Trump attaque en Georgie, Biden le traite d’«irresponsable»

Joe Biden a donné une conférence de presse jeudi depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware (Photo, AFP)
Joe Biden a donné une conférence de presse jeudi depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 20 novembre 2020

Trump attaque en Georgie, Biden le traite d’«irresponsable»

  • En Géorgie, le dépouillement ne donne à Biden, pour l'heure, que 14 000 voix d'avance sur son rival, un écart tellement serré qu'un recomptage à la main a eu lieu
  • «Je n'arrêterai pas l'économie, point. J'arrêterai le virus», a lancé Joe Bien, assurant qu'il suivrait les recommandations des scientifiques une fois installé à la Maison-Blanche

WILMINGTON: Le président américain Donald Trump n’a pas encore cédé à la pression exercée à la fois par les résultats, les medias, et son concurrent le président démocrate élu Joe Biden. Aux États-Unis, la Maison-Blanche se joue au travers d'un système de grands électeurs attribués dans chaque État, et la victoire du démocrate est courte dans une poignée d'entre eux.

En Géorgie, le dépouillement ne donne à Biden, pour l'heure, que 14 000 voix d'avance sur son rival, un écart tellement serré qu'un recomptage à la main a eu lieu. Les autorités locales devaient publier leurs conclusions dans la journée.

Rudy Giuliani, avocat de Donald Trump, accuse les gens d'avoir voté deux fois alors qu'il parle à la presse de divers procès liés à l'élection de 2020, au siège du Comité national républicain le 19 novembre 2020 à Washington, DC. (Photo, AFP).

«D'après ce que l'on voit, le président Trump semble toujours être un peu derrière», avec plus de 12 000 voix de retard, a déjà fait savoir Gabriel Sterling, l'un des élus républicains en charge de superviser les opérations électorales, interrogé sur Fox News.

«Confusion»

Sans attendre, Donald Trump a attaqué les opérations électorales dans cet État du Sud. Dans une série de tweets matinaux, il a notamment rebondi sur la découverte de près de 6 000 bulletins de vote, dans deux comtés à majorité républicaine.

Une partie avait bien été comptée, mais pas téléchargée dans le système. Les autres semblent avoir été oubliés dans une boîte, selon les autorités locales.

«Cela crée de la confusion, et on comprend que des gens s'inquiètent», mais «la bonne nouvelle, c'est que le recomptage a rempli son rôle» en corrigeant ces erreurs, a commenté M. Sterling.

Si l'écart reste inférieur à 0,5 %, Donald Trump pourra réclamer un nouveau recomptage dans cet État, au centre de toutes les attentions, car le contrôle du Sénat s'y jouera en janvier lors de deux élections sénatoriales.

Biden, qui a donné une conférence de presse jeudi a pour sa part dénoncé ce qu’il a qualifié d'«incroyable irresponsabilité» de Donald Trump. «Je pense que les Américains sont les témoins d'une incroyable irresponsabilité, de messages incroyablement préjudiciables envoyés au reste du monde sur le fonctionnement de la démocratie», a déclaré M. Biden depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware.

Au-delà de la Géorgie, le président et ses alliés ont déposé toute une série de recours en Pennsylvanie, dans le Michigan, l'Arizona et le Nevada.

Certains ont été rejetés par les tribunaux, d'autres retirés par les intéressés, mais l'avocat du président Rudy Giuliani se démène pour faire vivre les dernières. Cette semaine, pour la première fois depuis des décennies, l'ancien maire de New York a même plaidé devant un juge fédéral, sans apporter d'éléments matériels.

Biden: Pas de confinement national

La conférence de presse de Biden ne s’est pas limitée aux élections et leurs résultats. Faisant de la lutte contre la pandémie la priorité numéro un de son début de mandat, le démocrate a par ailleurs affirmé qu'il n'imposerait pas de «confinement national» malgré la recrudescence de la pandémie de Covid-19 aux États-Unis ces dernières semaines. 

«Aucune circonstance ne pourrait justifier à mes yeux un confinement national total. Je pense que cela serait contre-productif», a-t-il déclaré.

«Je n'arrêterai pas l'économie, point. J'arrêterai le virus», a-t-il lancé, assurant qu'il suivrait les recommandations des scientifiques une fois installé à la Maison Blanche le 20 janvier.

«Je le répète, pas de confinement national, a-t-il insisté. Car chaque région, chaque communauté, peut être différente.»

