Le Kremlin ne voit « aucune volonté d'écouter la Russie» après la visite de Zelensky à Washington

«Jusqu'à présent, nous pouvons constater avec regret que ni le président Biden, ni le président Zelensky n'ont dit quoi que ce soit qui puisse être perçu comme une volonté potentielle d'écouter les préoccupations de la Russie», a réagi jeudi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov (Photo, AFP).
«Jusqu'à présent, nous pouvons constater avec regret que ni le président Biden, ni le président Zelensky n'ont dit quoi que ce soit qui puisse être perçu comme une volonté potentielle d'écouter les préoccupations de la Russie», a réagi jeudi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 23 décembre 2022

Le Kremlin ne voit « aucune volonté d'écouter la Russie» après la visite de Zelensky à Washington

  • Pendant son déplacement à Washington, son premier à l'étranger depuis le début de l'offensive russe en février, le président ukrainien a été reçu en héros, s'entretenant avec son homologue Joe Biden
  • Sur le chemin du retour dans son pays, M. Zelensky a rencontré le chef de l'Etat polonais Andrzej Duda à l'aéroport de Rzeszow-Jasionka, dans le sud-est de la Pologne

MOSCOU: Le Kremlin a dénoncé jeudi une absence de "volonté d'écouter la Russie" après la visite aux Etats-Unis du président ukrainien Volodymyr Zelensky, alors que Vladimir Poutine a affirmé vouloir que le conflit se termine "le plus tôt" possible.

Sur le chemin du retour dans son pays, M. Zelensky a rencontré le chef de l'Etat polonais Andrzej Duda en Pologne, avant d'arriver en Ukraine quelques heures plus tard.

"Nous revenons de Washington avec de bons résultats. Avec quelque chose qui va vraiment aider", s'est-il félicité dans une vidéo tournée en Pologne, évoquant la livraison d'un système de missiles américain Patriot, que Kiev réclamait depuis des mois.

De son côté, le président russe Vladimir Poutine a balayé les bénéfices pour l'Ukraine de ce "système assez vieux".

"Nos opposants partent du principe que c'est une arme défensive. Très bien, on va garder ça à l'esprit. Et il existe toujours un antidote", a-t-il affirmé.

"C'est seulement un moyen de prolonger le conflit, c'est tout", a dit M. Poutine, qui a toutefois affirmé vouloir mettre un terme rapidement aux combats en Ukraine.

"Nous nous efforcerons de faire en sorte que cela se termine. Et le plus tôt sera le mieux, bien sûr", a-t-il assuré.

A Washington, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a réagi à cette déclaration en estimant que le Kremlin n'avait manifesté aucune volonté "significative" de mettre fin à cette guerre.

"Fondamentalement aujourd'hui, la Russie n'a manifesté aucun intérêt (à s'engager) dans une diplomatie significative" pour mettre fin à la guerre, a-t-il déclaré.

En Pologne, lors de son entrevue avec M. Duda, le président Zelensky a dit avoir évoqué avec lui les événements de l'année écoulée mais aussi "discuté des plans stratégiques pour l'avenir, des relations bilatérales et des interactions au niveau international en 2023".

Mercredi, pendant son déplacement à Washington, son premier à l'étranger depuis le début de l'offensive russe en février, le président ukrainien a été reçu en héros, s'entretenant avec son homologue Joe Biden et prononçant un discours sous les applaudissements des parlementaires américains.

Il a également engrangé la promesse d'une enveloppe massive de soutien de près de 45 milliards de dollars et de nouvelles livraisons d'armes.

«Les préoccupations de la Russie»

"Jusqu'à présent, nous pouvons constater avec regret que ni le président Biden, ni le président Zelensky n'ont dit quoi que ce soit qui puisse être perçu comme une volonté potentielle d'écouter les préoccupations de la Russie", a réagi jeudi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Selon lui, il n'y a pas eu au cours de cette visite de "véritables appels à la paix" ou de "mises en garde" américaines à M. Zelensky contre "la poursuite du bombardement des immeubles d'habitation dans les zones peuplées du Donbass", une région de l'est de l'Ukraine en partie contrôlée par des séparatistes prorusses.

"Cela montre que les Etats-Unis poursuivent leur ligne de guerre de facto et indirecte avec la Russie, jusqu'au dernier Ukrainien", a ajouté le porte-parole.

Mercredi, le jour de la visite de Volodymyr Zelensky aux Etats-Unis, le Kremlin avait avertit que de nouvelles livraisons d'armes américaines à l'Ukraine n'auraient pour effet que d'"aggraver" le conflit.

