L'OMC se réunit à Genève à la recherche d'un second souffle

La directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, participe à une session de la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) à Davos, le 25 mai 2022. (Photo: Fabrice COFFRINI / AFP)
La directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, participe à une session de la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) à Davos, le 25 mai 2022. (Photo: Fabrice COFFRINI / AFP)
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Publié le Mercredi 08 juin 2022

L'OMC se réunit à Genève à la recherche d'un second souffle

  • La pêche est la seule négociation multilatérale à l'OMC, un échec serait un signal clair que les membres ne sont plus capables de négocier tous ensemble
  • L'OMC est également très attendue sur la réponse à la pandémie. Les négociations se sont concentrées récemment sur une proposition de levée temporaire des brevets sur les vaccins anti-Covid

GENEVE : Les ministres des pays membres de l'OMC, réunis dimanche pour la première fois en quatre ans à Genève, devront démontrer que l'organisation qui doit promouvoir le commerce international a encore sa raison d'être.

L'invasion russe en Ukraine n'a pas fait plier la volonté de la directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce, Ngozi Okonjo-Iweala, d'organiser la réunion, même si certains pays refusent de négocier directement avec Moscou.

"La ministérielle devra composer avec ce climat de confrontation aiguë et de tensions diffuses, et limiter les dégâts dans la mesure du possible, pour montrer que l'OMC peut continuer à jouer un rôle utile, par exemple pour éviter que l'absence de coordination n'exacerbe la crise alimentaire qui gronde", indique à l'AFP Sébastien Jean, professeur d'économie industrielle au Cnam.

Il s'agit de la première ministérielle de la Nigériane, arrivée en mars 2021 et dont tout le monde salue sa volonté sans relâche de redonner une visibilité à l'OMC dans un contexte de crise et de rivalités croissantes entre les deux premières puissances économiques mondiales, les Etats-Unis et la Chine.

Mardi, elle a appelé les diplomates à faire un dernier effort pour obtenir des résultats significatifs: "De nombreuses lacunes subsistent, mais nous progressons. Maintenons la pression, poursuivons le travail en ce moment critique".

"Croyez-le ou non, je pense vraiment que nous allons y arriver", a-t-elle dit.

"Elle a créé des attentes car elle souhaite que des accords soient conclus. Mais en fin de compte, elle ne peut qu'orienter les membres", souligne Manfred Elsig, professeur de relations internationales à l'université de Berne, auprès de l'AFP.

Ce premier test de la réalité de son influence est d'autant plus important que la précédente ministérielle de Buenos Aires s'était achevée fin 2017 sans accord significatif. Depuis, les dossiers s'empilent. Dont le projet d'accord sur l'interdiction des subventions favorisant la surpêche.

"Pour l'OMC, il y a un vrai enjeu de crédibilité", analyse une source diplomatique genevoise.

Plus de 20 ans après le début de ces discussions, les ministres vont tenter d'arracher un accord, même si des divergences de vue persistent sur le traitement des pays en développement, en particulier entre l'Inde et les pays riches.

Le glas va-t-il sonner?

La pêche est "la seule négociation multilatérale à l'OMC, un échec serait un signal clair que les membres ne sont plus capables de négocier tous ensemble. Cela sonnerait le glas des négociations multilatérales", prévient un ambassadeur à Genève. Ces négociations vont aussi "tester la capacité de l'OMC à traiter de questions de durabilité".

L'OMC est également très attendue sur la réponse à la pandémie. Les négociations se sont concentrées récemment sur une proposition de levée temporaire des brevets sur les vaccins anti-Covid, sur laquelle quatre acteurs majeurs de la fabrication (Afrique du Sud, Etats-Unis, Inde et Union européenne) ont planché.

Ce texte est dénoncé par le lobby pharmaceutique, représenté par la Fédération internationale de l'industrie pharmaceutique, qui y voit un "affaiblissement de la propriété intellectuelle", et par les ONG qui réclament que la levée ne soit pas temporaire et s'applique à l'ensemble des dispositifs médicaux Covid.

"Il existe un réel problème d'approvisionnement en matière de dépistage et de traitement", souligne l'économiste Joseph Stiglitz, pour qui le texte "reflète les intérêts de l'industrie pharmaceutique".

Cette ministérielle à l'issue incertaine va se tenir alors que l'OMC - où les décisions sont prises par consensus - a perdu en pertinence faute de pouvoir conclure des accords majeurs.

"Il y a un risque que la fonction de négociation de l'OMC perde un peu de son éclat si l'organisation n'est pas en mesure de tenir ses promesses lors de cette conférence, bien que les attentes soient beaucoup moins élevées en raison de la guerre en cours" en Ukraine, estime Dmitry Grozoubinski, directeur de l'organisation Geneva Trade Platform.

