L’ONU met en garde contre un réel et imminent danger de famine au Yemen

Les responsables de l’ONU tentent de raviver les pourparlers de paix pour mettre fin à la guerre
Les responsables de l’ONU tentent de raviver les pourparlers de paix pour mettre fin à la guerre
Short Url
Publié le Samedi 21 novembre 2020

L’ONU met en garde contre un réel et imminent danger de famine au Yemen

  • Les États-Unis menacent d’ajouter les Houthis à la liste noire dans le cadre de leur campagne de «pression maximale» contre l’Iran
  • Les responsables de l’ONU tentent de raviver les pourparlers de paix pour mettre fin à la guerre

NEW YORK : Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a averti vendredi que le Yémen, pays ravagé par la guerre, « est confronté au danger imminent de la pire famine que le monde ait connue depuis des décennies ».

L’avertissement de M. Guterres intervient alors que les États-Unis menacent d’ajouter les Houthis, alliés de l’Iran, à la liste noire dans le cadre de leur campagne de « pression maximale » contre Téhéran. Les travailleurs humanitaires craignent qu’une telle décision n’empêche des aides vitales de parvenir au pays.

« J'exhorte tous ceux qui ont de l'influence à agir de toute urgence sur ces questions pour éviter cette catastrophe, et je demande également à tout le monde d'éviter de prendre des mesures qui pourraient aggraver une situation déjà désastreuse », a prévenu M. Guterres dans une déclaration.

Une coalition arabe est intervenue au Yémen en 2015 pour soutenir les forces du gouvernement dans leur lutte contre les Houthis. Les responsables de l’ONU tentent de raviver les pourparlers de paix pour mettre fin à la guerre, puisque la souffrance du pays est également exacerbée par un effondrement économique et monétaire et par la pandémie de Covid-19.

« En l’absence d’action immédiate, des millions de vies pourraient être perdues », déplore M. Guterres.

L’ONU décrit le Yémen comme étant la plus grande crise humanitaire au monde, 80% du peuple étant dans le besoin.

Un diplomate occidental de haut rang, qui a souhaité garder l’anonymat, a affirmé qu’une désignation des Houthis par les États-Unis « ne contribuerait certainement pas aux progrès sur le cas du Yémen ». « Il est probable qu'ils veuillent faire tout ce qu'il faut pour augmenter la pression sur l'Iran ».

Le chef du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, Mark Lowcock, a mentionné que l’organisation avait reçu moins de la moitié de ce dont elle avait besoin cette année —  environ 1,5 milliard de dollars — pour ses opérations humanitaires au Yémen. L'année dernière, elle avait reçu 3 milliards de dollars.

Le Bureau des droits de l’homme à Sanaa a précisé que les Houthis ont commis plus de 24 000 violations contre les enfants, notamment des meurtres, des enlèvements et des recrutements, a rapporté Al Arabiya.

« Nous appelons la communauté internationale à protéger les enfants du Yémen des violations houthies », lance le Bureau.

Par ailleurs, l’ambassadeur saoudien au Yémen, Mohammed ben Saeed Al-Jaber, a affirmé que le Royaume résumerait son travail consulaire à l’ambassade après une interruption due à la pandémie de coronavirus.

L’ambassadeur a écrit sur Twitter que cette décision a été prise dans le cadre des initiatives du Royaume pour soutenir le people yéménite dans tous les gouvernorats afin de leur assurer des possibilités d’emploi.

M. Al-Jaber a également indiqué que depuis mi-2018 jusqu’à la pandémie de Covid-19, l’ambassade a émis plus de 135 000 visas de travail, qui ont aidé les yéménites à « prendre soin de leurs familles au Yémen et à transférer des devises fortes pour soutenir l’économie du Yémen ».

(Avec Reuters)

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Short Url
  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com


Le ministre saoudien et l'envoyé américain ont discuté des événements récents lors d'un appel téléphonique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Short Url
  • les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

RIYAD : L'agence de presse saoudienne rapporte que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu samedi un appel téléphonique de l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack.

Au cours de cet appel, les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

Leurs discussions ont également porté sur l'actualité régionale et internationale.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Égypte : une marche internationale vers Gaza avortée, des militants restent retenus par les forces de l'ordre

Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza
  • « Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

LE CAIRE, EGYPTE : Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza en bloquant plusieurs dizaines d'activistes pro-palestiniens à la sortie du Caire pendant plusieurs heures, avant de relâcher certains d'entre eux.

Selon la même source, certains sont toujours retenus par les forces de l'ordre.

Vendredi, plusieurs groupes avaient quitté le Caire en voiture pour se diriger vers la ville d'Ismailia, première étape vers la bande de Gaza, leur destination finale.

Ils ont été interceptés, bloqués, leurs passeports confisqués, parfois molestés, avant d'être embarqués de force dans des bus, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ou adressées à l'AFP.

« Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

« Beaucoup de rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux, affirmant que nous voulions créer le désordre dans la capitale », a déclaré Seif Abu Kishk, l'un des organisateurs de la Global March to Gaza.

Des dizaines de participants ont été refoulés ou expulsés ces derniers jours.

Les autorités égyptiennes n’ont fait aucun commentaire sur ces interpellations ni sur ces expulsions.

La Global March comptait traverser le Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire, pour rallier la ville d'al-Arich, à environ 350 km à l'ouest du Caire, puis marcher sur les 50 derniers kilomètres jusqu’à la partie égyptienne de Rafah.

M. Abu Kishk a précisé que la marche comptait parmi ses participants plusieurs personnalités publiques, dont des parlementaires étrangers, ainsi que le petit-fils de Nelson Mandela.

Malgré les signaux négatifs des autorités, les responsables du collectif soulignent que « leur objectif reste Gaza » et qu’ils entendent continuer « à agir de manière pacifique ».

En Libye voisine, le convoi « Soumoud », réunissant selon les organisateurs un millier de participants tunisiens, algériens, marocains et mauritaniens, est bloqué depuis vendredi matin à l'entrée de la ville libyenne de Syrte, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar, au pouvoir dans l’Est libyen.