Gangs au Salvador: 10 000 soldats et policiers cernent une ville

Des policiers et des soldats escortent des personnes capturées lors d'une opération contre des membres de gangs à Soyapango, au Salvador (Photo, AFP).
Des policiers et des soldats escortent des personnes capturées lors d'une opération contre des membres de gangs à Soyapango, au Salvador (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 04 décembre 2022

Gangs au Salvador: 10 000 soldats et policiers cernent une ville

  • Des véhicules militaires et de police parcouraient les rues, tandis que des drones survolaient la zone
  • Les policiers arrêtent également les bus afin de contrôler chacun des passagers

SAN SALVADOR: Près de 10.000 militaires et policiers ont été déployés samedi dès l'aube autour de Soyapango, à la périphérie de San Salvador, dans le cadre de la guerre contre les gangs lancée en mars par le président salvadorien Nayib Bukele.

"A partir de maintenant, la commune de Soyapango est totalement encerclée. 8.500 soldats et 1.500 agents ont cerné la ville" de 242.000 habitants, située à l'est de la capitale, a écrit le président Bukele sur son compte Twitter.

Le président avait annoncé le 23 novembre que des villes seraient encerclées afin que les militaires puissent fouiller les domiciles un par un et procéder à l'arrestation de membres de gangs. Soyapango est la première ville où cette procédure est appliquée.

Les soldats et les policiers étaient stationnés dès l'aube dans toutes les rues d'accès à la ville, en interdisant à quiconque d'entrer ou de sortir sans être contrôlé. Les forces de l'ordre sont chargées d'arrêter un par un, "tous les membres de gangs qui se trouveraient encore là", a déclaré le président Bukele.

Quelques heures après le début de l'opération, le ministre salvadorien de la Justice et la Sécurité, Gustavo Villatoro, a annoncé que "douze membres des gangs ont déjà pu être arrêtés, tous avec des antécédents judiciaires".

Des véhicules militaires et de police parcouraient les rues, tandis que des drones survolaient la zone à la recherche de membres des gangs. Quarante "points de contrôle" ont été mis en place dans la commune de Soyapango, a précisé le ministre salvadorien de la Défense, René Merino.

"Ca nous a surpris, ils nous demandent nos papiers d'identité afin de vérifier notre domicile, mais ça va, c'est pour notre sécurité", a déclaré à l'AFP une habitante, Guadalupe Perez, 53 ans.

Les policiers arrêtent également les bus afin de contrôler chacun des passagers.

"Les citoyens n'ont rien à craindre et peuvent poursuivre leurs activités en toute tranquillité, a rassuré le président Bukele. Cette opération est lancée contre les criminels et non pas contre les citoyens honnêtes".

L'encerclement de villes afin d'en "extraire" les membres des gangs fait partie du plan de sécurité lancé par le gouvernement. "Les gens voient que les mesures prises donnent des résultats", a fait valoir le criminologue Ricardo Sosa, ajoutant qu'"il n'est pas étonnant qu'ils soutiennent majoritairement ces opérations car ils ont eux-mêmes souffert des gangs".

Les Salvadoriens sont 75,9% à soutenir l'état d'urgence et 9 sur 10 estiment que la délinquance a baissé, selon un sondage de l'Université centraméricaine (UCA).

Quelque 58.000 membres présumés de bandes criminelles, les redoutables "maras", ont été arrêtés au Salvador depuis la proclamation fin mars par le président Bukele de la "guerre" contre ces gangs qui font régner la terreur dans le pays.

Pour faire face à l'afflux de détenus, l'administration pénitentiaire a entrepris de construire une gigantesque prison pour 40.000 criminels présumés à Tecoluca, une région rurale au centre du pays.

Soyapango est considérée depuis des années comme une ville peu sûre en raison de la présence des gangs. Or, les mesures appliquées par le gouvernement Bukele ont eu pour résultat "une énorme amélioration de la sécurité", a affirmé en début de semaine la maire, Nercy Montano.

Instauré fin mars après une vague de 87 assassinats attribués aux "maras", l'état d'urgence permet des arrestations sans mandat, soulevant les critiques d'organisations de défense des droits de l'homme.

Il a été prolongé par le Congrès jusqu'à la mi-décembre.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.