Au Congrès américain, le «speaker» McCarthy réussit son premier test

Le président nouvellement élu de la Chambre des représentants des États-Unis, Kevin McCarthy, tient le marteau après avoir été élu au 15e scrutin au Capitole des États-Unis à Washington, DC, le 7 janvier 2023. (AFP)
Le président nouvellement élu de la Chambre des représentants des États-Unis, Kevin McCarthy, tient le marteau après avoir été élu au 15e scrutin au Capitole des États-Unis à Washington, DC, le 7 janvier 2023. (AFP)
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Publié le Mardi 10 janvier 2023

Au Congrès américain, le «speaker» McCarthy réussit son premier test

  • Pendant quatre jours, une poignée d'élus trumpistes avaient en effet bloqué l'accession au perchoir de Kevin McCarthy, qui n'a finalement été élu qu'au 15e tour de vote et dans une ambiance électrique
  • L'élu de Californie s'est félicité sur Twitter de l'adoption de règles qui «encouragent les élus à débattre, augmentent la transparence et rouvrent le Congrès au Peuple»

WASHINGTON: Le républicain Kevin McCarthy a surmonté lundi son premier test en tant que "speaker" du Congrès américain avec l'adoption, sans difficulté, du règlement de la Chambre des représentants dont il a péniblement arraché la présidence avant le week-end.

Les élus de la chambre basse, qui a basculé de justesse dans l'escarcelle républicaine lors des élections de mi-mandat, ont adopté dans la soirée les règles qui encadreront leur action pendant les deux ans à venir.

Seul un élu républicain a fait défection, un score remarquable tant le parti s'est déchiré la semaine dernière.

Pendant quatre jours, une poignée d'élus trumpistes avaient en effet bloqué l'accession au perchoir de Kevin McCarthy, qui n'a finalement été élu qu'au 15e tour de vote et dans une ambiance électrique, un scénario inédit depuis plus de 160 ans.

L'élu de Californie s'est félicité sur Twitter de l'adoption de règles qui "encouragent les élus à débattre, augmentent la transparence et rouvrent le Congrès au Peuple".

Mais ses confrères démocrates ont relevé qu'il avait accordé de larges concessions aux frondeurs pour les faire rentrer dans le rang.

"Je suis inquiet des accords conclus dans les coulisses", a déclaré l'élu Jim McGovern. "Ces règles ne représentent pas une tentative sérieuse de gouverner, mais une demande de rançon adressée à l'Amérique par l'extrême droite", a-t-il ajouté.

Pendant le week-end, des élus républicains modérés avaient exprimé les mêmes reproches. "Nous n'avons aucune idée des promesses qui ont été faites (...) et cela me fait mal au coeur", avait notamment déclaré l'élue Nancy Mace, qui a, malgré ses réserves, voté avec la majorité.

«Idée horrible»

Le nouveau règlement oblige les élus à être présents pour voter les textes de loi, contrairement à une mesure adoptée pendant la pandémie. Il autorise également un seul d'entre eux - contre cinq jusqu'ici - à introduire une motion de défiance contre le Speaker.

Ensuite, il prévoit la création d'une commission d'enquête sur "l'instrumentalisation" par les démocrates du ministère de la Justice -- un moyen de décrédibiliser les enquêtes visant l'ex- président Donald Trump.

Enfin, le projet comprend des mesures "pour régler notre problème de dette incontrôlable", a expliqué l'élu Tom Cole. Il impose notamment que chaque nouvelle dépense soit financée par une coupe ailleurs dans le budget, et prévoit d'annuler 72 milliards de dollars alloués aux agents du fisc.

La Maison Blanche a fait savoir que le président Biden opposerait son véto si cette dernière proposition devait être adoptée définitivement, au motif qu'elle causerait 115 milliards de déficit en autorisant "les riches tricheurs à échapper à l'impôt".

Selon les médias américains, Kevin McCarthy a fait d'autres promesses, qui se manifesteront notamment lors des votes sur le plafond de la dette.

Il aurait notamment accepté de geler le montant du budget pour dix ans et de réduire de 10% les dépenses militaires.

"Il a été proposé de couper des milliards de dollars dans le budget de la défense, je pense que c'est une idée horrible", a commenté dès dimanche l'élu républicain Tony Gonzales qui a finalement joint sa voix aux démocrates lundi.

"Avec l'agression russe en Ukraine, la menace chinoise croissante dans le Pacifique (...), comment allons nous pouvoir regarder nos alliés dans les yeux pour leur demander d'augmenter leur budget militaire si l'Amérique diminue le sien?", a-t-il expliqué.

D'autant que ces coupes pourraient peser sur les aides à Kiev. "Tout est sur la table", a admis Jim Jordan, un lieutenant fidèle de l'ex-président Donald Trump et rallié à Kevin McCarthy. "Franchement, il faut que l'on regarde l'argent envoyé en Ukraine et qu'on se demande s'il n'y a pas un meilleur moyen de protéger l'Amérique."

La portée de ces mesures est toutefois largement symbolique: les lois adoptées à la Chambre n'ont aucune chance d'être adoptées au Sénat dont les démocrates gardent le contrôle.

Les républicains auront donc surtout un pouvoir de nuisance, au travers de leur pouvoir d'enquête ou de blocage des projets de loi portés par le gouvernement de Joe Biden.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.