Comment le freelancing transforme le monde du travail postpandémie au Moyen-Orient

Le travail à distance a démocratisé l'accès à des opportunités d’emploi à haut salaire dans le monde entier (Photo, Shutterstock).
Le travail à distance a démocratisé l'accès à des opportunités d’emploi à haut salaire dans le monde entier (Photo, Shutterstock).
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Publié le Lundi 05 décembre 2022

Comment le freelancing transforme le monde du travail postpandémie au Moyen-Orient

  • Une enquête a révélé que 78% des travailleurs de la région MENA ont l'intention d’avoir recours à plus de travail indépendant en 2022
  • L'enquête a également révélé que le marketing numérique et l'informatique sont les industries à la croissance la plus rapide dans les métiers d’indépendants ou de freelances

DUBAÏ : Depuis que la pandémie de COVID-19 a transformé, du jour au lendemain, le cadre normatif dans le monde du travail, la tendance à la flexibilité, à l’emploi indépendant et au télétravail s’est développée dans une multitude de secteurs.

Un certain nombre d’observateurs expliquent le délaissement du modèle traditionnel des huit heures dans l’entreprise par un désir répandu d'une plus grande autonomie, d'une mobilité géographique et, surtout, d'un meilleur équilibre entre le travail et la vie personnelle.

En effet, les deux années de distanciation sociale ont rendu les employés rétifs à l’idée de revenir aux anciennes méthodes de travail. Cette nouvelle donne contraint les employeurs à envisager de nouveaux modèles totalement innovants ou hybrides, n’exigeant du personnel qu’une présence partielle durant la semaine de travail dans les locaux de l’entreprise.

Dans le même temps, la pandémie a stimulé une croissance de l’embauche transfrontalière, donnant aux recruteurs accès à un vivier beaucoup plus large de talents qualifiés, tout en mettant à disposition pour l’employeur une offre plus importante d’indépendants et de travailleurs souvent qualifiés de nomades numériques.

Cette transition a été facilitée par l'adoption généralisée de plateformes de visioconférence qui ont permis la tenue des réunions durant la période de restriction sanitaire et d’interdiction des moyens de transports aériens durant la pandémie; ces solutions alternatives sont restées populaires depuis.

2,2 millions de Saoudiens travaillent aujourd’hui dans le secteur privé; un nouveau record dans l’histoire du Royaume (Photo, Shutterstock).

« Internet permet d’envisager un marché du travail où la géographie n'a plus d'importance », a déclaré à Arab News Tarek Salam, responsable de l'expansion Moyen-Orient et Afrique du Nord chez Deel, un fournisseur de paie et de conformité.

En effet, la flexibilité et la digitalisation du travail ont créé de nouvelles opportunités pour les entreprises partout dans le monde, permettant de mobiliser les talents internationaux. « Le travail à distance a créé une nouvelle vague de mondialisation », a déclaré Salam.

« Il s'agit de démocratiser l'accès à des opportunités très bien rémunérées à travers le monde, ce qui signifie que le l’employé à l’ère moderne peut travailler de n'importe où et avoir toujours accès à un travail rémunérateur dans un environnement stimulant intellectuellement. »

Bien qu'il soit difficile de mesurer avec précision la proportion de ces nouveaux travailleurs, des études suggèrent qu'il pourrait y avoir jusqu'à 1,56 milliard de freelanceurs dans le monde, ce qui représente un marché mondial de 1,5 milliards de dollars avec un taux de croissance annuel composé de 15%.

Au Moyen-Orient, la tendance est également à la hausse du fait des multinationales qui ont recours à des travailleurs qualifiés installés dans la région et les entreprises du Moyen-Orient qui embauchent également, à distance, des employés à l'étranger.

Najlaa Yousef Safdar, responsable du développement numérique chez Nafisa Shams, un département de l'organisation philanthropique Community Jameel Saudi (Photo fournie).

« Les talents du Moyen-Orient sont très sollicités par les entreprises basées aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Canada, et les recrutements à distance ont au moins doublé par rapport à la même période l'an dernier », a déclaré Salam.

Une étude réalisée en 2022 par le site de recrutement Bayt a interrogé 1764 personnes dans plus de 20 pays à travers le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord sur les évolutions du travail indépendant. Il apparait que 70% des employeurs de la région prévoient d'embaucher des indépendants et environ 78% des employés ont l'intention de faire de recourir au travail indépendant en 2022.

L'étude a également montré que les industries à plus forte croissance pour les indépendants sont le marketing numérique (37 %) et les technologies de l'information (20 %).

Pour aider les nouveaux convertis à ces nouveaux modèles à prendre des risques et réussir dans leur entreprise, les gouvernements régionaux et les entreprises privées ont pris des mesures pour faire du travail indépendant un choix de carrière durable pour les employés et une option attrayante pour les employeurs.

