Hady Amr, nouveau représentant spécial américain pour les affaires palestiniennes juge sa nomination «sans précédent»

Hady Amr, le nouveau représentant spécial des États-Unis pour les Affaires palestiniennes. (Département d’État américain)
Hady Amr, le nouveau représentant spécial des États-Unis pour les Affaires palestiniennes. (Département d’État américain)
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Publié le Jeudi 01 décembre 2022

Hady Amr, nouveau représentant spécial américain pour les affaires palestiniennes juge sa nomination «sans précédent»

  • Dans un entretien exclusif à Arab News, M. Amr dévoile ses deux objectifs principaux: œuvrer pour la mise en place de mesures égales pour le peuple palestinien et prendre des initiatives pour appliquer la solution à deux États
  • «Nous restons déterminés à rouvrir un consulat à Jérusalem», explique M. Amr. «Nous persistons à croire que c’est un moyen important de dialoguer avec le peuple palestinien»

CHICAGO: Hady Amr, le nouveau représentant spécial des États-Unis pour les affaires palestiniennes, qualifie sa nomination de décision «sans précédent» qui «renforcera» les relations américaines avec le peuple palestinien.

Sa désignation aidera également à coordonner l’engagement auprès du Bureau américain des affaires palestiniennes à Jérusalem, qui a été créé en juin, ajoute-t-il.

M. Amr occupe ce nouveau poste depuis le 22 novembre. Il était auparavant sous-secrétaire adjoint pour les affaires israéliennes et palestiniennes au Bureau des affaires du Proche-Orient au sein du département d’État américain.

Dans un entretien exclusif accordé à Arab News, M. Amr déclare qu’il a deux objectifs principaux: «œuvrer pour la mise en place de mesures égales pour le peuple palestinien en matière de liberté, de sécurité, de prospérité, de justice et de dignité; et prendre des initiatives pour tenter de préserver et de faire progresser la solution à deux États selon les frontières de 1967, avec des échanges de terres qui seraient le fruit d’un commun accord.»

Il souligne également que le président Joe Biden reste «déterminé» à rouvrir le consulat américain à Jérusalem, qui avait été fermé en 2018 par l’administration Trump.

Il reconnaît par ailleurs que sa nomination intervient à un moment crucial, à la lumière d’une flambée des tensions et de la violence entre Israéliens et Palestiniens au cours de l’année écoulée.

«Il est indéniable que 2022 a été une année extrêmement douloureuse sur place», poursuit M. Amr. «En réalité, pour les Palestiniens de Cisjordanie, il s’agit de l’année la plus meurtrière depuis 2004, avec environ 150 Palestiniens tués sur environ 200 en tout, aux côtés de 31 morts israéliens et plus de 9 000 blessés palestiniens et 150 blessés israéliens. Nous sommes donc conscients que la situation sur le terrain est très difficile.»

«J’entrerai en contact avec le peuple et les dirigeants palestiniens pour mieux comprendre les défis auxquels nous sommes confrontés et adapter notre politique en vue de relever ces défis. Je discuterai également avec le gouvernement israélien et d’autres gouvernements de la région pour essayer de mener à bien nos objectifs politiques.»

M. Amr soutient que sa nomination reflète l’engagement du président Biden à poursuivre les efforts qui peuvent garantir aux Israéliens et aux Palestiniens de «vivre en toute sécurité et de jouir de mesures égales en termes de liberté, de prospérité, de dignité et de justice», en plus de soutenir une solution à deux États dans le cadre de ce conflit qui dure depuis plus de soixante-dix ans.

«La création de ce poste est un pas en avant pour les relations américano-palestiniennes», insiste M. Amr. «C’est aussi une étape sans précédent, qui accordera une plus grande attention aux enjeux qui préoccupent les Palestiniens à Washington.»

«Notre but, semaine après semaine, mois après mois, est de rendre notre monde meilleur. C’est notre objectif et c’est ainsi que nous prévoyons d’aller de l’avant.»

«Je pense que l’administration et le secrétaire d’État estiment qu’il est important pour nous de renforcer nos relations avec le peuple palestinien. Ils ont donc cherché à créer ce poste. Pour la toute première fois, il y aurait un représentant spécial basé à Washington pour les affaires palestiniennes. Il entretiendrait des discussions avec le peuple et les dirigeants palestiniens. Dans ce nouveau rôle, mes principales responsabilités seront de mener à bien ce dialogue.»

Bien qu’il ait refusé de s’attarder sur les détails des mesures qu’il a prises depuis sa nomination il y a un peu plus d’une semaine, M. Amr précise que l’administration Biden a déjà déployé beaucoup d’efforts pour améliorer la vie des Palestiniens.

«Je ne veux parler d’aucune étape de la semaine dernière, mais je tiens à insister sur l’engagement des États-Unis à améliorer la qualité de vie du peuple palestinien», dit-il.

