Le célèbre tiktokeur syro-canadien Saif Shawaf lance une cagnotte pour les réfugiés syriens

Saif Shawaf a pour objectif de collecter des fonds pour les familles de réfugiés syriens (Photo, Instagram @Saifshawaf).
Saif Shawaf a pour objectif de collecter des fonds pour les familles de réfugiés syriens (Photo, Instagram @Saifshawaf).
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Le célèbre tiktokeur syro-canadien Saif Shawaf lance une cagnotte pour les réfugiés syriens

  • Né à Djeddah, en Arabie Saoudite, Saif Shawaf a 3 ans lorsque sa famille déménage au Canada
  • Saif Shawaf a mis en place une cagnotte, laquelle il l’espère atteindra les 100000$

PARIS: Célèbre sur Tiktok pour ses vidéos, le syro-canadien Saif Shawaf aux millions de followers a choisi d’utiliser la plateforme pour venir en aide aux familles de réfugiés syriens au Liban. 

L'auteur des fameuses vidéos Make me laugh a choisi de se rendre dans les camps de réfugiés, à la rencontre de familles qui souffrent de l’hiver et du manque de provisions. 
 

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Saif Shawaf pose avec des enfants syriens dans un camp de réfugiés au Liban (Photo, Instagram @saifshawaf).

«Soutenez-moi dans ma mission d’aider les réfugiés syriens […] 9 personnes sur 10 vivent dans une extrême pauvreté ! Il s'agit toujours d'un appel d'urgence !» alerte le jeune homme. 

Afin de médiatiser sa campagne caritative et de donner un visage à sa cause, Saif a exporté ses micros-trottoirs à succès au Liban, en interviewant les enfants qui vivent dans ces camps. 

Qui est Saif Shawaf ? 

Né à Djeddah, en Arabie Saoudite, Saif Shawaf a 3 ans lorsque sa famille déménage au Canada. 

Star incontestée de l’«Arabtok», qu’on peut traduire par le «côté arabe de Tiktok», Shawaf a actuellement une communauté de plus de six millions et demi d’abonnés. 

Saif, qui est autant suivi par la jeune communauté arabo-américaine que dans le monde arabe, est très impliqué dans les causes humanitaires, notamment celles qui touchent les pays de sa région d’origine. 

N’étant pas à son premier coup d'essai, il explique dans l'une de ses publications que son engagement pour la cause humanitaire a commencé en 2012.

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D’origine syrienne, Saif Shawaf devient célèbre grâce à ses vidéos humoristiques (Photo, Instagram @SaifShawaf).

«Quand j'avais 20 ans, mes amis et moi collections des fonds pour acheter des kits d'hiver pour les enfants vivant dans des camps de réfugiés syriens. Pour collecter des fonds supplémentaires, nous avons annoncé à nos abonnés sur Facebook et Instagram, qu’ils  pouvaient nous défier de faire quelque chose en échange d'un don.» 

Devenu depuis une star des réseaux sociaux, il accumule de plus plus plus d'abonnés sur des plateformes telles que Facebook, Twitter, YouTube et Instagram. Ce dernier a commencé sa carrière sur YouTube et avait une chaîne qui s'appelait initialement ThatArabLife.

Il acquiert la célébrité grâce à ses vidéos Make me laugh challenge. Dans celles-ci, il sort dans la rue armée de sa pancarte et met les riverains au défi de le faire rire pour remporter une certaine somme d’argent. 

A travers cette nouvelle série, qu'il nomme Make me laugh for humanity, le jeune homme d’origine syrienne aspire à «montrer les réfugiés syriens tels qu’ils sont réellement, des humains qui veulent le bonheur, rire, aimer et vivre décemment». 

Ainsi, il espère sensibiliser l’opinion publique sur leurs conditions de vie, particulièrement durant la saison froide. 
 

«10 ans après le début du conflit, certaines familles vivent au Liban depuis une décennie et la situation ne fait que se détériorer à mesure que les gens commencent à les oublier. Seul un faible pourcentage de réfugiés ont un accès sûr à une alimentation régulière.» raconte Saif Shawaf. 

Pour leur venir en aide, il a créé une cagnotte, laquelle il l’espère, atteindra les 100 000 dollars. Ces fonds serviront à fournir de la nourriture et du combustible pour le chauffage ainsi que des kits d'hygiène et des soins médicaux.

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Les hivers sont rudes pour les familles réfugiées dans des tentes de fortune (Photo, Instagram @saifshawaf).

