L’appétit croissant des entrepreneurs tunisiens pour l’investissement en France

L’une de ces entreprises tunisiennes envisage de racheter une entreprise française opérant dans son secteur, la fabrication du cahier scolaire. (Photo: http://www.ctfci.org/)
L’une de ces entreprises tunisiennes envisage de racheter une entreprise française opérant dans son secteur, la fabrication du cahier scolaire. (Photo: http://www.ctfci.org/)
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Publié le Vendredi 16 décembre 2022

L’appétit croissant des entrepreneurs tunisiens pour l’investissement en France

  • Une vingtaine d’entreprises tunisiennes ont dévoilé durant le premier semestre 2022 des projets d’implantation dans l’Hexagone, contre dix-sept en 2021
  • Premier investisseur africain en France deux années de suite, la Tunisie est apparemment bien partie pour conserver sa couronne en 2022

TUNIS: Durant le premier semestre de l’année 2022, une vingtaine d’entreprises ont sollicité le soutien de la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie (CTFCI) pour implanter une filiale en France, révèle son directeur général, Habib Gaïda, lors du séminaire sur l’internationalisation des petites et moyennes entreprises (PME) tunisiennes, organisé au début du mois de novembre 2022 par la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect). L’une de ces entreprises tunisiennes envisage de racheter une entreprise française opérant dans son secteur, la fabrication du cahier scolaire.

Ce boom ne se limite pas aux secteurs économiques traditionnels comme l’industrie. Segment le plus dynamique du tissu entrepreneurial, les jeunes pousses des technologies de l’information et de la communication sont de plus en plus nombreuses à traverser la Méditerranée pour créer une filiale en France. D’après un rapport de Smart Capital, sur les treize start-up qui se sont internationalisées en 2022, six ont opté pour le pays de Marianne. 

Le flux des investissements tunisiens vers la France ne date pas d’hier. Les premiers à avoir osé sauter le pas l’ont fait dans les années 1980. L’un d’entre eux est le groupe Lotfi Abdennadher (sanitaire et céramique) qui a ouvert un point de vente dans la proche banlieue de Paris. De nombreux autres groupes lui ont depuis emboîté le pas, dont d’importantes infrastructures.

Nous pouvons citer Altea Packaging, leader de l’emballage flexible dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Mena), qui, en juillet 2007, a racheté une entreprise française, Roland Emballage. Quelques mois plus tard, OneTech (fabricant de circuits imprimés) entrait en 2008 au capital de SLFG (conception et la réalisation de solutions innovantes robotisées ou automatisées) basé à Clermont-Ferrand. 

Les autres secteurs ne sont pas en reste. La Banque internationale arabe de Tunisie (Biat), la première banque du pays, a planté son drapeau à Paris en 2015. Un an plus tard, AfricInvest, l’un des plus importants fonds d’investissement africains – présent, en plus du pays d’origine, la Tunisie, au Maroc, en Égypte, en Côte d’Ivoire, au Nigeria et à l’île Maurice – l’y a rejoint pour cibler les PME françaises voulant investir en Afrique. Le groupe Studi (ingénierie), l’un des acteurs majeurs dans son secteur en Afrique, s’est également implanté en France dès 2005. 

Désormais, c’est parmi les start-up tunisiennes que l’on retrouve cet appétit pour la France. À ce jour, vingt-sept d’entre elles s’y sont installées, dont des étoiles montantes telles que Vneuron, InstaDeep, Enova Robotics, et Cynapsys.

Cette tendance devrait s’accélérer à l’avenir. D’abord, parce que les autorités semblent décidées à faciliter la tâche des entreprises qui veulent investir à l’étranger, notamment en matière de financement. Au mois de mai dernier, le gouverneur de la Banque centrale, Marouane Abassi, a promis un nouveau Code des changes opérationnel à partir du mois de juillet. Il n’a pas encore été promulgué. Mais il devrait l’être bientôt.

Ensuite, les entreprises ayant des projets de développement à l’international ont reçu, à l’occasion du séminaire sur l’internationalisation des PME, un soutien inattendu de la CTFCI. Jusqu’ici dédiée principalement au développement de l’investissement français en Tunisie, cette structure met désormais son réseau à travers le monde (vingt-sept Chambres de commerce françaises ainsi que la fédération des sociétés privées dédiées au développement international des entreprises [OSCI]) à la disposition des entreprises tunisiennes pour les accompagner dans leur expansion à l’étranger


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com