Cinq ans après Notre-Dame-des-Landes, le réaménagement de l'aéroport de Nantes au point mort

Sur cette photo d'archives prise le 17 janvier 2018, des militants célèbrent à La Vache rit, une ferme de la "Zad" (zone à défendre) de Notre-Dame-des-Landes, après que le Premier ministre français a annoncé la décision officielle du gouvernement français d'abandonner le projet d'aéroport du Grand Ouest (AGO) à Notre-Dame-des-Landes, à Notre-Dame-des-Landes, en périphérie de Nantes. Le 17 janvier 2023 marque le cinquième anniversaire de l'abandon par le gouvernement français de son projet controversé d'aéroport Grand Ouest (AGO) à Notre-Dame-des-Landes. (AFP).
Sur cette photo d'archives prise le 17 janvier 2018, des militants célèbrent à La Vache rit, une ferme de la "Zad" (zone à défendre) de Notre-Dame-des-Landes, après que le Premier ministre français a annoncé la décision officielle du gouvernement français d'abandonner le projet d'aéroport du Grand Ouest (AGO) à Notre-Dame-des-Landes, à Notre-Dame-des-Landes, en périphérie de Nantes. Le 17 janvier 2023 marque le cinquième anniversaire de l'abandon par le gouvernement français de son projet controversé d'aéroport Grand Ouest (AGO) à Notre-Dame-des-Landes. (AFP).
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Publié le Dimanche 15 janvier 2023

Cinq ans après Notre-Dame-des-Landes, le réaménagement de l'aéroport de Nantes au point mort

  • Les riverains de l'aéroport se souviennent de la stupeur au moment où le Premier ministre d'alors déclarait: «les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien le projet d'aéroport» prévu à Notre-Dame-des-Landes
  • Sur l'ancienne «Zad», où cet «aéroport du Grand Ouest» aurait dû voir le jour, la situation est plutôt apaisée et plusieurs anciens militants anti-aéroport sont désormais légalement à la tête d'exploitations agricoles

SAINT-AIGNAN-GRANDLIEU : "Il existe une alternative crédible au transfert de l'aéroport. Cette solution, c'est le réaménagement de Nantes-Atlantique." C'est avec ces mots qu'Edouard Philippe annonçait le 17 janvier 2018, l'abandon du projet Notre-Dame-des-Landes.

Mais cinq ans plus tard, la situation de l'aéroport de Nantes n'a guère évolué.

"Il y a encore une colère enfouie, ça c'est clair. Il y a même une douleur. Elle est plus ou moins estompée selon où l'on habite, comment on voit les choses", raconte Jean-Claude Lemasson, maire de Saint-Aignan-Grandlieu, où les villageois ont construit leur vie en pensant que l'aéroport voisin allait déménager.

Dans cette commune, et dans les villes voisines, les riverains de l'aéroport se souviennent de la stupeur au moment où le Premier ministre d'alors déclarait: "les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien le projet d'aéroport" prévu à Notre-Dame-des-Landes depuis un demi-siècle.

Sur l'ancienne "Zad", où cet "aéroport du Grand Ouest" aurait dû voir le jour, la situation est plutôt apaisée et plusieurs anciens militants anti-aéroport sont désormais légalement à la tête d'exploitations agricoles.

En revanche, autour de Nantes-Atlantique, les habitants subissent les nuisances d'avions toujours plus nombreux. A l'exception notable des périodes de confinement, durant lesquelles le trafic aérien avait été fortement ralenti.

"Ca nous a fait drôle, on a pu vivre dehors tranquillement", se souvient Jean-Claude Lemasson. "Ca a été un moment assez délicieux, dans le sens où l'on entendait à nouveau le bruit des oiseaux!"

Le changement le plus concret opéré à Nantes-Atlantique ces dernières années est la mise en place d'un couvre-feu, en vigueur depuis le printemps, qui interdit aux avions d'atterrir ou décoller entre minuit et 06h00.

"C'est un engagement lourd, qui a été pris pour les populations riveraines de Nantes-Atlantique, qui sont assez nombreuses, et qui pendant des décennies ont cru que l'aéroport allait partir à Notre-Dame-des-Landes", explique le préfet de Loire-Atlantique, Didier Martin.

«Forcément des nuisances»

Le couvre-feu est "une mesure qu'on a dû jouer au bras de fer" et "qui n'est pas respectée", rétorque Julie Laernoes, députée EELV de la 4e circonscription de Loire-Atlantique, où vivent les populations survolées.

De fait, entre le 8 avril et le "30 novembre 2022, il y a eu 299 vols opérés durant le couvre-feu (...) même si l'essentiel des infractions ont été constatées sur les premiers mois", détaille Didier Martin, indiquant que la situation devrait aller en s'améliorant.

