Au Canada, Trudeau défend son recours à une loi d'urgence pour mettre fin à la crise des camionneurs

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau témoigne devant l'enquête publique de la Commission d'urgence sur l'ordre public le 25 novembre 2022 à Ottawa (Photo, AFP).
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau témoigne devant l'enquête publique de la Commission d'urgence sur l'ordre public le 25 novembre 2022 à Ottawa (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Samedi 26 novembre 2022

Au Canada, Trudeau défend son recours à une loi d'urgence pour mettre fin à la crise des camionneurs

  • Trudeau a justifié sa décision en évoquant la «militarisation de certains véhicules» par les manifestants ou encore l'utilisation d'enfants comme «boucliers humains»
  • La police avait des craintes quant à l'accumulation d'armes, a-t-il ajouté

OTTAWA: Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a défendu vendredi, devant une commission d'enquête indépendante, son recours à une loi spéciale rarement utilisée en temps de paix qui lui a permis de déloger les camionneurs qui avaient paralysé la capitale en début d'année, citant de "sérieux risques de violence".

L'occupation, en février, du centre d'Ottawa par des routiers mobilisés contre les restrictions sanitaires autour de la Covid-19 avait marqué un pays peu habitué à de tels mouvements sociaux, et leur évacuation permise par cette loi a soulevé un important débat sur les libertés publiques.

Venu témoigner à Ottawa devant une salle comble, M. Trudeau a justifié sa décision en évoquant la "militarisation de certains véhicules" par les manifestants ou encore l'utilisation d'enfants comme "boucliers humains".

La police avait des craintes quant à l'accumulation d'armes, a-t-il ajouté, tout en précisant que les services de renseignement canadiens l'avaient averti de "la présence de personnes promouvant un extrémisme violent motivé par l'idéologie" qui risquaient de déclencher des attaques isolées.

La tension est montée d'un cran lorsque des contre-manifestations sont apparues, avec "des grands-mères qui se tenaient dans des rues résidentielles contre d'énormes camions", a raconté le Premier ministre, faisant craindre que les Canadiens ne prennent eux-mêmes les choses en main.

S'étaient ajoutés à l'occupation du centre de la capitale d'autres rassemblements dans tout le pays, bloquant des corridors commerciaux, notamment le passage frontalier international le plus fréquenté d'Amérique du Nord.

"On voyait les choses s'aggraver, les choses nous échappaient", a confié M. Trudeau, ajoutant que le plan avancé par la police "n'en était pas un du tout" et que ses conseillers et "son opinion personnelle étaient que (...) nous devions faire quelque chose pour assurer la sécurité des Canadiens".

"Je suis absolument serein et convaincu d'avoir fait le bon choix", a-t-il conclu avant d'être interrogé par les autres parties impliquées dans l'enquête face à un public -- composé de nombreux camionneurs -- qui a dû être rappelé à l'ordre par le juge pour ses réactions "déplacées".

Une soixantaine de témoignages

Afin de faire la lumière sur l'intervention des autorités, la commission indépendante, mise en place par le gouvernement comme le prévoit la loi spéciale, se réunit depuis six semaines à Ottawa. Des représentants gouvernementaux, des manifestants ainsi que des habitants d'Ottawa affectés par le bruit incessant des klaxons et les émanations continues de diesel ont témoigné.

"C'était une poudrière prête à exploser. Ce n'était pas un rassemblement familial", a ainsi raconté Peter Sloly, ancien chef de la police d'Ottawa qui avait été contraint de démissionner durant la crise, en raison de la réponse désorganisée de ses effectifs.

"Il faisait trop froid et c'était trop... Mais ils ont fait de leur mieux", a confié M. Sloly les larmes aux yeux.

Du côté des organisateurs du "convoi de la liberté", le tableau était bien différent.

La manifestation d'Ottawa était un mouvement de protestation légitime contre les politiques "maléfiques" du gouvernement, ont-ils expliqué, décrivant une atmosphère festive avec des jacuzzis, des châteaux gonflables et des barbecues installés devant le Parlement.