Najlaa Yousef Safdar, responsable du développement numérique chez Nafisa Shams, un département de l'organisation philanthropique Community Jameel Saudi, estime que le travail indépendant est une option financièrement viable pour ceux qui veulent explorer d'autres objectifs professionnels.

Des études menées dans l'industrie suggèrent qu'il pourrait y avoir jusqu'à 1,56 milliard de freelances dans le monde (Photo, Shutterstock).

« Cela signifie qu'ils peuvent explorer une nouvelle carrière, sans compromettre la stabilité financière » selon la même source interrogée par Arab News. « Cela signifie également que gagner un revenu supplémentaire en travaillant durant ses heures de loisir devient une option viable et envisageable »

Le gouvernement saoudien a lancé un programme en faveur du travail indépendant pour aider les travailleurs et les jeunes entrepreneurs à réaliser leurs ambitions. « À ce jour, les chiffres indiquent un grand succès », a déclaré Safdar.

Dans l’une de ses récentes sorties médiatiques, Ahmed Al-Rajhi, le ministre saoudien du travail et du développement social, a déclaré qu'un total de 1,85 million d’autorisations de travail indépendants ont été accordées, couvrant 225 professions, répartis dans 13 secteurs et 120 sous-activités.

En bref

· 70 % des employeurs de la région MENA ont prévu d'embaucher des indépendants cette année.

· 78% travailleurs de la région ont l'intention de recourir au travail indépendant cette année.

· 1,56 milliard de personnes dans le monde sont des travailleurs indépendants

· 1,5 milliard de dollars, la valeur estimée des indépendants dans le marché mondial.

Source : Enquête réalisée par Bayt en 2022

Il a ajouté que 2,2 millions d’hommes et de femmes saoudiens travaillent aujourd’hui dans le secteur privé, ce qui marque un nouveau record dans l’histoire du Royaume.

En novembre, le taux de participation des femmes à l’économie du Royaume a également atteint un nouveau cap, à 35,6 %, comparativement au taux de 17,7 % enregistré avant le lancement en 2016 de Vision 2030, le programme de réformes sociales et de diversification économique de l’Arabie saoudite.

Certains employeurs s'inquiètent de l'impact que la flexibilité et l'externalisation du travail pourraient avoir sur la qualité de l’emploi. Pour Safdar les nouvelles méthodes de travail ne compromettront pas les normes et la prestation si elles sont mises en oeuvre dans un cadre réglementaire adéquat.

« La mise en oeuvre d'un cadre qui englobe une rétroaction transparente et équitable, une évaluation de la performance et un contrôle de la qualité de la prestation de services sera cruciale pour le succès du travail indépendant », a-t-elle déclaré.

En outre, une enquête réalisée plus tôt cette année par Dell, en partenariat avec Momentive, qui a exploré l'impact mondial du travail à distance dans 86 pays, a constaté qu'il y avait de nombreux avantages financiers associés au travail indépendant.

Les interrogés ont dit avoir obtenu plus d'augmentations de salaire (59 %) en faisant plus d'économies sur les dépenses (64 %) en réduisant les frais de déplacement et de logement.

Le travail à distance a démocratisé l'accès à des opportunités d’emploi à haut salaire dans le monde entier (Photo, Shutterstock).

Par ailleurs, les interrogés ont indiqué que le travail à distance les avait aidés à surmonter les freins et l’inertie du monde professionnel en débloquant des promotions tout en permettant aux employés d’être plus productifs en bénéficiant d'un meilleur équilibre entre le travail et la vie personnelle.

« L'impact le plus important a été constaté par les parents ayant des enfants de moins de cinq ans (92%); aussi plus d'un sondé sur trois a déclaré que la capacité de travailler n'importe où lui a permis d'obtenir le travail de ses rêves », a déclaré Salam.

Azeem Zainulbhai, co-fondateur et directeur des produits chez Outsize, un cabinet de conseil en services financiers, pense que les mythes de carrières bien établies de longue date sont en train de se briser, car les professionnels qualifiés réalisent que l'emploi permanent n'a plus le niveau de sécurité qu'il avait jadis.

En effet, Zainulbhai avance qu'être indépendant offre souvent une plus grande certitude dans « l'avenir de sa carrière. »

« Être un consultant indépendant signifie que vous rassemblez rapidement beaucoup d'expérience et développez vos compétences plus rapidement que les employés permanents, ce qui augmente votre attractivité pour les employeurs », a-t-il dit.

Selon Zainulbhai, de nombreux professionnels n'attachent plus leur valeur et leur identité à une organisation, mais plutôt à leurs compétences, leurs connaissances et leur expertise. Cela a réduit l'attrait de l'emploi à vie répondu parmi les générations précédentes de travailleurs.

