Les Houthis condamnent 16 Yéménites à la peine capitale et 13 autres à la prison

Des combattants yéménites partisans de la milice chiite Houthi, protègent un rassemblement dans la capitale Sanaa (Photo, AFP).
Des combattants yéménites partisans de la milice chiite Houthi, protègent un rassemblement dans la capitale Sanaa (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 19 décembre 2022

Les Houthis condamnent 16 Yéménites à la peine capitale et 13 autres à la prison

  • Ces massacres exposent les actes criminels de la milice contre la population de Saada, selon un haut fonctionnaire du ministère de la Justice
  • Il a accusé les Houthis d'utiliser le système judiciaire pour punir les partisans du gouvernement yéménite

AL-MUKALLA: Un avocat de Sanaa a déclaré qu'un tribunal tenu par les Houthis a condamné à mort 16 Yéménites pour avoir travaillé avec la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen et les opposants yéménites de la milice.

Abdul Majeed Sabra, un avocat yéménite qui défend les personnes enlevées et détenues dans les prisons des Houthis, a déclaré que le tribunal pénal spécialisé de première instance avait commué la peine de mort de 16 Yéménites, dont sept détenus par les Houthis, et condamné 13 autres à des peines d'emprisonnement plus ou moins longues. En effet, le tribunal les a reconnus coupables d'avoir communiqué avec la coalition et d'avoir transmis l'emplacement d'installations militaires et de responsables.

Les 29 personnes sont originaires de Saada, le cœur du mouvement Houthi.

Elles ont été jugées pour la première fois en octobre, lorsqu'un tribunal houthi les a accusées d'avoir communiqué avec la coalition et les gouvernements yéménites entre janvier 2014 et décembre 2020.

Sabra a déclaré à Arab News qu'il s'agissait du jugement principal et qu'il avait déposé un appel contre celui-ci, ajoutant que les condamnés détenus par les Houthis sont des civils, notamment des enseignants et des agriculteurs.

«Le procès et l'appel se dérouleront devant le même tribunal, et s'il maintient le jugement, nous ferons appel auprès de la Cour suprême», a-t-il souligné.

Un représentant du gouvernement yéménite et d'autres militants ont qualifié ces accusations de «malintentionnées», destinées à servir de représailles contre les Yéménites qui s'opposent à la milice et à la confiscation de leurs biens dans les régions contrôlées par les Houthis.

Faisal al-Majidi, sous-secrétaire du ministère yéménite de la Justice, a accusé les Houthis d'utiliser le système judiciaire pour punir les partisans du gouvernement yéménite et pour légitimer le pillage systématique des biens des opposants à la milice.

«Le tribunal fait office de couverture pour régler les différends avec les opposants à l'idéologie de la milice Houthi, et leur argent est saisi sous prétexte de communiquer avec les agresseurs», a indiqué M. Al-Majidi à Arab News.

«Ces massacres exposent l'attitude criminelle du groupe Houthi à l'encontre de la population de Saada.»

Depuis le premier jour de leur coup d'État militaire contre le gouvernement yéménite fin 2014, les Houthis ont enlevé des centaines de Yéménites, les ont gravement torturés en prison et les ont accusés de collaborer avec le gouvernement yéménite et la coalition.

Un grand nombre d'hommes politiques, dont l'ancien président, des hauts fonctionnaires, des militants, des journalistes et des membres de l'armée et de la sécurité ont également été punis par contumace par les Houthis, qui ont saisi leurs maisons et leurs biens à Sanaa et dans les autres localités qu'ils contrôlent.

La province de Saada, dans le nord du Yémen, abrite la milice houthie depuis près de vingt ans et a été le théâtre de six guerres entre le gouvernement yéménite et les Houthis depuis 2004, date à laquelle ces derniers ont lancé une insurrection militaire contre le gouvernement.

Par ailleurs, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations unies a indiqué que 9 849 familles yéménites (59 094 individus) avaient été déplacées de leurs foyers dans les provinces déchirées par la guerre entre le 1er janvier et le 10 décembre 2022, malgré la cessation significative des hostilités au cours des huit derniers mois grâce au cessez-le-feu négocié par les Nations unies.

Selon l'organisation, 80 % des personnes déplacées à Marib, Lahj, Dhale et dans d'autres villes yéménites ont été contraintes de quitter leur domicile pour des raisons de sécurité, tandis que 20 % sont parties pour des raisons économiques.

Plus de deux millions de personnes qui ont échappé à la répression et au conflit des Houthis résident dans des camps et des immeubles de la ville de Marib, contrôlée par le gouvernement, qui compte la plus forte concentration de déplacés au Yémen.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.