Jacquemus, l'homme du Sud et du rare sourire dans la mode

Simon Porte Jacquemus, 32 ans, cité parmi les designers les plus courtisés aujourd'hui alors que plusieurs maisons de luxe ont des postes de directeurs artistiques vacants, organise lundi au Bourget, près de Paris, un nouveau défilé en dehors des saisons de mode. (AFP)
Simon Porte Jacquemus, 32 ans, cité parmi les designers les plus courtisés aujourd'hui alors que plusieurs maisons de luxe ont des postes de directeurs artistiques vacants, organise lundi au Bourget, près de Paris, un nouveau défilé en dehors des saisons de mode. (AFP)
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Publié le Lundi 12 décembre 2022

Jacquemus, l'homme du Sud et du rare sourire dans la mode

  • «Il a amené le sourire dans la mode, ce qui n'est jamais très bien vu», note Loïc Prigent, documentariste spécialisé dans la mode, décrivant une attitude qui tranche avec les codes du milieu
  • Le styliste reste fidèle à ses racines et à l'esthétique du Sud, «traditionnellement» considérée comme «vulgaire» mais qu'il a réussi à anoblir

PARIS: Il défile à son rythme dans les champs de lavande ou devant les dunes, son micro-sac est devenu une "icône de la maroquinerie" et son mariage l'événement people de l'année: homme du Sud, le Français Jacquemus a un parcours exceptionnel dans le milieu de la mode.

Simon Porte Jacquemus, 32 ans, cité parmi les designers les plus courtisés aujourd'hui alors que plusieurs maisons de luxe ont des postes de directeurs artistiques vacants, organise lundi au Bourget, près de Paris, un nouveau défilé en dehors des saisons de mode.

Son dernier show dans le cadre du calendrier officiel de la Fashion Week parisienne date de 2019, mais en septembre, l'ouverture de sa première boutique avenue Montaigne avait marqué l'un des temps forts de la semaine du prêt-à-porter féminin à Paris.

La maison vaut 200 millions d'euros, selon les chiffres communiqués par Jacquemus au média spécialisé Business of Fashion, soit presque dix fois plus qu'avant la pandémie du Covid-19. Son objectif est d'atteindre 500 millions d'euros d'ici à 2025.

"Jacquemus, c'est un phénomène. Sa récente collaboration avec Nike a été l'un des plus grands succès de l'année, de même que l'ouverture de sa boutique. Son rythme des collections est adapté à une relation directe avec ses consommateurs", relève Serge Carreira, spécialiste du luxe et maître de conférences à Sciences Po Paris, interrogé par l'AFP.

Originaire de la Provence, il arrive dans la capitale en 2009 et commence à défiler pour la Paris Fashion Week dès 2012.

«Extrêmement positif»

Il raconte avoir fait ses premières collections "avec rien" sauf "une énergie très brutale". Des filles en smoking défilaient alors avec des tongs, "c'était français et naïf".

"Il a amené le sourire dans la mode, ce qui n'est jamais très bien vu", note Loïc Prigent, documentariste spécialisé dans la mode, décrivant une attitude qui tranche avec les codes du milieu.

"Avec des concepts innovants, il mélange humour et créativité dans un message extrêmement positif", soutient Serge Carreira.

Le styliste reste fidèle à ses racines et à l'esthétique du Sud, "traditionnellement" considérée comme "vulgaire" mais qu'il a réussi à anoblir.

"C'est un créateur people, on sait toujours ce qu'il fait, il passe son temps à documenter sa vie quotidienne", souligne Benjamin Simmenauer, professeur à l'Institut français de la mode.

"Les marques sont tentées de recruter des gens comme ça, cela créée un lien avec le public", ajoute-t-il.

Micro sac, méga succès 

Refusant de se livrer à la "mode-fiction", Serge Carreira ne trouve pourtant "pas anormal" que Jacquemus soit cité comme un éventuel successeur d'Alessandro Michele chez Gucci. "Il en a la capacité, mais est-ce qu'il en a envie?"

Jusqu'à présent, le styliste a décliné toutes les propositions de ce type en arguant qu'il avait "déjà une grande maison: Jacquemus".

"Je rêve d’arriver un jour au niveau de création de Jacquemus et d’organiser de tels shows", a déclaré cet été au journal Le Monde Victoria Beckham, après avoir assisté à son défilé en Camargue et juste avant d'intégrer elle aussi la Paris Fashion Week.

"Jacquemus! Voilà enfin un truc français!", disait de lui le célèbre créateur de chaussures espagnol Manolo Blahnik interviewé par le journal Le Figaro en 2019 ajoutant qu'il "aurait adoré" être à son défilé dans les champs de lavande.

Quand au sac, le nerf de la guerre de toutes les marques puisqu'il leur fait gagner de l'argent, son modèle Chiquito "connaît un succès incontesté et qui est au niveau de toutes les icônes de la maroquinerie aujourd'hui. C'est un tour de force assez exceptionnel", souligne Serge Carreira.

Rihanna et Kim Kardashian se sont affichées avec cet accessoire microscopique qui se porte sur un doigt, et aujourd'hui on croise aussi des filles, avec des formats plus grands, dans les trains de banlieue.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com