Brexit: sprint final vers un accord inédit... ou un échec cuisant

Londres et Bruxelles s'étaient promis de conclure un traité commercial « zéro tarif, zéro quota » pour limiter autant que possible les conséquences négatives (et inévitables) du Brexit (Photo, AFP)
Londres et Bruxelles s'étaient promis de conclure un traité commercial « zéro tarif, zéro quota » pour limiter autant que possible les conséquences négatives (et inévitables) du Brexit (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 16 novembre 2020

Brexit: sprint final vers un accord inédit... ou un échec cuisant

  • Les discussions ne devraient par ailleurs pas être facilitées par la mise à l'isolement, annoncée dimanche, de Boris Johnson
  • Un « no deal » enfoncerait un peu plus des économies déjà affectées par le coronavirus

BRUXELLES : L'Union européenne et le Royaume-Uni entament dimanche à Bruxelles la dernière ligne droite de leur négociation commerciale post-Brexit, toujours déterminés à ne rien céder malgré le risque d'échec et le temps limité.

Peu avant son arrivée dans la capitale belge, le négociateur britannique, David Frost, a envoyé un message de fermeté, rappelant que Londres comptait garder après le Brexit le contrôle total de ses lois, de son commerce et de ses eaux.

« Telle a été notre position constante depuis le début et je n'en changerai pas », a-t-il écrit sur Twitter, précisant qu'il devait s'entretenir dans l'après-midi avec son homologue européen Michel Barnier.

Cet avertissement répond aux interrogations autour d'un possible assouplissement de la ligne britannique, après le départ de plusieurs personnalités pro-Brexit dans l'entourage du Premier ministre Boris Johnson.

Le Royaume-Uni a officiellement quitté l'UE le 31 janvier dernier, mais l'effet du divorce ne se fera pleinement sentir que le 1er janvier 2021, à l'issue de la période de transition pendant laquelle il continue d'appliquer les normes européennes.

D’ici là, Londres et Bruxelles s'étaient promis de conclure un traité commercial « zéro tarif, zéro quota » pour limiter autant que possible les conséquences négatives (et inévitables) du Brexit.

Or, à moins de cinquante jours de la fin de l'année, les discussions, pourtant intensives, patinent.

« La logique et la raison devraient permettre de parvenir à un accord », estime un diplomate européen. « Mais si une chose est apparue clairement au cours des dernières années, c'est que la logique économique et le pur bon sens ne suffisent pas pour expliquer ce qui se passe avec le Brexit », confie-t-il.

Les discussions ne devraient par ailleurs pas être facilitées par la mise à l'isolement, annoncée dimanche, de Boris Johnson, pour avoir été en contact avec un député testé ensuite positif au Covid-19.

Sévèrement atteint par le virus en avril, le chef du gouvernement se sent « bien », ne présente « aucun symptôme », et continuera à travailler, a toutefois précisé un porte-parole de Downing Street.

Coups de théâtre

Du référendum sur le Brexit en juin 2016 à la conclusion fin 2019 --à la dernière minute-- de l'accord scellant le départ du Royaume-Uni, en passant par la loi britannique remettant en cause ce même traité, le feuilleton du divorce a été riche en coups de théâtre.

Dernier rebondissement: Dominic Cummings, conseiller très influent du Premier ministre Boris Johnson et architecte controversé de la campagne pour le Brexit, a pris la porte du 10 Downing Street vendredi soir. Une sortie qui a suivi celle de son allié du camp « Leave », Lee Cain.

Ces départs « laissent penser que (Boris Johnson) est prêt à faire les concessions nécessaires pour aboutir à un accord a minima », estime l'eurodéputé écologiste Philippe Lamberts.

Pour lui, M. Johnson « a fait le calcul » qu'entre l'élection de Joe Biden, « un président américain moins amical que par le passé, et une situation économique dramatique, il ne peut se payer en plus un Brexit sans accord ».

Mais au moment où les pourparlers reprennent, autour d'un projet de texte commun déjà bien avancé, impossible de présager de leur issue. Seule certitude: un accord devra être conclu dans les prochains jours pour pouvoir être ratifié à temps par les Parlements britannique et européen.

Une visioconférence jeudi entre chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE --pour l'instant consacrée au seul Covid-19-- pourrait constituer une échéance. Mais une nouvelle prolongation des discussions ne peut être exclue.

Sanctions immédiates

Faute d'accord, les échanges seraient régis par les seules règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), avec le retour de droits de douanes ponctuellement très importants, mais aussi d'obstacles non-tarifaires (quotas, normes techniques ou sanitaires...).

Un « no deal » enfoncerait un peu plus des économies déjà affectées par le coronavirus, mais plutôt côté britannique: le Royaume-Uni exporte 47% de ses produits vers le continent, quand l'UE n'écoule que 8% de ses marchandises outre-Manche.