Lael Brainard, 58 ans, seule voix démocrate au sein du comité de politique monétaire de la puissante banque centrale américaine (Fed), est la favorite, ont indiqué des sources financières proches de Biden (Photo, AFP).

Sur le plan politique, notamment celui de la formation de son nouveau gouvernement, Joe Biden a indiqué qu'il avait fait son choix pour le poste très prisé de secrétaire au Trésor et qu'il l'annoncerait prochainement.

Choix pour le Trésor

«Vous connaitrez bientôt mon choix pour le Trésor, j'ai pris ma décision», a-t-il déclaré depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware.

«Il s'agit de quelqu'un qui, je pense, sera accepté par tous les éléments du parti démocrate, les progressistes et les modérés«, a-t-il encore dit, ajoutant qu'il pourrait faire une annonce avant ou tout juste après la fête de Thanksgiving, le jeudi 26 novembre.

Lael Brainard, 58 ans, seule voix démocrate au sein du comité de politique monétaire de la puissante banque centrale américaine (Fed), est la favorite, ont indiqué des sources financières proches de M. Biden.

Ce serait la première femme Secrétaire au Trésor, en plus de deux siècles. Cette technocrate, diplômée de la prestigieuse université de Harvard, connaît bien le Trésor, l'équivalent français du ministère de l'Economie et des Finances, où elle s'occupait de l'international sous l'administration Obama avant d'être nommée à la Fed.

Elle s'est tout particulièrement occupée du dossier sur les manipulations supposées de la monnaie chinoise, le yuan, par Pékin.

Elle s'est aussi distinguée lors de la crise de la dette en zone euro en 2011, en exhortant, en coulisse, l'Union européenne à adopter un plan d'aide ambitieux pour aider les pays surendettés, d'après la presse américaine.

Lael Brainard pourrait toutefois rencontrer l'opposition de l'aile progressiste du parti démocrate, qui estime qu'elle n'a pas été assez dure avec la Chine. Mais son positionnement centriste pourrait faciliter sa confirmation au Sénat, notamment si celui-ci restait sous contrôle des républicains.

Janet Yellen, ancienne présidente de la Fed, Roger Ferguson, patron du fonds de pension TIAA, Mellody Hobson, qui codirige le fonds Ariel Investments, et Sarah Bloom Raskin, ancienne adjointe au Trésor sous l'ère Obama, complètent la liste des principaux candidats, selon les sources, qui se sont exprimées sous couvert d'anonymat.

Le prochain secrétaire au Trésor aura la lourde tâche d'aider à sortir l'économie américaine du ralentissement dans lequel l'a plongée la pandémie de coronavirus.


L'écrivain israélien David Grossman qualifie de "génocide" la situation à Gaza

Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
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  • Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza
  • Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël

ROME: Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza, affirmant en avoir "le cœur brisé", dans une interview publiée vendredi dans le quotidien italien La Repubblica.

"J'ai refusé pendant des années d'utiliser ce terme: "génocide". Mais maintenant je ne peux pas m'empêcher de l'utiliser, après ce que j'ai lu dans les journaux, après les images que j'ai vu et après avoir parlé avec des personnes qui y ont été", dit-il.

"Je veux parler comme une personne qui a fait tout ce qu'elle pouvait pour ne pas en arriver à qualifier Israël d'Etat génocidaire", assure-t-il.

"Et maintenant, avec une douleur immense et le cœur brisé, je dois constater ce c'est ce qui se passe devant mes yeux. "Génocide". C'est un mot avalanche: une fois que tu l'as prononcé, il ne fait que grossir, comme une avalanche. Et il apporte encore plus de destruction et de souffrance", ajoute M. Grossman dont les œuvres ont été traduites en de nombreuses langues, dont le français, l'anglais ou l'italien.

Interrogé sur ce qu'il pensait en lisant les chiffres sur les morts à Gaza, il a répondu: "je me sens mal".

"Mettre ensemble les mots +Israël+ et +famine+, le faire en partant de notre histoire, de notre supposée sensibilité aux souffrances de l'humanité, de la responsabilité morale que nous avons toujours dit avoir envers chaque être humain et non seulement envers les juifs... tout ça c'est dévastateur", poursuit M. Grossman.

Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël, "principalement parce que je ne vois pas d'alternative", saluant dans ce contexte la volonté du président français Emmanuel Macron de reconnaître en septembre l'Etat palestinien.

"Je pense que c'est une bonne idée et je ne comprends pas l'hystérie avec laquelle elle a été accueillie en Israël", dit-il.

