53e édition du Forum économique mondial : Crises pressantes et défis futurs

Pour la 53e édition de Davos, un accent particulier est mis sur la diversité des genres et la diversité géographique dans toutes les sessions. (AFP).
Pour la 53e édition de Davos, un accent particulier est mis sur la diversité des genres et la diversité géographique dans toutes les sessions. (AFP).
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Publié le Lundi 16 janvier 2023

53e édition du Forum économique mondial : Crises pressantes et défis futurs

  •  L’édition 2023 du Forum économique mondial se tient du 16 au 20 janvier prochains à Davos-Klosters, en Suisse
  • Le programme de la 53e édition du Forum économique mondial est axé sur les solutions et la coopération entre le public et le privé pour relever les défis les plus pressants du monde

PARIS: L’édition 2023 du Forum économique mondial se tient du 16 au 20 janvier prochains à Davos-Klosters, en Suisse. Celle-ci intervient à l’aune de crises multiples et variées qui ont pour effet de fragmenter le paysage géopolitique.

Les participants au Forum de Davos devront donc non seulement tenter de répondre aux besoins immédiats et critiques des populations, mais aussi essayer comme chaque année  de jeter les bases d'un monde plus durable et plus résilient d'ici la fin de la décennie.

"Nous constatons que les multiples forces politiques, économiques et sociales créent une fragmentation accrue au niveau mondial et national. Pour s'attaquer aux causes profondes de cette érosion de la confiance, nous devons renforcer la coopération entre les gouvernements et les entreprises, en créant les conditions d'une reprise solide et durable. Dans le même temps, il faut reconnaître que le développement économique doit être rendu plus résilient, plus durable et que personne ne doit être laissé pour compte", déclare à cet égard Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du Forum économique mondial.

Le programme de Davos 2023

Le programme de la 53e édition du Forum économique mondial est axé sur les solutions et la coopération entre le public et le privé pour relever les défis les plus pressants du monde.

Il encourage les dirigeants mondiaux à travailler ensemble sur les questions interconnectées que sont l'énergie, le climat et la nature ; l'investissement, le commerce et les infrastructures ; les technologies de pointe et la résilience des industries ; les emplois, les compétences, la mobilité sociale et la santé ; et la coopération géopolitique dans un monde multipolaire.

Un accent particulier est mis sur la diversité des genres et la diversité géographique dans toutes les sessions.

Parmi les nouvelles initiatives de la réunion annuelle,  le Village de la collaboration mondiale, un métavers orienté vers un but précis qui favorise une collaboration public-privé plus durable et incite à l'action pour obtenir un impact à grande échelle. La toute première réunion multilatérale du métavers accueillie par le Forum réunira des experts et des dirigeants des secteurs de la finance, de l'alimentation et de la vente au détail afin d'agir sur la santé des océans et le gaspillage des produits de la mer.

Cette année, plus de 160 jeunes leaders civiques du Forum se joindront également au Forum en tant que membres des communautés Global Shapers, Young Global Leaders et Social Entrepreneurs.

Les principaux dirigeant politiques présents à Davos

  • Olaf Scholz, Chancelier fédéral d'Allemagne
  • Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne
  • Roberta Metsola, Présidente du Parlement européen
  • Yoon Suk-yeol, Président de la République de Corée
  • Cyril M. Ramaphosa, président de l'Afrique du Sud
  • Pedro Sánchez, Premier ministre de l'Espagne
  • Alain Berset, président de la Confédération suisse 2023 et conseiller fédéral de l'Intérieur
  • Ilham Aliyev, président de la République d'Azerbaïdjan
  • Alexander De Croo, Premier ministre de la Belgique
  • Gustavo Francisco Petro Urrego, président de la Colombie
  • Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo
  • Sanna Marin, Première ministre de la Finlande
  • Kyriakos Mitsotakis, Premier ministre de la Grèce
  • Leo Varadkar, Taoiseach d'Irlande
  • Maia Sandu, Présidente de la République de Moldavie
  • Aziz Akhannouch, Chef du gouvernement du Maroc
  • Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas
  • Ferdinand Marcos, Président des Philippines
  • Andrzej Duda, Président de la Pologne
  • Aleksandar Vučić, Président de la Serbie
  • Samia Suluhu Hassan, Présidente de la République unie de Tanzanie
  • Najla Bouden, Première ministre de la Tunisie

D'autre part, plus de 125 experts et responsables des plus grandes universités, institutions de recherche et groupes de réflexion du monde se joindront à la réunion, apportant les faits, les idées, la science et les données les plus récentes au programme et aux travaux du Forum.