En cas de « no deal », Londres estime que jusqu'à 7.000 camions pourraient se retrouver bloqués dans le Kent (sud-est) avec jusqu'à deux jours d'attente pour traverser le Channel.

Les pourparlers butent sur trois sujets: les garanties réclamées à Londres en matière de concurrence, l'accès des Européens aux poissonneuses eaux britanniques, et la manière de régler les différends dans le futur accord.

Sur la concurrence, l'UE veut s'assurer que le Royaume-Uni ne déviera pas des normes environnementales ou sociales en vigueur, mais aussi qu'il ne subventionnera pas ses entreprises à tout-va, alors qu'elle est prête à lui ouvrir son marché de 450 millions de consommateurs.

En cas de non-respect, elle souhaite pouvoir prendre des sanctions immédiates pour protéger ses entreprises, ce que Londres refuse.

« Soit les Britanniques acceptent et on passe à une négociation difficile sur la pêche », un sujet de première importance pour une poignée de pays dont la France, explique un diplomate européen. « Soit ils refusent et on sera hors délai: la négociation ne pourra pas aboutir ».


Veto des Etats-Unis à une résolution du Conseil de sécurité exigeant un cessez-le-feu permanent à Gaza

 Les Etats-Unis (Morgan Ortagus, à droite) ont opposé jeudi leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui demandait un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza, ainsi que la levée de toutes les restrictions à l'acheminement de l'aide humanitaire dans l'enclave. (Capture d'écran/UNTV)
Les Etats-Unis (Morgan Ortagus, à droite) ont opposé jeudi leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui demandait un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza, ainsi que la levée de toutes les restrictions à l'acheminement de l'aide humanitaire dans l'enclave. (Capture d'écran/UNTV)
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  • C'est la sixième fois que les Etats-Unis utilisent leur droit de veto pour bloquer une telle initiative depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, il y a près de deux ans
  • Les 14 autres membres du Conseil ont voté en faveur de la résolution, qui avait été déposée par ses 10 membres élus

NEW YORK : Les États-Unis ont opposé jeudi leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui appelait à un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza, ainsi qu'à la levée de toutes les restrictions sur l'acheminement de l'aide humanitaire dans l'enclave.

Le projet de résolution, présenté par les 10 membres élus du Conseil, qui en compte 15, a recueilli 14 voix en sa faveur. C'est la sixième fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, il y a près de deux ans, que les États-Unis utilisent le droit de veto qu'ils détiennent en tant que l'un des cinq membres permanents du Conseil.

Le veto a été opposé par le représentant américain Morgan Ortagus et la résolution a donc échoué malgré un soutien quasi unanime.

Washington a toujours affirmé que les résolutions de l'ONU sur le cessez-le-feu risquaient de compromettre les négociations de paix sur le terrain, ainsi que la capacité d'Israël à prendre des mesures contre le Hamas et son "droit à l'autodéfense". Les critiques accusent les autorités américaines de soustraire Israël à la responsabilité internationale.

"Chers collègues, l'opposition des États-Unis à cette résolution ne sera pas une surprise", a déclaré M. Ortagus, un conseiller politique américain de haut niveau, avant le vote.

"Elle ne condamne pas le Hamas et ne reconnaît pas le droit d'Israël à se défendre, et elle légitime à tort les faux récits qui profitent au Hamas et qui ont malheureusement trouvé leur place au sein de ce Conseil.

D'autres membres du Conseil ont "ignoré" les avertissements des États-Unis concernant le langage "inacceptable" et ont plutôt adopté "une action performative destinée à entraîner un veto", a-t-elle ajouté.

Le texte de la résolution s'alarme des rapports faisant état d'une famine croissante et d'une aggravation de la crise humanitaire à Gaza, condamne l'utilisation de la famine comme arme de guerre et exprime son inquiétude face à l'expansion des opérations militaires israéliennes. Il réaffirme également les obligations qui incombent aux États en vertu des principes du droit international, notamment la protection des civils et le refus des déplacements forcés.

Il a exigé trois mesures clés : un accord de cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent respecté par toutes les parties ; la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages détenus par le Hamas et d'autres groupes ; et la levée de toutes les restrictions israéliennes à l'entrée et à la distribution de l'aide humanitaire, parallèlement au rétablissement des services essentiels à Gaza. Il a demandé au secrétaire général des Nations unies de faire rapport au Conseil dans les 30 jours sur la mise en œuvre de la résolution.

L'Algérie, l'un des principaux partisans de la résolution, a exprimé sa consternation face à un nouvel échec du Conseil de sécurité à agir sur la situation à Gaza, et a présenté ses excuses aux Palestiniens pour ne pas avoir fait assez pour sauver la vie des civils.

