Londres sanctionne 30 personnalités et entités pour violations des droits humains

«C'est notre devoir de promouvoir des sociétés ouvertes et libres dans le monde», a déclaré le ministre des Affaires étrangères britannique James Cleverly, cité dans un communiqué
«C'est notre devoir de promouvoir des sociétés ouvertes et libres dans le monde», a déclaré le ministre des Affaires étrangères britannique James Cleverly, cité dans un communiqué
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Publié le Vendredi 09 décembre 2022

Londres sanctionne 30 personnalités et entités pour violations des droits humains

  • Ces sanctions visent «des personnes corrompues, celles ayant violé et abusé les droits humains, ainsi que les auteurs de violences sexuelles dans des conflits», a détaillé le ministère
  • Londres cible aussi dix officiels iraniens liés au système judiciaire et carcéral du pays

LONDRES: Le Royaume-Uni a annoncé vendredi avoir sanctionné 30 entités ou personnalités originaires de 11 pays, dont l'Iran, la Russie, la Birmanie, la Serbie ou la Moldavie, "opprimant les libertés fondamentales dans le monde".

"C'est notre devoir de promouvoir des sociétés ouvertes et libres dans le monde. Aujourd'hui nos sanctions vont plus loin pour exposer ceux qui sont derrière les violations odieuses de nos droits les plus fondamentaux", a déclaré le ministre des Affaires étrangères britannique James Cleverly, cité dans un communiqué.

Elles visent "des personnes corrompues, celles ayant violé et abusé les droits humains, ainsi que les auteurs de violences sexuelles dans des conflits", a détaillé le ministère.

L'UE va adopter de nouvelles sanctions contre l'Iran

L'UE va ajouter huit personnes et entités iraniennes à sa liste noire de mesures restrictives afin de sanctionner la fourniture à la Russie de drones utilisés contre l'Ukraine, a-t-on appris vendredi de sources diplomatiques à Bruxelles.

L'Union européenne va également ajouter 20 personnes et une entité iraniennes pour sanctionner les violations des droits humains commises dans ce pays durant la répression des manifestations provoquée par la mort d'une jeune Kurde iranienne, Mahsa Amini, durant sa détention par la police des moeurs en septembre, a-t-on précisé de mêmes sources.

Ces nouvelles sanctions préparées à Bruxelles doivent être entérinées lundi au cours d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE puis publiées au Journal Officiel pour entrer en vigueur.

Leur préparation avait été annoncée par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen en novembre lors d'une conférence sur la sécurité organisée à Bahreïn, petit royaume du Golfe situé près des côtes iraniennes.

Début novembre, l'Iran a reconnu avoir fourni des drones à la Russie mais assuré que ces livraisons avaient eu lieu avant l'offensive en Ukraine.

Kiev et ses soutiens occidentaux accusent la Russie d'utiliser des drones de fabrication iranienne pour mener des attaques en Ukraine et considère que la prolifération de ces drones constitue "un risque pour la sécurité".

L'UE a déjà sanctionné par un gel des avoirs et une interdiction de visa le fabricant iranien de drones et trois hauts responsables militaires pour ces livraisons.

Les Occidentaux cherchent des preuves de la fourniture de missiles balistiques par l'Iran à la Russie.

L'UE continue par ailleurs à réagir contre la répression des manifestations en Iran. Elle a sanctionné en novembre 29 responsables iraniens, dont le ministre de l'Intérieur, et la chaîne

publique Press TV, accusée d'avoir diffusé "les aveux forcés" de détenus.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé vendredi que son pays faisait preuve "de la plus grande retenue face aux émeutes" en réponse aux réactions indignées de pays européens après la première exécution d'un homme impliqué dans le mouvement de contestation.

Les autorités iraniennes ont fait état de plus de 200 morts au cours de ces manifestations et arrêté des milliers de personnes, parmi lesquelles 11 ont été condamnées à mort.

Londres a notamment adopté une loi en 2018 lui permettant d'appliquer des sanctions (interdiction d'entrer sur le territoire, gel d'actifs) à des personnes accusées de violations des droits de l'homme à l'étranger.

Huit personnes, dont un responsable religieux pakistanais, un général ougandais, deux élus locaux nicaraguais et quatre responsables russes, sont sanctionnés via ce régime.

Londres cible aussi dix officiels iraniens liés au système judiciaire et carcéral du pays, ainsi que six responsables du Soudan du Sud, un groupe armé au Mali et des membres de la junte birmane impliqués dans des violences sexuelles lors de conflits.

Enfin, une série d'individus originaires de Serbie, de Moldavie et du Kosovo sont visés pour corruption.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.