Nouvelle manifestation de milliers de Soudanais pro-islamistes contre l'ONU

Des manifestants soudanais déploient un drapeau national géant alors qu'ils défilent devant le siège de l'ONU, le 3 décembre 2022. (Photo, AFP)
Des manifestants soudanais déploient un drapeau national géant alors qu'ils défilent devant le siège de l'ONU, le 3 décembre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 03 décembre 2022

Nouvelle manifestation de milliers de Soudanais pro-islamistes contre l'ONU

Des manifestants soudanais déploient un drapeau national géant alors qu'ils défilent devant le siège de l'ONU, le 3 décembre 2022. (Photo, AFP)
  • Les islamistes, partisans de la dictature islamo-militaire d'Omar el-Béchir déchu en 2019 sous la pression de la rue et de l'armée, appellent régulièrement au départ de l'ONU du pays
  • Depuis le coup d'Etat mené par le général Abdel Fattah al-Burhane qui a stoppé la transition démocratique, le Soudan, l'un des pays les plus pauvres au monde, ne cesse de s'enfoncer dans la crise politique et économique

KHARTOUM: Des milliers de Soudanais partisans des islamistes ont de nouveau manifesté samedi contre le rôle de l'ONU dans le règlement de la crise au Soudan après le coup d'Etat militaire d'octobre 2021. 

Les islamistes, partisans de la dictature islamo-militaire d'Omar el-Béchir déchu en 2019 sous la pression de la rue et de l'armée, appellent régulièrement au départ de l'ONU du pays. 

Depuis le coup d'Etat mené par le général Abdel Fattah al-Burhane qui a stoppé la transition démocratique, le Soudan, l'un des pays les plus pauvres au monde, ne cesse de s'enfoncer dans la crise politique et économique. 

Les manifestations, les dernières en date des pro-islamistes ces dernières semaines, ont eu lieu au lendemain de l'annonce par des chefs militaires et d'un Bloc civil clé de leur intention de signer un accord initial dans le cadre d'un processus en deux phases, facilité par l'ONU, pour sortir de l'impasse. 

"Ne vous mêlez pas des affaires soudanaises", ont scandé les manifestants devant le siège de la mission de l'ONU à Khartoum. 

D'autres ont appelé l'émissaire de l'ONU Volker Perthes à "quitter" le Soudan. 

"Nous sommes contre cet accord", a déclaré un manifestant, Ahmed Omar, ajoutant que les groupes impliqués "ne représentent pas le peuple soudanais". 

Vendredi, des chefs militaires ont rencontré des représentants des Forces pour la liberté et le changement, le principal bloc civil qui a été évincé lors du coup d'Etat, pour discuter de la voie à suivre. 

"Il a été discuté de la volonté des factions soudanaises de signer un accord-cadre politique qui jette les bases d'une autorité civile de transition", ont déclaré les FFC dans un communiqué. 

Une deuxième et dernière phase du processus politique suivra "dans quelques semaines", pour discuter dans le détail des questions clés en vue d’élaborer une Constitution de transition et de créer des institutions de transition, selon le texte. 

Le Conseil souverain présidé par le général Burhane a confirmé ce processus. 

Les pourparlers de vendredi se sont tenus notamment en présence de diplomates occidentaux ainsi que de l'ONU. 

Les divisions entre les blocs civils ont été exacerbées après le coup d'Etat, certains appelant à un accord avec l'armée et d'autres excluant toute négociation avec les militaires 

Les prodémocratie disent depuis un an redouter un retour à l'ancien régime de M. Béchir, aujourd'hui en prison. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.