Le couvre-feu, rappelle-t-il, fait partie de 31 mesures sur lesquelles l'Etat s'est engagé à l'issue d'une concertation achevée à l'automne 2019.

On trouve parmi ses mesures, des aides à l'insonorisation pour les logements, ou encore "la création (...) de ce qu'on appelle le +droit au délaissement+, qui n'existe nulle part ailleurs, c'est-à-dire la possibilité pour l'Etat de racheter les maisons des populations qui sont les plus exposées aux nuisances", souligne M. Martin.

Le préfet indique avoir ainsi procédé au premier achat de ce type en décembre 2021, tout en précisant que seuls 54 logements ont "été identifiés comme satisfaisant aux critères prévus" pour pouvoir bénéficier du droit au délaissement.

"Pour moi vraiment, c'est incompréhensible que l'Etat se soit désintéressé (de Nantes-Atlantique) à ce point-là. Je pense qu'ils ont tranché sur Notre-Dame-des-Landes et après, ils ne se sont plus souciés de Nantes-Atlantique (...) Ils pinaillent sur tout, il y a de l'opacité, ils ne travaillent pas avec les élus ou les acteurs du territoire", tempête Julie Laernoes.

Une des points d'achoppement est le renouvellement du contrat de concession. Des élus et des associations comme le Coceta (Collectif des citoyens exposés au trafic aérien) se plaignent de ne pas avoir d'informations sur le calendrier du choix de futur concessionnaire, qui investira concrètement pour réaménager l'aéroport.

"La piste de l'aéroport est à 6 km de la place du Commerce (l'hyper-centre de Nantes, ndlr). Donc, mécaniquement, vous aurez beau tourner le problème dans tous les sens, vous aurez forcément des nuisances, il faut en avoir conscience", martèle notamment le président du Coceta, Paolo Ferreira.

De Notre-Dame-des-Landes à Bure, des projets contestés en France

Manifestations, occupations, procédures judiciaires ... Comme le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, abandonné il y a 5 ans, de nombreux programmes suscitent la mobilisation au nom de la défense de l'environnement.

Voici quelques cas emblématiques :

Cigéo à Bure

En 2000, le projet Cigeo est implanté à Bure dans la Meuse. Il vise à enterrer à 500 mètres sous terre 85 000 m3 des déchets les plus radioactifs du parc nucléaire français d'ici 2035-2040.

Différents collectifs écologistes et anti-nucléaires combinent occupation, manifestations et batailles juridiques.

En juillet 2022, le gouvernement signe la déclaration d’utilité publique pour le projet, mais des opposants déposent en septembre un recours devant le Conseil d’État.

Sivens

Le 26 octobre 2014, le corps d'un militant écologiste de 21 ans, Rémi Fraisse, est retrouvé sur le chantier du barrage de Sivens (Tarn), après des affrontements d'opposants au projet avec les forces de l'ordre.

Cinq mois plus tard, le projet est abandonné au profit d'une retenue d'eau réduite de moitié. Le gouvernement fait évacuer le site occupé pendant seize mois par des "zadistes".

LGV Lyon-Turin

Vieux de plusieurs décennies, le chantier de LGV Lyon-Turin et son tunnel de 57,5 km, est toujours en cours et en France, la question des voies d’accès de 150 km entre Lyon et Saint-Jean-de-Maurienne n’est toujours pas tranchée.

A l'hiver 2018-2019, plusieurs manifestations réunissent successivement à Turin des dizaines de milliers de partisans et d'opposants au projet.

Le projet de LGV du Sud-Ouest (GPSO), dont le chantier est prévu entre Bordeaux, Dax et Toulouse, est également critiqué par des élus et des militants en Nouvelle-Aquitaine.

Europacity dans le Val-d'Oise

Le projet Europacity, un mégacomplexe de commerces et de loisirs prévu à Gonesse (Val d'Oise) qui hérissait défenseurs de l'environnement, syndicats agricoles et petits commerçants, a été enterré fin 2019 par Emmanuel Macron.

Mais, le devenir de 280 hectares de terres agricoles du Triangle de Gonesse avec notamment le projet de gare de métro du Grand Paris et l’extension du marché de Rungis restent un point de crispation entre les élus locaux et militants écologistes.

Center Parcs

Face aux interminables procédures judiciaires et à l'occupation du terrain par des "zadistes", le groupe Pierre et Vacances renonce à son projet de construction d'un Center Parcs dans la forêt de Chambaran (Isère) en 2020.

En 2022, la justice bloque un projet du même type à Poligny (Jura) et refuse celui d’extension du Center Parcs Les Bois-Francs (Eure).

Toujours en court, le projet du Rousset (Saône-et-Loire) est également contesté localement.

