Les Etats-Unis et le Japon saluent leur «alignement stratégique» face à la Chine

(De gauche à droite) Le ministre japonais de la Défense Yasukazu Hamada, le ministre japonais des Affaires étrangères Hayashi Yoshimasa, le secrétaire d'État Antony Blinken et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin, prennent la parole lors d'une conférence de presse au département d'État, le 11 janvier 2023, à Washington (Photo, AP).
(De gauche à droite) Le ministre japonais de la Défense Yasukazu Hamada, le ministre japonais des Affaires étrangères Hayashi Yoshimasa, le secrétaire d'État Antony Blinken et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin, prennent la parole lors d'une conférence de presse au département d'État, le 11 janvier 2023, à Washington (Photo, AP).
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Publié le Jeudi 12 janvier 2023

Les Etats-Unis et le Japon saluent leur «alignement stratégique» face à la Chine

  • «Nous sommes d'accord pour dire que la Chine pose le défi stratégique le plus important» aux deux pays, a affirmé le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken
  • De son côté, le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a annoncé le déploiement d'ici 2025 d'une force de réaction rapide des Marines dans l'île japonaise d'Okinawa

WASHINGTON: Les Etats-Unis et le Japon ont affiché mercredi leur "alignement stratégique" en matière de défense qui s'étend jusque dans l'espace, face aux inquiétudes croissantes vis-à-vis de la Chine et des tensions autour de Taïwan et la Corée du Nord.

"Nous sommes d'accord pour dire que la Chine pose le défi stratégique le plus important" aux deux pays, a affirmé le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, à l'issue d'une réunion à Washington avec son homologue japonais Yoshimasa Hayashi, ainsi que les chefs de la défense américain et nippon.

S'exprimant lors d'une conférence de presse commune, M. Blinken a assuré que les Etats-Unis "accueillaient chaudement" la nouvelle posture de défense japonaise et précisé que l'accord de sécurité et de défense entre les deux pays s'appliquait également à l'espace.

Tout incident dans l'espace pourrait activer l'article 5 du traité de défense entre les deux pays qui stipule qu'une attaque contre l'un est une attaque contre l'autre, a-t-il dit.

De son côté, le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a annoncé le déploiement d'ici 2025 d'une force de réaction rapide des Marines dans l'île japonaise d'Okinawa pour renforcer la défense du Japon qui s'inquiète de plus en plus des activités de la Chine dans la région.

"Nous allons remplacer un régiment d'artillerie par cette force qui sera plus létale et plus mobile", a déclaré M. Austin lors de cette conférence de presse.

Il a estimé que cette force "contribuera d'une façon majeure à améliorer la défense du Japon et à promouvoir une région Indo-Pacifique libre et ouverte", l'expression communément utilisée aux Etats-Unis pour désigner l'Asie-Pacifique sans domination chinoise.

Plus de la moitié des quelque 50 000 soldats américains présents dans l'archipel sont stationnés sur l'île d'Okinawa.

«Alliance modernisée»

La réunion de mercredi intervient avant celle vendredi entre le président Joe Biden et le Premier ministre japonais Fumio Kishida, qui effectue une tournée en Europe et en Amérique du Nord.

M. Kishida, dont le pays assure la présidence du G7 en 2023, s'est rendu en France et en Italie, et se trouvait mercredi en Grande-Bretagne où il a signé un "accord d'accès réciproque" rapprochant leurs forces armées. Il doit aussi aller jeudi au Canada.

A Washington, les ministres se sont félicités de cette "alliance modernisée" face à une nouvelle ère "de compétition stratégique avec la Chine", selon le chef de la diplomatie japonaise.

Le Japon a approuvé en décembre une révision majeure de sa doctrine de défense, qui prévoit notamment une hausse colossale de ses dépenses militaires sur cinq ans, ainsi que le renforcement de sa capacité de "riposte" y compris en visant des sites de lancement de missiles en cas d'attaque.

Il s'agit d'un tournant crucial pour le pays, dont la constitution pacifiste, adoptée au lendemain de sa défaite à la fin de la Seconde Guerre mondiale, lui interdit en principe de se doter d'une véritable armée.

La question de Taïwan et la dénucléarisation de la Corée du Nord ont également été au centre des entretiens, ont indiqué les responsables.

"Je ne vais pas jouer aux suppositions avec Monsieur Xi (le président chinois) mais je peux vous dire que ce que nous observons depuis quelque temps c'est un comportement très provocateur de la part des forces chinoises", a déclaré M. Austin, tout en émettant de "sérieux doutes" sur une attaque imminente visant Taïwan.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.