Mohammed ben Salmane annonce Sindala, première destination insulaire de luxe de Neom

L’île servira de porte d’entrée principale à la mer Rouge (SPA)
L’île servira de porte d’entrée principale à la mer Rouge (SPA)
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Publié le Mardi 06 décembre 2022

Mohammed ben Salmane annonce Sindala, première destination insulaire de luxe de Neom

  • S’étendant sur une superficie de quelque 840 000 mètres carrés, Sindala fait partie d’un groupe d’îles qui seront aménagées dans le cadre du mégaprojet, ce qui devrait permettre la création de 3 500 emplois
  • Sindala devrait également devenir une destination de golf populaire en offrant aux adeptes de ce sport la possibilité de découvrir un parcours de classe mondiale long de 5 920 mètres

RIYAD: Sindala, la première destination insulaire de luxe de Neom, accueillera des superyachts et des appartements haut de gamme, révèle le prince héritier, Mohammed ben Salmane, en faisant part du dernier projet destiné à stimuler l’industrie touristique saoudienne.
S’étendant sur une superficie de quelque 840 000 mètres carrés, Sindala fait partie d’un groupe d’îles qui seront aménagées dans le cadre du mégaprojet, ce qui devrait permettre la création de 3 500 emplois dans le secteur du tourisme et les services d’accueil et de loisirs.
L’île servira de porte d’entrée principale à la mer Rouge, proposant des expériences nautiques sur mesure. Elle devrait commencer à accueillir des invités à partir du début de l’année 2024, selon l’agence de presse saoudienne.


Le prince héritier déclare: «Ce moment important pour Neom constitue une étape majeure dans la réalisation par le Royaume de ses ambitions touristiques dans le cadre de l’initiative Vision 2030.»
«Sindala sera la première île de luxe et destination de yacht-club de Neom en mer Rouge, offrant une passerelle panoramique vers la mer Rouge qui deviendra le site touristique le plus attrayant de la région.»
«Ce sera une destination où les voyageurs pourront découvrir la vraie beauté de Neom et de l’Arabie saoudite, dans et hors de l’eau, faisant de Sindala l’avenir du voyage de luxe.»


Mohammed ben Salmane, également président du conseil d’administration de Neom, affirme que la création de Sindala est une étape majeure dans la réalisation des ambitions touristiques du Royaume, conformément aux objectifs définis dans l’initiative Vision 2030.
Sindala disposera d’une marina avec 86 postes d’amarrage, ainsi que de 413 chambres d’hôtel ultrapremium, en plus de 333 appartements haut de gamme avec services.
Les autres attractions de Sindala comprendront un club de plage de luxe, un yacht-club et 38 offres culinaires uniques qui permettront aux visiteurs de vivre une expérience unique dans le décor de la mer Rouge.
Sindala devrait également devenir une destination de golf populaire en offrant aux adeptes de ce sport la possibilité de découvrir un parcours de classe mondiale long de 5 920 mètres. Avec ses 18 tees, le terrain de golf de Sindala offrira deux expériences uniques de parcours de 9 trous.
Neom, la ville intelligente à 500 milliards de dollars (1 dollar = 0,95 euro), est l’un des projets les plus importants soutenant la stratégie touristique nationale de l’Arabie saoudite, alors que le Royaume diversifie régulièrement son économie qui a été fortement dépendante du pétrole pendant des décennies.
En novembre, lors du sommet du Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC), Nadhmi al-Nasr, PDG de Neom, a souligné que les stades suspendus de la ville intelligente inciteront les touristes à réimaginer et à visualiser l’avenir.
«Dans The Line, nous voulons que les gens viennent voir la façon dont les stades sont construits et où ils sont construits. Les stades de Neom mesurent 300 mètres de haut et ils sont suspendus dans les airs», souligne M. Al-Nasr.
Il ajoute également qu’Oxagon, la ville industrielle de Neom, a tout le potentiel pour devenir une destination touristique de classe mondiale, où les visiteurs pourront avoir un aperçu de ce que sera l’avenir.
«C’est à Oxagon que se trouveront toutes les industries. Il s’agit du port de Neom. Or, nous aimerions voir des touristes passer une journée ou deux à Oxagon. Ils verront l’avenir des industries à Oxagon. Tout dans Neom est conçu pour l’ère à venir. Nous voulons qu’ils viennent observer comment les futurs ports maritimes fonctionneront», conclut-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Pyxo: l'avenir des emballages durables vers une économie circulaire