Azeem Zainulbhai, co-fondateur et directeur produit chez Outsize, un cabinet de conseil pour le recrutement et les services financiers (Photo fournie).

Cependant, le maintien d'un flux constant de travail indépendant pour obtenir un revenu durable peut être extrêmement difficile et parfois démoralisant.

« Le fossé entre les clients et les indépendants peut être comblé plus facilement en agrégeant l'offre et la demande, puis en les appariant » selon Zainulbhai.

Les talents indépendants peuvent adopter une combinaison de stratégies pour trouver de nouveaux projets par le biais de plateformes et de places de marché, des recommandations d'employeurs précédents, de collègues et d'autres employés indépendants, ainsi que d’une façon plus directe par le biais des contacts sur LinkedIn ou par e-mail.

Ces stratégies peuvent s'avérer utiles puisque l'un des défis les plus courants auxquels font face les talents indépendants est la difficulté de trouver du temps pour le développement des affaires et le réseautage. Par conséquent, certains ne parviennent pas à sécuriser leur prochain projet, ce qui interroge sur la continuité du travail et sur la durabilité des sources de revenu.

Selon Zainulbhai, le réseautage devrait être une pratique courante pour les indépendants étant donné le manque d’associations de soutien pour les employés flexibles pour rattraper les avantages dont bénéficient les employés permanents.

Tarek Salam, responsable de l'expansion Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) chez Dell, un fournisseur de paie et de conformité (Photo fournie).

« Il est essentiel de rester à jour de ses connaissances dans un monde en perpétuelle évolution afin de rester compétitif sur le marché du travail » d’après la même source interrogée.

Malgré les difficultés soulevées, des études montrent que le recours au travail indépendant se développe.

« Au cours des cinq prochaines années, nous prévoyons que des secteurs d’activité plus divers solliciteront le travail indépendant à mesure que davantage d'entreprises choisiront cette option et seront plus aptes à intégrer les talents internationaux », selon M. Salam.

D’après son analyse, si les employeurs et les travailleurs indépendants gèrent bien la transition vers un travail flexible, « ce sera une situation gagnant-gagnant tant pour les premiers que pour les seconds».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les clubs de la Saudi Pro League démentent toute discussion avec Mohamed Salah

Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
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  • Un article d’Asharq Al-Awsat qualifie d’« rumeurs infondées » les insinuations médiatiques évoquant un possible départ de Salah vers le Royaume
  • Des sources affirment que les grands clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont jamais envisagé de contacter Salah, Liverpool ou son agent

RIYAD : Les clubs saoudiens n’ont à aucun moment envisagé de négocier le transfert de l’attaquant égyptien de Liverpool, Mohamed Salah, vers la Saudi Pro League, ont indiqué mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat.

Des spéculations médiatiques au sujet de possibles discussions entre Salah et des clubs du Royaume ont émergé plus tôt cette semaine, après que le joueur a critiqué la direction du Liverpool Football Club et l’entraîneur Arne Slot.

Cependant, des sources saoudiennes ont rejeté ces affirmations, les qualifiant de « news promotionnelles » diffusées par l’agent de Salah et son entourage.

Les clubs de la Roshn Saudi League « n’ont entrepris aucune démarche » en ce sens, notamment en raison du contrat actuel de Salah, valable jusqu’à la mi-2027, ont ajouté les sources.

Selon elles, impliquer des clubs saoudiens est devenu une pratique courante chez plusieurs joueurs internationaux en conflit avec leurs clubs, afin d’augmenter leur valeur sur le marché ou de créer un intérêt artificiel.

Les clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont tenu aucune discussion et n’ont même pas envisagé de prendre contact avec Salah, Liverpool ou son agent, ont précisé les sources.

Asharq Al-Awsat a publié mardi un démenti officiel d’une source au sein d’Al-Hilal, qualifiant les informations de « rumeurs sans fondement ».

Le journal a également publié un démenti similaire provenant de sources internes à Al-Qadisiyah, qui ont confirmé que le club, propriété d'Aramco, n'avait aucune intention de recruter Salah.

Omar Maghrabi, PDG de la SPL, a déclaré mercredi lors de son discours au World Football Summit que Salah serait le bienvenu dans le championnat saoudien, mais que les clubs restent les parties responsables des négociations avec les joueurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq Al-Awsat


Israël réaffirme que le Hamas «sera désarmé», face à la proposition d'un «gel»

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
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  • Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien
  • "Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal

JERUSALEM: Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien, au lendemain de la proposition d'un dirigeant du mouvement islamiste palestinien de geler l'armement.

"Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal dans un entretien mercredi à la chaîne qatarie Al Jazeera.

