Mondial: Regragui n'en rajoute pas

L'entraîneur marocain Walid Regragui réagit à la fin du match de football du groupe F de la Coupe du monde Qatar 2022 entre la Belgique et le Maroc au stade Al-Thumama de Doha, le 27 novembre 2022 (Photo, AFP).
L'entraîneur marocain Walid Regragui réagit à la fin du match de football du groupe F de la Coupe du monde Qatar 2022 entre la Belgique et le Maroc au stade Al-Thumama de Doha, le 27 novembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 05 décembre 2022

Mondial: Regragui n'en rajoute pas

  • Regragui a été couronné champion partout où il est passé, au FUS Rabat, où il a lancé Nayef Aguerd, aujourd'hui un de ses piliers, au Duhail SC au Qatar
  • Avec le Wydad, il a surtout remporté la Ligue des champions d'Afrique la même année

DOHA: Direct, souriant et en pleine réussite, le sélectionneur Walid Regragui a transformé en quelques mois l'équipe du Maroc, qui essaie mardi (16h00) contre l'Espagne de décrocher un premier quart de finale de Coupe du monde.

"Moi, c'est les joueurs", lance-t-il, repoussant modestement les questions laudatives sur ses qualités lors d'une de ses conférences de presse où il fait apprécier son franc-parler et sa disponibilité, plus emballantes que le ronron habituel et la langue de bois en vogue dans le centre de presse climatisé de Doha.

"Sur les entraîneurs, on en fait toujours plus que ce qu'il faut. J'ai toujours dit que ce sont les joueurs qui font les entraîneurs. Il y a des escrocs dans le foot, des coaches qui veulent faire croire que ce sont des magiciens", développe Regragui.

"Moi j'apporte ce que je sais faire, et eux (les joueurs) me donnent raison ou tort. Combien de fois j'ai fait des changements pas bons, alors que moi je croyais qu'ils étaient bons", rembobine-t-il.

"Et puis si ça n'avait pas marché, la moitié des Marocains m'auraient +tué+, sourit-il, parce que j'ai sorti (Sofiane) Boufal", remplacé pour le dernier quart d'heure contre la Belgique par Zakaria Aboukhlal, auteur du dernier but (2-0).

Un mot pour Vahid

Propulsé à la tête de l'équipe à la place de l'expérimenté Vahid Halilhodzic moins de trois mois avant le début du Mondial, Regragui (47 ans) a tout de suite pris la mesure du poste.

Il connaissait la maison. Avec 45 sélections et une finale de Coupe d'Afrique, perdue en 2004 contre la Tunisie (2-1). Il s'était également déjà assis sur ce banc, adjoint (2012-2013) du sélectionneur Rachid Taoussi, pour une CAN ratée, une élimination au premier tour avec trois nuls (2013).

Puis Regragui a poursuivi son apprentissage du métier. Il a été couronné champion partout où il est passé, au FUS Rabat (2016), où il a lancé Nayef Aguerd, aujourd'hui un de ses piliers, au Duhail SC au Qatar (2020), sur les installations duquel s'entraînent les Marocains pour le Mondial, et au WAC Casablanca (2022).

Avec le Wydad, il a surtout remporté la Ligue des champions d'Afrique la même année.

Il n'a pas beaucoup changé l'équipe bâtie par "Coach Vahid", et a toujours un mot pour saluer le travail de son prédécesseur, écarté fin août surtout car il ne voulait pas reprendre Hakim Zyech.

«Il parle vrai»

"Dans ce métier, on n'invente rien, on reproduit ce que les autres font en essayant d'apporter sa touche personnelle", expliquait Regragui dans So Foot en 2016.

"Je suis allé voir Rudi Garcia quand il exerçait à la Roma, pour observer comment il travaille. Je me suis inspiré de Rolland Courbis pour mes causeries, du temps passé avec Alain Giresse, Robert Nouzaret, Dominique Bijotat..." poursuit-il.

"Walid mérite ce qui lui arrive", estime pour l'AFP Rudi Garcia, qui le connaît depuis ses 19 ans, quand il l'entraînait à Corbeil-Essonnes.

"En allant observer la 3e équipe junior, je vois un attaquant rapide, élégant, technique, je demande: +Mais qu'est-ce qu'il fait dans la troisième équipe?+ Je le prends avec moi avec la Une en DH (Division d'honneur), il devient titulaire et on monte en CFA2", poursuit l'actuel coach d'Al-Nassr, en Arabie Saoudite.

Ensuite Regragui est allé au Racing Paris, le club de son cœur.

"C'est un garçon intelligent", poursuit Garcia, consultant pour TF1 au Mondial, "je pense qu'il a un sens inné de la psychologie, il sait gérer les individus et le collectif".

