Libye: La violence contre les femmes doit cesser, selon l'ONU

Reem Alsalem, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la violence à l'égard des femmes (Photo, Twitter/@UNSRVAW).
Reem Alsalem, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la violence à l'égard des femmes (Photo, Twitter/@UNSRVAW).
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Publié le Lundi 26 décembre 2022

Libye: La violence contre les femmes doit cesser, selon l'ONU

  • Reem Alsalem a parlé de la violence systématique et généralisée contre les femmes
  • La rapporteuse spéciale a également exhorté les autorités libyennes à punir les responsables

NEW YORK: Une experte jordanienne des droits de l'homme travaillant pour les Nations Unies a appelé les autorités libyennes à prendre des mesures urgentes afin de protéger les femmes et les filles du pays de ce qu'elle a appelé un «cycle continu de violence et de mauvais traitements endémiques», aggravé par «l'impunité totale» des responsables.

«Le féminicide, ou le meurtre de femmes pour de multiples raisons, est monnaie courante, tout comme les actes de violence physique, économique, politique et domestique dans la sphère privée et publique», a révélé Alsalem dans un communiqué.

Ses commentaires font suite à une visite de huit jours dans le pays d'Afrique du Nord, au cours de laquelle elle a également reçu des rapports détaillant «le traitement profondément discriminatoire et déshumanisant enduré par les femmes et les enfants non libyens, en particulier les filles, ainsi que les niveaux horribles de torture, de violence sexuelle, d'enlèvement contre rançon, de détention, de traite des personnes, de travail forcé et d'assassinats illégaux».

Bien qu'elle ait qualifié d'encourageante l'invitation du gouvernement d'unité nationale à se rendre dans le pays, Alsalem a déploré les nombreux obstacles qu'elle a rencontrés au cours de son voyage, surtout les retards pour entrer dans le pays, l'impossibilité de visiter les prisons et les centres de détention où sont détenues des femmes et des jeunes filles, et le fait d'être empêchée de se rendre dans l'est du pays afin d’effectuer les visites qu'elle avait prévues avant son arrivée.

Les rapporteurs spéciaux sont des experts indépendants qui siègent à titre individuel et volontaire au Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Ils ne sont pas membres du personnel de l'ONU et ne sont pas rémunérés pour leur travail.

Pour Alsalem, l'absence de sanctions juridiques pour les crimes commis contre les femmes et les filles est due à «l'impasse politique, l'insécurité, l'instabilité, les problèmes de gouvernance et d'État de droit et les cadres juridiques problématiques qui ne sont pas conformes aux obligations internationales de la Libye en matière de droits humains».

La prolifération des groupes armés et des armes en Libye alimente des entreprises criminelles transfrontalières complexes, a-t-elle ajouté, et aggrave une situation déjà «épouvantable». Elle s'est également déclarée préoccupée par les «restrictions croissantes» imposées à la société civile et aux organisations internationales qui tentent d'opérer en Libye.

Alsalem a demandé que la protection des femmes et des filles soit une priorité dans «toutes les relations» avec les autorités libyennes. Pour mieux s'attaquer au problème, elle a signalé que les autorités doivent donner la priorité aux réformes législatives, notamment à l'adoption d'un projet de loi de 2021 sur la violence à l'égard des femmes. Elle leur a également recommandé de mettre fin à l'impunité et de renforcer le soutien aux institutions gouvernementales et aux organisations de femmes, ainsi qu'à l'émancipation économique et à la participation politique des femmes.

L'experte de l'ONU a également appelé à mettre fin «au refoulement des migrants et des réfugiés en mer vers la Libye, où leur vie est en danger.»

Alsalem a soutenu : «Il faut multiplier les possibilités d'accès à des procédures d'asile équitables, les possibilités d'extradition et les retours volontaires dans leur pays.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.