La Coupe du monde est un atout pour le marché immobilier régional

Malgré certaines inquiétudes, les organisateurs affirment qu’ils pourront loger tous les fans. Des milliers de chambres d’hôtel réservées par la Fifa ont récemment été libérées pour atténuer la crise, ce qui pourrait faire baisser les prix. (AFP)
Malgré certaines inquiétudes, les organisateurs affirment qu’ils pourront loger tous les fans. Des milliers de chambres d’hôtel réservées par la Fifa ont récemment été libérées pour atténuer la crise, ce qui pourrait faire baisser les prix. (AFP)
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Publié le Dimanche 27 novembre 2022

La Coupe du monde est un atout pour le marché immobilier régional

  • Les investisseurs et les utilisateurs finaux seraient de plus en plus intéressés par les propriétés mises en vente au Qatar, qui est récemment devenu un lieu de prédilection pour l’investissement immobilier
  • Les invités de la Fifa au Qatar ont opté pour des zones proches du centre-ville où se trouvent les principales attractions touristiques plutôt que des zones suburbaines bon marché entourées de désert

RIYAD : Avant le début de la Coupe du monde de 2022, les prix de l’immobilier ont explosé au Qatar et dans les pays voisins, incitant les gens à sous-louer leurs propriétés à des prix élevés et à profiter de la demande accrue du marché.

La Coupe du monde de football de 2022, organisée pour la première fois dans le monde arabe, est un événement sans précédent.

La FIFA estime que, pendant le tournoi, plus d’1,7 million de personnes visiteront le pays hôte, avec 500 000 visiteurs pendant les jours les plus chargés. Pour cette raison, les visiteurs de l’émirat – qui compte uniquement 2,8 millions de personnes – sont préoccupés par l’hébergement ou préfèrent rester dans les pays voisins.

Malgré certaines inquiétudes, les organisateurs affirment qu’ils pourront loger tous les fans. Des milliers de chambres d’hôtel réservées par la Fifa ont récemment été libérées pour atténuer la crise, ce qui pourrait faire baisser les prix.

Les autorités continuent de fournir des logements à tous les supporters de la Coupe du monde. Pourtant, selon Doha News, les propriétaires fixent récemment des prix exorbitants, ce qui, selon les résidents, se fait à leurs dépens.

Doha News rapporte que des résidents ont été expulsés, contraints de signer des contrats de location à court terme ou de vingt-quatre mois, ou même ont vu leur loyer augmenter de manière considérable.

La Coupe du monde est largement responsable de cette situation. De nombreux propriétaires essayent de tirer profit des visiteurs, rendant les conditions de vie difficiles pour les résidents de longue durée, ajoute Doha News.

Selon la loi du Qatar, un renouvellement de bail peut augmenter le loyer jusqu’à 10%. Pourtant, Anum Hassan, responsable de la recherche pour le bureau de Valustrat au Qatar, révèle que les loyers auraient augmenté de 40% dans certains quartiers de Doha au cours de l’année écoulée.

Pendant la période de la Coupe du monde en 2022, le gouvernement a supprimé le plafond des prix, permettant aux propriétaires de facturer entre 15 500 riyals saoudiens (4 124 $; 1 dollar = 0,96 euro) et 20 600 riyals saoudiens par nuit.

Réserver une villa sur Airbnb pendant les vingt-neuf jours de la Coupe du monde coûte au moins 48 860 riyals saoudiens, mais les prix peuvent atteindre des centaines de milliers de riyals.

Malgré cela, le marché de l’immobilier continue de tirer profit de la Coupe du monde. Un rapport récent de Property Finder, l’une des principales sociétés de technologie immobilière de la région, fait part d’une augmentation de 2,97% des ventes résidentielles en septembre et en octobre en raison de la Coupe du monde de football ce mois-ci.

Afaf Hashim, directrice nationale chez Property Finder au Qatar, déclare : « Les investisseurs et les nouveaux acheteurs de propriété sont désormais plus confiants en investissant sur le marché de l’immobilier du Qatar en réponse aux événements sportifs de renommée mondiale qui se déroulent dans le pays ».

Les investisseurs et les personnes qui accèdent à la propriété sont désormais plus confiants à l’idée d’investir sur le marché immobilier qatari en raison des événements sportifs de renommée mondiale qui se déroulent dans le pays.

Afaf Hashim, directrice nationale chez Property Finder au Qatar.
Afaf Hashim, directrice nationale chez Property Finder au Qatar.

