Terres rares: Découverte en Suède du «plus grand gisement connu» d'Europe, selon un groupe minier

La mine de fer de la société minière publique suédoise LKAB à Kiruna, la ville la plus au nord de la Suède (Photo, AFP).
La mine de fer de la société minière publique suédoise LKAB à Kiruna, la ville la plus au nord de la Suède (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 12 janvier 2023

Terres rares: Découverte en Suède du «plus grand gisement connu» d'Europe, selon un groupe minier

  • Les réserves estimées du gisement identifié dans la région minière de Kiruna, en Suède, sont de bon augure pour l'industrie européenne
  • Actuellement, 98% des terres rares utilisées dans l'UE sont importées de Chine

KIRUNA: La Suède a annoncé jeudi la découverte du "plus grand gisement connu" de terres rares d'Europe, un petit pas vers plus d'autonomie pour le Vieux Continent soucieux de réduire sa dépendance à la Chine pour ces métaux essentiels à la transition verte.

Plus d'un million de tonnes: les réserves estimées du gisement identifié dans la région minière de Kiruna, dans le Grand Nord du pays scandinave, sont de bon augure pour l'industrie européenne qui a besoin de ces métaux pour fabriquer des véhicules électriques ou encore des éoliennes.

"Il s'agit du plus grand gisement connu d'éléments de terres rares dans notre partie du monde, et il pourrait devenir un élément de base important pour la production des matières premières critiques absolument cruciales pour la transition verte", s'est réjoui Jan Moström, PDG du groupe minier suédois LKAB à l'origine de la découverte.

L'ampleur exacte du filon reste à déterminer mais, selon les estimations actuelles, il représenterait moins de 1% des réserves mondiales, chiffrées jusqu'à présent à 120 millions de tonnes par l'US Geological Survey.

Cette découverte n'en est pas moins une bonne nouvelle pour une Union européenne (UE) échaudée par sa dépendance énergétique envers la Russie et qui cherche aujourd'hui à s'émanciper dans le domaine des métaux rares.

Actuellement, 98% des terres rares utilisées dans l'UE sont importées de Chine, qui dispose donc d'un quasi-monopole dans le secteur.

"Rien que nos besoins en terres rares vont être multipliés par cinq d'ici 2030", avait déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans son discours sur l'état de l'Union en septembre dernier.

"Nous devons éviter de nous retrouver à nouveau dans une situation de dépendance, comme pour le pétrole et le gaz", avait-elle mis en garde, annonçant pour l'occasion l'élaboration, toujours en cours, d'un règlement européen sur les matières premières critiques.

Croissance exponentielle de la demande
Parmi ses efforts pour enrayer le réchauffement climatique, l'UE a acté la fin des ventes de voitures neuves essence et diesel à partir de 2035, appelées à être remplacées par des modèles électriques.

"L'électrification, l'autosuffisance et l'indépendance de l'UE vis-à-vis de la Russie et de la Chine commenceront dans la mine", a affirmé la vice-Première ministre et ministre de l'Economie et de l'Energie suédoise, Ebba Busch, dont le pays occupe la présidence tournante de l'union depuis le début de l'année.

L'annonce de LKAB, un groupe public, a été faite à l'occasion d'une visite à Kiruna d'une délégation de la Commission européenne.

A court terme, Mme Busch a souligné l'importance pour l'UE de "diversifier" l'origine de ses importations. "Mais à long terme, nous ne pouvons pas dépendre exclusivement d'accords commerciaux", a-t-elle dit.

Selon LKAB, "un long chemin" reste à parcourir avant une mise en exploitation du gisement.

Interrogé sur la date attendue des premiers coups de pioche, M. Moström a répondu que cela dépendrait de la demande des constructeurs automobiles et de la rapidité d'obtention des autorisations nécessaires qui, d'après son expérience, nécessitent "entre 10 et 15 ans".

"Je suis confiant que cela aura un impact considérable" pour réduire la dépendance à la Chine, a-t-il expliqué à l'AFP, estimant que le gisement de Kiruna permettrait de fabriquer "une part significative" des aimants employés dans les moteurs des voitures électriques produits en Europe à l'horizon 2035.

La Suède disposait déjà d'un gisement significatif, mais plus petit, à Norra Kärr dans le sud du pays. Celui-ci est pour l'heure inexploité.

En Europe, aucune mine de terres rares n'existe d'ailleurs actuellement, a rappelé LKAB.

Outre les aimants permanents des éoliennes et des voitures électriques, certains de ces métaux rares entrent dans la composition des écrans de télévision, des drones ou encore des disques durs.

Pour remplacer les hydrocarbures et atteindre la neutralité carbone en 2050, l'UE aura besoin à cette date de 26 fois plus de terres rares qu'aujourd'hui, a calculé l'université KU Leuven.


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com