«Sur les routes de Samarcande, merveilles de soie et d’or», une exposition événement à l’IMA

Accessoires et bijoux de l'exposition Sur les routes de Samarcande, merveilles de soie et d'or à l'IMA. (Photo fournie).
Accessoires et bijoux de l'exposition Sur les routes de Samarcande, merveilles de soie et d'or à l'IMA. (Photo fournie).
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Publié le Jeudi 08 décembre 2022

«Sur les routes de Samarcande, merveilles de soie et d’or», une exposition événement à l’IMA

  • L’exposition est pour Jack Lang, le directeur de l’IMA, «une invitation au voyage et à l’enchantement»
  • Un parcours de plus de 1 100 mètres carrés attend les visiteurs, qui auront la chance de découvrir plus de trois cents trésors d’Ouzbékistan, des œuvres uniques et inédites

PARIS: Du 23 novembre 2022 au 4 juin 2023 aura lieu à l’Institut du monde arabe (IMA), à Paris, une exposition consacrée au patrimoine et aux savoir-faire de l’Ouzbékistan de la fin du XIXe au début du XXe siècle.

«Au carrefour des civilisations, l’Ouzbékistan sera toujours un lieu de rencontre unique entre les peuples des steppes, de l’Inde, de la Perse, de la Chine et du monde arabo-musulman, ce qui lui confère une originalité artistique remarquable», souligne Jack Lang, président de l’IMA. «C’est un honneur d’accueillir de fabuleuses pièces qui n’ont jamais été exposées encore. Réalisée grâce au soutien de la Fondation pour le développement de l’art et de la culture de la république d’Ouzbékistan […], “Sur les routes de Samarcande, merveilles de soie et d’or” est une invitation au voyage et à l’enchantement. Imaginée comme un périple dans le temps, cette remarquable exploration remplit également une mission pédagogique: comprendre le contexte social, historique et politique de ce pays à l’histoire millénaire.»

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De somptueux chapans (manteaux), des robes, des coiffes et des accessoires brodés d’or de la cour de l’émir, des selles en bois peintes à la main sont exposés à l'IMA. (Photo fournie).

Pour Gayane Umerova, PDG de la Fondation pour le développement de l’art et de la culture de la république d’Ouzbékistan, la diversité de techniques et de tissus développés a contribué à l’émergence d’un art vestimentaire protéiforme d’une grande originalité. «Cette tradition constitue une part importante de notre patrimoine culturel, qui se caractérise par la virtuosité artistique, la somptuosité des broderies et l’exclusivité des motifs et a su être préservé au fil des générations. Nous sommes très honorés de collaborer avec l’Institut du monde arabe sur ce magnifique projet qui nous permet de montrer au public européen et aux visiteurs du monde entier des pièces parmi les plus spectaculaires de l’artisanat ouzbek.»

 

Des œuvres uniques

Un parcours de plus de 1 100 mètres carrés attend les visiteurs, qui auront la chance de découvrir plus de trois cents trésors d’Ouzbékistan, des œuvres uniques et inédites.

De somptueux chapans (manteaux), des robes, des coiffes et des accessoires brodés d’or de la cour de l’émir, des selles en bois peintes à la main, des harnachements de chevaux en argent sertis de turquoises et exclusivement confectionnés dans l’atelier privé de l’émir, de magnifiques suzanis (grandes pièces de tissus brodées), des tapis, des ikats de soie, des bijoux, des costumes de la culture nomade ainsi que des peintures orientalistes figurent parmi les pièces exceptionnelles présentées au public.

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À partir des merveilleuses et nombreuses collections que l’on trouve à Tachkent, Samarcande, Boukhara, Kokand, Khiva et Noukous, il a fallu établir un dialogue entre tous ces trésors: tenues d’apparat, bijoux, accessoires, tapis. (Photo fournie).

Yaffa Assouline, commissaire générale de l’exposition, interrogée par Arab News en français, explique: «Cette exposition est le fruit de ma rencontre avec l’Ouzbékistan, dont les noms des villes mythiques et légendaires, Samarcande, Boukhara, Khiva et bien d’autres ont nourri depuis des siècles nos imaginaires. Les visiteurs pourront découvrir la magnificence des costumes des émirs de Boukhara, ces pièces uniques, ornées ou intégralement brodées d’or. […]. À partir des merveilleuses et nombreuses collections que l’on trouve à Tachkent, Samarcande, Boukhara, Kokand, Khiva et Noukous, il a fallu établir un dialogue entre tous ces trésors: tenues d’apparat, bijoux, accessoires, tapis.» Et faire un choix parmi les suzanis, appelés «Jardins d’Éden», ces pièces qui étaient brodées au sein des familles pour préparer la dot dès la naissance d’une fille. Leur nombre et leur qualité dépendaient du statut social de la famille.

Les organisateurs expliquent que les décorations murales, les couvertures de lit, les taies d’oreiller, les rideaux et les tapis de prière constituent les ouvrages d’un artisanat exclusivement féminin qui se transmet de génération en génération.


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com