Avec un historique de réduction de 132 000 tonnes de déchets d'emballages en France depuis 2021 et un score Net Promoter (NPS; pourcentage de clients qui évaluent leur probabilité de recommander une entreprise, un produit ou un service à un ami ou à un collègue) de 68, PyxoME a prouvé la disponibilité du marché pour son système de réutilisation. (Photo fournie)
Avec un historique de réduction de 132 000 tonnes de déchets d'emballages en France depuis 2021 et un score Net Promoter (NPS; pourcentage de clients qui évaluent leur probabilité de recommander une entreprise, un produit ou un service à un ami ou à un collègue) de 68, PyxoME a prouvé la disponibilité du marché pour son système de réutilisation. (Photo fournie)
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  • Depuis le 1er janvier 2023, la loi Agec interdit aux établissements de restauration rapide d'utiliser de la vaisselle jetable pour tout ce qui est consommé sur place
  • Pyxo vise à éliminer les déchets issus des contenants à usage unique et de les remplacer par des contenants réutilisables intelligents et connectés

DUBAÏ: Vingt entreprises françaises participent à la COP28, parmi lesquelles Pyxo, une start-up innovante fondée en 2018 par Benjamin Peri et François des Beauvais.

Chaque année, près de 100 millions de tonnes de déchets plastiques polluent notre environnement, une partie importante provenant des emballages de restauration rapide.

Pyxo a pour objectif d'éliminer les déchets issus des contenants à usage unique et de les remplacer par des contenants réutilisables intelligents et connectés.

Les contenants à usage unique finissent dans les décharges ou dans la mer. Afin d’intégrer des contenants réutilisables, Pyxo «a développé une technologie qui permet de tracer les contenants depuis le client, dans le restaurant, au centre de lavage avant d’être redistribués», indique Cédric Lheure, représentant de Pyxo pour le Moyen-Orient.

Ce système gère et surveille le cycle de vie complet des contenants via des QR Codes, de la distribution au lavage, simplifiant l'ensemble du processus pour les entreprises et les consommateurs et faisant de la durabilité un choix accessible.

«Les restaurants se focalisent sur ce qu'ils savent faire en termes de production et de vente, et nous, on fait le reste: la collecte des contenants, la logistique, s'assurer qu'ils ont suffisamment de contenants en stock, entre autres», ajoute M. Lheure.

Ce processus est rendu possible grâce à deux applications: une application pour le restaurateur qui va permettre de gérer le stock de contenants disponible au restaurant et une application dédiée au consommateur.

Avec un historique de réduction de 132 000 tonnes de déchets d'emballages en France depuis 2021 et un score Net Promoter (NPS; pourcentage de clients qui évaluent leur probabilité de recommander une entreprise, un produit ou un service à un ami ou à un collègue) de 68, Pyxo a prouvé la disponibilité du marché pour son système de réutilisation.

L’idée est d’encourager le consommateur à restituer les contenants rapidement, en lui attribuant un système de récompense qu'il pourra utiliser pour bénéficier de réductions sur des achats futurs. «Ce système est appliqué par tous les restaurants faisant partie du réseau, ce qui génère un sentiment d'appartenance à une communauté», explique Cédric Lheure.

«En France, nous obtenons désormais un taux de retour de 98%. Il y a très peu de pertes et ce chiffre concerne nos 2 000 points de vente sur le territoire», souligne M. Lheure.

Avec un historique de réduction de 132 000 tonnes de déchets d'emballages en France depuis 2021 et un score Net Promoter (NPS; pourcentage de clients qui évaluent leur probabilité de recommander une entreprise, un produit ou un service à un ami ou à un collègue) de 68, Pyxo a prouvé la disponibilité du marché pour son système de réutilisation. La mise en œuvre réussie dans plus de 2 000 points de vente, dont des géants de l'industrie comme McDonald's France et Sodexo, témoigne de la marge de progression et de l'efficacité du système.

Pyxo est déployée dans des chaînes de fast-food, où l’offre de contenants réutilisables est une solution à impact immédiat au regard des milliers de transactions enregistrées dans cette branche de la restauration chaque jour.

«Nous opérons désormais à Dubaï et notre objectif est de développer notre activité aux Émirats arabes unis. Nous connaissons déjà des collaborations réussies avec des marques telles que New York Fries, et nous souhaitons également étendre notre activité dans d'autres pays de l'Union européenne (UE)», déclare Cédric Lheure.

Depuis le 1er janvier 2023, la loi Agec interdit aux établissements de restauration rapide servant plus de 20 couverts simultanément d'utiliser de la vaisselle jetable pour tout ce qui est consommé sur place. Ainsi, la vaisselle réutilisable remplace la vaisselle jetable.

