Un projet de texte sur un accord mondial sur les pandémie en discussion à Genève

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, prononce un discours à distance à l'ouverture du Forum public de l'Organisation mondiale du commerce 2021 avec une table ronde sur Covid et le commerce, le 28 septembre 2021, à Genève (Photo, AFP).
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, prononce un discours à distance à l'ouverture du Forum public de l'Organisation mondiale du commerce 2021 avec une table ronde sur Covid et le commerce, le 28 septembre 2021, à Genève (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 07 décembre 2022

Un projet de texte sur un accord mondial sur les pandémie en discussion à Genève

  • Depuis 2022, l'organe intergouvernemental de négociation travaille à l'élaboration d'un texte sur la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies
  • A l'approche du troisième anniversaire de l'apparition du virus, un organe intergouvernemental de négociation de l'OMS examine un «projet préliminaire conceptuel» d'accord

GENEVE: Un projet d'accord mondial sur la gestion des pandémies est en discussion cette semaine à Genève, dans l'espoir d'éviter les erreurs ayant marqué la lutte contre la Covid-19.

A l'approche du troisième anniversaire de l'apparition du virus, un organe intergouvernemental de négociation de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) examine un "projet préliminaire conceptuel" d'accord, qui devrait être juridiquement contraignant.

"Les leçons de la pandémie ne doivent pas être ignorées", a déclaré lundi le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l'ouverture des discussions, qui doivent s'achever mercredi.

Depuis 2022, l'organe intergouvernemental de négociation travaille à l'élaboration d'un texte sur la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies.

Ce processus avait été lancé en décembre 2021 à l'unanimité des 194 Etats membres de l'OMS, effarés par les ravages humains et économiques causés par la pandémie.

Une fois la phase d'élaboration sur projet d'accord achevée, les négociations pourront commencer. L'organe intergouvernemental présentera un rapport sur l'état d'avancement des travaux en mai 2023, en vue de l'adoption d'un texte un an plus tard.

Le projet préliminaire sur la table est "un véritable reflet des aspirations" visant à "renforcer la prévention, la préparation, la réponse en cas de pandémie", a affirmé M. Tedros.

«Ne gâchez pas cette occasion»

"Il y a beaucoup de choses qui doivent changer avant que nous ne le validions. C'est la même chose pour beaucoup d'Etats membres - probablement la plupart", a déclaré aux journalistes la négociatrice en chef américaine, Pamela Hamamoto, en référence au document.

Mme Hamamoto a déclaré que Washington souhaitait que le principe de la transparence soit inscrit dans l'accord, de même que celui d'une meilleure surveillance des agents pathogènes et autres éléments pouvant déclencher une pandémie.

Elle a souligné aussi l'importance d'avoir une réaction rapide en cas d'épidémie et d'une mise en commun rapide et complète des informations.

"Une opinion assez largement partagée est que nous devons nous assurer que le processus est bien mis en place afin de ne pas gâcher l'occasion de mettre en place un accord significatif et applicable", a déclaré la responsable américaine.

Pour le Panel pour une convention mondiale sur la santé publique, une coalition d'anciens dirigeants d'Etat de haut niveau, le projet sur la table - même s'il comporte des éléments positifs - ne va pas assez loin.

A ses yeux, l'accord devrait établir plus clairement les responsabilités et délais d'action en cas d'alerte sanitaire.

«A la croisée des chemins»

L'ONG Médecins sans frontières a elle demandé que les négociations prennent en compte l'importance des essais cliniques dans toute réponse à une pandémie.

Mohga Kamal-Yanni, de la coalition d'ONG People's Vaccine Alliance, a pour sa part estimé que le projet montrait que les discussions étaient "à la croisée des chemins".

"Un traité pourrait en finir avec la cupidité et les inégalités qui ont plombé la réponse mondiale à la Covid-19, au VIH/Sida et à d'autres pandémies" ou pas, a-t-elle affirmé.

Elle a aussi appelé les gouvernements "à résister à toute tentative de transformer un traité sur la pandémie en une nouvelle opportunité de profits obscènes pour les entreprises pharmaceutiques".

Trois ans après son apparition, le virus de la Covid-19 sévit toujours, comme en témoignent les récentes manifestations historiques contre la stricte politique "zéro Covid" en vigueur en Chine.

Quelque 6,6 millions de décès ont été signalés à l'OMS à travers le monde, tandis qu'environ 640 millions de cas confirmés ont été enregistrés. Mais l'OMS estime que ces chiffres sont largement sous-estimés.

Selon le directeur exécutif du Fonds mondial, Peter Sands, "l'existence d'un beau traité... n'aura qu'un impact partiel sur l'efficacité de notre réponse".

Il a déclaré que le monde était sans aucun doute déjà mieux préparé à la prochaine pandémie, mais a prévenu : "Cela ne signifie pas que nous sommes bien préparés. Cela signifie simplement que nous ne sommes pas aussi mal préparés que nous l'étions auparavant".


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.