Les fleurs artificielles des cafés parisiens, mode florissante... et menacée

La monumentale glycine rouge du café Florida Les Halles , qui s'étale sur trois angles et trois étages (photo, Florida Les Halles)
La monumentale glycine rouge du café Florida Les Halles , qui s'étale sur trois angles et trois étages (photo, Florida Les Halles)
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Publié le Dimanche 04 décembre 2022

Les fleurs artificielles des cafés parisiens, mode florissante... et menacée

  • Les commerçants sont unanimes sur l'impact positif de ces décorations de plastique, qu'ils chiffrent à une hausse moyenne de 30% de leur chiffre d'affaires
  • Le maire de Paris Centre, Ariel Weil, fait le pari que cette «mode», qui va «du pire à l'acceptable», ne durera «pas très longtemps»

PARIS : Elles bourgeonnent sur les façades des bistros de Paris: les décorations florales artificielles connaissent un succès foudroyant auprès des commerçants qui voient leur fréquentation bondir, sous l’œil peu convaincu de la mairie qui veut les réglementer.

Des citronniers, des orangers, des bouquets exubérants, des cerisiers, pivoines, roses aux couleurs vives surgissent à chaque recoin du centre de la capitale française, malgré des températures désormais hivernales.

Aux Halles, Charline, 41 ans, s'immortalise devant la monumentale glycine rouge du Florida, qui s'étale sur trois angles et trois étages. Venue de Toulouse (Sud-Ouest),l'appât coloré «donne un côté sauvage, de la consistance et envie d'entrer».

Attablées en terrasse à la Maison sauvage, à Saint-Germain-des-Prés, sous une glycine mauve aussi abondante que factice, Andréa Susini et Tiffany Luciani, deux touristes corses de 28 ans, ont choisi l'endroit via un compte Instagram spécialisé «parce qu'on aime les décorations atypiques», explique la première.

«Instagrammable»: dans la Ville Lumière qui retrouve une fréquentation touristique d'avant-Covid, le néologisme revient avec insistance dans la bouche des commerçants qui ont cédé aux charmes des fleurs artificielles.

«De 600 +followers+, on est passés à 12.000», souligne Fabienne Mialane, la directrice du Chien qui fume, en montrant des hommes photographiant la forêt d'œillets qui envahit sa devanture, au-dessus de vraies plantes.

Les commerçants sont unanimes sur l'impact positif de ces décorations de plastique, qu'ils chiffrent à une hausse moyenne de 30% de leur chiffre d'affaires.

- «Dépassé» -

«Les gens s'arrêtent, prennent en photo et ensuite viennent ici», confirme devant ses bouquets multicolores un habitué du Bon pêcheur, Benjamin Bréhin.

A l'origine de cette mode, le restaurant la Maison sauvage et un homme, le fleuriste Luc Deschamps, qui s'inspirent d'un hôtel de New York et importent le concept en 2017.

La tendance s'affirme dès la levée du confinement imposé par la pandémie de Covid-19 et, depuis, Luc Deschamps se sent «dépassé».

«J'ai presque doublé mon chiffre d'affaires depuis un an et demi», résume l'artiste de 59 ans qui reçoit désormais trois demandes par jour, pour un devis minimal de 5.000 euros.

Si la région parisienne concentre pour l'heure 80% de ses clients, des établissements prévoient de les rejoindre aux quatre coins du pays, à Metz, Saint-Étienne, Arcachon, Courchevel ou Chartres...

Mais ses décorations florales ne font pas l'unanimité.

Car si les gros branchages d'assemblement viennent de châtaigniers et chênes, ses hortensias, roses ou cerisiers sont en tissu et leurs tiges en plastique. Importés de Chine.

Un décor floral naturel «a besoin d'eau, d'entretien» et «tient cinq jours», plaide Luc Deschamps, alors que ses décors artificiels «tiennent trois, quatre ans minimum, sans aucun entretien».

Pas de quoi convaincre l'adjointe au commerce à la mairie de Paris, Olivia Polski, qui «préfère largement de la vraie végétalisation aux fleurs coupées ou en plastique».

Venue de Rennes (Ouest), Chloé, 38 ans, trouve aussi la façade du Florida «too much», avec «trop de plastique».

- «Pas autorisés» -

Pour l'élu écologiste parisien Frédéric Badina-Serpette, c'est plus la «course à façade la plus ornée» qui pose problème.

«Tant que c'était mineur, ce n'était pas un sujet», reconnaît Mme Polski, mais la multiplication des décorations va pousser la mairie à «regarder au cas par cas si les commerçants ont déposé des dossiers à la direction de l'urbanisme».

Outre l'autorisation de la copropriété, les Architectes des bâtiments de France (ABF) ont leur mot à dire dans certains secteurs, estime Mme Polski, pour qui ces décors ne sont en l'état «pas autorisés».

Le maire de Paris Centre, Ariel Weil, fait le pari que cette «mode», qui va «du pire à l'acceptable», ne durera «pas très longtemps». «Sinon, on verra comment mettre fin aux plus moches» car «on ne peut pas dénaturer une façade, de manière permanente, sans permis», décoche l'élu socialiste.

De quoi faire bouillir les commerçants qui, entre la pandémie, l'interdiction des chauffages en terrasse et la crise énergétique ont investi des milliers d'euros dans ces décorations.

«Les terrasses, les bistros parisiens, c'est connu dans le monde entier et on ne fait de mal à personne», soupire Julien Valentin, le gérant du Musset, rappelant «qu'une énorme partie de Paris, de commerces, vit grâce aux touristes».

«Après deux ans de Covid, on empêche les gens de travailler», fulmine Fabienne Mialane, en rappelant qu'elle verse à la mairie 32.000 euros annuels de droits de terrasse.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com