Covid: le gouvernement presse à la vaccination mais prudent sur le masque obligatoire

Le ministre de la Santé François Braun prononce un discours lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 22 novembre 2022 (Photo, AFP).
Le ministre de la Santé François Braun prononce un discours lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 22 novembre 2022 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Dimanche 04 décembre 2022

Covid: le gouvernement presse à la vaccination mais prudent sur le masque obligatoire

  • Depuis quelques semaines, autorités sanitaires et gouvernement martèlent de nouveau des messages de prévention aux Français
  • Dimanche, le ministre de la Santé, François Braun, a lancé un «appel solennel» pour inciter les plus fragiles à se faire vacciner face à une neuvième vague de Covid-19

PARIS: "Appel solennel" à la vaccination et au port du masque: face à une neuvième vague de Covid-19 qui s'ajoute à des épidémies de grippe et bronchiolite, le gouvernement refuse encore la coercition mais n'exclut pas de durcir sa position si la situation l'impose.

Depuis quelques semaines, autorités sanitaires et gouvernement martèlent de nouveau des messages de prévention aux Français, alors que le rebond de l'épidémie s'est bien produit, dans une certaine indifférence générale.

Dimanche, le ministre de la Santé, François Braun, invité de BFMTV, a lancé un "appel solennel" pour inciter les plus fragiles à se faire vacciner face à une neuvième vague de Covid-19.

Il reprenait les termes de la Première ministre, Elisabeth Borne, qui a appelé mardi au respect des gestes barrière, à l'approche de fêtes de fin d'année, période de rassemblements familiaux propices à la transmission des virus.

"C'est quand même totalement absurde, on a les moyens de se protéger et les Français ne se vaccinent pas", a-t-il déploré.

"Les personnes cibles sont les mêmes que pour la grippe et la Covid", a rappelé le ministre. "Le rythme s'est un peu accéléré depuis une semaine": parmi les plus de 80 ans, environ 20% ont reçu une quatrième dose, 35-40% pour les 60-80 ans mais "c'est largement insuffisant", a-t-il estimé.

Avant lui, Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars) qui a remplacé le conseil scientifique, s'est émue dimanche du niveau "désolant" de la vaccination contre la Covid-19.

"On a le même problème avec la grippe: il y a un niveau moindre de vaccination cette année, par rapport aux années précédentes. Il faut vraiment que les Français se protègent", a exhorté la scientifique dans une interview au Journal du dimanche (JDD).

Selon les derniers chiffres, environ cinq millions de Français se sont vaccinés contre la grippe, soit 13% de moins que l'an dernier.

Autre volet dans la lutte contre la Covid, la délicate question du port du masque dans certains lieux comme les transports en commun se pose à nouveau pour l'exécutif.

Le gouvernement se veut seulement incitatif mais des soignants et des épidémiologistes le pressent de durcir sa position en l'imposant.

"Le retour du masque obligatoire est une décision politique et ce n’est pas à nous de le décider", a souligné Brigitte Autran. "Mais il faut aller vers un port du masque le plus possible dans les lieux clos, là où il y a une promiscuité importante", a-t-elle jugé.

«Mon bras ne tremblera pas»

François Braun, qui n'en portait pas sur le plateau de BFMTV - car "nous ne sommes pas dans un lieu clos en promiscuité"- a rappelé qu'il n'était "pas favorable à la coercition".

Mais si les chiffres continuent d'augmenter et s'il faut décider d'une obligation, "mon bras ne tremblera pas", a-t-il assuré.

"Je suis la situation au jour le jour et les décisions suivront son évolution", a dit le ministre.

L'exécutif n'aurait pas à passer par la loi s'il devait imposer de nouveau le port du masque. Un texte réglementaire suffirait, a fait valoir M. Braun.

Quels critères pourraient le décider à prendre une telle mesure ? "La saturation des hôpitaux ou l'évolution de l'épidémie de grippe" notamment, a répondu le ministre de la Santé.

La France fait en effet face à une "triple épidémie", avec la circulation simultanée de la Covid, de la bronchiolite et de la grippe, une situation inédite dont l'évolution est encore difficile à prévoir.

La grippe frappe la métropole précocement, et la bronchiolite est à des niveaux records depuis plus de 10 ans chez les nourrissons. Cette situation percute un système de santé déjà éprouvé, comme dans d'autres pays, notamment les États-Unis.

Le Covars donnera "un avis complet" sur la situation épidémique à la fin de semaine ou au début de la suivante. Un avis que le gouvernement pourrait bien décider de suivre.


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
Short Url
  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Short Url
  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

Short Url
  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.