La demande accrue de capitaux va renforcer les performances des banques saoudiennes, selon un rapport

 Au cours des neuf premiers mois de 2022, les banques ont émis des obligations pour un montant de 3,8 milliards de dollars. Archives
Au cours des neuf premiers mois de 2022, les banques ont émis des obligations pour un montant de 3,8 milliards de dollars. Archives
Short Url
Publié le Mercredi 21 décembre 2022

La demande accrue de capitaux va renforcer les performances des banques saoudiennes, selon un rapport

  • KPMG, l'un des principaux cabinet de services d'audit et de conseil en Arabie Saoudite, affirme que les banques du Royaume vont probablement continuer à privilégier les questions de liquidités pour l'année à venir
  • Le rapport trimestriel de KPMG pour l'année 2022 souligne que les actifs des banques en Arabie saoudite ont augmenté de 9,76 % en glissement annuel pour atteindre 3 329 milliards de SAR

RIYAD : La performance des banques en Arabie Saoudite a conservé son dynamisme au cours des neuf mois de 2022, le bénéfice net a augmenté de 26,21 % en glissement annuel pour atteindre 46,41 milliards de SAR (12,3 milliards de dollars), selon un rapport de KPMG.

KPMG, l'un des principaux cabinet de services d'audit et de conseil en Arabie Saoudite, affirme que les banques du Royaume vont probablement continuer à privilégier les questions de liquidités pour l'année à venir, en dépit des résultats positifs. Ils se concentreront sur la collecte de capitaux de première catégorie en émettant des titres de créance, notamment des sukuk (mot arabe qui désigne dans le droit musulman un certificat d'investissement conforme à la charia, NDLR).

 

En bref

Les banques du Royaume vont probablement continuer à privilégier les questions de liquidités pour l'année à venir, en dépit des résultats positifs. Ils se concentreront sur la collecte de capitaux de première catégorie en émettant des titres de créance, notamment des sukuk.

Les actifs totaux des banques en Arabie saoudite ont augmenté de 9,76 % en glissement annuel pour passer à 3 329 milliards de SAR. Le dispositif réglementaire assure en outre une base solide de fonds propres grâce à la mise en œuvre des normes de Bâle 4.

 

Au cours des neuf premiers mois de 2022, les banques ont émis des obligations pour un montant de 3,8 milliards de dollars et ce chiffre est appelé à croître dans les mois à venir, dans la mesure où les banques alimentent la demande accrue des secteurs public et privé.


« On constate une hausse des émissions de capital de première catégorie chez tous les acteurs du secteur bancaire, dans la mesure où les banques consolident leurs fonds propres », déclare Khalil Ibrahim Al-Sedais, directeur associé du bureau de KPMG à Riyad, en Arabie saoudite.

Le programme réglementaire assure en outre une base solide de fonds propres grâce à la mise en œuvre de Bâle 4, les règles définitives ayant été établies, indique le rapport.

Bien que la mise en œuvre ait été retardée en raison de la pandémie, les régulateurs mondiaux vont maintenant de l'avant pour une mise en œuvre « complète et cohérente » du cadre.

« Les banques risquent de connaître des difficultés considérables lorsqu'elles actualiseront leurs programmes liés à Bâle 4 », explique Ovais Shahab, responsable des services financiers chez KPMG en Arabie saoudite. Il ajoute que les banques saoudiennes devront se préparer à respecter les délais fixés par la Banque centrale saoudienne tout en préservant leur rentabilité.

Le rapport trimestriel de KPMG pour l'année 2022 souligne que les actifs des banques en Arabie saoudite ont augmenté de 9,76 % en glissement annuel pour atteindre 3 329 milliards de SAR.

« Nous avons observé une croissance soutenue des activités économiques au cours de la période de neuf mois de 2022. Si les chaînes d'approvisionnement mondiales ont été mises sous pression en raison de défis liés notamment à des inquiétudes géopolitiques, les prix du pétrole, constamment à la hausse, ont aidé l'Arabie saoudite à prospérer et à réaliser les objectifs de la Vision 2030 du Royaume », ajoute M. Al-Sedais.

Dans la récente étude de la société KPMG intitulée KPMG CEO Outlook 2022, les chefs d'entreprise à travers le monde sont préoccupés par les pandémies et les facteurs économiques, notamment la menace d'une hausse des taux d'intérêt et de l'inflation.

