Apple, le nouveau challenger qui fait peur au monde de la pub

Andrew Ross Sorkin s'entretient avec Mark Zuckerberg, PDG et fondateur de Meta, lors du New York Times DealBook Summit, dans la salle Appel du Jazz At Lincoln Center, le 30 novembre 2022 à New York. (Photo de Michael M. Santiago / Getty Images North AMERICA / Getty Images via AFP)
Andrew Ross Sorkin s'entretient avec Mark Zuckerberg, PDG et fondateur de Meta, lors du New York Times DealBook Summit, dans la salle Appel du Jazz At Lincoln Center, le 30 novembre 2022 à New York. (Photo de Michael M. Santiago / Getty Images North AMERICA / Getty Images via AFP)
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Publié le Dimanche 04 décembre 2022

Apple, le nouveau challenger qui fait peur au monde de la pub

  • Concrètement, le nouveau système baptisé App Tracking Transparency(ATT) permet aux utilisateurs d'iPhone de refuser de partager l'identifiant publicitaire de leur appareil
  • Les éditeurs d'applications (du géant Facebook aux petites start-up) perdent alors la capacité de cibler précisément leurs publicités vers les clients d'Apple, considérés comme des cibles privilégiées par les annonceurs en raison de leur pouvoir d'achat

PARIS : Apple, qui défend une image de chevalier blanc de la vie privée, est pourtant aujourd'hui cerné par les critiques sur ses ambitions publicitaires qu'il compte réaliser, selon ses concurrents, grâce à des mesures anticoncurrentielles.

Après avoir bouleversé le commerce de données personnelles sur le web en interdisant les +cookies+ sur son navigateur, Apple s'est attaqué au printemps 2021 au même marché sur les applications mobiles.

Concrètement, le nouveau système baptisé App Tracking Transparency(ATT) permet aux utilisateurs d'iPhone de refuser de partager l'identifiant publicitaire de leur appareil. Sans surprise, la majorité des utilisateurs refusent d'être pistés.

Les éditeurs d'applications (du géant Facebook aux petites start-up) perdent alors la capacité de cibler précisément leurs publicités vers les clients d'Apple, pourtant considérés comme des cibles privilégiées par les annonceurs en raison de leur pouvoir d'achat.

La mise à jour a contribué à l'effondrement d'une partie des valeurs boursières de la tech. Le groupe Meta (Facebook) avait d'ailleurs prévenu début 2022 que cette mise à jour allait lui coûter 10 milliards de dollars de manque à gagner sur l'année, et a annoncé en novembre se séparer de 13% de ses effectifs.

«La réalité, c'est que la grande majorité des profits dans l'écosystème du mobile sont captés par Apple», notamment au travers des commissions sur les applications payantes et les achats numériques, a déclaré son PDG Mark Zuckerberg mercredi, lors d'une conférence organisée par le New York Times.

- Auto-préférence -

D'autres groupes très dépendants de la publicité ciblée, comme Snap, maison mère de Snapchat, ont également dû revoir leur plans et procéder à des licenciements à la suite des décisions d'Apple.

Mais le secteur entend désormais faire plier la marque à la pomme devant la justice.

En France, le lobby de la pub en ligne, associé à l'Udecam (qui représente les agences de communication) et au SRI (régies internet), espère voir aboutir une plainte pour abus de position dominante devant l'Autorité de la Concurrence.

Le collège de l'Autorité, contre l'avis de ses services d'instruction, les avait d'abord débouté en mai 2021 d'une demande de mesures conservatoire, considérant qu'Apple n'avait pas à ce stade «mis en œuvre une pratique susceptible d'avoir potentiellement un effet anticoncurrentiel».

Mais l'examen de la plainte se poursuit au fond, notamment sur le fondement de l'auto-préférence, c'est-à-dire le fait qu'Apple réserve à ses propres applications des règles plus souples.

«Cela ne va pas assez vite par rapport aux très forts impacts sur la concurrence», a regretté jeudi le président de l'Alliance Digitale -une association professionnelle d'acteurs du marketing numérique- Nicolas Rieul, qui note que des actions similaires ont été lancées en Allemagne et en Pologne.

L'action a été rejointe cette année par le Geste, qui fédère 140 éditeurs de contenus en ligne.

Parallèlement, l'association France Digitale, qui regroupe des développeurs d'applications, a porté plainte contre Apple auprès de la Cnil, le gendarme français des données personnelles.

- «Publicité mensongère» -

Si Apple ne communique pas son chiffre d'affaires publicitaire, les analystes de Wedbush Securities estiment autour de 4,5 milliards de dollars les recettes annuelles issues de la publicité sur le magasin d'application App Store, où les éditeurs payent pour être mis en avant.

Des études prévoient que ces revenus montent jusqu'à 30 milliards de dollars en 2025, notamment si Apple ajoute de la publicité à son service Apple TV ou Maps. Il pourrait alors se positionner en quatrième acteur publicitaire derrière Google, Facebook ou Amazon.

Apple a pourtant largement construit son image sur le respect de la vie privée, affirmant sur des affiches géantes que ses applications ne collectaient pas de données personnelles.

