Amnesty: l’Iran a coupé Internet pour dissimuler l’ampleur des crimes de 2019

La foule envahit une rue de Téhéran le 16 novembre 2019 pour protester contre les augmentations du prix du carburant (Reuters / Fichier)
La foule envahit une rue de Téhéran le 16 novembre 2019 pour protester contre les augmentations du prix du carburant (Reuters / Fichier)
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Publié le Mardi 17 novembre 2020

Amnesty: l’Iran a coupé Internet pour dissimuler l’ampleur des crimes de 2019

  • Amnesty International a déclaré avoir vérifié l’identité des 304 personnes tuées par les forces de sécurité lors des manifestations de 2019
  • Les manifestants ont fini par retirer de leurs téléphones les enregistrements des violations des droits de l'homme, de peur qu’ils ne deviennent des éléments à charge en cas de détention

LONDRES: Un an après les manifestations antirégime qui ont secoué l'Iran, un nouveau rapport d'Amnesty International révèle comment Téhéran a utilisé une coupure générale d'Internet pour cacher «l'ampleur réelle des exécutions pratiquées par les forces de l’ordre».

Le groupe de défense des droits de l'homme a déclaré lundi avoir vérifié l’identité des 304 personnes tuées par les forces de sécurité lors des manifestations de novembre 2019, quoiqu’on craigne que le chiffre réel soit nettement plus élevé. On compte 23 enfants parmi les victimes.

Téhéran a lancé une violente campagne de répression quand des manifestations contre une augmentation considérable du prix du carburant se sont transformées en actes de révolte contre le régime.

La fausse panne d'Internet a constitué une arme de répression redoutable, a déclaré Amnesty. Coïncidant avec le jour le plus sanglant des manifestations, elle avait pour but de «dissimuler les tueries».

Selon le rapport d’Amnesty: «Les forces de sécurité ont fait usage de force meurtrière contre la grande majorité des manifestants et des passants tués de manière illégale, blessant la plupart à la tête ou au torse. Ceci indique une intention de tuer. À ce jour, aucun fonctionnaire n'a rendu des comptes pour ces tueries.»

Mansoureh Mills, spécialiste de l'Iran à Amnesty International, a assuré à Arab News que couper Internet était «une mesure calculée pour empêcher plus de 80 millions de personnes de communiquer avec le monde extérieur et de partager des informations sur les violations des droits humains perpétrées par les autorités».

Les coupures pendant une période prolongée ont eu des répercussions directes; les manifestants ont fini par retirer de leurs téléphones les enregistrements des violations des droits de l'homme, de peur qu’ils ne deviennent des éléments à charge en cas de détention.

Il a ajouté que les personnes interrogées par Amnesty avaient supprimé des preuves de violation des droits de l’homme pour cette même raison.

«Pensez à l’ensemble des séquences vidéo perdues à cause des coupures d'Internet. Les preuves des crimes et des violations des droits humains ont à jamais disparu», a déclaré Mills.

Il a sommé la communauté internationale à agir contre Téhéran. «La responsabilité de la communauté internationale est le seul moyen de garantir que les événement de novembre 2019 ne se répètent pas. Les autorités iraniennes croiront sinon que tuer des hommes, des femmes et des enfants non armés, sous le couvert d'une coupure d'Internet, est une solution acceptable», a-t-il ajouté.

Sadeq Saba, rédacteur en chef de l'organisation de médias en persan Iran International, a déclaré à Arab News que Téhéran «craint vraiment Internet et les médias sociaux en général. Le régime peut contrôler les médias traditionnels et les informations dans le pays, mais pas ce que les gens disent en ligne et les informations venant de l'extérieur du pays. Ils essaient donc de fermer cette porte. La guerre du régime contre la liberté d’expression est une bataille perdue. Couper Internet peut fonctionner pour un moment, mais ces mesures deviennent simplement ridicules aux yeux des citoyens », a-t-il déclaré.

«Couper Internet ne résout rien. Il y a des défis profondément enracinés dans la République islamique. Le régime est un échec dans tous les sens: idéologiquement, économiquement, politiquement et diplomatiquement. Il veut diriger un pays moderne du XXIe siècle avec des règles établies au Moyen Âge. Voici la source du problème », a ajouté Saba. «Les Iraniens en ont assez. Ils luttent contre la République islamique du mieux qu’ils peuvent, et continueront de le faire, avec ou sans technologies de communication».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com