Le programme artistique et culturel comprend par ailleurs un certain nombre de sessions et d'installations artistiques immersives sur la préservation des récifs coralliens, les populations déplacées et la crise mondiale des réfugiés, l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, ainsi que l'élévation du niveau de la mer.


Les pays riches doivent 500 milliards de dollars par an de dette morale aux pays pauvres, affirme Esther Duflo

L'économiste franco-américaine et co-lauréate du prix Nobel 2019 de sciences économiques, Esther Duflo, pose lors d'une séance photo à Paris le 20 juin 2023. (Photo, AFP)
L'économiste franco-américaine et co-lauréate du prix Nobel 2019 de sciences économiques, Esther Duflo, pose lors d'une séance photo à Paris le 20 juin 2023. (Photo, AFP)
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  • Les pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni), soit 10% de la population de la planète, émettent environ 25% du CO2 lié au système énergétique mondial
  • Esther Duflo se base sur les travaux de l'économiste américain Michael Greenstone qui, en partant d'une valeur monétaire donnée pour une année de vie et de l'effet du réchauffement climatique sur l'augmentation de la mortalité, évalue à 37 dollars le coût

PARIS: Les pays riches doivent 500 milliards de dollars par an de "dette morale" aux pays pauvres, évalue la prix Nobel d'économie Esther Duflo, qui propose de faire assumer aux pays développés la responsabilité du réchauffement climatique à travers deux taxes.

"C'est ce que j'appelle une dette morale. Ce n'est pas ce que cela coûterait de s'adapter; ce n'est pas ce que cela coûterait d'atténuer. C'est ce que nous devons", a détaillé l'économiste dans un entretien au Financial Times lundi, se basant surtout sur l'effet du réchauffement climatique sur la mortalité dans les pays pauvres.

"Il y aura des dégâts énormes", poursuit Mme Duflo qui se base une étude menée par le Global Impact Lab en 2020 ayant montré que le nombre de décès liés à la chaleur risquait de bondir dans les pays pauvres d'ici à la fin du siècle.

"Ces dégâts seront concentrés dans les pays pauvres en dehors de l'OCDE", ajoute-t-elle, pointant la responsabilité des pays riches sur le changement climatique.

Les pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni), soit 10% de la population de la planète, émettent environ 25% du CO2 lié au système énergétique mondial, selon l'AIE.

Esther Duflo se base sur les travaux de l'économiste américain Michael Greenstone qui, en partant d'une valeur monétaire donnée pour une année de vie et de l'effet du réchauffement climatique sur l'augmentation de la mortalité, évalue à 37 dollars le coût d'une tonne de carbone. Multiplié par la quantité d'émissions annuelles attribuables à l'Europe et aux Etats-Unis, 14 milliards de tonnes de CO2 équivalent, le prix de la "dette morale" monte alors à 518 milliards, soutient Mme Duflo.

Pour la financer, elle propose d'augmenter le taux minimal d'imposition des multinationales et de taxer les grandes fortunes, deux mécanismes qui permettraient selon elle de couvrir l'enveloppe annuelle.

L'aide financière climatique due par les pays riches aux pays en développement est fixée actuellement à 100 milliards de dollars par an. La COP29, en novembre à Bakou, doit établir le nouveau montant au-delà de 2025.

Le futur objectif, crucial pour renouer la confiance entre le Nord et le Sud, restera quoi qu'il arrive très en-deçà des besoins: les pays en développement (hors Chine) ont besoin de 2.400 milliards de dollars par an d'ici 2030 pour financer leur transition et s'adapter au changement climatique, selon un calcul d'experts de l'ONU.

En parallèle, de multiples pistes sont au coeur des négociations internationales pour trouver comment combler l'écart, parmi lesquelles l'allègement de la dette des pays pauvres ou des innovations financières via de nouvelles taxes internationales.