« En ce qui concerne les trois prochaines années, on constate que les risques sont particulièrement interconnectés; les technologies émergentes apparaissent comme le risque principal et la principale menace qui pèse sur la croissance des organisations. Le risque lié à l'exploitation, les changements réglementaires et les problèmes de réputation figurent parmi les risques les plus pressants », ajoute M. Shahab.

De surcroît, la numérisation et la connectivité qui progressent dans toutes les entreprises sont étroitement liées au recrutement de talents et ces derniers constituent une priorité majeure capable d'assurer la croissance de l'entreprise au cours des trois prochaines années. Cette attention particulière pourrait atténuer la complexité des modalités de travail ainsi que les menaces accrues en matière de cybersécurité.

« En cette fin d'année, les banques continueront à tempérer le risque de marché accru découlant de la volatilité des taux d'intérêt. Elles chercheront également à divulguer des informations relatives aux facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et aux réformes de Bâle », explique M. Shahab.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Le festival des dattes d'AlUla stimule l'agriculture locale

Le festival met en valeur la diversité et la qualité des variétés de dattes d'AlUla (SPA)
Le festival met en valeur la diversité et la qualité des variétés de dattes d'AlUla (SPA)
Short Url
  •  Des ateliers et des programmes de formation visent à améliorer la qualité et la compétitivité des dattes d'AlUla sur les marchés locaux et mondiaux
  • Cet événement, fruit d'une collaboration entre la Commission et diverses entités publiques et privées, soutient les agriculteurs locaux et promeut l'agriculture durable

RIYAD: Le festival des dattes d'AlUla, organisé par la Commission royale pour AlUla, a débuté cette semaine avec une forte participation des agriculteurs et des investisseurs.

Le premier jour, le festival a reçu 110 tonnes de dattes, mettant en évidence le riche patrimoine agricole et le potentiel de croissance de la région.

Cet événement, fruit d'une collaboration entre la Commission et diverses entités publiques et privées, soutient les agriculteurs locaux et promeut l'agriculture durable.

Des ateliers et des programmes de formation visent à améliorer la qualité et la compétitivité des dattes d'AlUla sur les marchés locaux et mondiaux.

Pour les investisseurs, le festival est l'occasion d'acquérir des dattes de qualité supérieure provenant d'une région réputée.

Le festival se déroule jusqu'au 9 novembre, tous les vendredis et samedis à AlUla.

Les dattes sont économiquement et socialement importantes à AlUla, avec environ trois millions de palmiers produisant 120 000 tonnes par an, ce qui fait de la région un acteur clé du secteur agricole.

Le festival met en valeur la diversité et la qualité des variétés de dattes d'AlUla.


Comment l'investissement de l'Arabie saoudite dans l'ammoniac bleu contribue à la transition vers une énergie propre à l'échelle mondiale

Vue de l'usine de récupération des liquides de gaz naturel de Saudi Aramco à Hawiyah, dans la province de La Mecque. (Maya Siddiqui/Bloomberg via Getty Images)
Vue de l'usine de récupération des liquides de gaz naturel de Saudi Aramco à Hawiyah, dans la province de La Mecque. (Maya Siddiqui/Bloomberg via Getty Images)
Short Url
  • L'effort stratégique du Royaume en faveur de l'ammoniac bleu dans le cadre de la Vision 2030 l'a positionné en tant que leader dans le domaine des énergies propres alternatives
  • L'adoption de l'économie circulaire du carbone, le piégeage du carbone et des cadres réglementaires novateurs sont considérés comme des éléments clés de la transition

RIYAD: Alors que le monde accélère sa transition vers des sources d'énergie plus propres, l'Arabie saoudite se positionne à l'avant-garde de la production d'ammoniac bleu, qui apparaît comme un élément clé de l'effort mondial de lutte contre les émissions de carbone et le changement climatique.

Longtemps leader mondial dans le domaine du pétrole et du gaz, le Royaume utilise désormais ses prouesses technologiques et économiques pour être à la pointe des énergies alternatives, en particulier de l'ammoniac bleu, qui a le potentiel de stimuler l'économie mondiale de l'hydrogène et de décarboniser les secteurs difficiles à abattre.

L'ammoniac bleu, ou NH3, est un composé chimique polyvalent traditionnellement utilisé dans l'agriculture comme engrais, ainsi que dans divers processus industriels. Cependant, son attrait en tant que source d'énergie propre gagne du terrain.