"Il est clair qu'il faudra avoir des conditions précises: pas d'armes. Et la garantie d'élections transparentes dont sera exclu quiconque pense à utiliser la violence contre Israël", a conclu l'écrivain.


L'émissaire de Trump promet davantage d'aides humanitaires après une visite à Gaza

Des Palestiniens de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, se précipitent vers un avion effectuant un largage d'aide au-dessus du territoire palestinien assiégé par Israël, le 1er août 2025. (AFP)
Des Palestiniens de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, se précipitent vers un avion effectuant un largage d'aide au-dessus du territoire palestinien assiégé par Israël, le 1er août 2025. (AFP)
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  • L'émissaire américain Steve Witkoff a effectué vendredi une visite dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, promettant d'y augmenter l'aide humanitaire
  • L'ONG Human Rights Watch (HRW) a fustigé le système de distribution d'aide mis en place par Israël et les Etats-Unis via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF), devenu selon elle un "piège mortel" pour les Gazaouis

Gaza, Territoires palestiniens: L'émissaire américain Steve Witkoff a effectué vendredi une visite dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, promettant d'y augmenter l'aide humanitaire, au moment où la pression s'accentue sur Israël face aux pertes humaines dans le territoire palestinien affamé.

En amont de cette visite de l'émissaire du président Donald Trump, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a fustigé le système de distribution d'aide mis en place par Israël et les Etats-Unis via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF), devenu selon elle un "piège mortel" pour les Gazaouis.

Après près de 22 mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, la bande de Gaza assiégée par Israël est menacée d'une "famine généralisée" selon l'ONU et est totalement dépendante de l'aide humanitaire.

Entretemps, les bombardements et tirs israéliens ont continué dans le territoire palestinien, où la Défense civile a fait état de 22 Palestiniens tués, dont huit qui attendaient de l'aide.

"Qu'ont fait nos fils et nos filles? Qu'ont fait les enfants pour mériter cette famine? Ayez pitié de nous!", se lamente la sexagénaire Yasmine al-Farra à l'hôpital Nasser de Khan Younès (sud), où elle pleure son fils tué.

Steve Witkoff et l'ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, ont visité dans la matinée un centre de la GHF "afin de connaître la vérité sur les sites d'aide", a indiqué M. Huckabee.

- "Nourrir les gens" -

M. Witkoff a ensuite précisé sur X que leur visite, de "plus de cinq heures", avait pour but "de fournir à @POTUS (le président Trump) une compréhension claire de la situation humanitaire et d'élaborer un plan visant à livrer de la nourriture et une aide médicale aux habitants de Gaza".

Selon le site américain Axios, M. Trump a déclaré travailler sur un plan à Gaza "pour nourrir les gens".

La GHF a lancé ses opérations fin mai, après près de trois mois de total blocus humanitaire imposé par Israël, écartant le système d'aide mis en place par l'ONU.

Depuis, 1.373 Palestiniens qui attendaient de l'aide ont été tués à Gaza, dont 859 près des sites de la GHF, une organisation au financement opaque, "la plupart" par l'armée israélienne, a affirmé l'ONU.

Dans un rapport, HRW a dénoncé un système humanitaire "militarisé" qui a provoqué selon l'ONG des "bains de sang". Elle a qualifié de "crimes de guerre" les "meurtres de Palestiniens en quête de nourriture, par les forces israéliennes".

L'armée israélienne, sollicitée par l'AFP, a dit examiner les rapports faisant état de victimes civiles près des zones de distribution d'aides.

Depuis une semaine, des avions de plusieurs pays ont largué des vivres à Gaza. Les autorités israéliennes ont annoncé que plus de 200 camions d'aide avaient été distribués jeudi par les organisations internationales.

Les agences internationales jugent ces aides insuffisantes et selon l'ONU 6.000 camions attendent le feu vert israélien pour entrer à Gaza.

- Vidéo d'un otage -

M. Witkoff, qui s'était rendu à Gaza en janvier, a rencontré jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sous pression à la fois en Israël pour tenir ses engagements à détruire le Hamas et libérer les Israéliens kidnappés le 7-Octobre, et à l'étranger pour faire taire les armes à Gaza.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée.

L'offensive de représailles lancée par Israël à Gaza, a fait au moins 60.249 morts, en majorité des civils, d'après les données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

Vendredi, le Hamas a diffusé une vidéo d'un otage israélien, identifié par les médias israéliens comme Evyatar David, 24 ans. L'otage y apparaît amaigri et visiblement affaibli, détenu dans un tunnel.