"Nous n'étions pas là pour déranger les habitants de la ville", a déclaré la camionneuse Brigitte Belton durant les audiences. "Nous étions là pour être entendus."

Des preuves présentées à la commission ont cependant montré que certains organisateurs ont voulu écarter des membres extrémistes qui appelaient au coup d'Etat ou répandaient des théories du complot.

Menaces de mort

Jeudi, la vice-Première ministre Chrystia Freeland était revenue sur les risques que le blocage avait fait courir à l'économie canadienne, notamment celui de créer un "tort irréparable" aux relations commerciales avec les Etats-Unis.

Des messages entre fonctionnaires canadiens et des comptes-rendus d'appels avec la Maison Blanche ou avec des banquiers ont été diffusés pour illustrer des frustrations grandissantes de toutes parts face à l'inaction d'Ottawa et des provinces.

"Un investisseur m'a dit: +Je n'investirai plus un sou dans votre République bananière du Canada+", a raconté un banquier à celle qui occupe aussi le rôle de ministre des Finances.

La commission a également appris que des menaces de mort avaient été proférées à l'encontre de plusieurs ministres, dont Mme Freeland, à qui l'on a promis "une balle dans la tête" pour avoir "menti au sujet de la Covid-19".

Et au poste de douane de Coutts à la frontière américaine, bloqué durant les manifestations, se trouvait un groupe "d'individus armés jusqu'aux dents, qui étaient disposés à se sacrifier pour la cause", a rapporté la cheffe de la police fédérale Brenda Lucki.

Après le témoignage de Justin Trudeau, la commission va désormais recevoir des avis d'experts avant de rendre son rapport final au plus tard le 6 février 2023.


Israël "obstrue" l'accès aux victimes de l'attaque du 7 octobre, selon des enquêteurs de l'ONU

L'ambassadeur palestinien auprès des Nations Unies à Genève, Ibrahim Mohammad Khraishi, s'exprime lors d'une réunion d'information aux États membres de l'ONU sur les enquêtes en cours de la "Commission internationale indépendante des Nations Unies".
L'ambassadeur palestinien auprès des Nations Unies à Genève, Ibrahim Mohammad Khraishi, s'exprime lors d'une réunion d'information aux États membres de l'ONU sur les enquêtes en cours de la "Commission internationale indépendante des Nations Unies".
Présidente de la "Commission internationale indépendante d'enquête des Nations unies sur le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et en Israël", la Sud-Africaine Navi Pillay (R) s'entretient avec l'ambassadeur égyptien Ahmed Ihab Abdelahad(AFP)
Présidente de la "Commission internationale indépendante d'enquête des Nations unies sur le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et en Israël", la Sud-Africaine Navi Pillay (R) s'entretient avec l'ambassadeur égyptien Ahmed Ihab Abdelahad(AFP)
Short Url
  • La commission, mise en place en 2021 par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, faisait le point sur l'avancée de ses travaux devant les diplomates à Genève, lors d'une réunion organisée par l'Egypte.
  • nous avons été confrontés non seulement à un manque de coopération, mais aussi à une obstruction active de nos efforts visant à recueillir des preuves auprès des témoins et des victimes israéliens

GENEVE : Israël "obstrue" l'accès aux victimes de l'attaque du Hamas du 7 octobre, ont dénoncé mardi des enquêteurs de l'ONU, pointant du doigt le "manque de coopération" des autorités israéliennes.

"Je déplore le fait que les personnes en Israël qui souhaitent nous parler se voient refuser cette possibilité, parce que nous ne pouvons pas entrer en Israël", a déclaré Navi Pillay, la présidente de l'enquête onusienne sur les atteintes aux droits humains dans les territoires palestiniens occupés et en Israël.

La commission, mise en place en 2021 par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, faisait le point sur l'avancée de ses travaux devant les diplomates à Genève, lors d'une réunion organisée par l'Egypte.

Réagissant aux déclarations de la commission, la Mission permanente d'Israël auprès des Nations unies à Genève a souligné que "des institutions et mécanismes indépendants, notamment des représentants des Nations unies, se sont rendus en Israël et ont rencontré des survivants et des victimes de l'attaque terroriste".

