Liban: les enquêteurs européens interrogent le PDG d'une banque privée

Des membres des forces de sécurité libanaises se tiennent près d'une maison inoccupée appartenant au gouverneur de la banque centrale Riad Salameh après un raid sur ordre du juge Ghada Aoun à Rabieh, à la périphérie de la capitale Beyrouth, le 22 juin 2022 (Photo, AFP).
Des membres des forces de sécurité libanaises se tiennent près d'une maison inoccupée appartenant au gouverneur de la banque centrale Riad Salameh après un raid sur ordre du juge Ghada Aoun à Rabieh, à la périphérie de la capitale Beyrouth, le 22 juin 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 18 janvier 2023

Liban: les enquêteurs européens interrogent le PDG d'une banque privée

  • Des enquêteurs des trois pays ont entendu pendant huit heures mardi l'ancien ministre et PDG de la Banque al-Mawarid, Marwan Kheireddine, et un ancien vice-gouverneur de la BDL, Ahmad Jichi
  • M. Salamé est la cible d'une série d'enquêtes judiciaires aussi bien au Liban qu'à l'étranger

BEYROUTH: Des enquêteurs européens ont auditionné mardi le PDG d'une banque privée au Liban, dans le cadre d'investigations sur les mouvements de fonds vers l'étranger opérés par le gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé et son frère, a indiqué un responsable judiciaire à l'AFP.

M. Salamé est la cible d'une série d'enquêtes judiciaires aussi bien au Liban qu'à l'étranger, liées à des soupçons de blanchiment d'argent et d'"enrichissement illicite" alors que le pays est en plein effondrement économique.

Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) nie catégoriquement ces accusations mais refuse de se présenter devant la justice.

Fin mars, la France, l'Allemagne et le Luxembourg avaient annoncé geler 120 millions d'euros d'avoirs libanais à la suite d'une enquête pour blanchiment d'argent qui visait cinq personnes, dont M. Salamé.

Des enquêteurs des trois pays, qui ont entamé lundi leurs auditions au Liban, ont entendu pendant huit heures mardi l'ancien ministre et PDG de la Banque al-Mawarid, Marwan Kheireddine, et un ancien vice-gouverneur de la BDL, Ahmad Jichi, selon la même source.

Ils doivent poursuivre leurs auditions mercredi mais le gouverneur de la BDL ne figure pas sur la liste des personnes convoquées, selon le responsable qui a requis l'anonymat.

Les enquêteurs ont posé des questions sur les comptes existant dans les banques privées au nom de Raja Salamé, le frère du gouverneur de la BDL, et sur les mouvements de fonds vers les comptes des deux frères à l'étranger, d'après la même source.

Ils ont en particulier évoqué la société Forry Associates Ltd, enregistrée aux Îles Vierges, dont le bénéficiaire économique serait Raja Salamé.

En 2021, le Liban avait ouvert une enquête concernant le patrimoine de Riad Salamé après une demande d'aide du procureur général en Suisse dans le cadre d'investigations concernant plus de 300 millions de dollars de mouvements de fonds opérés par le gouverneur et son frère Raja.

Le parquet suisse se basait sur un contrat entre la BDL et Forry Associates Ltd, l'habilitant à vendre des bons du trésor ainsi que des Eurobonds de la BDL en percevant une commission de placement.

Raja Salamé avait été arrêté l'an dernier au Liban pour "blanchiment d'argent" et "enrichissement illicite", mais libéré deux mois plus tard sous caution.

Arrivé à la tête de la BDL en 1993, Riad Salamé, 72 ans, est accusé comme une grande partie de la classe politique par de nombreux Libanais de corruption et d'être un des principaux responsables de la grave crise économique et financière que connaît le pays.


Algérie: démantèlement d'un réseau international de trafic de migrants vers l'Europe

Les services de sécurité algériens patrouillent dans le village d'In-Salah, dans le sud de l'Algérie, dans le désert du Sahara, le 22 décembre 2016 (Photo, AFP).
Les services de sécurité algériens patrouillent dans le village d'In-Salah, dans le sud de l'Algérie, dans le désert du Sahara, le 22 décembre 2016 (Photo, AFP).
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  • Quinze membres de ce réseau, neuf Syriens et six Algériens ont été interpellés par le service central de lutte contre le crime organisé
  • Au cours de cette opération, la police a saisi plus de 11 000 dollars, 8 920 euros ainsi que des sommes en livres libanaises et syriennes

ALGER: Les autorités algériennes ont démantelé un réseau international de passeurs de migrants vers l'Europe à travers l'Algérie, ont indiqué mercredi des médias locaux.

Quinze membres de ce réseau, neuf Syriens et six Algériens ont été interpellés par le service central de lutte contre le crime organisé (SCLCO) et présentés mercredi devant la justice.

L'enquête, qui a duré près de cinq mois, a permis à la police algérienne de remonter la trace du réseau qui acheminait depuis la Syrie et le Liban des migrants vers l'aéroport de Benghazi en Libye, selon Ennharonline.

