Chine: un demi-million de cas Covid par jour dans une seule ville

 Des agents de santé attendent que les gens scannent un code sanitaire pour effectuer un test de dépistage du coronavirus Covid-19 dans le quartier de Jing'an à Shanghai, le 22 décembre 2022. (AFP).
Des agents de santé attendent que les gens scannent un code sanitaire pour effectuer un test de dépistage du coronavirus Covid-19 dans le quartier de Jing'an à Shanghai, le 22 décembre 2022. (AFP).
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Publié le Samedi 24 décembre 2022

Chine: un demi-million de cas Covid par jour dans une seule ville

  • Les cas de Covid en Chine explosent et une grande partie des habitantss sont livrés à eux-mêmes, au moment où les médicaments contre la fièvre et les autotests font défaut face à une demande exponentielle
  • Dans la ville de Qingdao, dans l'est du pays, un organe de presse géré par le Parti communiste a cité le responsable municipal de la santé, selon lequel la ville portuaire a enregistré «entre 490 000 et 530 000» nouveaux cas par jour

PEKIN : Un demi-million de personnes sont infectées par le coronavirus tous les jours dans la seule ville chinoise de Qingdao, a rapporté un responsable municipal de la santé, montrant, dans un article rapidement censuré, que les statistiques officielles ne reflètent pas la vague de contaminations inédite que connait le pays.

Début décembre, sur fond d'exaspération grandissante de la population, Pékin a mis fin sans préavis à la plupart des mesures sanitaires strictes de la politique "zéro Covid" qu'elle appliquait scrupuleusement depuis 2020, en supprimant les quarantaines onéreuses et les restrictions de voyage à l'impact considérable sur l'économie chinoise.

Depuis, les cas de Covid en Chine explosent et une grande partie des habitantss sont livrés à eux-mêmes, au moment où les médicaments contre la fièvre et les autotests font défaut face à une demande exponentielle.

A travers tout le pays, les villes s'efforcent de faire face à la recrudescence des infections qui ont vidé les rayons des pharmacies et rempli les salles d'hôpital, tout en contribuant à un apparent engorgement des crématoriums.

Mais la fin du dépistage obligatoire rend extrêmement difficile voire impossible d'estimer le nombre de cas, tandis que les autorités ont changé de méthodologie pour recenser les infections. Désormais, seules les personnes directement mortes d'une insuffisance respiratoire liée au Covid-19 sont comptabilisées dans les statistiques. Une méthodologie qui vise, selon des experts, à réduire le nombre de morts attribuées à la pandémie.

Or dans la ville de Qingdao, dans l'est du pays, un organe de presse géré par le Parti communiste a cité vendredi le responsable municipal de la santé, selon lequel la ville portuaire a enregistré "entre 490 000 et 530 000" nouveaux cas par jour.

«Transmission rapide»

La ville d'environ 10 millions d'habitants se trouve "dans une période de transmission rapide avant de s'approcher d'un pic", a déclaré Bo Tao, cité dans l'article, en ajoutant que le taux d'infection devrait augmenter encore de 10% au cours du week-end.

L'article a été partagé par plusieurs autres organes de presse mais il avait été modifié samedi matin pour en supprimer les chiffres.

Le ministère chinois de la Santé a rapporté samedi 4 103 nouvelles infections dans tout le pays la veille, sans qu'aucun nouveau décès ne soit à déplorer.

Dans le Shandong, la province où se trouve Qingdao, les autorités n'ont officiellement enregistré que 31 nouveaux cas locaux.

Le gouvernement chinois exerce un contrôle strict sur les médias du pays, avec des légions de censeurs en ligne chargés de supprimer les contenus jugés politiquement sensibles.

La plupart des publications gouvernementales ont minimisé la gravité de la vague de contaminations, décrivant plutôt l'abandon de la politique "zéro Covid" comme logique et contrôlée.

Si certains médias ont évoqué des pénuries de médicaments et des hôpitaux sous tension, les estimations du nombre réel de cas restent rares.

Le gouvernement de la province orientale de Jiangxi a déclaré vendredi dans un message sur les réseaux sociaux que 80% de sa population - soit environ 36 millions de personnes - serait infectée d'ici mars.

Plus de 18 000 patients atteints de Covid ont été admis dans les principaux établissements de santé de la province au cours des deux dernières semaines, dont près de 500 cas graves, mais aucun décès, selon le communiqué.


