Le ministre saoudien des Finances discute de l'innovation financière au Forum de Davos

Mohammed al-Jadaan, ministre saoudien des Finances, s'exprimant lors de la table ronde «Institutions Financières: innover sous la pression», lors du Forum économique mondial 2023 à Davos. (WEF)
Mohammed al-Jadaan, ministre saoudien des Finances, s'exprimant lors de la table ronde «Institutions Financières: innover sous la pression», lors du Forum économique mondial 2023 à Davos. (WEF)
Les participants prenant part à une réception de bienvenue le jour de l'ouverture de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos (AFP)
Les participants prenant part à une réception de bienvenue le jour de l'ouverture de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos (AFP)
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Publié le Mercredi 18 janvier 2023

Le ministre saoudien des Finances discute de l'innovation financière au Forum de Davos

  • Le ministre saoudien des Finances, Mohammed al-Jadaan, a appelé à une surveillance réglementaire lors d’une table ronde au Forum économique mondial
  • Il a prévenu que les régulateurs devaient être prudents en s'assurant que les innovations financières n'avaient pas d'impact sur la stabilité du marché

DAVOS: Le ministre saoudien des Finances, Mohammed al-Jadaan, a été l’un des principaux intervenants lors d'une table ronde du Forum économique mondial à Davos, mardi, avec d’autres participants de gouvernements et du secteur privé. Au cours de la discussion, les participants ont analysé les risques et les avantages de l'innovation pour les institutions financières et les personnes défavorisées.

Al-Jadaan a donné le coup d’envoi de la séance en soulignant la «préoccupation et le besoin légitimes» des intervenants du secteur privé et des institutions financières conventionnelles. Il a déclaré que les deux acteurs devraient travailler ensemble en vue de relever les défis.

Le ministre a affirmé qu'il y avait eu des appels à l'innovation financière en raison des avantages qu’incluent l'intégration, mais a prévenu que les régulateurs devaient être prudents en s'assurant que ces innovations n'avaient pas d'impact sur la stabilité du marché.

«Les institutions financières conventionnelles se précipitent pour innover sous la pression parce que ces innovateurs stimulants apportent de nouvelles façons de faire des affaires, que les institutions conventionnelles devront traiter et mettre en application», a-t-il précisé.

La présidente du groupe NYSE, Lynn Martin, a assuré que les régulateurs pourraient jouer un rôle important en faisant intervenir les innovateurs financiers dans les institutions financières conventionnelles. «Nous avons besoin que les régulateurs nous disent quels sont les repères, les règles, quel est le cadre réglementé pour les intégrer dans des structures plus traditionnelles», a-t-elle indiqué.

Le PDG de la Bill & Melinda Gates Foundation, Mark Suzman, a indiqué qu'à long terme, l'innovation financière en général, si elle était correctement démocratisée, pourrait être une plate-forme propice pour assurer une prospérité généralisée, notamment aux personnes les plus démunies. Suzman a affirmé que cet objectif pourrait être réalisé notamment grâce à l'expansion des systèmes de paiement numérique.

«L'un des aspects positifs de la pandémie a été en fait une grande expansion des systèmes de paiement numérique, souvent des systèmes de gouvernement à personne, qui atteignent toutes les personnes, qu'elles soient de petits exploitants agricoles en Afrique ou en Asie du Sud ou de nouveaux systèmes bancaires», a affirmé Suzman lors de la réunion.

Intégration financière

Le PDG de PayPal, Dan Schulman, a déclaré qu'il existait aujourd’hui au moins 2 milliards de personnes dans le monde qui étaient exclues du système financier, et au moins 2 milliards qui sont mal servies. Elles paient des frais ou des taux d'intérêt élevés pour des services que les plus riches paient beaucoup moins.

«Nous avons un bon système financier, qui repose sur la déontologie. Mais je ne pense pas qu'il fasse le travail qu’il est censé faire, c'est-à-dire garantir une économie participative qui rassemble tout le monde», a soutenu Schulman.

Schulman a indiqué qu'il existait un besoin de garanties et de partenariats publics et privés, ainsi que des boucles de rétroaction entre les deux secteurs pour mettre des garde-fous autour de l'innovation responsable.

«Les choses évoluent si rapidement en ce moment qu'il est très difficile pour les régulateurs et les entreprises privées de suivre le mouvement», a-t-il affirmé. «Les banques sont des entreprises technologiques, tout comme les entreprises technologiques sont également des acteurs des services financiers. Nous sommes tous des entreprises technologiques en ce moment», a-t-il déclaré.

«Que ce soit l'IA qui est sur le point de faire ses débuts et d’être lancée, ou de nouvelles formes d'accessibilité comme la 5G… combinez tout cela et vous redéfinirez le système financier. Cela arrivera», a-t-il affirmé.

Schulman a déclaré que l'un des moyens de rendre le secteur financier sûr, sécurisé et inclusif était d’avoir recours à des innovations technologiques comme la Blockchain.

«Certaines innovations comme la Blockchain  ont une mauvaise réputation parce qu'elles sont confondues avec la cryptomonnaie», a-t-il précisé. Il a qualifié la cryptomonnaie «d'actifs à risque». Cependant, il a souligné que la technologie sous-jacente de la Blockchain «avait parfaitement fonctionné».

«La promesse d'un registre distribué est qu'il peut être plus rapide et moins cher afin que de pouvoir effectuer et régler des transactions instantanément, sans intermédiaire, et réduire les coûts», a-t-il poursuivi.

Schulman a indiqué qu'il était important de faire les choses plus rapidement et à moindre coût, afin de renforcer l’accessibilité pour tous.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.