Les migrants sont ensuite conduits par la route vers la ville libyenne de Ghadamès d'où ils sont acheminés clandestinement en Algérie via la ville frontalière de Debdeb, en empruntant des chemins sinueux dans le désert, d'après ces médias.

Les membres de ce réseau assuraient ensuite le transport des migrants jusqu'à Oran, la grande métropole de l'ouest algérien, lieu de regroupement des candidats à la traversée clandestine vers l'Europe, selon Ennharonline.

Les migrants devaient payer des sommes "exorbitantes" en devises pour gagner l'Europe.

Au cours de cette opération, la police a saisi plus de 11 000 dollars, 8 920 euros ainsi que des sommes en livres libanaises et syriennes.


Sans accord avec le FMI, la Tunisie risque de «s'effondrer», selon Blinken

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une audience de la commission des relations étrangères du Sénat américain sur la diplomatie américaine, sur la colline du Capitole à Washington, DC, le 22 mars 2023. (Photo, AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une audience de la commission des relations étrangères du Sénat américain sur la diplomatie américaine, sur la colline du Capitole à Washington, DC, le 22 mars 2023. (Photo, AFP)
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  • « La chose la plus importante qu'ils puissent faire en matière économique est de trouver un accord avec le FMI», a dit M. Blinken en réponse à une question lors d'une audition devant le Sénat à Washington.
  • La Tunisie, en proie à une grave crise financière, négocie depuis plusieurs mois avec le Fonds monétaire international (FMI) un prêt de près de deux milliards de dollars

WASHINGTON: Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a alerté mercredi sur la nécessité pour la Tunisie de trouver un accord avec le FMI, sans lequel l'économie du pays pourrait "s'effondrer", faisant écho aux alertes du chef de la diplomatie européenne.

"La chose la plus importante qu'ils puissent faire en matière économique est de trouver un accord avec le FMI", a dit M. Blinken en réponse à une question lors d'une audition devant le Sénat à Washington.

"Nous les encourageons fortement à le faire parce que le risque est que l'économique s'effondre", a ajouté le chef de la diplomatie américaine.

La Tunisie, en proie à une grave crise financière, négocie depuis plusieurs mois avec le Fonds monétaire international (FMI) un prêt de près de deux milliards de dollars.

Mais les discussions entre les deux parties semblent faire du surplace depuis un accord de principe annoncé mi-octobre.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a aussi averti lundi que la situation en Tunisie était "très dangereuse", évoquant même un risque d'"effondrement" de l'Etat susceptible de "provoquer des flux migratoires vers l'UE et d'entraîner une instabilité dans la région MENA" (Moyen-Orient et Afrique du Nord).

Une analyse qualifiée de "disproportionnée" et rejetée par Tunis.

Antony Blinken a aussi fait part des inquiétudes des Etats-Unis vis-à-vis de la situation politique en Tunisie depuis que le président Kais Saied s'est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021.

Les principaux partis d'opposition dénoncent en effet une "dérive autoritaire" qui fait vaciller la jeune démocratie issue de la première révolte du Printemps arabe en 2011.


Le roi Salmane arrive à Djeddah et s’adresse à la nation à l’occasion du début du ramadan

Le roi Salmane d’Arabie saoudite. (Photo, SPA)
Le roi Salmane d’Arabie saoudite. (Photo, SPA)
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  • Dans son discours, le roi a remercié Dieu pour ses bénédictions et s’est dit honoré de servir les deux Saintes Mosquées et les pèlerins du monde entier
  • Il a affirmé que l’Arabie saoudite ne ménageait aucun effort pour assurer le confort et la sécurité des pèlerins

RIYAD: Le roi Salmane d’Arabie saoudite est arrivé à Djeddah mercredi. Ensuite, le ministre des Médias du Royaume, Salmane ben Youssef al-Dosari, a prononcé un discours au nom du roi, s’adressant aux citoyens et aux résidents du Royaume à l’occasion du début du ramadan.

Dans son discours, le roi a remercié Dieu pour toutes ses bénédictions et s’est dit honoré de servir les deux Saintes Mosquées et les pèlerins du monde entier.

Il a affirmé que l’Arabie saoudite ne ménageait aucun effort pour assurer le confort et la sécurité des pèlerins et veillait à leur fournir tous les services de leur arrivée à leur départ en toute sécurité vers leur pays.

Le roi a déclaré que le mois sacré était béni et a prié Dieu d’aider les musulmans à profiter de ses jours et de ses nuits pour accomplir de bonnes actions.

Il a également demandé à Dieu de protéger l’Arabie saoudite et le monde de tout mal.

Le roi, accompagné de plusieurs responsables, a été reçu à l’aéroport international du roi Abdelaziz par le gouverneur adjoint de la région de La Mecque, le prince Badr ben Sultan ben Abdelaziz.

Le roi Salmane a quitté Riyad plus tôt dans la journée de mercredi, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA). 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com