"Et je pense qu'il parle vrai, il dit les choses, y compris individuellement à ses joueurs. C'est inné", conclut Garcia.

Il a su relancer l'étoile des Lions, Hakim Zyech, qui joue très peu à Chelsea et dont le conflit avec Coach Vahid a entraîné le limogeage du Bosnien.

Achraf Hakimi souligne "l'incroyable travail qu'il a accompli en peu de temps".

Regragui "a mis en place une nouvelle tactique et un nouveau groupe qui fonctionne. Nous nous sommes bien adaptés aux adversaires, qui ont du mal à nous marquer des buts", explique Aboukhlal.

Que des compliments... "J'ai beaucoup de bons joueurs, répond Regragui. On verra s'ils me permettent d'être encore bon coach demain inchallah!."


Syrie: Chareh à Alep un an après l'offensive sur la ville

Le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh s'est rendu samedi dans la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, un an après l'offensive éclair menée par sa coalition islamiste qui a conduit à la chute du dirigeant Bachar al-Assad. (AFP)
Le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh s'est rendu samedi dans la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, un an après l'offensive éclair menée par sa coalition islamiste qui a conduit à la chute du dirigeant Bachar al-Assad. (AFP)
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  • "Alep renaît, et avec elle, c'est toute la Syrie qui renaît", a lancé l'ancien jihadiste devant plusieurs centaines de personnes rassemblées devant la célèbre citadelle d'Alep
  • Peu après, il est apparu au sommet de la tour de l'édifice près d'un immense drapeau syrien, dans ce site emblématique gravement endommagé durant les années de guerre

ALEP: Le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh s'est rendu samedi dans la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, un an après l'offensive éclair menée par sa coalition islamiste qui a conduit à la chute du dirigeant Bachar al-Assad.

Il y a un an jour pour jour, cette coalition partie d'Idleb, plus au nord, arrivait aux portes de la deuxième ville de Syrie dont elle prendra le contrôle deux jours plus tard. Le 8 décembre, elle s'emparait de la capitale Damas.

"Alep renaît, et avec elle, c'est toute la Syrie qui renaît", a lancé l'ancien jihadiste devant plusieurs centaines de personnes rassemblées devant la célèbre citadelle d'Alep.

Peu après, il est apparu au sommet de la tour de l'édifice près d'un immense drapeau syrien, dans ce site emblématique gravement endommagé durant les années de guerre.

Alep avait été l'un des premiers foyers de manifestations contre le pouvoir d'Assad en 2011, qui avaient dégénéré en guerre civile.

Pendant quatre ans, la ville est restée divisée entre un secteur loyaliste à l'ouest, où vivait la majorité de la population, et les rebelles dans une zone à l'est.

Avec l'appui de l'allié russe, les forces gouvernementales syriennes avaient repris le contrôle total de la ville fin 2016, avant que la coalition islamiste menée par M. Chareh ne s'en empare huit ans plus tard.

L'offensive de la coalition, lancée le 27 novembre 2024, a mis fin à plus d'un demi-siècle de domination du clan Assad.


Le pape appelle les Libanais à «rester» dans leur pays

Le pape américain a salué la "résilience" d'un "peuple qui ne succombe pas, mais qui sait toujours renaître avec courage face aux épreuves". (AFP)
Le pape américain a salué la "résilience" d'un "peuple qui ne succombe pas, mais qui sait toujours renaître avec courage face aux épreuves". (AFP)
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  • Arrivé de Turquie dans le cadre de son premier déplacement international, Léon XIV est venu porteur d'un message de paix au Liban, qui craint le retour d'un conflit ouvert avec Israël
  • Dans un discours au palais présidentiel peu après son arrivée, il a insisté sur la situation intérieure et la nécessité d’œuvrer pour la "paix" - un mot répété 27 fois - sans évoquer les tensions régionales ni les récents bombardements israéliens

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a exhorté dimanche les Libanais à "rester" dans leur pays, où l'effondrement économique a aggravé l'émigration massive, et appelé à la "réconciliation" pour surmonter les profonds clivages politiques et communautaires au Liban.

Arrivé de Turquie dans le cadre de son premier déplacement international, Léon XIV est venu porteur d'un message de paix au Liban, qui craint le retour d'un conflit ouvert avec Israël.

Dans un discours au palais présidentiel peu après son arrivée, il a insisté sur la situation intérieure et la nécessité d’œuvrer pour la "paix" - un mot répété 27 fois - sans évoquer les tensions régionales ni les récents bombardements israéliens.

Léon XIV a également souligné le besoin "d’autorités et d’institutions qui reconnaissent que le bien commun est supérieur à celui d’une partie", et appelé la classe dirigeante à "se mettre au service du peuple avec engagement et dévouement".

