Allemagne: Greta Thunberg vient soutenir le camp anti-charbon de Lützerath, presque démantelé

 Un militant est amené dans l'arrière-cour d'une maison occupée dans le village de Luetzerath, dans l'ouest de l'Allemagne, le 12 janvier 2023, alors que se poursuit l'évacuation des militants anti-charbon qui organisent une "défense active" du village, avant une démolition prévue pour l'expansion d'une mine de charbon. (AFP).
Un militant est amené dans l'arrière-cour d'une maison occupée dans le village de Luetzerath, dans l'ouest de l'Allemagne, le 12 janvier 2023, alors que se poursuit l'évacuation des militants anti-charbon qui organisent une "défense active" du village, avant une démolition prévue pour l'expansion d'une mine de charbon. (AFP).
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Publié le Samedi 14 janvier 2023

Allemagne: Greta Thunberg vient soutenir le camp anti-charbon de Lützerath, presque démantelé

  • L'ancien village, situé dans le bassin rhénan, entre Düsseldorf et Cologne, doit disparaître pour permettre l'extension d'une immense mine de lignite à ciel ouvert, l'une des plus grandes d'Europe, exploitée par l'énergéticien allemand RWE
  • Sur ce lieu devenu le point de ralliement des opposants aux énergies fossiles de toute l'Europe, plusieurs milliers de manifestants sont attendus samedi, menés par l'activiste suédoise Greta Thunberg

FRANCFORT : Les derniers irréductibles du camp de Lützerath, qui tentent d'empêcher l'extension d'une mine de charbon dans l'ouest de l'Allemagne, vont recevoir samedi le soutien de l'activiste suédoise Greta Thunberg.

Après l'opération d'évacuation du hameau lancée cette semaine par des centaines de policiers assistés de machines, entre 20 et 40 militants occupaient encore vendredi soir le hameau, selon une porte-parole de leur mouvement à l'AFP.

Les policiers disaient être en passe d'évacuer les derniers militants perchés dans les arbres.

En quelques jours, l'essentiel du site qui avait été transformé en camp retranché a donc été démantelé et les plupart des occupants évacués.

L'ancien village, situé dans le bassin rhénan, entre Düsseldorf et Cologne, doit disparaître pour permettre l'extension d'une immense mine de lignite à ciel ouvert, l'une des plus grandes d'Europe, exploitée par l'énergéticien allemand RWE.

Sur ce lieu devenu le point de ralliement des opposants aux énergies fossiles de toute l'Europe, plusieurs milliers de manifestants sont attendus samedi, menés par l'activiste suédoise Greta Thunberg qui s'est déjà rendue sur place ces deux dernières années.

Mot d'ordre des manifestants : "Empêcher l'évacuation ! Pour la justice climatique".

Les heures du camp de Lüzterath semblent cependant comptées. Son périmètre a été grillagé par la police qui s'emploie à en faire sortir les militants dont certains s'étaient encordés à plusieurs mètres de hauteur, tandis que d'autres s'étaient attachés à des blocs de béton ou collés les mains.

Les manifestants, attendus samedi à partir de 12h00 (11h00 GMT), seront cantonnés dans un hameau voisin.

Tunnel

L'opération d'évacuation a mobilisé des renforts de police venus de toute l'Allemagne, a constaté l'AFP sur place, et s'est à ce stade déroulée sans incident notable. Onze policiers ont été blessés, dont deux avec des interruptions de travail. Quelques poursuites pénales ont été engagées pour avoir résisté aux forces de l'ordre et endommagé des biens.

Deux militants se sont retranchés dans un tunnel sous terre, prêts à "s'enchaîner dans des blocs de béton pour retarder l'évacuation", d'après un communiqué du mouvement.

"Notre tunnel est sûr, seule une action policière négligente peut nous mettre en danger ici", témoigne l'une des activistes présentes à l'intérieur.

Diverses opérations de désobéissance civile en soutien au mouvement ont été rapportées dans toute l'Allemagne au cours des derniers jours

Vendredi à Berlin, des activistes encagoulés ont mis le feu à des poubelles et peint des slogans sur la façade de bureaux des Verts.

Le parti politique fait partie de la coalition du gouvernement du social-démocrate Olaf Scholz, accusé par les militants de les avoir trahis en signant un compromis avec RWE, permettant la destruction de Lützerath, dont les habitants ont été expropriés il y a plusieurs années.

Le gouvernement juge nécessaire l'extension de la mine pour la sécurité énergétique de l'Allemagne qui doit compenser l'interruption des livraisons de gaz russe, un motif impérieux que contestent les opposants selon lesquels les réserves de lignite sont suffisantes.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.