Projet minier Montagne d'Or en Guyane

Le projet Montagne d'Or, porté par le consortium russo-canadien Nordgold-Orea mining, prévoit une exploitation minière de 8 km2 à ciel ouvert en forêt équatoriale.

Le collectif Or de Question, qui rassemble 30 associations guyanaises et 120 ONG opposées au projet, dénonce la déforestation et les millions de tonnes de déchets générés.

En février 2022, le Conseil constitutionnel a déclaré contraire à la Constitution une partie de l'ancien code minier, qui ne tenait pas suffisamment compte des conséquences environnementales du projet, ouvrant ainsi une voie de recours.

«Méga-bassines» des Deux-Sèvres

A l'automne 2022, plusieurs milliers d'opposants se mobilisent contre des chantiers de retenue d'eau dans les Deux-Sèvres (à Mauzé-sur-le-Mignon puis Sainte-Soline).

Le vaste projet compte 16 retenues visant à stocker plusieurs centaines de milliers de m3 d'eau pour l'irrigation durant l'été, grâce au pompage des nappes phréatiques superficielles en hiver, lorsque la ressource est abondante.

Le remplissage de la réserve de Mauzé-sur-le-Mignon a démarré à la mi-décembre.


Assurance chômage: les syndicats demandent au gouvernement de renoncer formellement à une réforme globale

Le Premier ministre français Sébastien Lecornu sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris, le 11 novembre 2025. (AFP)
Le Premier ministre français Sébastien Lecornu sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris, le 11 novembre 2025. (AFP)
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  • Syndicats et organisations patronales (sauf Medef) réclament le retrait du cadrage financier sur l’assurance chômage
  • Ils veulent ouvrir une négociation sur les contrats courts et les ruptures conventionnelles sans nouvelles économies imposées

PARIS: Les cinq syndicats représentatifs de salariés et deux organisations patronales, à l'exception du Medef, demandent au gouvernement de renoncer formellement à son projet de nouvelles négociations sur l'assurance chômage, dans un courrier commun consulté par l'AFP.

Dans ce courrier adressé vendredi soir au Premier ministre Sébastien Lecornu, la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC et la CFTC, côté syndicats, et la CPME et l'U2P (artisans), côté patronal, lui demandent de retirer le cadrage financier qui avait été communiqué en août par le gouvernement Bayrou pour fixer les économies souhaitées sur l'assurance chômage.

Ce retrait doit leur permettre, expliquent-elles, d'ouvrir, "dans les prochaines semaines, une négociation interprofessionnelle portant sur la question des contrats courts". Une négociation qui "sera également l’occasion d'examiner la question des ruptures conventionnelles", selon leur courrier.

Depuis la chute du gouvernement Bayrou, Sébastien Lecornu a semblé abandonner l'idée d'une nouvelle réforme globale de l'assurance chômage pour cibler "les ruptures conventionnelles (qui) peuvent donner lieu à des abus".

Le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou a souligné jeudi avoir "proposé aux partenaires sociaux" de s'"emparer" de ce sujet. "On voudrait aller assez vite pour trouver quelques centaines de millions d’euros d’économies", a-t-il dit au Parisien.

Une telle discussion se ferait, plaident les syndicats dans leur courrier, "dans une approche globale et équilibrée, avec l’objectif partagé de renforcer la qualité de l'emploi et de sécuriser les parcours professionnels".

Dans sa lettre de cadrage, en août, le gouvernement Bayrou avait demandé aux partenaires sociaux de négocier une nouvelle convention d'assurance chômage en réalisant 2 à 2,5 milliards d'euros d'économies par an entre 2026 et 2029.

Elle fixait le 15 novembre comme date butoir pour un accord, mais les discussions n'ont jamais eu lieu.

Les partenaires sociaux sont chargés de négocier les règles de l'indemnisation du chômage mais s'il ne parviennent pas à un accord, l'État définit les règles par décret.

Cette lettre avait été jugée inacceptable par les syndicats notamment en raison de l'ampleur des efforts demandés, alors que les principales règles de la dernière réforme, datant de novembre 2024, étaient entrées en vigueur en avril dernier, en théorie pour quatre ans.

"On n'a pas arrêté de demander au gouvernement de renoncer à la lettre de cadrage et on continue à leur demander de l'abandonner explicitement par un écrit, sinon ce sera une épée de Damoclès avec des décrets qui pourraient nous arriver très prochainement ou avec un autre gouvernement qui nous dirait qu'on n'a pas respecté la lettre de cadrage", s'inquiète auprès de l'AFP le secrétaire confédéral de la CGT, Denis Gravouil.


