Un premier congrès africain des start-up pour renforcer la dynamique de coopération entre les pays

Conseil des ministres africains lors du 1er Congrès des Start-up au CIC (Alger). (Fournie)
Conseil des ministres africains lors du 1er Congrès des Start-up au CIC (Alger). (Fournie)
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Publié le Vendredi 23 décembre 2022

Un premier congrès africain des start-up pour renforcer la dynamique de coopération entre les pays

  • Placé sous le haut patronage du président, Abdelmadjid Tebboune, l’objectif de cet événement est d’unifier les efforts gouvernementaux pour renforcer le rôle des start-up contribuant au développement économique des pays
  • Selon de nombreux spécialistes, l’écosystème africain, disposant d’un vivier important en matière de compétences, est en mesure de réaliser un saut qualitatif et quantitatif dans le domaine de l’économie de la connaissance et du numérique

PARIS: Comment instaurer une nouvelle dynamique dans le renforcement de la coopération des écosystèmes africains en matière d’innovation? Telle était la thématique abordée lors du premier congrès africain des start-up organisé par le ministère algérien de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises, en décembre 2022, au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal à Alger. 

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Aymene Benabderrahmane, Premier ministre algérien, lors de l'ouverture du  1er Congrés africain des Start-up au CIC Alger. (Fournie)

Placé sous le haut patronage du président, Abdelmadjid Tebboune, l’objectif de cet événement est d’unifier les efforts gouvernementaux pour renforcer le rôle des start-up contribuant au développement économique des pays. Selon les organisateurs, le congrès a permis l’échange d’expertises entre les représentants des trente-cinq pays participants. Vingt ministres, des représentants des institutions continentales et internationales et quatre-vingts experts du secteur ont évoqué diverses thématiques autour du numérique dont les politiques générales et l’accès aux sources régionales de financement. Selon le ministère de tutelle, la rencontre entre les ministres africains a permis de «soulever les problèmes et les défis liés au renforcement de la coopération interafricaine». 

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Aymene benabderrahmane, Premier ministre, et Yacine el-Mahdi Oualid, ministre algérien de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises recevant les participants au Congrès. (Fournie)

Lors de son intervention sur «le renforcement des écosystèmes africains des start-up», Mouloud Khelif, consultant en politique digitale, a indiqué qu’un effort devait être fait sur le développement du capital humain. Il précise que «les porteurs de projets ont des formations purement techniques, notamment dans le domaine de la technologie et de l’informatique, mais ils n’ont pas de notions dans le domaine du management, de la finance ou des compétences individuelles». De son côté, Patricia Nzolantima, entrepreneuse congolaise, plaide pour l’instauration d’un système de financement plus inclusif en Afrique, et ce via la création d’une banque africaine dédiée aux femmes entrepreneuses.

Feuille de route 

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Congrès africain des start-up (Fournie)

La feuille de route africaine des start-up a pour objectif de créer une synergie entre les pays dans la mise en place de mécanismes pour le développement des écosystèmes africains autour de l’innovation qui enregistre une croissance exponentielle et génératrice de richesses. La feuille de route propose, entre autres, la facilitation de la circulation des sociétés et la diffusion des talents entre les pays.

Mobilité des jeunes talents et innovateurs, mise en place d’un fonds africain dédié aux start-up, financements conjoints, valorisation du capital africain, élaboration d'un réseau d'accélérateurs et d’incubateurs et création d’une agence africaine spécialisée figurent parmi les préconisations retenues dans la feuille de route. Cette dernière stipule aussi la mise en place de mécanismes d’accompagnement, d’encadrement et de financement afin que ces initiatives répondent aux besoins nationaux en matière de développement. 

Enfin, pour pérenniser les efforts communs, les ministres africains sont convenus de la création d’un secrétariat permanent pour la Conférence africaine des start-up, chargé d’assurer le suivi et la mise en œuvre de la feuille de route d’Alger. Une initiative similaire a été décidée pour la création d’un Conseil ministériel africain chargé des start-up au sein même de l’Union africaine (UA) afin d’en faire un espace de dialogue à l’échelle du continent.

Révolution technologique

Selon de nombreux spécialistes, l’écosystème africain, disposant d’un vivier important en matière de compétences, de savoir-faire et de jeunesse, est en mesure de réaliser un saut qualitatif et quantitatif dans le domaine de l’économie de la connaissance et du numérique. «La prochaine révolution en Afrique sera technologique, grâce à l’élaboration de politiques pour le futur et la valorisation de l’innovation et des talents», a déclaré Yacine el-Mahdi Oualid, ministre algérien de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises. Il ajoute que la feuille de route sera présentée à l’UA pour approbation. «Nous sommes fiers que l’Algérie soit l’initiatrice de ces propositions qui servent les start-up et l’innovation sur le continent africain», conclut-il.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com