« Le ministère de la Justice prend également les mesures nécessaires pour rendre le marché plus transparent, ce qui ouvrira la voie à de nouveaux investissements sous peu », ajoute-t-elle.

Selon le rapport, les investisseurs et les utilisateurs finaux sont de plus en plus intéressés par les propriétés mises en vente au Qatar, qui est récemment devenu un lieu de prédilection pour l’investissement immobilier.

Les prospects ont augmenté de 4,98% et les empreintes de 7,71%. Certaines régions ont enregistré des hausses considérables des prix des loyers, tandis que d’autres ont connu des baisses substantielles. Par exemple, le loyer d’Al-Hilal a chuté de 83,9%, tandis que celui de Salata a augmenté de 93,75%.

Adam Stewart, le directeur de Knight Frank au Qatar, déclare à Arab News que le secteur du tourisme et de l’hôtellerie contribuera à hauteur de 12% au produit intérieur brut du pays d’ici à 2030 – 55 milliards de dollars environ. D’ici là, les arrivées de touristes auraient atteint sept millions.

Mettre la machine en marche

Knight Frank ne s’attend pas à un ralentissement de la demande du marché immobilier de Dubaï à court ou moyen terme. En réalité, c’est même le contraire qui est attendu, affirme Faisal Durrani, partenaire et responsable de la recherche au Moyen-Orient chez Knight Frank, dans un entretien avec Arab News.

« Le marché grand public devrait enregistrer une croissance des prix de 5 à 7% d’ici la fin de 2022, avec un chiffre similaire attendu en 2023 » .- Faisal Durrani, associé et responsable de la recherche sur le Moyen-Orient chez Knight Frank
« Le marché grand public devrait enregistrer une croissance des prix de 5 à 7% d’ici la fin de 2022, avec un chiffre similaire attendu en 2023 » .- Faisal Durrani, associé et responsable de la recherche sur le Moyen-Orient chez Knight Frank

« Le marché grand public devrait enregistrer une croissance des prix de 5 à 7% d’ici la fin de 2022, avec un chiffre similaire attendu en 2023 », rapporte-t-il.

Il ajoute également qu’une nouvelle vague de tourisme est prévue dans la région métropolitaine de Dammam en Arabie saoudite après la Coupe du monde de 2022.

« À la suite de l’annonce récente du gouvernement saoudien de permettre aux détenteurs de billets pour la Coupe du monde du Qatar d’accéder facilement aux visas touristiques à entrées multiples, le Royaume s’attend à accueillir certains des fans de football qui ne peuvent pas être hébergés au Qatar », soutient-il.

En raison de sa proximité avec le Qatar et de ses prix relativement abordables, Dammam devrait être une alternative plus populaire que Dubaï, Abu Dhabi et Manama pendant la Coupe du monde, renchérit-il.

Cependant, Alex Galtsev, fondateur et PDG de Realiste, une société d’intelligence artificielle spécialisée dans l’investissement immobilier, estime que la Coupe du monde de 2022 au Qatar sera bénéfique pour le marché de l’immobilier du Moyen-Orient.

« En tant qu’attraction touristique majeure et centre financier de la région, Dubaï sera le principal bénéficiaire en dehors du Qatar », confie-t-il à Arab News.

Il y a déjà eu une augmentation de la demande pour les chaînes hôtelières et les centres de villégiature locaux.  « En raison des options d’hébergement limitées, les touristes ont dû rechercher des solutions de rechange plus abordables comme les locations à court terme. Cela a entraîné une augmentation de 50% des prix de location à Dubaï au cours des trois derniers mois », ajoute M. Galtsev.

Les invités de la Fifa au Qatar ont opté pour des zones proches du centre-ville où se trouvent les principales attractions touristiques plutôt que des zones suburbaines bon marché entourées de désert. En conséquence, les quartiers proches du front de mer sont les deuxièmes zones de location les plus populaires.

Cependant, M. Galtsev précise que la demande de location à court terme diminuerait considérablement après l'événement.

Malgré cette flambée des prix et le fait que les propriétaires louent leurs biens, ce qui compte, c’est le résultat et la manière dont le marché sera affecté dans son ensemble.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".


La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, alerte le Secours populaire

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
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  • "La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire
  • "La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg

PARIS: La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, touchant tous les aspects de la vie des plus fragiles, alerte jeudi le Secours Populaire, qui publie un baromètre témoignant de cette situation jugée préoccupante.

"La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire.