«Nous sommes désormais le plus grand donateur au monde à l’Unrwa (l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens au Proche-Orient). Nous avons fait don de plus de 680 millions de dollars (1 dollar = 0,96 euro) au cours des dix-huit derniers mois. Nous avons relancé notre aide au peuple palestinien, par l’intermédiaire de l’Agence des États-Unis pour le développement international. Nous comptons la tripler – elle passe de 75 millions de dollars l’an dernier à 219 millions de dollars l’année prochaine. Par ailleurs, nous continuons de fournir une gamme complète d’assistance», ajoute-t-il. «Dans mon nouveau rôle, je vais essentiellement me concentrer un peu plus sur cette aide et m’assurer qu’elle répond à nos objectifs de politique étrangère américaine.»

M. Amr met également l’accent sur un problème clé qui doit être résolu par toutes les parties. «Le plus important, comme nous le répétons depuis un moment, c’est d’inciter les parties à contenir la violence et le conflit armé», affirme-t-il.

«Les États-Unis et les partenaires internationaux sont prêts à aider, mais nous ne pouvons pas remplacer les actions vitales des parties elles-mêmes. Donc, quelles que soient ces actions – qu’il s’agisse de la violence palestinienne contre les Israéliens, de la violence israélienne contre les Palestiniens, des démolitions de maisons ou de l’expansion des colonies –, les États-Unis y accorderont toujours beaucoup d’importance et nous continuerons de traiter ces problèmes auprès des parties concernées», assure-t-il. «Nous appelons les parties à faire tout leur possible pour contenir la violence et les conflits armés.»

M. Amr explique que, dans son nouveau rôle, il sera amené à se rendre plus souvent au Moyen-Orient que par le passé.

«Je pourrai consacrer la majeure partie de mon temps  aux discussions avec le peuple et les dirigeants palestiniens et aux questions en lien avec la Palestine auprès d’autres gouvernements de la région, notamment Israël, la Jordanie et l’Égypte, en plus d’autres gouvernements européens», poursuit-il.

En plus de son entretien exclusif accordé à Arab News mardi, M. Amr a également tenu une conférence de presse mercredi au cours de laquelle il a réitéré l’engagement de Joe Biden en faveur d’une solution à deux États et a rappelé le principe fondamental selon lequel  Israéliens et Palestiniens ont le même droit de vivre en toute sécurité et de jouir de mesures égales en termes de liberté, de prospérité et de dignité.

«Nous restons déterminés à rouvrir un consulat à Jérusalem», ajoute-t-il. «Nous persistons à croire que c’est un moyen important de dialoguer avec le peuple palestinien… et nous continuerons de discuter des échéances.»

M. Amr réitère qu’il renforcera les relations des États-Unis avec le peuple palestinien et l’Autorité palestinienne et «entreprendra des réformes importantes pour rendre la société palestinienne plus dynamique et plus libre».

«Les élections sont une décision qui incombe au peuple palestinien», conclut-il. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Un pèlerin français traverse treize pays pour accomplir l’Omra

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
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  • M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres
  • «C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar

MÉDINE: Le pèlerin français Mohammed Boulabiar a passé huit mois à parcourir treize pays pour accomplir l’Omra, a rapporté mercredi l’agence de presse saoudienne (SPA).

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres.

Il est parti de Paris le 27 août 2023 et a traversé la Suisse, l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, le Monténégro, l’Albanie, la Macédoine, la Grèce, la Turquie et la Jordanie avant d’arriver en Arabie saoudite.

Muni uniquement d’une carte et d’un sac contenant des provisions de première nécessité et une tente ne pesant que 25 kilos, M. Boulabiar raconte avoir passé la plupart de ses nuits dans des mosquées situées le long de la route ou chez des étrangers généreux qui l’ont accueilli dans leur maison.

Pour M. Boulabiar, l’aspect le plus difficile du voyage était la météo.

«Je suis parti en été et je suis arrivé au printemps, traversant l’automne et l’hiver, affrontant les tempêtes et le tonnerre. À un moment donné, une tempête de neige à la frontière grecque a retardé mon voyage d’une semaine», se souvient-il.

«C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien s’entretient avec des dirigeants arabes en marge du sommet de Manama

Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
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  • Le prince héritier a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne
  • Il a souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne»

RIYAD: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré plusieurs dirigeants arabes en marge du Sommet de la Ligue arabe, qui se tient aujourd’hui à Manama.

Le prince héritier s’est entretenu avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, le roi Abdallah de Jordanie, le président syrien, Bachar al-Assad, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le sommet portait essentiellement sur la guerre entre Israël et le Hamas. Le prince héritier a déclaré dans son discours que le Royaume «insistait sur la nécessité d’une collaboration continue pour faire face à l’agression brutale contre la Palestine».

Il a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne et en garantissant l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.

