Irak: neuf policiers tués dans une embuscade, l'EI revendique

Des agents de sécurité inspectent jeudi le site d'un attentat à la voiture piégée à Kirkouk, à 250 km au nord de Bagdad. (Reuters)
Des agents de sécurité inspectent jeudi le site d'un attentat à la voiture piégée à Kirkouk, à 250 km au nord de Bagdad. (Reuters)
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Publié le Dimanche 18 décembre 2022

Irak: neuf policiers tués dans une embuscade, l'EI revendique

Des agents de sécurité inspectent jeudi le site d'un attentat à la voiture piégée à Kirkouk, à 250 km au nord de Bagdad. (Reuters)
  • Après le décès de deux blessés, le bilan initial a été revu à la hausse, l'officier faisant état de neuf morts parmi la police
  • Si l'Irak a proclamé sa victoire militaire contre l'EI en 2017, les djihadistes restent actifs dans plusieurs zones et continuent de mener des attaques, le plus souvent contre les forces de l'ordre

KIRKOUK:  Au moins neuf membres de la police fédérale, dont un officier, ont été tués dimanche dans une attaque imputée à des djihadistes du groupe Etat islamique (EI) contre le véhicule blindé qui les transportait dans le nord de l'Irak, ont indiqué des sources policières. 

Il s'agit d'une des attaques les plus meurtrières menées ces derniers mois en Irak, illustrant la capacité de nuisance que conservent les djihadistes, qui disposeraient entre 6 000 et 10 000 combattants actifs en Irak et en Syrie voisine, selon un rapport onusien. 

Dimanche, dans les environs de la ville irakienne de Kirkouk, l'explosion d'une bombe a été suivie par "une attaque directe à l'arme légère", près du village de Chalal al-Matar, a indiqué un officier de la police fédérale ayant requis l'anonymat, imputant à l'EI l'embuscade qui n'a pas été revendiquée dans l'immédiat. 

"Un assaillant a été tué et nous recherchons les autres", a-t-il assuré. 

Après le décès de deux blessés, le bilan initial a été revu à la hausse, l'officier faisant état de neuf morts parmi la police. 

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Irak et en Syrie voisine et la conquête de vastes territoires, l'EI a vu son "califat" autoproclamé s'écrouler sous le coup d'offensives successives dans ces deux pays. 

Si l'Irak a proclamé sa victoire militaire contre l'EI en 2017, les djihadistes restent actifs dans plusieurs zones et continuent de mener des attaques, le plus souvent contre les forces de l'ordre. 

Les forces de sécurité enchaînent les opérations de contre-terrorisme et annoncent régulièrement la mort de dizaines de djihadistes dans des frappes aériennes ou dans des raids. 

Condamnant une attaque "terroriste lâche", le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani a appelé dans un communiqué les forces de sécurité à faire preuve de "vigilance, à inspecter soigneusement les routes et à n'offrir aucune chance aux éléments terroristes". 

Le groupe Etat islamique revendique l'attaque contre des policiers en Irak

Le groupe État islamique (EI) a revendiqué une attaque meurtrière perpétrée dimanche contre des policiers dans le nord de l'Irak.

Les combattants de l'EI ont attaqué "une patrouille de police (...), ont déclenché un engin explosif puis les ont attaqués avec des mitrailleuses et des grenades", a déclaré le groupe dans un communiqué publié sur l'application de messagerie Telegram.

« S'adapter et se maintenir » 

A la mi-décembre, trois militaires ont été tués et trois blessés dans l'explosion d'une bombe au passage de leur véhicule de patrouille dans les vergers de Tarmiya, municipalité rurale située à une trentaine de kilomètres au nord de la capitale Bagdad. 

Malgré sa mise en déroute, l'EI "a maintenu sa capacité à lancer des attaques à un rythme régulier", reconnaissait en janvier 2022 un rapport de l'ONU consacré au danger posé par l'EI. 

Exploitant la frontière poreuse entre l'Irak et la Syrie, l'organisation djihadiste conserverait "entre 6 000 et 10 000 combattants dans ces deux pays, concentrés surtout dans les zones rurales, principalement des ressortissants irakiens et syriens", soulignait la dernière édition de ce rapport, publiée à l'été 2022. 

Les réserves financières du groupe s'élèveraient à environ 25 millions de dollars, certains estimant même que ces fonds, conservés principalement en Irak, pourraient s'élever jusqu'à 50 millions de dollars, d'après la même source. 

Les dépenses des djihadistes dépassent toutefois leurs revenus, assure le rapport. "Les sources de revenus englobent l'extorsion, les enlèvements en vue d'obtenir une rançon, la réception d'aumônes religieuses, des donations directes et des revenus tirés du commerce et d'investissements", selon la même source. 

"Ces diverses sources de revenus ont contribué à établir un système financier qui permet au groupe de s'adapter et se maintenir, dans des conditions variées", souligne le rapport onusien. 

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.