«C'est très bien que chaque acteur s'engage pour la confidentialité des données, mais il ne faut pas que ce soit de la publicité mensongère», a commenté auprès de l'AFP Romain Robert, directeur de programme de l'association de défense de la vie privée Noyb.

Récemment, deux développeurs spécialistes de la cybersécurité ont révélé qu'Apple était capable de suivre la navigation sur l'App Store de leurs utilisateurs, sans qu'il soit possible de s'y opposer.

Après cette découverte, une action de groupe a été lancée le 10 novembre en Californie. Interrogé par l'AFP sur ce point, Apple n'a pas fait de commentaires.


Bruxelles valide les efforts de la France pour réduire son déficit

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
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  • Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme"
  • La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen

STRASBOURG: La Commission européenne a estimé mardi que la France respectait les engagements qu'elle avait pris pour réduire son déficit public colossal, tout en notant l'"incertitude considérable" entourant le projet de budget pour 2026.

Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme" aux recommandations émises dans le cadre de la procédure de déficit excessif lancée en juillet 2024 contre la France.

La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen.

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025.

"Cependant, cette évaluation est entourée d'une incertitude considérable, vu les discussions parlementaires toujours en cours", prévient l'exécutif européen.

La France n'est pas le seul pays membre sous le coup d'une procédure pour déficit excessif: c'est le cas aussi de l'Autriche, la Belgique, l'Italie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Roumanie, et la Commission a annoncé en outre vouloir placer sous cette procédure un dixième État, la Finlande.

Selon ses projections, ce pays devrait voir son déficit public, qui dépasse la barre des 3% du PIB depuis l'an dernier, grimper à 5% l'an prochain, après 4,9% cette année.

Helsinki avait invoqué la forte augmentation de ses dépenses militaires sur fond de guerre en Ukraine pour justifier le dérapage de ses comptes publiques, mais la Commission estime que cela n'explique pas en totalité l'augmentation de ses dépenses publiques ces dernières années.

En revanche, Bruxelles a donné un blanc-seing à l'Allemagne, pays qui a abandonné sa prudence budgétaire des années précédentes pour se réarmer, et dont le déficit devrait dépasser 3% du PIB cette année et grimper à 4% l'an prochain, selon ses projections.


Chalhoub Group célèbre 70 ans de croissance et d’innovation à Dubaï

Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
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  • La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux
  • Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience

DUBAI: Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir.

À cette occasion, le PDG Michael Chalhoub a rappelé l’importance stratégique des Émirats arabes unis dans le développement du groupe, où se réalise aujourd’hui 40 % de ses activités. Il a réaffirmé la volonté du groupe d’évoluer d’un rôle de partenaire vers celui de « House of Brands », en développant notamment ses propres créations tout en renforçant ses marques existantes. Parmi les projets phares : l’ouverture prochaine de Level Shoes aux États-Unis, une première pour une marque née à Dubaï.

Une « Symphonie du futur » portée par l’innovation et le capital humain

La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux.
Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience.

 


Genève mise sur l'excellence horlogère pour renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient

À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
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  • Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse
  • La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe

DUBAÏ: La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe. À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur.

Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse, qui représente plus de 26 milliards de francs suisses d’exportations annuelles, dont une part croissante est destinée aux Émirats arabes unis, au Qatar et à l’Arabie saoudite. Le Moyen-Orient demeure l’un des marchés les plus dynamiques pour les montres haut de gamme, soutenu par une clientèle jeune, fortunée et férue de pièces d’exception.

Pour Adrien Genier, directeur général de Genève Tourisme, l’événement constitue un levier majeur pour renforcer la visibilité et les relations commerciales de Genève :
« Le Golfe est aujourd’hui un marché stratégique pour Genève. Présenter notre savoir-faire ici, là où la demande pour le luxe et l’artisanat d’exception ne cesse de croître, permet de consolider notre attractivité économique et d’encourager de nouvelles collaborations. »

Raymond Loretan, président du GPHG, souligne l’importance de Dubaï dans l’écosystème mondial de l’horlogerie :
« La Dubai Watch Week joue un rôle clé dans le développement du marché régional. Y présenter nos créations permet de renforcer la présence suisse dans un hub économique qui façonne les tendances et les investissements du secteur du luxe. »

Genève, qui abrite des maisons prestigieuses telles que Patek Philippe, Rolex et Vacheron Constantin, combine tradition artisanale et innovation technologique pour alimenter une industrie qui représente un pilier essentiel de l’économie suisse. La ville attire également des talents et investisseurs internationaux, séduits par son écosystème horloger et son cadre économique stable.

Au-delà de son industrie phare, Genève s’appuie sur un art de vivre haut de gamme — gastronomie, nature, culture, shopping — pour renforcer son positionnement auprès des voyageurs du Golfe, dont le pouvoir d’achat et la fidélité constituent un moteur important pour le tourisme suisse.

Avec cette nouvelle édition de la Dubai Watch Week, Genève réaffirme sa volonté de renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient, un marché incontournable pour l’avenir du luxe, du tourisme et des investissements liés à l’horlogerie.