L'AFP n'a pas pu déterminer l'authenticité de la vidéo, ni la date de son enregistrement.

Dans un rapport d'enquête publié vendredi, la chaîne publique britannique BBC a affirmé avoir recueilli des témoignages de membres du personnel médical, de groupes de défense des droits humains et de témoins sur plus de 160 enfants touchés par balle pendant la guerre à Gaza. Elle a ajouté que 95 avaient été touchés à la tête ou à la poitrine et que, selon des témoins, 57 d'entre eux auraient été visés par l'armée israélienne.

Interrogée à ce sujet, l'armée israélienne a déclaré que "toute atteinte intentionnelle aux civils, et en particulier aux enfants, est strictement interdite" par l'armée israélienne et le droit international.


Washington cible l'Autorité palestinienne, en plein débat sur la reconnaissance d'un Etat de Palestine

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
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  • Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine.

L'annonce des sanctions américaines survient en effet au moment où de nombreux Etats, dont la France et le Canada, ont promis de reconnaître un Etat de Palestine en marge de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre, provoquant la colère d'Israël et des Etats-Unis qui parlent d'une "récompense" faite au Hamas dans la bande de Gaza.

La France et l'Arabie saoudite ont co-présidé lundi et mardi à l'ONU une conférence internationale, plaidant ainsi pour la solution à deux Etats, israélien et palestinien, seul chemin pour parvenir à la paix au Proche-Orient.

Washington, qui rejette toute reconnaissance unilatérale d'un Etat palestinien, a décrit la conférence comme étant une "insulte" faite aux victimes de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Dans un communiqué jeudi, le département d'Etat américain a fait part de sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'OLP, sans les identifier, accusés notamment d'"internationaliser le conflit avec Israël".

Washington reproche aux deux institutions de "soutenir des actions au sein d'organisations internationales qui sapent et contredisent les engagements antérieurs" notamment à travers la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour pénale internationale (CPI).

Washington avait sanctionné en juin quatre magistrates de la CPI, estimant que leurs procédures visant l'exécutif israélien étaient "illégitimes" et "politisées".

Washington, principal allié d'Israël, accuse aussi l'OLP et l'Autorité palestinienne de "continuer à soutenir le terrorisme, y compris par l'incitation et la glorification de la violence" dans les livres scolaires, une accusation de longue date.

Les sanctions consistent en un refus de visa pour des membres des deux institutions.

- "Distorsion morale" -

"Il est dans l'intérêt de notre sécurité nationale d'imposer des sanctions et de tenir l'OLP et l'Autorité palestinienne responsables du non-respect de leurs engagements et de la remise en cause des perspectives de paix", a indiqué le département d'Etat.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, s'est aussitôt félicité de cette décision, jugeant que "l'Autorité palestinienne doit payer le prix de sa politique actuelle consistant à verser des indemnités aux terroristes et à leurs familles pour les attentats commis et pour l'incitation à la haine contre Israël dans les écoles, les manuels scolaires, les mosquées et les médias palestiniens".

Il a également relevé, sur X, que cette mesure "met en évidence la distorsion morale de certains pays qui se sont empressés de reconnaître un Etat palestinien virtuel tout en fermant les yeux sur le soutien de l'Autorité palestinienne au terrorisme et à l'incitation à la haine".

L'Autorité palestinienne, dont le président est Mahmoud Abbas, administre la Cisjordanie occupée, tandis que l'OLP, créée en 1964, est le mouvement fondateur représentant les Palestiniens, longtemps dirigée par leur leader historique Yasser Arafat.

L'OLP rassemble la majorité des mouvements politiques palestiniens mais pas le mouvement islamiste Hamas, qui s'est emparé du pouvoir à Gaza en 2007.

Des pays arabes et occidentaux voudraient voir l'Autorité palestinienne, très affaiblie, jouer un rôle dans la gouvernance de la bande de Gaza après la guerre qui y fait rage depuis octobre 2023.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président Donald Trump, qui a accueilli le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu par trois fois à la Maison Blanche, plus qu'aucun autre dirigeant étranger, a apporté un soutien inconditionnel à Israël, tout en oeuvrant sans succès pour un cessez-le-feu à Gaza.

Mais il s'est montré peu disert sur l'Autorité palestinienne, décriée pour le manque de réformes et la corruption.

Parmi ses premiers décrets, le président Trump avait levé des sanctions imposées sous son prédécesseur Joe Biden visant des colons israéliens extrémistes en Cisjordanie, en proie à une recrudescence des violences.