M. Zelensky avait quant à lui affirmé que l'aide occidentale à son pays était un "investissement dans la sécurité mondiale et la démocratie", et "pas de la charité".

A Rome, la Première ministre italienne Giorgia Meloni a par ailleurs affirmé vouloir se rendre en Ukraine au début de 2023.

Sur le terrain, la Russie a subi ces derniers mois d'importants revers.

En réaction, elle a opté à partir d'octobre pour une tactique de bombardements massifs des infrastructures ukrainiennes, privant des millions de personnes d'électricité, d'eau et de chauffage en plein hiver.

Ces coupures ont notamment touché la capitale, Kiev, où la situation énergétique restait "difficile" jeudi, selon le chef de son administration militaire, Serguiï Popko.

Pour endiguer la dynamique de Kiev, Washington a par ailleurs affirmé jeudi que le groupe paramilitaire Wagner, présent en Ukraine, avait reçu "le mois dernier" une livraison d'armement en provenance de Corée du Nord, au point de devenir bientôt une puissance "rivale" de l'armée régulière russe.

La Russie trouvera un «antidote» aux missiles américains Patriot livrés à Kiev, selon Poutine

Le président Vladimir Poutine a assuré jeudi que l'armée russe trouverait un "antidote" pour contourner le système de défense antiaérienne Patriot que les Etats-Unis vont fournir à l'Ukraine en proie aux bombardements.

"Concernant le Patriot, c'est un système assez vieux. Il ne fonctionne pas comme notre (système) S-300. Mais nos opposants partent du principe que c'est une arme défensive. Très bien, on va garder ça à l'esprit. Et il existe toujours un antidote", a déclaré M. Poutine au cours d'une conférence de presse.

Il a ajouté que la livraison de Patriot était "vaine". "C'est seulement un moyen de prolonger le conflit."

"Notre but, ce n'est pas de faire tourner le conflit comme un volant d'inertie, mais, au contraire, de terminer cette guerre et nous aspirons à cela", a affirmé le président russe. "Nous nous efforcerons de faire en sorte que cela se termine. Et le plus tôt sera le mieux, bien sûr".

"Tous les conflits armés se terminent, d'une façon ou d'une autre, avec des pourparlers (...) Plus nos adversaires (à Kiev, ndlr) comprendront ça vite, mieux ce sera", a-t-il poursuivi.

Vladimir Poutine a à nouveau défendu le déclenchement, fin février, de l'offensive en Ukraine et dit qu'il n'avait pas eu d'"autre choix" afin de "défendre les gens" qui se sentent "membres de notre peuple, de notre culture".

"Les racines entre les peuples de Russie et d'Ukraine sont plus fortes que ceux qui essayent de nous diviser", a-t-il une nouvelle fois martelé.

Il a accusé les ennemis de la Russie, les Etats-Unis en tête, d'avoir "toujours" essayé de diviser "le monde russe", qui selon le Kremlin rassemble l'ensemble des populations russophones.

"Nos éventuels ennemis, nos opposants ont toujours rêvé de cela et ont toujours fait cela, ils ont essayé de nous diviser et de nous gouverner par morceaux séparés", a-t-il déclaré.

Inspection en Ukraine

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, s'est rendu pour une inspection des positions russes en Ukraine, a annoncé jeudi son ministère, sans préciser le lieu exact ou la date de ce déplacement.

Il était déjà allé dans la zone de l'"opération spéciale" quelques jours auparavant, signe d'une volonté d'un contrôle plus étroit de Moscou de ses militaires sur place.

Le chef d'état-major, Valéri Guerassimov, a de son côté confirmé que l'objectif des forces russes en Ukraine était désormais la conquête de la totalité de la région industrielle de Donetsk. Il a dit constater une "stabilisation" de la ligne de front, longue de 815 kilomètres selon lui.

Dans l'Est, l'ex-patron de l'agence spatiale russe Roscosmos, Dmitri Rogozine, a été blessé dans une attaque ukrainienne contre un hôtel de Donetsk, un des fiefs des séparatistes prorusses.

Pour Moscou, cette frappe, dans laquelle plusieurs autres personnes ont été touchées, parfois mortellement, a "probablement" été effectuée à l'aide d'un canon français Caesar, dont plusieurs exemplaires ont été livrés à l'Ukraine.

Dans la région de Kherson (sud), un chef d'une localité ukrainienne sous contrôle russe a par ailleurs été tué jeudi dans un attentat à la bombe, selon l'administration russe d'occupation.


