Arts et culture arabe, les événements phares de l’année 2022 à l’IMA

L’exposition « Algérie, mon amour » à l'IMA. (Photo fournie)
L’exposition « Algérie, mon amour » à l'IMA. (Photo fournie)
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Publié le Samedi 31 décembre 2022

Arts et culture arabe, les événements phares de l’année 2022 à l’IMA

  • «L’Horizon de Kheops», une expédition immersive proposée en avant-première mondiale à l’IMA, est un voyage en Égypte ancienne au moyen de la réalité virtuelle et augmentée
  • Quatre autres expositions programmées au dernier trimestre 2022 relatant la culture, l’art et le patrimoine musulmans seront encore à l’affiche en 2023

PARIS: L’année 2022 a été riche en événements célébrant la culture arabe en France. À l’Institut du monde arabe (IMA), colloques, rencontres et expositions-événements ont été programmés tout au long de l’année.

Dans le cadre de son programme 2022, baptisé «Regards sur l’Algérie», l’IMA et le fonds Claude et France Lemand ont organisé l’exposition «Algérie, mon amour», un événement qui relate les relations de solidarité et de fraternité entre artistes et intellectuels algériens et français durant les années les plus difficiles de leur Histoire commune.

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Accesoires et bijoux de l'exposition "Sur les routes de Samarcande, merveilles de soie et d'or" à l'IMA . (Photo fournie)

Toujours dans le cadre de l’année de l’Algérie, l’exposition «Son œil dans ma main, Algérie 1961-2019» (Raymond Depardon et Kamel Daoud), programmée du 8 février au 17 juillet 2022, a offert un témoignage unique sur l’Algérie de 1961 et de 2019, à travers le regard de deux grands artistes: l’un français, cinéaste et photographe, revisitant ses photos d’Algérie; l’autre algérien, journaliste et écrivain, né en 1970, après l’indépendance de son pays.

Expédition immersive dans l’Égypte ancienne 

«L’Horizon de Kheops», une expédition immersive proposée en avant-première mondiale à l’IMA, est un voyage en Égypte ancienne au moyen de la réalité virtuelle et augmentée. Une expérience conçue par la société Emissive, fondatrice de la marque Excurio, leader français dans les expériences culturelles immersives et primée à de nombreuses reprises, et réalisée en collaboration avec Peter Der Manuelian, professeur d'égyptologie à l'université de Harvard et directeur du projet Giza.

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Une exposition à l'IMA. (Photo fournie)

Cette expédition immersive a permis aux visiteurs d’assister à la présentation de Peter Der Manuelian, du 14 juin au 2 octobre dernier, des sites de l’Égypte datant de plus de quatre mille cinq cents ans, à travers l’un de ses principaux joyaux, la pyramide de Kheops qui domine le plateau de Gizeh et la ville du Caire depuis des millénaires.

«Cette expérience immersive permet d’explorer la pyramide comme si on y était, en se déplaçant physiquement dans ses couloirs, ses pièces et en accédant aux zones interdites au public»

«Cette expérience immersive permet d’explorer la pyramide comme si on y était, en se déplaçant physiquement dans ses couloirs, ses pièces et en accédant aux zones interdites au public et surtout de voyager dans le temps pour découvrir et comprendre la pyramide dans son environnement d’origine», explique à Arab News en français Fabien Barati, cofondateur et directeur général de la société Emissive, fleuron français en matière de réalité virtuelle qui a réalisé un projet immersif sur la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Toujours à l’affiche en 2023 

Quatre autres expositions programmées au dernier trimestre 2022 relatant la culture, l’art et le patrimoine musulmans seront encore à l’affiche en 2023. Parmi elles, «Un trésor en or, le dinar dans tous ses États», une exposition qui présente un trésor de monnaies d’or frappées dans le monde arabo-musulman depuis le VIIIe siècle et qui se tiendra jusqu’au 26 mars 2023. De même pour «Baya, Femmes en leur jardin. Œuvres et archives, 1947-1998», une exposition en hommage à l’artiste algérienne la plus singulière du XXe siècle.

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Un trésor en or, Le dinar dans tous ses états. (Photo fournie)

«L’IMA présente la première grande rétrospective mondiale consacrée à cette femme exceptionnelle, Baya, icône de la peinture algérienne qui est devenue une sorte de légende», confiait Jack Lang, président de l’IMA, à Arab News en français, précisant que l’artiste s’est imposée progressivement jusqu’à émouvoir des hommes comme Picasso ou André Breton. «Son talent s’exprime à travers les couleurs, les fleurs, les animaux, mais aussi principalement les femmes. Son œuvre est comme une sorte d’hymne au mystère et la beauté des femmes.»

Quant à l’exposition «Habibi, les révolutions de l’amour», elle présente des œuvres récentes sur les identités sexuelles et de genre représentées dans l’art contemporain. Enfin, «Sur les routes de Samarcande. Merveilles de soie et d’or», qui se tient du 22 novembre 2022 au 4 juin 2023, constitue un événement inédit sur le patrimoine de l’Ouzbékistan de la fin du XIXe au début du XXe siècle. Déployée sur plus de 1 100 mètres carrés, l’exposition permet aux visiteurs de découvrir plus de trois cents œuvres uniques et inédites représentatives des trésors d’Ouzbékistan dont des chapans (manteaux), des coiffes et des accessoires brodés d’or de la cour de l’émir, des selles en bois peintes à la main, des harnachements, des suzanis (grandes pièces de tissus brodées) et des bijoux de la culture nomade ainsi que des peintures d’avant-garde orientalistes.