Le prince héritier a également souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne sur la base des résolutions légitimes de l’ONU et de l’Initiative de paix arabe, garantissant ainsi le droit du peuple palestinien à établir un État indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Sommet de la Ligue arabe appelle à la présence de Casques bleus dans les territoires palestiniens

Le prince héritier saoudien et les dirigeants arabes se réunissent à Bahreïn pour une conférence sur la paix au Moyen-Orient
Le prince héritier saoudien et les dirigeants arabes se réunissent à Bahreïn pour une conférence sur la paix au Moyen-Orient
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  • Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé à la création d’un État palestinien internationalement reconnu
  • C’est la première fois que les dirigeants arabes se réunissent depuis que Riyad a accueilli un sommet extraordinaire en novembre, au cours duquel le bloc a condamné les actions «barbares» d’Israël à Gaza

MANAMA: La Ligue arabe a demandé jeudi la mise en place d’une force de maintien de la paix de l’ONU dans les territoires palestiniens lors d'un sommet dominé par la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

La «déclaration de Manama» publiée par les vingt-deux membres du bloc appelle à «la protection internationale et la présence d’une force de maintien de la paix de l’ONU dans les territoires palestiniens occupés» jusqu’à ce qu’une solution à deux États soit mise en œuvre.

La déclaration appelle également «toutes les factions palestiniennes à s’unir sous l’égide de l’Organisation de libération de la Palestine [OLP]», dominée par le mouvement Fatah, au pouvoir. Elle ajoute qu’elle considère l’OLP comme «le seul représentant légitime du peuple palestinien».

Le communiqué final «condamne fermement les attaques contre les navires commerciaux», affirmant qu’elles «menacent la liberté de navigation, le commerce international et les intérêts des pays et des peuples du monde». Il réaffirme l’engagement de la Ligue arabe à «garantir la liberté de navigation en mer Rouge» et dans les régions avoisinantes.

Le roi de Bahreïn, Hamed ben Issa al-Khalifa, a ouvert le sommet en appelant à la tenue d’une conférence internationale pour la paix au Moyen-Orient.

Le roi, hôte du sommet, a réaffirmé le soutien de son pays à la pleine reconnaissance d’un État palestinien et à l’acceptation de son adhésion à l’ONU.

Selon lui, la création d’un État palestinien aura un effet positif sur la région.

La semaine dernière, l’Assemblée générale de l’ONU a soutenu à une écrasante majorité la demande palestinienne de devenir membre à part entière de l’organisation et a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à réexaminer cette demande.

Le vote de l’Assemblée générale, qui compte 193 membres, constitue un sondage mondial sur le soutien apporté à la demande palestinienne de devenir membre à part entière de l’ONU, ce qui reviendrait à reconnaître un État palestinien. Ce vote intervient un mois après que les États-Unis ont mis leur veto à cette demande au Conseil de sécurité.

«La situation à laquelle les Palestiniens sont confrontés exige une position internationale unifiée», a confié le roi de Bahreïn.

Lors de son discours d’ouverture du sommet, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé à la création d’un État palestinien internationalement reconnu.

Le prince faisait partie des délégués arabes arrivés à Manama jeudi pour assister au Sommet de la Ligue arabe.

Dans son allocution, le prince a évoqué les efforts déployés par le Royaume pour atténuer la crise humanitaire à Gaza, réaffirmant le soutien de l’Arabie saoudite aux problèmes auxquels se trouve confronté le monde arabe.

Il a exhorté la communauté internationale à soutenir les efforts de cessez-le-feu et à mettre un terme à l’agression contre les civils palestiniens.

C’est la première fois que les dirigeants arabes se réunissent depuis que Riyad a accueilli un sommet extraordinaire en novembre, au cours duquel le bloc a condamné les actions «barbares» d’Israël à Gaza.

Les participants à ce sommet d’une journée devaient discuter des événements survenus à Gaza, proposer un cessez-le-feu et plaider en faveur de la création d’un État palestinien.

«Le Royaume appelle à la résolution des conflits par des moyens pacifiques», a lancé le prince.

Le président palestinien critique le Hamas

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a critiqué le Hamas pour avoir donné à Israël le «prétexte d’attaquer» Gaza avec l’attentat du 7 octobre.

«Le refus du Hamas de mettre fin à la division sert les intérêts d’Israël, qui ne veut pas d’une solution à deux États», a-t-il fait remarquer, rappelant les tensions de longue date entre l’Autorité palestinienne et le groupe militant qui gouverne la bande de Gaza.

Il a indiqué que le gouvernement palestinien n’avait pas reçu le soutien financier qu’il attendait de la part des partenaires internationaux et régionaux, notant qu’Israël retenait toujours les fonds et créait une situation désastreuse.

Le dirigeant palestinien a appelé les pays arabes à fournir une aide financière et les États-Unis à exercer une pression sur Israël pour qu’il débloque les fonds.

«Il est désormais essentiel d’activer le filet de sécurité arabe, de renforcer la résilience de notre peuple et de permettre au gouvernement de s’acquitter de ses fonctions», a ajouté M. Abbas.

Ce dernier a également exhorté la communauté internationale à commencer immédiatement à mettre en œuvre la solution à deux États et a réitéré son «rejet total» du déplacement des Palestiniens, qui célèbrent aujourd’hui le 76e anniversaire de la Nakba de 1948.

L’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, le vice-président et Premier ministre des Émirats arabes unis, Mohammed ben Rachid, le Premier ministre du Koweït, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, et le président syrien, Bachar al-Assad, figuraient parmi les participants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com