Le sommet Choose France se décline pour pousser les entreprises tricolores à "investir davantage"

Le président français Emmanuel Macron gesticule alors qu'il prononce un discours lors de l'inauguration de la cinquième édition du Grand Salon du Made in France, à l'Élysée, à Paris, le 14 novembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron gesticule alors qu'il prononce un discours lors de l'inauguration de la cinquième édition du Grand Salon du Made in France, à l'Élysée, à Paris, le 14 novembre 2025. (AFP)
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  • Avec « Choose France », le gouvernement met cette année à l’honneur les entreprises françaises pour encourager leurs investissements sur le territoire
  • L’exécutif attend plusieurs milliards d’euros d’annonces dans des secteurs stratégiques: énergie, IA, santé, chimie, spatial

PARIS: Avec le sommet Choose France "édition France", organisé lundi, le gouvernement entend mettre à l'honneur les entreprises françaises qui investissent dans le pays, et les inciter à le faire "davantage", en particulier dans les secteurs stratégiques de l'industrie.

"Pour la première fois, ce qu'on fait depuis huit ans en attirant les investisseurs internationaux à venir sur tous nos territoires et, année après année, à bâtir des investissements, construire des usines... On va le faire pour accompagner nos entreprises françaises et nos grands groupes pour investir davantage sur notre propre territoire", s'est félicité vendredi soir Emmanuel Macron.

Dans un contexte marqué par la "brutalité des échanges commerciaux" et "une concurrence déloyale", le président a appelé à "assume(r) une politique de protection de (notre) industrie", lors du discours d'inauguration de la cinquième édition de la Grande exposition du "Fabriqué en France" à l'Élysée.

Lancé par Emmanuel Macron en 2018, le sommet Choose France est destiné chaque année à attirer les investissements d'entreprises étrangères en France.

Plus d'une dizaine de milliards d'euros d'investissements ont été annoncés lors de chacune des trois dernières éditions de l'événement. En mai, le 8e sommet Choose France avait battu un nouveau record avec 20 milliards d'euros de projets annoncés sous les ors du château de Versailles.

- "Milliards d'euros" -

Pour la première déclinaison franco-française, baptisée "Choose France - Édition France", le ministère de l'Économie et Matignon ont affirmé, lors d'un échange téléphonique avec la presse, tabler sur des annonces d'investissement dans la "fourchette haute" de ces précédentes éditions, sans préciser le montant.

Ces "milliards d'euros d'investissements" seront "listés" et "dévoilés" lundi matin à Paris, à la Maison de la Chimie, a déclaré le ministre de l'Économie, Roland Lescure, lors d'une visite dans l'Ain destinée à lancer l'événement.

A Saint-Vulbas, chez Speichim Processing, l'un des leaders européens du recyclage des déchets et produits chimiques, il a annoncé un investissement de "près de 30 millions d'euros". Destiné à construire une "troisième ligne de distillation", il permettra d'augmenter "d'un peu moins de 50%" la capacité de production de cette filiale du groupe français Séché Environnement.

D'autres annonces seront distillées dimanche, lundi et mardi par les ministres.

D'après Bercy et Matignon, ce sommet réunira 150 entreprises (grands groupes, PME, start-ups, ETI...) mais également des fédérations professionnelles et des organisations syndicales et patronales.

Les secteurs représentés seront variés, allant de l'énergie à l'agroalimentaire, en passant par la santé, la chimie ou le spatial. Des secteurs considérés comme "stratégiques" seront mis en avant: "la transition écologique et énergétique, l'intelligence artificielle, le numérique", notamment.

Les investissements annoncés concerneront les douze derniers mois, mais tous ne seront pas nouveaux, une partie ayant déjà été dévoilée par les entreprises.

- Attractivité -

C'est notamment le cas du groupe industriel français Urgo, marque emblématique du pansement qui a annoncé vendredi la construction d'une nouvelle usine dans la Loire, fruit d'un investissement de 60 millions d’euros d'ici à 2029.

Sera aussi mis en avant la construction d'une usine de freins carbone par Safran dans l'Ain, un investissement de plus de 450 millions d'euros à terme.

Les grands groupes profitent de cette séquence pour mettre en avant leurs investissements. Danone a ainsi communiqué vendredi sur ses prévisions d'investissement de 300 millions d'euros et la relocalisation de la production de plus de 45.000 tonnes de produits d'ici 2028.

Le lundi après-midi sera consacré à plusieurs tables rondes présidées par des ministres avec des entreprises, qui ne seront pas ouvertes à la presse.

Lors de l'une d'elles, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, fera part à une dizaine d'entreprises des négociations budgétaires en cours.

La journée sera clôturée par un dîner à l'Élysée, hors presse.

Pour l'exécutif, c'est l'occasion de mettre en avant le "renfort de l'attractivité de la France", dont les entreprises tricolores sont "le moteur".

Pour la sixième année consécutive, la France a été sacrée cette année premier pays européen en termes d'investissements étrangers par le baromètre du cabinet EY, avec 1.025 projets, un nombre toutefois en baisse.


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
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  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.