Cette loi vise à transformer l'économie en une économie circulaire, antigaspillage, en impliquant le consommateur et en se tournant vers le réutilisable entre autres mesures à l’horizon 2030. Elle constitue un exemple de cadres réglementaires nécessaires pour stimuler l'adoption généralisée de pratiques respectueuses de l'environnement.

«Notre rôle est d’aider les fast-foods dans cette transition. Nous sommes en négociation avec l’UE pour que les 26 autres pays adoptent une loi similaire», précise le représentant de Pyxo pour le Moyen-Orient.

Pyxo travaille également avec des institutions gouvernementales telles que le ministère de la Transition écologique pour accélérer le passage vers la réutilisation.

Des études sont actuellement menées par des ONG scientifiques, dont le Food Packaging Forum, pour analyser l'impact environnemental des différents types d'emballages réutilisables par rapport au recyclage.

«Le recyclage est important, mais pour recycler le plastique, il faut ajouter plus de plastique pour stabiliser le matériel. Vous ne résolvez donc pas le problème. Avec la réutilisation, c'est une boucle fermée et il faut veiller à ce que ces contenants soient utilisés autant de fois que possible pour maximiser le rendement», explique Cédric Lheure.

«Le réutilisable est le système d'emballage de l'avenir», conclut-il.


En Alsace, contre l'inflation, il suffit de passer le pont

Nombre de produits sont moins chers en Allemagne qu'en France, incitant des milliers de consommateurs alsaciens à traverser le Rhin pour faire leurs courses. (AFP)
Nombre de produits sont moins chers en Allemagne qu'en France, incitant des milliers de consommateurs alsaciens à traverser le Rhin pour faire leurs courses. (AFP)
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  • Sur le parking du supermarché Lidl de Kehl, petite ville allemande reliée à Strasbourg par le pont de l'Europe, la quasi-totalité des voitures sont immatriculées en France
  • An passant la frontière, un responsable de l'UFC-Que Choisir pour le Bas-Rhin évalue le différentiel aux alentours de 20%

KEHL: Couches, shampooing, lessive, mais aussi fruits et légumes bio... Nombre de produits sont moins chers en Allemagne qu'en France, incitant des milliers de consommateurs alsaciens à traverser le Rhin pour faire leurs courses.

Sur le parking du supermarché Lidl de Kehl, petite ville allemande reliée à Strasbourg par le pont de l'Europe, la quasi-totalité des voitures sont immatriculées en France et les allées du magasin sont noires de monde le samedi après-midi.

"C'est moins cher: les légumes, tout ce qui est hygiène, papier toilette, gel douche..." énumère Mouna en sortant de la grande surface avec un lourd cabas.

Cette femme de 45 ans, qui ne souhaite révéler ni son nom de famille ni sa profession, fait ses courses en Allemagne "une à deux fois par mois". "J'habite Strasbourg, pas loin de la frontière", confie-t-elle.

A l'intérieur, les annonces retentissent en allemand puis en français ("Chers clients, la caisse 1 va fermer..."). Les caissières se débrouillent dans la langue de Molière.

Difficile de calculer combien on économise en passant la frontière car produits et marques diffèrent d'un pays à l'autre, souligne Daniel Ernst, responsable de l'UFC-Que Choisir pour le Bas-Rhin. L'association de défense des consommateurs n'a pas fait d'étude récente sur le sujet, mais M. Ernst, en son nom propre, évalue le différentiel aux alentours de 20%.

Le plus intéressant? "Essentiellement les produits que les Allemands appellent +drogerie+ : cosmétiques, produits d'entretien et d'hygiène, produits pour bébé, y compris les couches, et tout ce qui concerne les pâtées pour animaux".


L'élevage produit 12% des émissions humaines de gaz à effet de serre, selon la FAO

L'élevage est à l'origine de 12% des émissions de gaz à effet de serre causées par les humains et son impact sur le climat (Photo d'illustration, AFP).
L'élevage est à l'origine de 12% des émissions de gaz à effet de serre causées par les humains et son impact sur le climat (Photo d'illustration, AFP).
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  • Pour réduire les émissions du secteur, l'agence onusienne préconise avant tout d'augmenter la productivité de l'ensemble de la chaîne
  • L'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture a pris 2015 comme année de référence, quand ont été produites 810 millions de tonnes de lait

PARIS: L'élevage est à l'origine de 12% des émissions de gaz à effet de serre causées par les humains et son impact sur le climat s'aggravera si rien n'est fait puisque la demande mondiale en viande va augmenter, indique vendredi l'organisation pour l'agriculture FAO.