Dans la description de son projet humanitaire, l’influenceur syro-canadien explique que du fait de la crise économique et énergétique actuelle au Liban et «au lendemain de l'explosion de Beyrouth, 78 % des réfugiés syriens sont en situation d'insécurité alimentaire et ont un besoin urgent d'aide pour accéder à la nourriture.» 

«L'hiver apporte la menace de tempêtes de neige, de températures inférieures à zéro et de vents glacials mordants. Des centaines de milliers de Syriens au Liban subiront ces températures invivables, la plupart vivant dans des tentes rudimentaires. Pour les plus vulnérables, cela entraîne des risques de pneumonie et même d'hypothermie.», ajoute-t-il.

Lancée le 8 janvier, la collecte de fonds effectue un bon départ. Sur les 100 000 dollars espérés, la cagnotte s’élève aujourd’hui à 21 697$.


Syrie: Chareh lance un appel à l'unité un an après la chute d'Assad

Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
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  • Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence
  • Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer

DAMAS: Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile.

"La phase actuelle exige que tous les citoyens unissent leurs efforts pour bâtir une Syrie forte, consolider sa stabilité, préserver sa souveraineté", a déclaré le dirigeant, endossant pour l'occasion l'uniforme militaire comme le 8 décembre 2024, quand il était entré dans Damas à la tête de forces rebelles.

Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence.

Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer.

Il a rompu avec son passé jihadiste et réhabilité la Syrie sur la scène internationale, obtenant la levée des sanctions internationales, mais reste confronté à d'importantes défis sécuritaires.

De sanglantes violences intercommunautaires dans les régions des minorités druze et alaouite, et de nombreuses opérations militaires du voisin israélien ont secoué la fragile transition.

"C'est l'occasion de reconstruire des communautés brisées et de panser des divisions profondes", a souligné dans un communiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

"L'occasion de forger une nation où chaque Syrien, indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique, peut vivre en sécurité, dans l'égalité et dans la dignité".

Les célébrations de l'offensive éclair, qui ont débuté fin novembre, doivent culminer lundi avec une parade militaire et un discours du président syrien.

Elles sont toutefois marquées par le boycott lancé samedi par un chef spirituel alaouite, Ghazal Ghazal. Depuis la destitution d'Assad, lui-même alaouite, cette minorité est la cible d'attaques.

L'administration kurde, qui contrôle une grande partie du nord et du nord-est de la Syrie, a également annoncé l'interdiction de rassemblements et événements publics dimanche et lundi "en raison de la situation sécuritaire actuelle et de l'activité accrue des cellules terroristes".

 


Liban: l'armée annonce six arrestations après une attaque visant des Casques bleus

Israël, dont l'accord de trêve prévoit pourtant le retrait total du pays voisin, maintient de son côté dans la zone cinq positions militaires dans la région. La Finul a à plusieurs reprises accusé les troupes israéliennes de tirs à son encontre. (AFP)
Israël, dont l'accord de trêve prévoit pourtant le retrait total du pays voisin, maintient de son côté dans la zone cinq positions militaires dans la région. La Finul a à plusieurs reprises accusé les troupes israéliennes de tirs à son encontre. (AFP)
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  • L'armée a souligné dans un communiqué qu'elle ne tolérerait aucune attaque contre la Finul mettant en avant son "rôle essentiel" dans le sud du Liban
  • "Les attaques contre les Casques bleus sont inacceptables", avait de fustigé vendredi la Finul, rappelant "aux autorités libanaises leur obligation d'assurer" sa sécurité

BEYROUTH: Six personnes ont été arrêtées au Liban, soupçonnées d'être impliquées dans une attaque d'une patrouille de Casques bleus jeudi dans le sud du pays, qui n'a pas fait de blessés, a annoncé l'armée libanaise samedi.

L'incident s'était produit jeudi soir, selon un communiqué de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) quand "des Casques bleus en patrouille ont été approchés par six hommes sur trois mobylettes près de Bint Jbeil". "Un homme a tiré environ trois coups de feu sur l'arrière du véhicule. Personne n'a été blessé".

L'armée a souligné dans un communiqué qu'elle ne tolérerait aucune attaque contre la Finul mettant en avant son "rôle essentiel" dans le sud du Liban, où, déployée depuis 1978, elle est désormais chargée de veiller au respect du cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

"Les attaques contre les Casques bleus sont inacceptables", avait de fustigé vendredi la Finul, rappelant "aux autorités libanaises leur obligation d'assurer" sa sécurité.

Bastion du Hezbollah, le sud du Liban subit ces dernières semaines des bombardements réguliers de la part d'Israël, qui assure viser des cibles du mouvement chiite et l'accuse d'y reconstituer ses infrastructures, en violation de l'accord de cessez-le-feu.

