Le créateur Charaf Tajer révèle les secrets qui se cachent derrière la création d'une marque de luxe

Charaf Tajer lors d'un entretien avec Osama Chabbi à la conférence annuelle Hia Hub, dans le quartier Jax de Diriyah, à Riyad. (Fourni)
Charaf Tajer lors d'un entretien avec Osama Chabbi à la conférence annuelle Hia Hub, dans le quartier Jax de Diriyah, à Riyad. (Fourni)
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Publié le Mardi 13 décembre 2022

Le créateur Charaf Tajer révèle les secrets qui se cachent derrière la création d'une marque de luxe

  • Charaf Tajer a évoqué les projets d'expansion de la marque française lors d'un entretien avec Osama Chabbi, commentateur franco-tunisien spécialisé dans la mode
  • «Si vous parvenez à combiner les différentes facettes de votre histoire – sans les diluer –, vous pourrez la raconter», explique le créateur

RIYAD: Le concepteur, fondateur et directeur de Casablanca, la marque de vêtements de luxe, révèle les secrets qui se cachent derrière la création d'une maison de mode.

Charaf Tajer a évoqué les projets d'expansion de la marque française lors d'un entretien avec Osama Chabbi, journaliste franco-tunisien spécialisé dans la mode. Cette rencontre s'est déroulée dans le cadre de la conférence annuelle Hia Hub, qui s'est tenue dans le quartier Jax de Diriyah, à Riyad.

Créée en 2018, la marque Casablanca propose une gamme de vêtements féminins depuis 2020.

Marocain né à Paris, Charaf Tajer nous confie: «Je rêve de voir Casablanca s'imposer comme la prochaine grande maison de couture en France.»

EN BREF

Alors que l'industrie de la haute couture renoue avec l'artisanat, le patrimoine et les anciens symboles du luxe dans le domaine de la mode, la chemise en soie de Casablanca s'impose comme un produit emblématique de la marque.

Casablanca propose une nouvelle vision des vêtements décontractés quotidiens associés au style bossa-nova. Ainsi, la marque cherche à innover en matière de design de luxe moderne.

«Toute grande marque possède une pièce facile à identifier, qui la distingue dès la première collection. Pour la marque Casablanca, il s'agit probablement de la première pièce que j'ai présentée», explique M. Tajer.

Pour concevoir la collection de la marque Casablanca, le créateur s'est inspiré de la culture diversifiée de la capitale économique du Maroc, la ville dans laquelle ses parents se sont rencontrés.

«Je proviens de différentes cultures... Casablanca porte un nom espagnol, mais c'est une contrée musulmane. Cette ville d’Afrique était autrefois une colonie française.»

«À tous ces aspects s'ajoutent des styles architecturaux et des cultures distincts... En vous promenant d'une rue à l'autre, vous vivez des expériences différentes. Je m'identifie à ce mélange de cultures.»

Le regard optimiste que la marque porte sur le monde s'oppose au préjugé selon lequel les artistes seraient des individus de nature torturée et tournés sur eux-mêmes.

M. Tajer se dit soucieux de donner une dimension audacieuse aux messages transmis à travers sa marque. Il trouve son inspiration dans les voyages, la nature des villes qu’il traverse, les individus qu'il rencontre, les meubles – qu'il collectionne – et la beauté des endroits qu'il explore.

«Ma marque raconte l'histoire de mon exploration du monde. Le monde représente pour moi une expérience psychédélique. Parfois, je m'arrête et je regarde les endroits où je me trouve, je contemple les grands immeubles et le ciel qui change de couleur.»

«Ce qui me motive le plus, c'est de découvrir à quel point le monde peut être heureux et positif, tout en étant profond», observe-t-il.

Au sujet de la notion d'inclusion dans l'industrie de la mode, Tajer estime que les ethnies et les cultures pourraient être mieux représentées.

«Pour nous, la visibilité ne pose pas de problème. Il faut maintenant que les personnes de couleur participent davantage aux décisions et que leur présence ne se limite pas aux défilés. Elles doivent s'approprier les marques.»

«Je me pose la même question tous les jours: comment changer le monde? Comment changer la perception que le monde a des personnes de couleur?»

Casablanca s'est associée à des marques telles que New Balance et Bulgari. Lors de l'entretien qu'il a accordé à Chabbi, Tajer explique que le secret d'une collaboration réussie réside dans le savoir-faire. La marque doit en outre avoir un message à transmettre.

Il fait remarquer qu’un travail commun entre deux marques risque d’avoir pour conséquence que l’une d’entre elles perde de son identité et de son attrait.

«Le secret, c'est la méfiance. Il faut trouver un équilibre entre la méfiance extrême et la confiance absolue. C'est ainsi que vous trouverez le juste milieu», explique-t-il.

S'inspirant également de la culture mexicaine, très présente à Los Angeles, et de sa fusion avec la culture underground, il confie: «Si vous parvenez à combiner les différentes facettes de votre histoire – sans les diluer –, vous pourrez la raconter. Tout le monde souhaitera la découvrir. Créez donc un vocabulaire visuel qui vous ressemble et présentez-le au monde.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

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La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.