Macron à Barcelone pour sceller l'amitié franco-espagnole

Le président français Emmanuel Macron, dans la «Salle des Fêtes» du Palais présidentiel de l'Elysée à Paris le 17 janvier 2023. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron, dans la «Salle des Fêtes» du Palais présidentiel de l'Elysée à Paris le 17 janvier 2023. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 17 janvier 2023

Macron à Barcelone pour sceller l'amitié franco-espagnole

  • Soutenue par l'Allemagne, l'Espagne voulait, en effet, relancer le Midcat pour acheminer, via la France, le gaz arrivé dans ses nombreux terminaux méthaniers vers le nord de l'Europe
  • Opérationnel vers 2030, si le calendrier est respecté, ce projet lancé en grande pompe début décembre doit coûter environ 2,5 milliards d'euros

MADRID: La France et l'Espagne, qui viennent de lever l'un de leurs rares désaccords, vont célébrer en grande pompe jeudi à Barcelone l'étroitesse de leurs relations. Un rapprochement avec un voisin du Sud intervenant sur fond de dialogue franco-allemand grippé. 

Alors qu'une mobilisation massive des syndicats est attendue en France contre la réforme des retraites, le président français Emmanuel Macron signera avec le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez un traité d'amitié destiné à renforcer la coopération entre les deux pays dans de multiples domaines. 

Ce traité est seulement le troisième de la sorte signé en Europe par la France après celui de l'Elysée, paraphé en 1963 avec l'Allemagne et complété depuis par celui d'Aix-la-Chapelle en 2019, et celui du Quirinal, signé avec l'Italie en novembre 2021. 

Cette signature intervient trois mois après un accord entre les deux pays et le Portugal pour enterrer le projet de gazoduc "Midcat", auquel s'opposait Paris, et le remplacer par un pipeline d'hydrogène "vert" reliant Barcelone à Marseille. 

"Barcelone a été choisie" pour célébrer "l'amitié et la coopération" entre les deux pays, "car elle va être au centre de ce projet stratégique", a expliqué récemment la porte-parole du gouvernement espagnol, Isabel Rodríguez. 

Soutenue par l'Allemagne, l'Espagne voulait, en effet, relancer le Midcat pour acheminer, via la France, le gaz arrivé dans ses nombreux terminaux méthaniers vers le nord de l'Europe, confronté à l'arrêt des livraisons de gaz russe. 

Mais la crise énergétique n'a pas permis au gouvernement de gauche espagnol de faire changer d'avis Paris. 

Soutenus par Bruxelles, les deux pays sont finalement tombés d'accord sur le projet "H2Med", un pipeline devant acheminer de l'hydrogène fabriqué à partir d'électricité renouvelable depuis la péninsule ibérique, qui ambitionne de devenir un champion de cette énergie du futur, vers le nord de l'UE via la France. 

Opérationnel vers 2030, si le calendrier est respecté, ce projet lancé en grande pompe début décembre doit coûter environ 2,5 milliards d'euros. 

« Assumer » les désaccords avec Berlin 

Comme le traité du Quirinal, ce traité de Barcelone a in fine pour objectif de graver dans le marbre le renforcement des relations de Paris avec d'autres voisins que l'Allemagne. 

Le traité du Quirinal n'a toutefois pas empêché l'apparition de fortes tensions entre Paris et Rome en novembre dernier, près d'un an après sa signature, en raison du refus du nouveau gouvernement italien d'accueillir plusieurs centaines de migrants bloqués au large des côtes italiennes. 

"On a beaucoup trop attendu avant d’assumer au grand jour les divergences avec l'Allemagne", disait ainsi récemment, sous couvert de l'anonymat, un député du parti présidentiel français Renaissance. 

Ce qui a entraîné "beaucoup de rendez-vous manqués en 30 ans avec les autres pays européens sur certains sujets, au nom de la relation avec Berlin". 

Désormais, "on assume davantage ces désaccords et on construit des partenariats avec d'autres pays" du sud de l'Europe, ajoutait-il en référence au traité du Quirinal ou aux relations étroites de la France avec l'Espagne et la Grèce. 

Les relations entre Paris et Berlin ont récemment souffert de plusieurs différends, de l'énergie à la défense, ayant entraîné un report du Conseil des ministres franco-allemand prévu fin octobre. 

Les tensions se sont depuis apaisées et ce conseil aura lieu le 22 janvier à Paris, une date symbolique qui coïncidera avec le soixantième anniversaire du Traité de l'Elysée. 

Manifestation indépendantiste 

Au-delà du futur pipeline d'hydrogène vert, Pedro Sánchez a choisi Barcelone pour ce sommet afin de tenter de montrer que la situation s'était apaisée en Catalogne, région du nord-est de l'Espagne qui a été le théâtre d'une tentative de sécession en 2017. 

Arrivé au pouvoir en 2018, M. Sánchez, un socialiste, a fait de cet apaisement l'une de ses grandes priorités. Il a repris le dialogue avec une partie des indépendantistes qui soutiennent son exécutif au Parlement et a gracié en 2021 les dirigeants séparatistes condamnés à la prison pour leur rôle dans les évènements de 2017. 

Mais si le président indépendantiste de la région, Pere Aragonès, participera bien au sommet, son parti et les autres organisations séparatistes manifesteront en même temps à l'extérieur contre sa célébration. 

"Aucun état colonisateur ne sera le tombeau de notre nation", a lancé sur Twitter l'association indépendantiste ANC. 

 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.