Israël, dont l'accord de trêve prévoit pourtant le retrait total du pays voisin, maintient de son côté dans la zone cinq positions militaires dans la région. La Finul a à plusieurs reprises accusé les troupes israéliennes de tirs à son encontre.

Mercredi, le quartier général de la Finul a accueilli à Naqoura, près de la frontière avec Israël, de premières discussions directes, depuis des décennies, entre des responsables israélien et libanais, en présence de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.

Le président libanais, Joseph Aoun, a annoncé de prochaines discussions à partir du 19 décembre, qualifiant de "positive" la réunion tenue dans le cadre du comité de surveillance du cessez-le-feu, disant que l'objectif était d'éloigner "le spectre d'une deuxième guerre" au Liban.


Les efforts pour panser les «profondes divisions» de la Syrie sont ardus mais «pas insurmontables», déclare Guterres

Des Syriens font la queue dans les rues de Damas en attendant un défilé de la nouvelle armée syrienne, pour marquer le premier anniversaire de l'éviction de Bashar Assad, le 8 décembre 2025. (AP)
Des Syriens font la queue dans les rues de Damas en attendant un défilé de la nouvelle armée syrienne, pour marquer le premier anniversaire de l'éviction de Bashar Assad, le 8 décembre 2025. (AP)
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  • Antonio Guterres salue "la fin d'un système de répression vieux de plusieurs décennies", "la résilience et le courage" des Syriens
  • La transition offre l'opportunité de "forger une nation où chaque Syrien peut vivre en sécurité, sur un pied d'égalité et dans la dignité"

NEW YORK : Les efforts pour guérir les "profondes divisions" de la Syrie seront longs et ardus mais les défis à venir ne sont "pas insurmontables", a déclaré dimanche le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à l'occasion du premier anniversaire de la chute du régime Assad.

Une offensive surprise menée par une coalition de forces rebelles dirigées par Hayat Tahrir al-Sham et des milices alliées a rapidement balayé les zones tenues par le régime à la fin du mois de novembre 2024. En l'espace de quelques jours, elles se sont emparées de villes clés et ont finalement capturé la capitale Damas.

Le 8 décembre de l'année dernière, alors que les défenses du régime s'effondraient presque du jour au lendemain, le président de l'époque, Bachar Assad, a fui la République arabe syrienne, mettant fin à plus de 50 ans de règne brutal de sa famille.

"Aujourd'hui, un an s'est écoulé depuis la chute du gouvernement Assad et la fin d'un système de répression vieux de plusieurs décennies", a déclaré M. Guterres, saluant la "résilience et le courage" des Syriens "qui n'ont jamais cessé de nourrir l'espoir en dépit d'épreuves inimaginables".

Il a ajouté que cet anniversaire était à la fois un moment de réflexion sur les sacrifices consentis en vue d'un "changement historique" et un rappel du chemin difficile qui reste à parcourir pour le pays.

"Ce qui nous attend est bien plus qu'une transition politique ; c'est la chance de reconstruire des communautés brisées et de guérir de profondes divisions", a-t-il déclaré, ajoutant que la transition offre l'occasion de "forger une nation où chaque Syrien - indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique - peut vivre en sécurité, sur un pied d'égalité et dans la dignité".

M. Guterres a souligné que les Nations Unies continueraient à soutenir les Syriens dans la mise en place de nouvelles institutions politiques et civiques.

"Les défis sont importants, mais pas insurmontables", a-t-il déclaré. "L'année écoulée a montré qu'un changement significatif est possible lorsque les Syriens sont responsabilisés et soutenus dans la conduite de leur propre transition.

Il a ajouté que les communautés à travers le pays construisent de nouvelles structures de gouvernance et que "les femmes syriennes continuent de mener la charge pour leurs droits, la justice et l'égalité".

Bien que les besoins humanitaires restent "immenses", il a souligné les progrès réalisés dans la restauration des services, l'élargissement de l'accès à l'aide et la création de conditions propices au retour des réfugiés et des personnes déplacées.

Des efforts en matière de justice transitionnelle sont en cours, a-t-il ajouté, ainsi qu'un engagement civique plus large. M. Guterres a exhorté les gouvernements à soutenir fermement une "transition dirigée par les Syriens et prise en charge par les Syriens", précisant que le soutien doit inclure le respect de la souveraineté, la suppression des obstacles à la reconstruction et un financement solide pour le redressement humanitaire et économique.

"En ce jour anniversaire, nous sommes unis dans un même but : construire les fondations de la paix et de la prospérité et renouveler notre engagement en faveur d'une Syrie libre, souveraine, unie et ouverte à tous", a ajouté M. Guterres.