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël.

 

 


Oman et le Liban appellent à un retrait total d’Israël et exhortent à la fin des attaques

Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
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  • Joseph Aoun et le sultan Haitham ben Tariq lancent un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais
  • Réaffirmation de la position arabe unifiée en faveur de la fin de l’occupation israélienne et de l’établissement d’un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967

​​​​​​BEYROUTH : Le président libanais Joseph Aoun et son homologue omanais, le sultan Haitham ben Tariq, ont lancé mercredi un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais et un retrait total de toutes les terres arabes occupées, avertissant que la poursuite des violations constitue une menace directe pour la stabilité régionale.

La déclaration a été faite lors d’un sommet de haut niveau à Mascate, où les deux dirigeants ont exprimé leur « profonde préoccupation face à l’agression israélienne en cours » et qualifié l’occupation de « violation flagrante » de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que d’autres résolutions internationales.

Les deux parties ont également exprimé leur soutien aux efforts internationaux visant à apaiser les tensions, stabiliser la situation sur le terrain, faciliter le retour des personnes déplacées et faire progresser la reconstruction post-conflit.

Aoun conduisait une délégation ministérielle libanaise à Oman, comprenant les ministres des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense, de la santé et de l’agriculture, pour des discussions avec des responsables omanais.

La déclaration commune a mis l'accent sur le renforcement des relations bilatérales et l'élargissement de la coopération dans des secteurs clés tels que la politique, l'économie, l'investissement, le secteur bancaire, le tourisme, les transports et la logistique.

Les deux parties ont appelé à engager rapidement les préparatifs pour tenir la première session du Comité mixte omano-libanais, coprésidé par les ministres des affaires étrangères à Mascate, et à poursuivre de nouveaux accords et mémorandums d’entente destinés à renforcer la collaboration dans le commerce, la culture et la science. La déclaration a également souligné la nécessité de dynamiser la participation du secteur privé dans les opportunités de développement partagé.

La partie omanaise a réaffirmé son plein soutien à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban, ainsi qu’au renforcement des institutions étatiques libanaises, en particulier l’armée et les forces de sécurité légitimes, et à l’appui apporté au pays dans ses réformes économiques, financières et administratives.

Les deux parties ont réaffirmé la position arabe unifiée appelant à mettre fin à l’occupation israélienne et à établir un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Elles ont également souligné l’importance de renforcer la solidarité arabe, de respecter la souveraineté des États et de promouvoir les principes de bon voisinage et de droit international.

La visite officielle d’Aoun à Oman s’inscrivait dans le rôle établi de Mascate en tant que médiateur régional et international. Lors de ses rencontres, Aoun a salué le statut diplomatique et l’approche du Sultanat, la qualifiant de « sage et responsable ».

Il a salué la politique étrangère d’Oman, fondée sur le dialogue, la médiation, l’équilibre et le bon voisinage, estimant qu’elle avait conféré au Sultanat « un statut distingué et un rôle pivot dans la promotion de la stabilité et la résolution des conflits par des moyens pacifiques ».

Aoun a déclaré qu’au Liban, « nous tenons cette approche sage en haute estime et accordons une grande valeur au soutien constant du Sultanat envers le Liban dans divers forums internationaux, ainsi qu’à son appui face aux défis qui se dressent devant nous ».

Pour sa part, le sultan Haitham ben Tariq a réaffirmé l’engagement continu d’Oman envers la stabilité du Liban et son suivi attentif des développements récents dans le pays.

Il a souligné la profondeur des relations entre les deux pays et l’importance de renforcer la coopération et la coordination bilatérales. Le sultan a également salué les contributions positives de la communauté libanaise à Oman.

En marge de la visite, le ministre libanais de l’intérieur Ahmed Al-Hajjar a tenu une réunion avec son homologue omanais, Hamoud ben Faisal Al-Busaidi, au palais Al-Alam à Mascate. Ils ont souligné le renforcement de la coopération conjointe, en particulier dans les domaines de la sécurité et du maintien de l’ordre.

Selon une déclaration conjointe, les discussions ont également porté sur les efforts du Liban pour consolider la sécurité interne et maintenir la stabilité.

Ont participé aux discussions élargies, côté omanais : Al-Busaidi ; Shihab ben Tariq Al-Saïd, vice-premier ministre chargé des affaires de défense ; Badr ben Hamad Al-Busaidi, ministre des affaires étrangères ; Hamad ben Saïd Al-Aufi, chef du cabinet privé ; Mahad ben Saïd Ba’owain, ministre du travail et chef de la mission d’honneur ; Saoud ben Hamoud Al-Habsi, ministre de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydriques ; et Hilal ben Ali Al-Sabti, ministre de la santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com