Tanzanie : la présidente investie malgré les violences électorales

Lors de son investiture, elle a regretté "les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines", reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan. (AFP)
Lors de son investiture, elle a regretté "les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines", reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan. (AFP)
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  • Mme Hassan, 65 ans, avait été promue à la tête de la Tanzanie à la mort de John Magufuli en 2021
  • Saluée au début pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle a été accusée ensuite de réprimer ses détracteurs, notamment en amont du scrutin

NAIROBIE: Samia Suluhu Hassan a été investie lundi présidente de la Tanzanie, où l'internet reste coupé depuis les manifestations réprimées dans le sang contre son élection, l'opposition évoquant au moins 800 morts.

Mme Hassan, 65 ans, avait été promue à la tête de la Tanzanie à la mort de John Magufuli en 2021. Saluée au début pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle a été accusée ensuite de réprimer ses détracteurs, notamment en amont du scrutin.

"Moi, Samia Suluhu Hassan, jure que je remplirai mes fonctions de présidente de la République (...) avec diligence et un cœur sincère", a-t-elle affirmé. La cheffe de l'Etat, qui portait un voile rouge et un long vêtement noir, a également prôné dans un discours "l'unité et la solidarité".

Lors de son investiture, elle a regretté "les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines", reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan.

La cérémonie, qui n'était pas ouverte au public, contrairement aux précédentes, s'est tenue dans un espace ressemblant à un terrain de parade militaire de la capitale Dodoma, où quelques podiums dressés ne réussissaient pas à masquer un grand vide.

Des chanteurs et chanteuses se sont succédé, avant l'arrivée de la présidente, pour chanter les louanges de "Mama Samia", son surnom parmi ses soutiens, devant un parterre de dignitaires et de militaires. Parmi les invités étaient notamment présents les présidents de la Zambie, de la Somalie et du Burundi.

Mme Hassan a, selon la commission électorale, obtenu 97,66% des suffrages. L'élection a été qualifiée de "parodie de démocratie" par l'opposition, les deux principaux opposants ayant été soit emprisonné, soit disqualifié.

L'opposition a également dénoncé d'importantes tricheries le jour de l'élection, mais aussi sur le taux de participation de 87% selon la commission électorale.

Le scrutin a surtout été marqué par un fort niveau de violence, des manifestations anti-régime ayant été réprimées dans le sang et la Tanzanie mise sous cloche: l'internet reste coupé depuis mercredi, ce qui ralentit considérablement la sortie d'informations.

Cadavres 

De premières photos et vidéos de cadavres, parfois empilés les uns sur les autres, mais aussi d'hommes en uniforme usant de leur arme à feu, commencent à apparaître sur les réseaux sociaux.

Le service de fact-checking de l'AFP a pu vérifier que certaines d'entre elles n'avaient jamais été postées auparavant. Plusieurs éléments montrent qu'elles ont été prises en Tanzanie.

Un porte-parole du principal parti d'opposition, Chadema, a estimé vendredi qu'au moins 700 manifestants hostiles au régime ont été tués en Tanzanie en trois jours. Un chiffre estimé crédible par une source sécurité, qui a alors mentionné "des centaines de morts".

Le samedi, ce porte-parole, John Kitoka, a ensuite fait état d'au moins 800 tués.

Des informations crédibles corroborent l'idée que des centaines, et peut-être même des milliers de personnes ont été tuées lors des violences électorales, a de son côté estimé une source diplomatique interrogée par l'AFP.

D'après des "rapports préoccupants", la police utilise également le blocage d'internet pour "traquer les membres de l'opposition et les manifestants qui pourraient avoir des vidéos" de ses atrocités, a poursuivi cette source.

La Mission d'observation électorale de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), dont la Tanzanie fait partie, a pointé lundi dans un rapport préliminaire "un faible nombre d'électeurs dans tous les bureaux de vote" où ses observateurs se trouvaient, avec parfois "plus de policiers que de votants", des irrégularités et des incidents violents "au cours desquels des membres de la police ont fait usage d'armes à feu".

Les écoles restent fermées lundi et les transports publics à l'arrêt. La capitale économique Dar es Salaam et les principales villes du pays ont retrouvé un peu de calme depuis le week-end.

Dimanche, le pape Léon XIV a indiqué prier "pour la Tanzanie" et évoqué les "nombreuses victimes" des affrontements ayant éclaté après les élections.

L'élection présidentielle était couplée avec les législatives.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a réclamé vendredi une "enquête minutieuse et impartiale sur les accusations d'utilisation excessive de la force".


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
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  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
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  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.