La crise économique inédite qui a éclaté à l'automne 2019 et ruiné les Libanais a été imputée en grande partie à la négligence de la classe politique, régulièrement accusée de clientélisme communautaire et de corruption.

Evoquant "une hémorragie de jeunes et de familles" quittant le pays, il a reconnu qu'"il arrive parfois qu'il soit plus facile de fuir ou, tout simplement, plus pratique d'aller ailleurs". "Il faut vraiment du courage et de la clairvoyance pour rester ou revenir dans son pays", a-t-il déclaré.

L'effondrement économique depuis 2019 a accentué l'émigration massive depuis le pays, notamment des jeunes parmi lesquels un grand nombre de chrétiens.

En l'absence de chiffres officiels, un centre de recherche indépendant, al-Doualiya, estime que 800.000 Libanais ont émigré entre 2012 et 2024. La population actuelle est estimée à 5,8 millions d'habitants, dont plus d'un million de réfugiés syriens.

"Résilience" 

Dans son discours devant les responsables, la société civile et le corps diplomatique, accueilli par des applaudissements, le pape américain a appelé le Liban à "emprunter la voie difficile de la réconciliation" pour refermer les "blessures personnelles et collectives".

"Si elles ne sont pas soignées, si l'on ne travaille pas à une guérison de la mémoire, à un rapprochement entre ceux qui ont subi des torts et des injustices, il sera difficile d'avancer vers la paix", a-t-il mis en garde.

Le pays a connu une longue guerre civile (1975-1990) au sortir de laquelle aucun travail de mémoire ni de véritable réconciliation n'a été fait.

La dernière guerre avec Israël a approfondi les clivages, le Hezbollah chiite ayant ouvert le front contre Israël en octobre 2023 pour soutenir le Hamas palestinien, soulevant l'opposition d'une grande partie des autres communautés, dont les chrétiens.

Le pape américain a salué la "résilience" d'un "peuple qui ne succombe pas, mais qui sait toujours renaître avec courage face aux épreuves".

"Vous avez beaucoup souffert des conséquences d’une économie qui tue, de l'instabilité mondiale qui a également, au Levant, des répercussions dévastatrices de la radicalisation des identités et des conflits, mais vous avez toujours voulu et su recommencer", a lancé le chef de l'Eglise catholique.

Pour sa part, le président libanais Joseph Aoun, seul chef d'Etat chrétien du monde arabe, a assuré dans son discours que "la sauvegarde du Liban, unique modèle de coexistence" entre chrétiens et musulmans, "est un devoir pour l’humanité".

"Car si ce modèle venait à disparaître, nul autre lieu ne pourrait le remplacer", a-t-il ajouté.

"Dites au monde entier que nous ne mourrons pas, nous ne partirons pas, nous ne désespérerons pas et nous ne nous rendrons pas (...) Nous demeurons l’unique espace de rencontre, dans notre région - et si j’ose dire dans le monde entier", a encore dit le président libanais.

 


L’Arabie saoudite fournit plus de 142 milliards de dollars d’aide à 173 pays

Al-Rabeeah a déclaré que le Royaume avait mené à bien 8 406 projets humanitaires, d'aide, de développement et caritatifs d'une valeur totale de plus de 142 milliards de dollars dans 173 pays. (Fourni)
Al-Rabeeah a déclaré que le Royaume avait mené à bien 8 406 projets humanitaires, d'aide, de développement et caritatifs d'une valeur totale de plus de 142 milliards de dollars dans 173 pays. (Fourni)
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  • Al-Rabeeah a ajouté que, sous la direction du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane, les efforts humanitaires du Royaume s’étaient considérablement intensifiés

LONDRES : Le Dr Abdullah Al-Rabeeah, directeur général de KSrelief, a souligné le rôle de premier plan joué par l'Arabie saoudite dans l'action humanitaire mondiale.

Lors d’une conférence sur l’humanité en médecine au Zayed Centre for Research into Rare Disease in Children, au Great Ormond Street Hospital de Londres, Al-Rabeeah a indiqué que le Royaume avait réalisé 8 406 projets humanitaires, de secours, de développement et caritatifs, pour une valeur de plus de 142 milliards de dollars dans 173 pays.

Cela le classe au premier rang du monde arabe et en fait l’un des principaux donateurs au niveau international.

Al-Rabeeah a ajouté que, sous la direction du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane, les efforts humanitaires du Royaume s’étaient fortement développés.

Depuis sa création en 2015, KSrelief a à lui seul mis en œuvre 3 881 projets d’une valeur de plus de 8,25 milliards de dollars dans 109 pays, couvrant des secteurs clés tels que la santé, la sécurité alimentaire, l’éducation et l’eau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com