L'ambassadeur du pays auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a déclaré que malgré l'échec de la résolution, "14 membres courageux du Conseil de sécurité ont fait entendre leur voix. Ils ont agi en conscience et en faveur de l'opinion publique internationale".


Canada et Mexique veulent un accord commercial avec les Etats-Unis "plus équitable et plus efficace"

Le Premier ministre canadien Mark Carney (à gauche) et la présidente du Mexique Claudia Sheinbaum (à droite) posent pour une photo après une conférence de presse conjointe au Palais national de Mexico, le 18 septembre 2025. (AFP)
Le Premier ministre canadien Mark Carney (à gauche) et la présidente du Mexique Claudia Sheinbaum (à droite) posent pour une photo après une conférence de presse conjointe au Palais national de Mexico, le 18 septembre 2025. (AFP)
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  • Le Canada et le Mexique souhaitent renforcer et rééquilibrer l’ACEUM, leur accord de libre-échange avec les États-Unis, dans un contexte de retour annoncé du protectionnisme sous Trump
  • Les deux pays lancent des initiatives pour développer leur commerce bilatéral en utilisant leurs propres ports, afin de réduire leur dépendance logistique et commerciale vis-à-vis des États-Unis

MEXICO: Le Canada et le Mexique ont défendu jeudi leur accord de libre-échange avec les États-Unis, tout en proposant de le rendre "plus équitable et plus efficace" lors de son réexamen prévu pour l'an prochain, face à la poussée protectionniste de Donald Trump.

Lors d'une conférence de presse à Mexico aux côtés de la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum, le Premier ministre canadien Mark Carney a affirmé que son pays était "absolument déterminé à travailler avec (ses) deux partenaires".

Le Canada et le Mexique souhaitent que l'accord commercial ACEUM les liant actuellement aux États-Unis soit "plus équitable et plus efficace", a-t-il souligné.

Mme Sheinbaum s'est pour sa part dite "optimiste" quant à l'avenir de l'accord ACEUM "non seulement par conviction mais parce que je crois que le traité commercial (...) va prévaloir".

L'accord, en place depuis 2020, doit être réexaminé par les trois pays l'année prochaine. Le président américain souhaite le renégocier en assurant des conditions plus favorables aux fabricants américains.

Donald Trump a déjà imposé des droits de douane sur certaines produits provenant du Canada et du Mexique et ne relevant pas de l'ACEUM. Il a menacé ses voisins de nouvelles représailles s'ils ne parviennent pas à freiner la migration illégale et le trafic de drogue.

L'ACEUM, qui a succédé à l'accord de libre-échange Alena, est crucial pour les économies du Mexique et du Canada, qui destinent respectivement environ 80% et 75% de leurs exportations aux États-Unis.

"Nous sommes plus forts ensemble", a insisté Mark Carney.

"La meilleure manière de concurrencer d'autres régions du monde est de renforcer le traité commercial entre les trois pays", a abondé la présidente mexicaine.

La guerre commerciale de l'administration Trump a déjà perturbé de manière significative les relations entre les trois pays.

Des droits de douane américains affectent les secteurs de l'automobile, de l'acier et de l'aluminium au Canada et touchent les industries mexicaines de l'automobile et de l'acier.

La rencontre des deux dirigeants visait également à réduire l'énorme écart entre leur commerce bilatéral et celui que les deux pays entretiennent respectivement avec les États-Unis.

Le commerce de marchandises entre le Mexique et les Etats-Unis a totalisé plus de 763 milliards de dollars en 2024, tandis que celui des États-Unis avec le Canada a atteint près de 762 milliards de dollars au cours de la même période.

En comparaison, les échanges de biens entre le Mexique et le Canada (31,8 milliards de dollars) font pâle figure.

Le Canada est le cinquième partenaire commercial du Mexique dans le monde, tandis que le pays latino-américain occupe la troisième place parmi les nations avec lesquelles les entreprises canadiennes commercent.

Les deux dirigeants, qui cherchent à diversifier leurs exportations, ont annoncé jeudi des programmes pour renforcer leurs échanges commerciaux et les investissements, en utilisant les ports canadiens et mexicains plutôt qu'en expédiant des marchandises à travers les États-Unis.