 

 


L'Asie paye le prix fort aux aléas climatiques

Des habitants traversent les eaux de crue après avoir été évacués d’une zone inondée suite à de fortes pluies dans la ville de Qingyuan, dans la province méridionale du Guangdong en Chine. (AFP)
Des habitants traversent les eaux de crue après avoir été évacués d’une zone inondée suite à de fortes pluies dans la ville de Qingyuan, dans la province méridionale du Guangdong en Chine. (AFP)
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  • L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Et en Asie l'impact des vagues de chaleur devient de plus en plus sévère
  • L'Asie se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, avec des températures l'année dernière de près de deux degrés Celsius supérieures à la moyenne de 1961 à 1990

GENEVE: L'Asie a été "la région du monde la plus touchée par les catastrophes" liées à la météo en 2023, inondations et tempêtes ayant fait le plus de victimes et de pertes économiques, indique l'ONU mardi.

"Le changement climatique a exacerbé la fréquence et la gravité de tels événements, impactant profondément les sociétés, les économies et, plus important encore, les vies humaines et l'environnement dans lequel nous vivons", a déclaré Celeste Saulo, directrice de l'Organisation mondiale de la météorologie (OMM) dans un communiqué.

L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Et en Asie l'impact des vagues de chaleur devient de plus en plus sévère, souligne l'OMM, ajoutant que la fonte des glaciers -notamment dans la chaîne de l'Himalaya- menace la sécurité hydrique de la région.

En outre, l'Asie se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, avec des températures l'année dernière de près de deux degrés Celsius supérieures à la moyenne de 1961 à 1990.

"Les conclusions du rapport donnent à réfléchir", a déclaré la cheffe de l'OMM.

"De nombreux pays de la région ont connu en 2023 leur année la plus chaude jamais enregistrée, accompagnée d'une série de conditions extrêmes, allant des sécheresses et des vagues de chaleur aux inondations et aux tempêtes", souligne le rapport.

Le rapport sur l'état du climat en Asie 2023 souligne l'accélération du rythme des principaux indicateurs du changement climatique tels que la température de surface, le retrait des glaciers et l'élévation du niveau de la mer, affirmant qu'ils auraient de graves répercussions sur les sociétés, les économies et les écosystèmes de la région.


Alistithmar Capital et Ezdihar Real Estate s'associent pour lancer un fonds de développement immobilier de 293 millions de dollars

Khalid bin Abdulaziz Al-Rayes , PDG d'Investment Capital, et Abdul Mohsen bin Fawaz Al Hokair, PDG d'Izdihar Real Estate Development Co. (Fournie)
Khalid bin Abdulaziz Al-Rayes , PDG d'Investment Capital, et Abdul Mohsen bin Fawaz Al Hokair, PDG d'Izdihar Real Estate Development Co. (Fournie)
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  • 'objectif est de stimuler la croissance du capital des investisseurs immobiliers
  • e partenariat avec Ezdihar vise à poursuivre des objectifs communs dans le domaine de l'immobilier et à offrir aux investisseurs des opportunités adaptées à leurs objectifs

RIYADH : La société saoudienne Alistithmar Capital s'associe à Ezdihar Real Estate Development Co pour créer un fonds immobilier de 1,1 milliard de SR (293 millions de dollars), ce qui profitera au paysage commercial et de bureaux de Riyad.

Dans un communiqué, Alistithmar Capital, la filiale d'investissement de la Saudi Investment Bank, a annoncé que l'objectif est de stimuler la croissance du capital des investisseurs en obtenant des droits d'usufruit sur une parcelle de 103 000 m² dans les locaux de l'Université du Roi Saoud sur la route Prince Turki Al-Awwal à Riyad, afin de développer le terrain en un complexe de bureaux commerciaux générant des revenus.

Le PDG de la société, Khalid Al-Rayes, a déclaré que le partenariat avec Ezdihar vise à poursuivre des objectifs communs dans le domaine de l'immobilier et à offrir aux investisseurs des opportunités adaptées à leurs objectifs et à l'évolution du paysage immobilier.

Il a ajouté que son organisation se consacre à offrir des perspectives d'investissement de haute qualité aux investisseurs immobiliers grâce à des fonds méticuleusement structurés et adaptés aux exigences de chaque projet. Cette approche garantit des avantages maximaux et des retours sur investissement optimaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com