Mais "les 1.200 personnes tuées, les femmes et les filles violées, les otages emmenés à Gaza, savent très bien qu'ils n'obtiendront jamais justice ni le traitement digne qu'ils méritent de la part de la commission d'enquête et de ses membres", a ajouté la Mission israélienne, les accusant d'avoir fait dans le passé "des déclarations antisémites et anti-israéliennes".

En 2022, un des enquêteurs de l'ONU, l'Indien Miloon Kothari, avait présenté ses excuses pour avoir parlé de "lobby juif" dans une interview, des propos vivement dénoncés par Israël qui avait exigé sa démission ou la dissolution de la commission.

- Appel aux victimes -

Mme Pillay, ancienne Haute -Commissaire aux droits de l'homme, ancienne présidente du Tribunal pénal international pour le Rwanda et ancienne juge à la Cour pénale internationale (CPI), a expliqué que la commission qu'elle préside examinait "les crimes" commis lors de l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas du 7 octobre sur le sol israélien, ainsi que ceux commis depuis par les forces israéliennes à Gaza et en Cisjordanie.

La commission présentera ses conclusions en juin, a-t-elle précisé.

"Jusqu'à présent, en ce qui concerne Israël, nous avons été confrontés non seulement à un manque de coopération, mais aussi à une obstruction active de nos efforts visant à recueillir des preuves auprès des témoins et des victimes israéliens des événements qui se sont produits dans le sud d'Israël" le 7 octobre, a renchéri un autre enquêteur, l'Australien Chris Sidoti, s'exprimant en visioconférence.

"Je saisis cette occasion pour lancer un nouvel appel à la fois au gouvernement israélien pour qu'il coopère et aux victimes et témoins des événements survenus dans le sud d'Israël pour qu'ils contactent la commission d'enquête afin que nous puissions entendre ce qu'ils ont vécu", a-t-il ajouté.

La commission a été mise en place à la suite de la guerre de 11 jours que se sont livrés Israël et le Hamas en mai 2021, mais elle a aussi pour mandat d'étudier toutes les causes profondes du conflit israélo-palestinien.

 


«C'est notre Notre-Dame»: la vieille Bourse de Copenhague dévorée par les flammes

Les pompiers danois tentaient mardi d'éviter l'effondrement du bâtiment historique de l'ancienne Bourse de Copenhague, datant du XVIIe siècle, en proie aux flammes et dont la flèche emblématique s'est effondrée devant des Danois médusés. (AFP)
Les pompiers danois tentaient mardi d'éviter l'effondrement du bâtiment historique de l'ancienne Bourse de Copenhague, datant du XVIIe siècle, en proie aux flammes et dont la flèche emblématique s'est effondrée devant des Danois médusés. (AFP)
Short Url
  • La flèche haute de 54 mètres s'est écroulée dans les flammes en début de matinée et les pompiers tentaient de sauver la structure du bâtiment qui subissait des travaux de rénovation
  • Le sinistre n'a fait aucun blessé et il n'y a pas de risque de propagation à d'autres bâtiments

COPENHAGUE: Les pompiers danois tentaient mardi d'éviter l'effondrement du bâtiment historique de l'ancienne Bourse de Copenhague, datant du XVIIe siècle, en proie aux flammes et dont la flèche emblématique s'est effondrée devant des Danois médusés.

La flèche haute de 54 mètres s'est écroulée dans les flammes en début de matinée et les pompiers tentaient de sauver la structure du bâtiment qui subissait des travaux de rénovation.

"Les façades sont encore debout, mais elles commencent à céder sous l'effet de l'incendie", a dit le directeur des services de secours, Jakob Vedsted Andersen, à la mi-journée.

"Nous faisons tout notre possible pour protéger les façades, mais nous ne pouvons donner aucune garantie", a-t-il ajouté.