La production d'ammoniac bleu implique de capturer jusqu'à 90 pour cent des émissions de dioxyde de carbone générées lors de sa fabrication, ce qui réduit considérablement son impact sur l'environnement. Cela en fait une alternative intéressante aux combustibles fossiles conventionnels, en particulier dans les industries difficiles à décarboniser, telles que le transport maritime, l'aviation et l'industrie lourde.

Le pivot de l'Arabie saoudite vers l'ammoniac bleu s'inscrit dans le cadre plus large de son programme de réformes de la Vision 2030, qui vise à réduire la dépendance du royaume aux combustibles fossiles et à développer ses capacités en matière d'énergies renouvelables. Cette transition est également essentielle à son engagement à lutter contre le changement climatique et à contribuer aux efforts mondiaux de réduction des émissions de carbone.

--
Le compresseur bleu du point d'injection d'ammoniac à l'usine de récupération des liquides de gaz naturel de Hawiyah, exploitée par Saudi Aramco, à Hawiyah, dans la province de La Mecque. (Bloomberg via Getty Images)

Dans le cadre de la Vision 2030, l'Arabie saoudite vise à générer la moitié de ses besoins énergétiques à partir d'énergies renouvelables et de sources alternatives, dont l'hydrogène et l'ammoniac bleu, d'ici à la fin de la décennie.

Le Royaume passera au gaz naturel et aux sources d'énergie renouvelables à parts égales d'ici 2030, a déclaré à Arab News Abdelaziz Almizani, responsable de la durabilité des énergies renouvelables et de l'économie circulaire à la Commission royale pour la ville de Riyad.

"Cinquante pour cent devraient être fournis par le gaz naturel et les 50 pour cent restants par les énergies renouvelables et les sources d'énergie alternatives, l'hydrogène et l'ammoniac bleu", a-t-il déclaré.


Standard & Poor's confirme la note de crédit "A/A-1" du Royaume, perspective relevée à "Positive"

Ci-dessus, la ligne d'horizon de Riyad. S&P prévoit une croissance moyenne de 4,3 pour cent pour l'Arabie saoudite sur la période 2025-2027. (Photo d'archives AFP)
Ci-dessus, la ligne d'horizon de Riyad. S&P prévoit une croissance moyenne de 4,3 pour cent pour l'Arabie saoudite sur la période 2025-2027. (Photo d'archives AFP)
Short Url
  • Standard & Poor's (S&P) a confirmé la note de crédit du Royaume en monnaie locale et étrangère à "A/A-1" avec une amélioration de la perspective de "stable" à "positive"
  • S&P a expliqué que l'affirmation de la bonne note de crédit du Royaume résulte des efforts continus du Royaume en matière de réformes globales

RIYAD: Standard & Poor's (S&P) a confirmé la note de crédit du Royaume en monnaie locale et étrangère à "A/A-1" avec une amélioration de la perspective de "stable" à "positive", selon son rapport récemment publié.

S&P a expliqué que l'affirmation de la bonne note de crédit du Royaume résulte des efforts continus du Royaume en matière de réformes globales et d'investissements, qui contribueront à soutenir le développement de l'économie non pétrolière et la durabilité des finances publiques, a rapporté samedi l'agence de presse gouvernementale SPA.

S&P a indiqué qu'elle s'attendait à une croissance accrue du secteur non pétrolier dans le Royaume à moyen terme en raison de la mise en œuvre continue des initiatives de la Vision 2030, avec la priorité d'accélérer les grands projets d'infrastructure dans le but d'alléger la pression sur les finances publiques.

S&P s'attend à ce que le produit intérieur brut du Royaume continue de croître au cours des années 2024-2027, sur la base de la croissance remarquable des investissements dans le secteur non pétrolier, de la hausse des taux de consommation, et de son attente que le Royaume émerge à long terme comme une économie plus diversifiée, avec plus d'opportunités d'emploi pour les jeunes et une plus grande participation de la main-d'œuvre.

"Nous prévoyons une croissance plus forte de 4,3 pour cent en moyenne sur la période 2025-2027", indique S&P dans son rapport.

Toutefois, l'agence de notation a mis en garde contre les risques d'exécution qui pourraient découler d'une chute plus marquée des prix et des volumes du pétrole et de l'impact qui en résulterait sur les finances publiques, l'offre restreinte, les pénuries de compétences et le développement d'infrastructures de base telles que le logement.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com