Gaza et l'avenir des Palestiniens au centre du sommet annuel de l'ONU

Dès lundi, un sommet coprésidé par la France et l'Arabie saoudite se penchera sur l'avenir de la solution à deux Etats, israélien et palestinien, vivant côte à côte en paix et sécurité. (AFP)
Dès lundi, un sommet coprésidé par la France et l'Arabie saoudite se penchera sur l'avenir de la solution à deux Etats, israélien et palestinien, vivant côte à côte en paix et sécurité. (AFP)
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  • Après l'adoption à une majorité écrasante la semaine dernière par l'Assemblée générale d'un texte qui soutient un futur Etat palestinien mais en excluant sans équivoque le Hamas, cette réunion devrait voir la reconnaissance de cet Etat palestinien
  • Un geste "symbolique" qui pourra avoir une vraie portée "si les pays qui reconnaissent la Palestine enchaînent avec d'autres mesures pour tenter de faire pression sur Israël pour mettre fin à sa campagne à Gaza"

NATIONS-UNIES: Quelque 140 chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus la semaine prochaine à New York pour la grand-messe annuelle de l'ONU où l'avenir des Palestiniens et de Gaza sera au centre de l'attention, même en l'absence de Mahmoud Abbas.

Près de deux ans après le début de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas du 7 octobre 2023, la catastrophe humanitaire qui ravage le petit territoire palestinien risque d'éclipser toutes les autres crises et conflits qui ravagent la planète, de l'Ukraine à Haïti ou au Soudan.

Dès lundi, un sommet coprésidé par la France et l'Arabie saoudite se penchera sur l'avenir de la solution à deux Etats, israélien et palestinien, vivant côte à côte en paix et sécurité.

Après l'adoption à une majorité écrasante la semaine dernière par l'Assemblée générale d'un texte qui soutient un futur Etat palestinien mais en excluant sans équivoque le Hamas, cette réunion devrait voir la reconnaissance formelle de cet Etat palestinien par plusieurs pays, en premier lieu par le président français Emmanuel Macron.

Un geste "symbolique" qui pourra avoir une vraie portée "si les pays qui reconnaissent la Palestine enchaînent avec d'autres mesures pour tenter de faire pression sur Israël pour mettre fin à sa campagne à Gaza", commente Richard Gowan, de l'International Crisis Group.

Mais il craint dans le même temps des représailles israéliennes, évoquant un risque d'"escalade" de la part du Premier ministre Benjamin Netanuyahu qui doit s'exprimer à la tribune de l'Assemblée générale en fin de semaine prochaine et a clairement dit qu'"il n'y aurait pas d'Etat palestinien".

Les Etats-Unis, principal allié d'Israël, se sont eux aussi publiquement opposé à ce processus et ont annoncé qu'ils n'accorderaient pas de visa à la délégation palestinienne, dont le président Mahmoud Abbas. L'Assemblée doit voter vendredi pour l'autoriser à s'exprimer par vidéo.

Autre star attendue de ce sommet annuel à New York, Donald Trump. Il s'est lancé depuis son retour à la Maison Blanche dans des coupes massives de l'aide américaine à l'étranger touchant de nombreuses agences onusiennes en difficulté, alors que les besoins humanitaires se multiplient.

Système multilatéral "menacé" 

C'est dans ce contexte de crise financière et de crise du multilatéralisme, et dans un monde qui connaît un nombre record de conflits depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, que l'ONU fête sans tambour ni trompette ses 80 ans, tentant d'écarter les critiques sur son impuissance.

"Le système multilatéral (...) est menacé", s'est inquiété Federico Borello, patron par intérim de Human Rights Watch.

"Pour être du bon côté de l'Histoire, il est crucial de résister aux gouvernements puissants qui tentent de saper les normes internationales et de démolir les moyens de rendre des comptes", a-t-il ajouté, dénonçant les violations du droit humanitaire à Gaza, en Ukraine ou ailleurs.

"Les gens réclament des réponses et des actes. Des actes à la hauteur de la gravité des défis auquel le monde fait face", des guerres au réchauffement climatique, en passant par les inégalités ou les risques des nouvelles technologies, a insisté de son côté le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

En ce 80e anniversaire, environ 140 chefs d'Etat et de gouvernement devraient s'exprimer à New York, de l'Ukrainien Volodymyr Zelensky au Brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, du Canadien Mark Carney à l'Iranien Massoud Pezeshkian, sans oublier le Syrien Ahmad al-Chareh.

Près d'un an après que ses forces, dirigées par des islamistes, ont renversé Bachar al-Assad, la visite du président syrien par intérim est très attendue alors que le pays tente de se reconstruire après des années de guerre civile.

Autre sujet sensible probablement au menu des discussions diplomatiques, le programme nucléaire iranien, alors que les sanctions de l'ONU contre Téhéran, levées il y a dix ans, pourraient être remises en vigueur fin septembre à la suite d'un processus déclenché fin août par Paris, Londres et Berlin.

Antonio Guterres et le président Lula organiseront par ailleurs mercredi un sommet sur le climat où certains Etats pourraient annoncer ou préciser leurs nouvelles ambitions de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, à quelques semaines de la COP30 au Brésil.