L'incendie s'est déclaré pour une raison inconnue sous le toit vers 7h30 locales (5h30 GMT), selon les secours qui ont dépêché plus d'une centaine de pompiers sur place, tandis que la police bloquait des parties de la capitale à la circulation.

Le sinistre n'a fait aucun blessé et il n'y a pas de risque de propagation à d'autres bâtiments.

"Nous nous sommes réveillés avec un triste spectacle", a dit le roi du Danemark Frederik X dans un communiqué, "une partie importante de notre patrimoine architectural était et est toujours en flammes".

"Cela fait mal à l'âme des Danois, des années d'histoire se consument dans les flammes", a abondé la Première ministre Mette Frederiksen auprès de la télévision publique danoise.

Une riveraine, Elisabeth Moltke, 45 ans, est venue assister au sinistre: "c'est notre Notre-Dame, c'est notre trésor national", a-t-elle confié émue à l'AFP.

Toit en cuivre

De nombreux camions entourent l'édifice qui abrite aujourd'hui la Chambre de commerce danoise, à deux pas du Parlement et du siège du gouvernement.

"C'est un toit en cuivre, et il est tout simplement impossible d'y pénétrer", avait déclaré plus tôt le directeur des services de secours.

"Le feu a donc eu tout le temps de s'intensifier et s'est propagé dans tout le bâtiment", a-t-il expliqué.

Edifice incontournable de Copenhague, la vieille Bourse, qui abrite aussi une vaste collection d’œuvres art, était en cours de rénovation pour célébrer ses quatre siècles d'existence.

"Images terribles (en provenance) de la Bourse ce matin. 400 ans de patrimoine culturel danois en flammes", a déploré sur le réseau social X le ministre de la Culture danois Jakob Engel-Schmidt.

Des forces de l'armée danoise, Den Kongelige Livgarde, ont aussi été dépêchées sur les lieux, notamment pour essayer de sauver des œuvres.

Reconstruction 

"Je n'ai pas les mots. C'est un bâtiment de 400 ans qui a survécu à tous les autres incendies qui ont ravagé Copenhague, c'est une perte terrible", s'est désolé un habitant, Carsten Rose Lundberg.

"Nous travaillons actuellement d'arrache-pied pour sauver notre art historique de la Bourse", a indiqué la Chambre de commerce.

La maire de Copenhague, Sophie Haestorp Andersen, a déjà annoncé qu'en collaboration avec la Chambre de commerce, ils "essaieront de reconstruire le bâtiment".

L'édifice fait partie de "l'histoire de la construction de notre ville, une histoire que nous ne pouvons pas laisser dans une mer de flammes, et c'est pourquoi nous ferons aussi tout ce que nous pouvons pour la reconstruire ici", a-t-elle ajouté.

Plusieurs personnes ont été filmées et photographiées en train de sauver des œuvres, notamment un tableau représentant le bâtiment, selon des images du média danois DR et des photos de l'agence Ritzau.

"Comme il est touchant de voir comment les employés de Børsen, les bonnes personnes des services d'urgence et les habitants de Copenhague travaillent ensemble pour sauver les trésors artistiques et les images emblématiques du bâtiment en feu", a ajouté le ministre de la Culture.

Commandée par le roi Christian IV, la Bourse de Copenhague a été construite entre 1619 et 1640, constituant l'un des édifices les plus anciens de la ville.


Le Golden Gate Bridge de San Francisco bloqué par des manifestants pro-palestiniens

Le Golden Gate Bridge est photographié après que des manifestants pro-palestiniens l'ont bloqué pendant des heures à San Francisco, en Californie, le 15 avril 2024. (AFP)
Le Golden Gate Bridge est photographié après que des manifestants pro-palestiniens l'ont bloqué pendant des heures à San Francisco, en Californie, le 15 avril 2024. (AFP)
Short Url
  • Les manifestants, qui empêchaient les entrées ou sorties par ce côté de la ville californienne, arboraient une banderole "Arrêtez le monde pour Gaza"
  • Des actions doivent se dérouler dans de multiples pays, dont le Canada, la Belgique, l'Italie, la Colombie et la Corée du Sud

SAN FRANCISCO: Le Golden Gate Bridge, pont emblématique de la ville de San Francisco, a été bloqué par des manifestants pro-palestiniens pendant plusieurs heures lundi, dans le cadre d'une action mondiale pour protester contre la guerre menée par Israël à Gaza.