Pour réduire les émissions du secteur, l'agence onusienne préconise avant tout d'augmenter la productivité de l'ensemble de la chaîne, de changer l'alimentation des animaux et d'améliorer leur santé.

Elle évoque aussi dans un rapport la réduction de la consommation de viande comme une piste, mais à la portée limitée.

En 2015, année de référence, l'élevage a produit 810 millions de tonnes de lait, 78 millions de tonnes d’œufs et 330 millions de tonnes de viande, détaille l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.

Depuis la production de l'alimentation des animaux jusqu'aux portes des magasins, cela a conduit à l'émission de 6,2 gigatonnes (Gt) d'équivalent CO2, la FAO mesurant le méthane, le protoxyde d'azote et le dioxyde de carbone.

Les bovins sont la principale source d'émissions (62%), suivis par les porcs (14%), les poulets (9%), les buffles (8%) et les moutons et chèvres (7%).

Du côté des denrées produites, la viande est la plus grosse source (67%), devant le lait (30%) et les œufs (3%).

Les émissions directement liées à l'élevage, depuis les rots des bovins jusqu'à la fermentation du fumier, représentent 60% du total.

Dans les émissions indirectes, la FAO a comptabilisé la fabrication des engrais et pesticides pour la production du fourrage, le transport et la transformation des animaux, mais aussi la conversion de forêts en pâture ou en champs destinés au fourrage.

Entre la croissance de la population mondiale et celle de la demande moyenne par habitant, la consommation en protéines animales devrait augmenter de 21% entre 2020 et 2050, anticipe l'agence.

Pour répondre à cet appétit en évitant d'augmenter le nombre de bêtes, plusieurs recommandations sont avancées.

Le plus efficace selon la FAO est d'augmenter la productivité sur l'ensemble de la chaîne, en utilisant par exemple diverses techniques pour gonfler le volume de lait produit par vache ou en abaissant l'âge auquel les animaux sont envoyés à l'abattoir.

Alimentation, génétique, santé 

La consommation de viande, elle, tend à augmenter avec l'accroissement des richesses et l'urbanisation tandis que les inquiétudes grandissantes pour le climat, la santé et le bien-être animal pourraient aussi la freiner, remarque la FAO.

Mais entre la croissance de la population mondiale et celle de la demande moyenne par habitant, la consommation en protéines animales devrait augmenter de 21% entre 2020 et 2050, anticipe l'agence.

Pour répondre à cet appétit en évitant d'augmenter le nombre de bêtes, plusieurs recommandations sont avancées du côté de la production comme de la consommation.

Pour réduire les émissions du secteur, le plus efficace selon la FAO est d'augmenter la productivité sur l'ensemble de la chaîne, en utilisant par exemple diverses techniques pour gonfler le volume de lait produit par vaches ou en abaissant l'âge auquel les animaux sont envoyés à l'abattoir.

Viennent ensuite l'évolution de l'alimentation des animaux, puis l'amélioration de leur santé qui permet non seulement d'augmenter leur productivité mais aussi de réduire le taux de mortalité.

La sélection de certains traits génétiques, l'apport d'additifs pouvant jouer sur la digestion ou la réduction du gaspillage sont aussi recommandés.

La FAO évoque également la réduction de la consommation de la viande mais en soulignant que son impact est limité si la viande est par exemple remplacée par des légumes cultivés en serre ou des fruits hors saison transportés par avion.

Si les habitants devaient suivre les recommandations nutritionnelles officielles, cela conduirait généralement dans les pays riches à une moindre consommation de viande et donc à une baisse des émissions, constate la FAO.

Mais dans les pays à revenus moyens, la baisse des émissions liées à la viande serait en grande partie contrebalancée par l'augmentation des émissions liées aux fruits, légumes et fruits à coques poussant en partie en serre.

Et dans les pays aux revenus faibles, il est souvent recommandé d'augmenter sa consommation de protéines aussi bien végétales qu'animales.

Elever une vache dans un parc d'engraissement aux Etats-Unis tend à produire moins d'émissions par bête qu'en Afrique sub-saharienne, remarque par ailleurs la FAO. La marge d'amélioration est donc plus importante dans les pays aux revenus faibles et moyens en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie.

Toutefois, "il ne s'agit pas de promouvoir l'intensification à tout prix dans ces régions mais plutôt de s'inspirer des systèmes ayant des intensités d'émissions relativement plus faibles", souligne l'agence.