Certains souhaiteraient que les ministres s'accordent aussi à Genève sur un programme de travail de réformes, notamment sur l'adaptation des règles de l'OMC, entre autres en matière de subventions, à des économies telles que la Chine, et sur l'organe d'appel.

Le principal instrument pour régler les différends commerciaux -l'organe d'appel- est paralysé faute de juges. L'administration de Joe Biden s'est dite prête à le relancer après le blocage des années Trump, mais sans proposition concrète.

Ministérielle de l'OMC: les points chauds

Aides à la pêche, réponse à la pandémie ou moratoire sur les droits de douane sur les transmissions électroniques... Voici les points chauds de la 12e conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (12-15 juin) à Genève, où les décisions sont prises par consensus.

Pandémie de Covid-19

En octobre 2020, l'Inde et l'Afrique du Sud ont demandé à l'OMC une suspension temporaire des règles relatives aux droits de propriété intellectuelle portant sur l'équipement, les vaccins et les médicaments liés à la pandémie, afin d'accélérer l'accès à ces produits dans les pays pauvres.

Washington a approuvé l'idée d'une telle dérogation mais uniquement pour les vaccins. Faute de progression dans les discussions, les Etats-Unis, l'UE, l'Inde et l'Afrique du Sud ont créé fin 2021 un groupe restreint pour négocier un compromis.

Ces quatre acteurs majeurs de la fabrication de vaccins ont élaboré depuis un projet de texte sur une suspension temporaire des brevets des vaccins, et l'ont soumis aux autres membres de l'OMC. La dérogation ne serait applicable qu'aux pays en développement et qu'à ceux représentant moins de 10% des exportations annuelles mondiales de vaccins contre le Covid, excluant de facto la Chine.

Aides à la surpêche

Face à la surexploitation des stocks de poissons dans le monde, l'OMC négocie depuis plus de 20 ans des règles visant à prohiber les subventions qui menacent la durabilité de la pêche.

Les attentes pour qu'un accord soit conclu lors de la ministérielle sont de taille.

Mais des désaccords persistent, en particulier sur les modalités de traitement des pays en développement.

Un grand nombre de pays en développement souhaite une exemption temporaire de l'interdiction des subventions contribuant à la surpêche, l'Inde ayant évoqué une exemption de 25 ans la concernant.

Les pays développés jugent plutôt d'un bon œil que les pays les plus pauvres puissent bénéficier de flexibilité, mais ils souhaitent que les pays en développement qui possèdent de véritables armadas de pêche, comme la Chine, ne jouissent d'aucun régime d'exception.

Réforme de l'OMC

De nombreux pays, dont les États-Unis et l'Union européenne, mais également les pays africains, réclament une réforme de l'OMC.

Un sujet est au cœur des débats: le blocage de l'organe d'appel de l'OMC par Washington. Il n'est plus opérationnel depuis décembre 2019 faute de magistrats en nombre suffisant.

La nouvelle administration américaine, qui veut rendre l'OMC plus efficace et l'empêcher d'outrepasser ses fonctions, s'est dite prête à relancer l'organe d'appel. De nombreux observateurs estiment que la réinitialisation de l'organe d'appel n'est pas pour sitôt. Des voix s'élèvent pour que les ministres s'entendent à Genève sur un programme de travail à ce sujet.

Commerce électronique

Depuis 1998, les membres de l'OMC sont convenus de ne pas imposer de droits de douane sur les transmissions électroniques.

A Genève, les ministres devront décider s'ils prorogent ce "moratoire", comme ils l'ont fait par le passé d'une conférence ministérielle à l'autre.

Cette fois, un groupe de pays, l'Inde et l'Afrique du Sud en tête, conteste le moratoire, estimant qu'il a un impact négatif sur leurs droits de douane.

Depuis 2019, 86 membres de l'OMC représentant 90% du commerce mondial négocient par ailleurs des dispositions sur le commerce électronique. Aucun accord n'est attendu à la ministérielle.

Agriculture et aide humanitaire

La question des subventions agricoles reste un sujet extrêmement sensible, tant dans les pays riches que dans les pays en développement.

En 2015, les membres de l'OMC ont pris la décision historique d'éliminer les subventions à l'exportation de produits agricoles.

Nombreux pointent désormais du doigt les mesures de soutien interne ayant des effets de distorsion des échanges.

D'autres, dont l'Inde, voudraient une solution permanente à la question de la détention de stocks publics à des fins de sécurité alimentaire, tandis que les pays riches réclament plus de transparence en matière de notification des aides agricoles.

Aucun accord global n'est attendu dans l'immédiat, mais les pays pourraient décider de ne pas imposer de restrictions à l'exportation concernant les denrées achetées par le Programme alimentaire mondial à des fins humanitaires. Si l'Inde et la Tanzanie ne s'y opposent pas.


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.