La culture, porte d’entrée vers un avenir «vert», selon le ministre saoudien

Le ministre saoudien de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, participe à la 23e conférence des ministres arabes de la Culture (Photo, SPA).
Le ministre saoudien de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, participe à la 23e conférence des ministres arabes de la Culture (Photo, SPA).
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Publié le Vendredi 09 décembre 2022

La culture, porte d’entrée vers un avenir «vert», selon le ministre saoudien

  • Le prince Badr a rencontré plusieurs de ses homologues en marge du forum
  • Plusieurs accords ont été signés lors des réunions bilatérales afin de renforcer la coopération culturelle

RIYAD: Le ministère saoudien de la Culture, en coopération avec l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences (Alecso), a organisé mercredi la 23e conférence des ministres arabes de la Culture dans la capitale, Riyad, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

L'événement, qui s'est déroulé sous le patronage du Prince Badr ben Abdallah ben Farhane, ministre de la Culture et président du Comité national pour l'éducation, la culture et les sciences, a vu la participation de ministres et de responsables de 20 pays arabes, ainsi que de représentants de la Ligue arabe et d'organisations régionales et internationales.

Le ministre de la Culture, qui préside également cette 23e session, a déclaré: «La session de cette année, dont le thème principal est: “La culture et l'avenir vert”, vise à rendre le secteur culturel plus durable, car nous cherchons à en faire le point de départ d'efforts internationaux impliquant le secteur culturel avec ses différentes branches, s'étendant pour couvrir tous les éléments de sa chaîne de valeur.»

«L'utilisation de la culture vers l'avenir vert contribue à inculquer la culture dans le débat mondial sur le développement, qui reçoit toute l'attention du roi Salmane et du prince héritier, Mohammed ben Salmane, à travers la participation du Royaume aux plates-formes culturelles mondiales, où le thème "La culture et l’avenir vert" est conforme aux objectifs de la Vision 2030 du Royaume», a-t-il ajouté.

Le prince Badr a affirmé qu'en retour, cela souligne le soutien du Royaume aux efforts collectifs visant à améliorer les connaissances, les compétences et les pratiques afin de rendre le secteur culturel plus durable et respectueux de l'environnement.

Au cours de la conférence, les ministres se sont concentrés sur le rôle de la culture dans la réalisation du développement durable, tout en travaillant à l'élaboration de politiques sectorielles efficaces apportant une valeur ajoutée aux efforts collectifs afin d’avancer vers un avenir plus créatif et durable.

Pendant ce temps, le prince Badr a rencontré son homologue égyptienne, Nevin al-Kilany, en marge du forum, où les deux ministres ont signé un protocole d'accord pour renforcer la coopération dans le domaine culturel.

Le mémorandum inclut des domaines culturels, tels que le patrimoine, les arts visuels, les arts du spectacle, la littérature, les livres et l'édition, la décoration islamique et d'autres pistes créatives.

Il comporte également le renforcement de la participation des intellectuels saoudiens et égyptiens aux festivals et aux événements culturels organisés dans les deux pays, ainsi qu’une coopération conjointe en matière de formation et de qualification des cadres artistiques locaux et la mise à profit des expériences des deux pays dans les domaines des musées, du patrimoine urbain et des industries artisanales.

Le Prince Badr a fait l'éloge des relations stratégiques solides qui lient le Royaume à l'Égypte dans tous les domaines culturels. Les deux ministres ont de plus discuté de la coopération quant à l'enregistrement des dossiers du patrimoine immatériel auprès de l'Unesco et l'échange d'expertise par le biais de programmes de bourses culturelles.

Le prince Badr a de même rencontré le ministre marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, avec lequel il a signé un autre accord dans le but de renforcer la coopération culturelle dans divers domaines, notamment la littérature, l'édition et la traduction, le patrimoine, l'architecture et le design, les musées, le théâtre et les arts du spectacle.

Le mémorandum prévoit également de renforcer la participation des intellectuels saoudiens et marocains aux festivals et aux événements culturels organisés dans les deux pays, ainsi que l'échange d'expertise dans les organisations et les politiques culturelles.

Le ministre saoudien a par ailleurs tenu des réunions similaires avec le directeur général de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture, Salem al-Malik, et le directeur général d’Alecso, Mohammed Ould Amar, avec lesquels il a discuté des programmes de coopération actuels les plus importants entre les organisations et le Royaume. Des protocoles d'accord ont aussi été signés.

Il a de même rencontré ses homologues tunisien et djiboutien, ainsi que le président de l’Autorité de la culture et des antiquités de Bahrein.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.