Incas, gastronomie, institutions : cinq chose à savoir sur le Pérou

Un des symboles de sa grandeur est la citadelle de pierre du Machu Picchu (Sud), classé au patrimoine mondial par l'Unesco (Photo, AFP)
Un des symboles de sa grandeur est la citadelle de pierre du Machu Picchu (Sud), classé au patrimoine mondial par l'Unesco (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 19 novembre 2020

Incas, gastronomie, institutions : cinq chose à savoir sur le Pérou

  • Parmi les plats péruviens les plus réputés figure le ceviche, du poisson « cuit » dans une marinade à base le plus souvent de citron et qui se déguste froid
  • L'ex-président Alberto Fujimori a été condamné en 2009 à vingt-cinq ans de prison pour avoir commandité deux massacres

LIMA : Le Pérou, qui a un nouveau président par intérim, est un pays multiculturel qui a été le berceau de la civilisation inca. Il possède un patrimoine archéologique inestimable et une gastronomie réputée, mais il est aussi célèbre pour sa forte instabilité politique.

Terre des Incas

L'empire inca (1400-1532 environ), qui avait sa capitale à Cuzco, a occupé une vaste bande de terre en Amérique du sud, de la Colombie au Chili et à l'Argentine. Il a connu son apogée au XVe siècle, avant d'être conquis par les Espagnols au XVIe siècle, mais son héritage perdure. 

Un des symboles de sa grandeur est la citadelle de pierre du Machu Picchu (Sud), classé au patrimoine mondial par l'Unesco. Quatre millions d'habitants des trente-trois que compte le pays ont le quechua, la langue des Incas, pour langue maternelle.

L'héritage culturel et archéologique du Pérou ne se limite pas aux Incas : avant eux, d'autres peuples ont prospéré dans les vallées et sur les côtes du pays, comme les Mochica, les Chimu et les Nasca, qui ont eux aussi légué un riche patrimoine historique.

Une gastronomie réputée

Outre le patrimoine archéologique, la cuisine péruvienne et sa grande diversité est une autre attraction majeure pour les quatre millions de touristes étrangers que le pays recevait chaque année jusqu'à l'apparition de la pandémie de coronavirus. 

Parmi les plats péruviens les plus réputés figure le ceviche, du poisson « cuit » dans une marinade à base le plus souvent de citron et qui se déguste froid. Il y a aussi le fameux pisco sour, un cocktail à base d'eau-de-vie de raison et de citron. 

L'offre culinaire est particulièrement variée et s'accorde à tous les budgets. Deux restaurants à Lima, le Maido et le Central, font partie des cinquante meilleurs restaurants du monde (The World’s Best 50 Restaurants).

Mais tous les quartiers, même pauvres, ont des restaurants, car il est important pour les Péruviens de bien manger.

La faiblesse des institutions

Une des caractéristiques du Pérou est la faiblesse de ses institutions. Pour certains historiens, il s'agit d'une conséquence de l'autoritarisme et de l'utilisation récurrente de la force pour écraser tout désaccord qui caractérisaient à la fois l'empire inca et la vice-royauté espagnole. 

Les deux dernières décennies, depuis la chute du président Alberto Fujimori (1990-2000), sont l'une des plus longues périodes de démocratie que le Pérou ait connues. Aux XIXe et XXe siècles, les régimes militaires ou civils autocratiques ont prédominé. 

Mais l'absence de partis politiques forts signifie également que les intérêts personnels priment souvent au sein du Parlement péruvien : certains législateurs ont ainsi soutenu la destitution de Martin Vizcarra pour sauver une université privée qui était sur le point de perdre son autorisation...

Sentier lumineux

Entre 1980 et 2000, le pays est en proie à un conflit entre l'Etat et les guérillas du Sentier lumineux (maoïste) et du Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru (guévariste), qui a fait 70.000 morts ou disparus.

L'ex-président Alberto Fujimori a été condamné en 2009 à 25 ans de prison pour avoir commandité deux massacres perpétrés par un escadron de la mort en 1991-1992, dans le cadre de la lutte contre le Sentier lumineux. 

Multiculturalisme

Le Pérou est un pays multiculturel, où cohabitent diverses communautés : les « criollos » qui descendent des Espagnols, les Amérindiens quechuas, aymaras et d'autres peuples indigènes vivant en Amazonie, les Afro-péruviens, descendants d'anciens esclaves, auxquels s'ajoutent les immigrants venus de Chine et du Japon. 

Selon le ministère de la Culture, 16 communautés amérindiennes (4.500 personnes) vivent en situation d'isolement volontaire, sans aucun contact avec le reste de la société péruvienne.

Bien que l'espagnol soit la langue la plus parlée (80% de la population), des millions de Péruviens ont une langue maternelle différente. Une cinquantaine de langue cohabitent ainsi sur le territoire. 


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.


La Riyadh Fashion Week ouvre ses portes aux marques internationales pour l’édition 2025

Pour sa troisième édition, qui se déroulera du 16 au 21 octobre, cette manifestation de six jours proposera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, une salle d'exposition spécialisée et des activités à l'échelle de la ville. (Fourni)
Pour sa troisième édition, qui se déroulera du 16 au 21 octobre, cette manifestation de six jours proposera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, une salle d'exposition spécialisée et des activités à l'échelle de la ville. (Fourni)
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  • L’édition 2025 de la Riyadh Fashion Week (16–21 octobre) inclura pour la première fois des marques internationales, aux côtés de designers saoudiens
  • L’événement vise à renforcer la place du Royaume dans l’industrie mondiale de la mode en créant des liens entre talents locaux et acteurs internationaux

DUBAÏ : Pour la première fois, l’édition 2025 de la Riyadh Fashion Week ouvrira son calendrier aux marques internationales.

De retour pour sa troisième édition du 16 au 21 octobre, le rendez-vous de six jours présentera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, un showroom sélectionné avec soin, ainsi que des activations à l’échelle de la ville.

La liste des créateurs participants n’a pas encore été dévoilée.

Organisé par la Commission de la mode saoudienne, l’une des 11 commissions culturelles du ministère de la Culture d’Arabie saoudite, l’événement mettra également en lumière les talents locaux.

Le programme comprendra des pièces de haute couture, des tenues de soirée, du prêt-à-porter féminin et masculin, ainsi que du streetwear.

« La Riyadh Fashion Week est devenue une porte d’entrée pour celles et ceux qui souhaitent comprendre et participer à l’avenir de l’industrie de la mode saoudienne », a déclaré Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode saoudienne, dans un communiqué.

« En accueillant le monde à Riyad, nous créons une plateforme unique où les leaders internationaux peuvent établir des liens concrets avec les acheteurs, les médias et les consommateurs locaux. »

« Dans le même temps, l’événement braque les projecteurs sur les talents saoudiens, dont la créativité va de l’artisanat au design contemporain, renforçant ainsi l’influence croissante du Royaume sur la scène mode internationale », a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com