Les astronomes profitent de deux événements rares : les taches solaires et le «point rouge» de Mars

De grandes taches solaires ont été observées sur la planète ardente depuis le nord de l'Arabie saoudite. (SPA)
De grandes taches solaires ont été observées sur la planète ardente depuis le nord de l'Arabie saoudite. (SPA)
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  • Des taches solaires ont été observées sur la surface du soleil mardi, apparaissant sombres mais affichant une brillance rayonnante
  • Selon les astronomes, l'étude de ces taches est essentielle pour comprendre le cycle de 11 ans du soleil, qui régule l'activité solaire

RIYAD : La région de la frontière nord a été témoin de deux événements astronomiques majeurs mardi soir - une conjonction frappante de la Lune avec Mars et l'étoile Chi Virginis, et l'apparition de taches solaires massives.

La première était visible pour les visiteurs et offrait des conditions idéales pour les astrophotographes, avec Mars identifiable par sa teinte rouge-orange.

Adnan Khalifah, membre du club d'astronomie et d'espace, a déclaré que la lune semblait alignée avec Mars, visible au-dessus de l'étoile Chi Virginis dans la constellation de la Vierge.

Par ailleurs, plusieurs taches solaires ont été observées à la surface du soleil mardi, apparaissant sombres mais affichant une brillance rayonnante. Ces taches sont parmi les plus grandes enregistrées cette année, chacune s'étendant sur des dizaines de milliers de kilomètres et étant visible à l'aide de petits télescopes.

Selon les astronomes, l'étude de ces taches est essentielle pour comprendre le cycle de 11 ans du soleil, qui régule l'activité solaire. Les taches solaires peuvent déclencher des éruptions solaires ou des tempêtes géomagnétiques susceptibles d'affecter les systèmes de navigation et de communication par satellite.


Le savoir-faire des artisans du Qassim mis à l’honneur

La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, notamment dans l'industrie de l'osier de palme. (SPA)
La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, notamment dans l'industrie de l'osier de palme. (SPA)
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  • Un art transmis de génération en génération continue de prospérer, alors que les artisans mêlent patrimoine culturel et créativité au Festival des dattes de Buraidah
  • Le tressage de palmes remonte à l’Antiquité, servant à l’origine aux besoins essentiels du foyer

RIYAD : La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, en particulier dans le domaine du tressage de palmes. Cet art ancestral, transmis de génération en génération, continue de prospérer grâce aux artisans qui allient patrimoine culturel et créativité lors du Festival des dattes de Buraidah.

L'artisane Umm Abdullah a démontré le processus minutieux du tressage de palmes : les feuilles sont d’abord trempées et séchées, puis habilement transformées en divers objets comme des paniers, des nattes ou des sets de table.

Elle a expliqué que l’abondance de palmiers dans la région a fait de cet artisanat une source de revenus essentielle pour de nombreuses familles travaillant dans l’industrie artisanale locale, selon l’Agence de presse saoudienne.

Umm Abdullah a ajouté que les objets en feuilles de palmier sont très recherchés pour leur valeur culturelle et leur lien précieux avec le patrimoine.

Remontant à l’Antiquité, le tressage de palmes répondait aux besoins domestiques du quotidien. Avec le temps, l’innovation a permis de diversifier les produits et les designs, affirmant cet artisanat comme un véritable pilier du patrimoine.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


De Cannes au Casino du Liban, le flûtiste Daniel Alhaiby revient au Liban

Ce spectacle fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international. (Fichier/ Fourni)
Ce spectacle fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international. (Fichier/ Fourni)
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  • "Se produire au Liban, c'est comme boucler la boucle pour moi. C'est là que tout a commencé, et c'est tellement important", a-t-il déclaré
  • "Partager ma musique dans mon pays d'origine est comme une célébration de mon voyage, de Paris à la scène mondiale et de retour à la maison

DUBAI : Flûte en main, Daniel Alhaiby, profondément attaché à l'Orient et à l'Occident, se prépare à donner son premier concert solo au Casino du Liban le 10 septembre.

Ce concert fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international.
"Cannes, c'est de la magie à l'état pur. Chaque fois que je joue, j'ai l'impression de représenter non seulement moi-même, mais aussi toute une culture, toute une histoire", a déclaré M. Alhaiby à Arab News.

Le retour au Liban pour son concert solo est un moment profondément personnel pour Alhaiby.

"Se produire au Liban, c'est comme boucler la boucle pour moi. C'est là que tout a commencé, et c'est tellement important", a-t-il déclaré.


"Partager ma musique dans mon pays d'origine est comme une célébration de mon voyage, de Paris à la scène mondiale et de retour à la maison.

"Le Casino du Liban a toujours été un lieu de rêve pour moi... Le public peut s'attendre à une expérience vraiment spéciale. J'ai soigneusement élaboré la liste des morceaux pour les emmener dans un voyage musical qui mêle mes compositions originales à des classiques revisités."

Les influences musicales d'Alhaiby sont diverses, allant de Piazzolla et Rimsky-Korsakov à Fairuz, Hans Zimmer, Pink Floyd et Bach.

"Je suis plus influencé par l'émotion que par le genre. Tout ce qui me touche, qu'il s'agisse d'une partita de Bach ou d'une improvisation orientale, se retrouve dans ma musique", a-t-il déclaré.

Le musicien a expliqué qu'il avait été attiré par la flûte dès son "plus jeune âge" : "Sa sonorité a toujours été proche de mon âme, il y a quelque chose dans son souffle, dans sa tonalité expressive, qui se connecte profondément à mes émotions. Au fil du temps, elle est devenue plus qu'un simple instrument ; elle est devenue ma voix, ma façon d'exprimer tout ce que les mots ne peuvent pas exprimer".