Manifestations en Iran: Des militants pakistanais expriment leur solidarité avec les femmes iraniennes

Une manifestation à Téhéran quelques jours après la mort de Mahsa Amini. Un médecin a déclaré avoir soigné une femme à qui l'on avait « délibérément » tiré dans les parties génitales et les cuisses (Shutterstock).
Une manifestation à Téhéran quelques jours après la mort de Mahsa Amini. Un médecin a déclaré avoir soigné une femme à qui l'on avait « délibérément » tiré dans les parties génitales et les cuisses (Shutterstock).
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Publié le Samedi 17 décembre 2022

Manifestations en Iran: Des militants pakistanais expriment leur solidarité avec les femmes iraniennes

  • Le ministre des Affaires étrangères Bilawal Bhutto-Zardari a fait l'éloge des femmes iraniennes « très courageuses » lors de son récent discours à l'ONU
  • Les politiciens pakistanais ont également exprimé leur soutien aux manifestants iraniens

KARACHI: Alors que les manifestations antigouvernementales en Iran entrent dans leur quatrième mois, d'éminents militants et politiciens pakistanais ont continué à exprimer leur solidarité avec les femmes iraniennes qui les ont lancées après la mort de Mahsa Amini, 22 ans, alors qu'elle était détenue par la police des mœurs du pays.

Mahsa Amini, une Kurde iranienne en visite à Téhéran, est tombée dans le coma dans un poste de police le 13 septembre après avoir été arrêtée pour ne pas avoir correctement porté son foulard. Elle est décédée trois jours plus tard.

Sa mort a déclenché les manifestations, qui étaient initialement dirigées par des militants des droits des femmes, mais qui ont englobé d'autres revendications contre les autorités et se sont propagées aux 31 provinces de l'Iran - la plus grande manifestation de dissidence depuis plus d'une décennie - malgré une réponse violente du gouvernement.

« Les manifestants courageux n'abandonnent pas. Nous en sommes au quatrième mois d'un mouvement dirigé par des jeunes », a déclaré samedi à Arab News Benazir Jatoi, une avocate basée à Islamabad dont le travail porte sur les droits des femmes et des minorités. « En tant que voisines et femmes du Pakistan qui avons connu les lois répressives visant les femmes, nous devons faire preuve de solidarité et d'empathie. »

Des centaines de personnes, dont des enfants, ont été tuées par les forces de sécurité iraniennes et des milliers de personnes arrêtées, ce qui a entraîné des sanctions internationales, des condamnations et le retrait de l'Iran d'un organisme des Nations unies chargé des droits des femmes au début de cette semaine.

Des militants pakistanais des droits de l'homme, dont Farzana Bari, ont également condamné la répression de l'État iranien.

« Je condamne la façon dont ils traitent les manifestants et le type d'injustice qu'ils leur infligent », s’est indignée Bari. « Je salue la résistance sur le terrain ».

Les politiciens pakistanais, eux aussi, ont exprimé leur soutien aux manifestants iraniens.

« Les femmes iraniennes qui protestent dans leur pays sont très courageuses. Et elles ne sont pas seulement encouragées par nous, mais aussi par l'Iran lui-même », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Bilawal Bhutto-Zardari, lors d'une allocution devant les Nations unies en début de semaine. « Nous avons vu qu'à maintes reprises, les Iraniens ont été très courageux dans leurs activités politiques, leur activisme et leurs manifestations. »

Sharmila Sahibah Faruqui, une législatrice de la province pakistanaise de Sindh, a déclaré à Arab News lorsque les manifestations battaient leur plein en septembre que la brutalité de l'État dans n'importe quel pays devait être condamnée.

« Il est déchirant de voir comment Mahsa Amini a été brutalement tuée par les forces de l'ordre parce qu'elle ne portait pas de hijab », a-t-elle déclaré. « Les voix des femmes ne doivent pas être opprimées par l'État. Les femmes, qui ont essayé de changer les choses, doivent être responsabilisées, et non réduites au silence par les autorités de l'État. »

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.