A Londres, une exposition célèbre le rôle historique des immigrés

Quelques semaines après les émeutes anti-immigration au Royaume-Uni, une exposition londonienne célèbre l'importance historique des immigrés, à travers photos, témoignages et contributions d'artistes. (AFP)
Quelques semaines après les émeutes anti-immigration au Royaume-Uni, une exposition londonienne célèbre l'importance historique des immigrés, à travers photos, témoignages et contributions d'artistes. (AFP)
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  • L'exposition "Toutes nos histoires" comprend la reconstitution d'un magasin de plats à emporter chinois et la cuisine d'un restaurant espagnol d'Oxford tenu par une famille galicienne
  • Au total, le musée de l'Immigration présente 7.000 témoignages, 200 photographies, avec la participation d'une cinquantaine d'artistes

LONDRES: Quelques semaines après les émeutes anti-immigration au Royaume-Uni, une exposition londonienne célèbre l'importance historique des immigrés, à travers photos, témoignages et contributions d'artistes.

Au total, le musée de l'Immigration présente 7.000 témoignages, 200 photographies, avec la participation d'une cinquantaine d'artistes.

"La migration, bien qu'elle soit perçue comme un facteur de division sur les médias sociaux et parfois dans les débats publics, fait partie de notre vie quotidienne. Nous voulons montrer cette longue histoire et le fait que les gens sont toujours venus", explique à l'AFP Aditi Anand, l'une des commissaires de "Toutes nos histoires", qui s'est ouverte jeudi.

"La nourriture que nous mangeons, les vêtements que nous portons, nos rues, donnent le sentiment que nous, en tant que pays, ne serions pas ce que nous sommes sans la migration. C'est ce que nous voulons montrer. Et aussi des histoires humaines, la vie de ces personnes. C'est quelque chose qui dure depuis des siècles", poursuit-elle.

Dans l'une des salles de l'exposition, une vidéo de dix minutes du réalisateur Osbert Parker rappelle qu'entre 4.000 et 800 avant J.-C., "des communautés de la Méditerranée et de l'Europe continentale sont arrivées en Grande-Bretagne. Y compris des tribus celtiques, aujourd'hui connues sous le nom d'Anciens Britanniques".

« Pas un phénomène moderne »

La vidéo rappelle que les Romains ont été suivis au Ve siècle par les Angles, les Saxons et les Jutes d'Europe du Nord, qui ont apporté avec eux les langues et la culture germaniques.

"L'idée est de montrer que l'immigration n'est pas un phénomène moderne. Elle existe depuis des générations. Dans ce pays, nous devrions en reconnaître l'importance", dit le réalisateur.

Selon le recensement de 2022, 17% de la population britannique est née en dehors du pays, soit environ 10 millions de personnes, d'après le musée.

"L'immigration fait partie de l'ADN de ce pays. Dans l'exposition, nous avons un petit distributeur automatique de produits qui ressemblent à des marques typiquement britanniques, mais qui ont été fondées par des immigrés", ajoute la commissaire.

Parmi elles, Marks & Spencer, cofondé par Michael Marks, né dans une famille juive polonaise arrivé à Leeds en 1882, ou encore la première chaîne de cafés du pays, Costa Coffee, créée par les deux frères Sergio et Bruno, arrivés d'Italie dans les années 1950.

L'exposition "Toutes nos histoires" comprend également la reconstitution d'un magasin de plats à emporter chinois et la cuisine d'un restaurant espagnol d'Oxford tenu par une famille galicienne.

Elle revient également sur la crise migratoire de 2015 avec une plongée dans la "jungle de Calais", l'immense camp de migrants où patientaient des milliers de personnes en vue de passer en Angleterre.

A côté d'une tente reconstituée pour l'occasion, une série de photos permettent de mettre des visages et des récits sur cette crise migratoire.

L'exposition rappelle aussi qu'il y a trois siècles, les protestants français, les huguenots, ont traversé la Manche alors qu'ils étaient persécutés: ils ont été les premiers à être considérés comme des réfugiés.


Proche-Orient: à Madrid, une réunion en présence de Josep Borrell pour promouvoir la solution à deux Etats

Le haut diplomate de l'Union européenne Josep Borrell assiste à une conférence de presse conjointe avec le ministre libanais des affaires étrangères (sans photo), au siège du ministère à Beyrouth, le 12 septembre 2024. (AFP)
Le haut diplomate de l'Union européenne Josep Borrell assiste à une conférence de presse conjointe avec le ministre libanais des affaires étrangères (sans photo), au siège du ministère à Beyrouth, le 12 septembre 2024. (AFP)
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  • Des représentants de pays arabes et européens, dont le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell, se retrouvent à Madrid vendredi pour essayer de faire avancer la solution dite à deux Etats
  • Le guerre à Gaza a fait au moins 41.118 morts dans le petit territoire, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas

MADRID: Des représentants de pays arabes et européens, dont le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell, se retrouvent à Madrid vendredi pour essayer de faire avancer la solution dite à deux Etats, l'un palestinien, l'autre israélien, sur fond de guerre à Gaza.

Cette réunion, intitulée "Pour l'application des deux Etats", rassemblera notamment des membres du Groupe de contact arabo-islamique pour Gaza et des représentants des chancelleries européennes, ainsi que Josep Borrel, de retour d'une tournée régionale au Proche Orient, a précisé la présidence du gouvernement espagnol, sans plus de détail sur les participants.