L'association publie un baromètre qui indique qu'un tiers des Français (31%) rencontrent des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. De même 39% ont du mal à payer leurs dépenses d'électricité et 49% à partir en vacances au moins une fois par an, selon ce sondage réalisé par l'Institut Ipsos, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

"La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg.

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier.

Malgré un "léger mieux" constaté sur certains indicateurs lié au "ralentissement de l'inflation", ce baromètre révèle "une situation sociale toujours très préoccupante", selon le Secours populaire.

En début de semaine, la déléguée interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Anne Rubinstein, a évoqué des "difficultés" rencontrées par l'Etat pour résorber un taux de pauvreté qui a atteint un niveau record en 2023 en France métropolitaine.

Face à cette situation, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a appelé mardi à une "mobilisation collective" pour "débloquer la lutte contre la précarité".

Au niveau européen, 28% de la population déclare se trouver en situation précaire, également selon ce baromètre du Secours Populaire, qui s'appuie aussi sur des échantillons de 1.000 personnes représentatifs de neuf autres pays (Allemagne, Grèce, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Moldavie, Portugal, Roumanie, Serbie).

La part des personnes se considérant comme précaires demeure à un niveau "très alarmant" en Grèce (46%) et en Moldavie (45%), pointe le baromètre.

En 2024, le Secours populaire a soutenu 3,7 millions de personnes en France. L'association fournit notamment de l'aide alimentaire et organise des activités pour différents publics pour rompre l'isolement.


Face à l'explosion des dépenses militaires, l'ONU appelle à «repenser les priorités»

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi le monde à "repenser les priorités" en redirigeant une partie des dépenses militaires record vers le développement de l'humanité et la lutte contre la pauvreté. (AFP)
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi le monde à "repenser les priorités" en redirigeant une partie des dépenses militaires record vers le développement de l'humanité et la lutte contre la pauvreté. (AFP)
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  • "Aujourd'hui, nous publions un rapport qui révèle une réalité saisissante: le monde dépense bien plus à faire la guerre qu'à construire la paix", a-t-il déclaré Antonio Guterres
  • Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), les dépenses militaires mondiales ont atteint en 2024 près de 2.700 milliards de dollars, en hausse de plus de 9% sur un an

NATIONS-UNIES: Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi le monde à "repenser les priorités" en redirigeant une partie des dépenses militaires record vers le développement de l'humanité et la lutte contre la pauvreté.

"Aujourd'hui, nous publions un rapport qui révèle une réalité saisissante: le monde dépense bien plus à faire la guerre qu'à construire la paix", a-t-il déclaré Antonio Guterres.

Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), les dépenses militaires mondiales ont atteint en 2024 près de 2.700 milliards de dollars, en hausse de plus de 9% sur un an.

C'est "l'équivalent de 334 dollars par habitant de la planète", "près de 13 fois le montant de l'aide publique au développement des pays les plus riches et 750 fois le budget ordinaire de l'ONU", a noté Antonio Guterres.

Et en parallèle, la majorité des Objectifs de développement durables (ODD) visant à améliorer le sort de l'humanité d'ici 2030 (éradication de l'extrême pauvreté, égalité hommes-femmes, éducation...) ne sont pas sur la bonne voie.

Pourtant, mettre un terme à la faim dans le monde d'ici 2030 nécessiterait seulement 93 milliards de dollars par an, soit 4% des dépenses militaires de 2024, et faire en sorte que chaque enfant soit totalement vacciné coûterait entre 100 et 285 milliards par an, note le rapport demandé par les Etats membres.

Au total, l'ONU estime aujourd'hui à 4.000 milliards de dollars les investissements supplémentaires nécessaires chaque année pour atteindre l'ensemble des ODD, un montant qui pourrait grimper à 6.400 milliards dans les prochaines années.

Alors le secrétaire général de l'ONU a lancé un "appel à l'action, un appel à repenser les priorités, un appel à rééquilibrer les investissements mondiaux vers la sécurité dont le monde a vraiment besoin".

"Des dépenses militaires excessives ne garantissent pas la paix, souvent elles la sapent, encourageant la course aux armements, renforçant la méfiance et détournant des ressources de ce qui représentent les bases de la stabilité", a-t-il ajouté. "Un monde plus sûr commence par investir au moins autant pour lutter contre la pauvreté que nous le faisons pour faire la guerre".

"Rediriger même une fraction des dépenses militaires actuelles pourraient combler des écarts vitaux, envoyer des enfants à l'école, renforcer les soins de santé de base, développer les énergies propres et des infrastructures résistantes, et protéger les plus vulnérables", a-t-il plaidé.