Une longue file de voitures a été coincée sur ce célèbre pont rouge du sud-ouest des Etats-Unis, tandis que les voies en sens inverse étaient complètement désertes, selon des images aériennes.

Les manifestants, qui empêchaient les entrées ou sorties par ce côté de la ville californienne, arboraient une banderole "Arrêtez le monde pour Gaza".

La manifestation était organisée par "A15 Action", un mouvement qui cherche à bloquer des infrastructures clés dans une quarantaine de métropoles du monde entier "en solidarité avec la Palestine". Elle a pris fin vers la mi-journée (heure locale).

"Dans chaque ville, nous identifierons et bloquerons les principaux points d'étranglement de l'économie, en nous concentrant sur les points de production et de circulation, dans le but d'avoir le plus grand impact économique", expliquent les organisateurs sur leur site web.

Plus de six mois après le début de la guerre à Gaza, les manifestants protestaient contre le lourd bilan humain de l'offensive israélienne: 33.797 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans le territoire palestinien, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.

Israël a juré d'anéantir le Hamas après l'attaque sans précédent menée sur son sol le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien, qui a fait 1.170 morts, en majorité des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Ralentir l'économie  

Les manifestants espéraient ralentir l'économie. "Nous avons senti qu'il était temps de dépasser l'action symbolique pour prendre des risques plus calculés contre le système capitaliste, parce que nous savons que l'argent est vraiment ce qui parle aux dirigeants", a confié au San Francisco Chronicle une organisatrice, qui dit s'appeler Hayshawiya.

De multiples actions ont eu lieu aux Etats-Unis ce lundi. Un rassemblement a notamment perturbé l'accès à l'aéroport de Chicago (nord), forçant les passagers à s'y rendre à pied, selon les médias locaux.

Des manifestants ont également bloqué l'accès à une usine d'aérospatiale dans le Connecticut (nord-est) et une autoroute dans l'Oregon (nord-ouest).

A Los Angeles (sud-ouest), quelques centaines de personnes ont défilé dans le centre-ville, derrière une banderole "Stop au siège de Gaza, stop au financement américain d'Israël".

Des actions doivent se dérouler dans de multiples pays, dont le Canada, la Belgique, l'Italie, la Colombie et la Corée du Sud.

Le compte Twitter d'A15 montre notamment des photos de manifestations autour du port d'Athènes en Grèce, de celui de Barcelone en Espagne, ou devant le bureau de la ministre des Affaires étrangères australienne à Adélaïde.

Soutien américain à Israël 

Ces manifestations se déroulent au moment où le conflit menace d'embraser plus largement le Moyen-Orient. Ce week-end, l'Iran a pour la première fois lancé une attaque depuis son sol contre Israël, avec 350 drones et missiles.

La quasi-totalité a été interceptée par la défense antiaérienne israélienne avec l'aide des Etats-Unis et d'autres pays alliés.

Israël envisage actuellement une riposte à cette attaque massive et sans précédent, que Téhéran présente comme une riposte à la frappe sur son consulat à Damas le 1er avril, attribuée à Israël et qui a tué sept membres des Gardiens de la Révolution.

Le président américain Joe Biden a dit lundi vouloir éviter un embrasement au Moyen-Orient.

Son soutien "inébranlable" à Israël place le démocrate dans une position délicate, à l'approche de l'élection présidentielle de novembre où il doit affronter le républicain Donald Trump.

Une partie de la gauche américaine et des jeunes électeurs dénoncent la responsabilité des Etats-Unis, qui reste le plus grand allié d'Israël et son principal fournisseur d'armes.

Depuis plusieurs mois, certains affublent le président du surnom "Joe le génocidaire" et assurent qu'ils ne voteront pas pour lui si son gouvernement maintient cette ligne.