Ces derniers seront accueillis par Pedro Sánchez à 10H00 (08H00 GMT) à la résidence officielle du Premier ministre espagnol, la Moncloa, avant la rencontre de travail elle-même, organisée au ministère des Affaires étrangères par le chef de la diplomatie espagnole José Manuel Albares.

La réunion s'appuiera "sur les discussions internationales qui se sont tenues précédemment à Riyad et à Bruxelles sur l'évolution de la situation au Moyen-Orient" et bénéficiera "d'une perspective à la fois européenne et arabe", indique dans un communiqué les services du chef de la diplomatie européenne.

Elle vise à faire "progresser le débat sur la nécessité de renforcer l'engagement de la communauté internationale pour la paix et la sécurité au Proche-Orient" et sur la "voie à suivre" pour faire avancer "la solution à deux Etats" avant "la prochaine Assemblée générale des Nations unies", ajoute ce communiqué.

L'Espagne, qui avait accueilli fin mai une autre réunion sur le conflit à Gaza en présence des ministres des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite, de la Jordanie, du Qatar, de la Turquie et de la Palestine, a adopté depuis le début du conflit à Gaza une position très critique vis-à-vis d'Israël.

Le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez a reconnu le 28 mai l'Etat de Palestine, en même temps que l'Irlande et la Norvège. Il a par ailleurs annoncé début septembre que "le premier sommet bilatéral entre l'Espagne et la Palestine" aurait lieu "d'ici à la fin de l'année".

Le guerre à Gaza a fait au moins 41.118 morts dans le petit territoire, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.

Le conflit a été provoqué par une attaque du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.


Washington cajole l'allié égyptien en débloquant 1,3 milliards sans conditions

Cette photo diffusée par la présidence égyptienne montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) rencontrant le secrétaire d'État américain Antony Blinken à Alamein, dans le nord de l'Égypte, le 20 août 2024. (AFP)
Cette photo diffusée par la présidence égyptienne montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) rencontrant le secrétaire d'État américain Antony Blinken à Alamein, dans le nord de l'Égypte, le 20 août 2024. (AFP)
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  • Les Etats-Unis ont débloqué 1,3 milliard de dollars d'aide militaire à l'Egypte, sans conditions sur les droits humains, pour lui remercier notamment des efforts de médiation dans la guerre à Gaza
  • L'année dernière, Washington avait conditionné une partie de cette aide annuelle à des progrès en matière de respect des droits humains

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont débloqué 1,3 milliard de dollars d'aide militaire à l'Egypte, sans conditions sur les droits humains, pour lui remercier notamment des efforts de médiation dans la guerre à Gaza, selon le département d'Etat.

L'année dernière, Washington avait conditionné une partie de cette aide annuelle à des progrès en matière de respect des droits humains.

Mais cette année, les Etats-Unis ont estimé, d'une part, que l'Egypte avait réalisé des progrès en la matière et, d'autre part, se sont voulus reconnaissants des efforts du Caire dans la médiation entre Israël et le Hamas.

Les Etats-Unis, l'Egypte et le Qatar sont parties prenantes des négociations sur la libération des otages retenus par le Hamas depuis son attaque contre Israël le 7 octobre et pour un cessez-le-feu à Gaza.

"Cette décision est importante pour faire avancer la paix régionale et les contributions spécifiques et continues de l'Egypte aux priorités de sécurité nationale des Etats-Unis, en particulier pour finaliser un accord de cessez-le-feu à Gaza", a indiqué jeudi un porte-parole du département d'Etat.

"Cette décision reflète également le rôle crucial de l'Egypte dans la promotion de la paix et de la sécurité dans le monde", a-t-il dit.

Le secrétaire d'Etat Antony Blinken a fait part de l'allocation budgétaire mercredi dans une note au Congrès, comme l'exige la loi américaine.

Les Etats-Unis ont alloué 980 millions de dollars à l'Egypte en août dernier, sans conditions. Quelque 225 millions de dollars sont en revanche conditionnés à ce que Washington certifie que Le Caire respecte les droits humains, ce qui a été fait.

L'année dernière, les Etats-Unis avaient suspendu environ 95 millions de dollars d'aide, en raison du non respect des droits humains.

"En certifiant que l'Egypte a rempli les conditions, les Etats-Unis reconnaissent les mesures que les Egyptiens ont déjà prises", a affirmé le département d'Etat.

Depuis 2022, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a relancé un "dialogue national" et libéré des centaines de prisonniers politiques, mais les défenseurs des droits humains affirment qu'au moins trois fois plus de personnes ont été arrêtées au cours de la même période.

Allié clé des Etats-Unis, l'Egypte détient encore des dizaines de milliers de prisonniers politiques, dont beaucoup vivent dans des conditions extrêmement difficiles, selon des ONG.