Plus de deux mois après le blocus imposé par Israël à Gaza depuis le 2 mars, les pénuries de nourriture et de médicaments frappent durement la bande de Gaza
Le territoire côtier est confronté à un "risque critique de famine", selon le rapport IPC (Cadre Intégré de Classification de la sécurité alimentaire) publié le 12 mai
Mis sous pression à l'étranger pour le blocus qui affame les Palestiniens de Gaza, Israël a annoncé dimanche autoriser une reprise limitée de l'aide humanitaire, parallèlement au lancement d'"opérations terrestres de grande envergure" à Gaza
La décision de faire entrer de l'aide dans le territoire palestinien, plus de deux mois après le blocus imposé par Israël à Gaza depuis le 2 mars, est "difficile mais nécessaire" selon M. Netanyahu
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a néanmoins indiqué dimanche soir qu'Israël allait autoriser l'entrée d'une "quantité de base de nourriture destinée à la population, afin d'éviter le développement de la famine dans la bande de Gaza"
La France a réclamé dans la soirée que cette reprise de l'aide humanitaire à Gaza soit "immédiate, massive et sans entrave"
"Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur 10 n'ont pas accès à l'eau potable"
"Les locaux des Nations unies et d'autres agences internationales sont vides"
"Le nombre d'enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition aiguë, ou d'émaciation, a augmenté de 34% par rapport à l'année précédente.
"Cette forte augmentation est due à l'effet conjugué des épidémies (choléra et rougeole), de l'insécurité alimentaire, de l'accès limité à l'eau potable et du déclin économique".
Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme est "choqué" par les propos du ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich
Le Haut-Commissaire, Volker Türk, "est choqué et consterné par les propos du ministre, selon lequel il serait justifié et moral de laisser mourir de faim 2 millions de Palestiniens à Gaza pour libérer des otages"
Dans ce pays déchiré par la guerre, 26 millions de personnes sont confrontées à une famine aiguë en raison de l'escalade du conflit, de l'obstruction et du pillage des camions transportant des denrées alimentaires vitales.
Le Conseil de sécurité se penche sur les crimes de guerre, notamment sur les violences sexuelles liées au conflit dont sont victimes des enfants de 9 ans.
Selon les projections du rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), sur lequel se basent les agences de l'ONU, ce chiffre inclut "plus de 755.000" Soudanais confrontés à la "famine"
Par ailleurs, plus de 8,5 millions de personnes sont en situation d'"urgence", dernier palier avant la famine