Philippines: La Nobel de la paix Maria Ressa acquittée d'évasion fiscale

Maria Ressa, PDG de Rappler et lauréate du prix Nobel (Photo, Reuters).
Maria Ressa, PDG de Rappler et lauréate du prix Nobel (Photo, Reuters).
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Publié le Jeudi 19 janvier 2023

Philippines: La Nobel de la paix Maria Ressa acquittée d'évasion fiscale

  • Cette journaliste chevronnée de 59 ans a été l'une des plus virulentes critiques de l'ancien président Rodrigo Duterte
  • Mme Ressa se bat depuis des années pour éviter la prison

MANILLE: La lauréate philippine du prix Nobel de la paix Maria Ressa et son site d'information en ligne Rappler ont été acquittés mercredi d'évasion fiscale, la journaliste se félicitant aussitôt que "la vérité l'emporte".

Mme Ressa, colauréate du prestigieux Nobel de la paix en 2021 avec le journaliste russe Dmitry Muratov, fait face à trois autres affaires pénales, dont une condamnation pour cybercriminalité, actuellement en appel, pour laquelle elle encourt près de sept ans de prison.

C'est une "victoire pour les journalistes" aux Philippines et dans le monde, a-t-elle dit lors d'un entretien à l'AFP après le verdict, estimant qu'il s'agissait d'un "espoir pour tous ceux qui ont été accusés injustement".

"Si vous vous dressez contre le pouvoir, oui, vous vous faites tabasser (pendant) quatre ans et deux mois. Mais le droit va l'emporter" au final, a-t-elle poursuivi.

Cette journaliste chevronnée de 59 ans, qui possède également la nationalité américaine, a été l'une des plus virulentes critiques de l'ancien président Rodrigo Duterte, au pouvoir de 2016 à 2022, et de ses méthodes violentes dans la guerre anti-drogue.

La Cour fiscale a indiqué que les procureurs n'étaient pas parvenus à apporter de preuves, "au-delà de tout doute raisonnable", d'évasion fiscale.

"Aujourd'hui, les faits l'emportent. La vérité l'emporte", a déclaré Mme Ressa sur un ton de défi à la presse, les larmes aux yeux, après la décision rendue par la cour d'appel de Manille.

"Une décision inverse aurait eu de lourdes conséquences sur la presse et les marchés de capitaux", a écrit Rappler dans un communiqué, ajoutant que le site continuerait de "tenir ses positions" pour la liberté d'informer.

Le Canada et les Pays-Bas, tous deux membres de la Coalition pour la liberté des médias, se sont réjouis du jugement.

"L'acquittement d'aujourd'hui (...) est un pas important et positif vers le respect de l'Etat de droit et de la liberté de la presse", ont estimé les ambassades aux Philippines des deux pays dans un communiqué à en-tête de la coalition.

L'ambassadrice d'Allemagne aux Philippines, Anke Reiffenstuel, a salué sur Twitter "une victoire pour les journalistes, la liberté de la presse et l'Etat de droit aux Philippines".

«Optimiste» pour la suite

Maria Ressa, ancienne journaliste de la chaîne américaine CNN, et le site Rappler, qu'elle a cofondé, étaient accusés d'avoir fourni des informations erronées dans une déclaration d'impôts à l'issue d'une vente d'obligations à des investisseurs étrangers en 2015.

"Ces accusations étaient politiquement motivées", a affirmé Mme Ressa mercredi. "Nous avons pu prouver que Rappler n'est pas un fraudeur fiscal".

La journaliste se bat depuis des années pour éviter la prison. Les poursuites dont elle fait l'objet sont emblématiques du harcèlement de la presse indépendante dans le pays, selon les organisations de défense des droits humains.

Concernant les trois autres affaires auxquelles elle fait face, Maria Ressa a dit les aborder avec plus d'espoir.

"Ce que nous savons maintenant, c'est que le monde regarde et que nous avons un gouvernement qui veut que le monde le regarde. Donc je suis optimiste", a-t-elle expliqué.

Malgré ce jugement, l'avenir de Rappler, qui a vu le jour il y a une dizaine d'années, demeure incertain.

Il livre toujours une bataille judiciaire contre une ordonnance de la Commission philippine des valeurs mobilières et des changes. En juin, à quelques jours de la fin de la présidence de M. Duterte, celle-ci avait ordonné la fermeture du site pour avoir violé "les restrictions constitutionnelles et légales sur la propriété étrangère dans les médias".

L'organe de presse, qui continue d'opérer, est accusé d'avoir permis à des étrangers de prendre le contrôle de son site web en émettant des "certificats de dépôt" via sa société-mère Rappler Holdings.

Selon la Constitution, les investissements dans les médias sont réservés aux Philippins ou aux entités contrôlées par des Philippins.

L'accusation repose sur un investissement dans Rappler en 2015 d'une société américaine, Omidyar Network, créée par le fondateur d'eBay Pierre Omidyar.

Rappler fait partie des sites qui ont publié des images choquantes d'exécutions et interrogé les fondements légaux de la "guerre contre la drogue" qui, selon les autorités, aurait fait plus de 6.200 morts, et des dizaines de milliers selon des organisations des droits humains.

En septembre, le président philippin Ferdinand Marcos a déclaré qu'il n'interviendrait pas dans les affaires de Mme Ressa, invoquant la séparation des pouvoirs.

En octobre, soit quelques mois après son arrivée au pouvoir, Mme Ressa a été condamnée pour diffamation en ligne.


Le roi Charles III reprend ses activités publiques en dépit de son cancer

Le roi Charles III de Grande-Bretagne (Photo, AFP).
Le roi Charles III de Grande-Bretagne (Photo, AFP).
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  • Le palais a régulièrement diffusé des photos ou très courtes vidéos de lui recevant des personnalités, préparant un discours, ou lisant des cartes de bon rétablissement
  • Le roi, très actif avant son cancer, était apparemment impatient de reprendre ses activités publiques

LONDRES: Le roi Charles III reprend mardi ses activités publiques après trois mois de césure due à son cancer, les médecins se disant "suffisamment satisfaits" pour permettre cette reprise graduelle, adaptée à son état de santé.

Sa première apparition promet d'être très scrutée. Le roi de 75 ans se rend mardi avec son épouse Camilla, 76 ans, dans un centre de lutte contre le cancer, où il rencontrera médecins et patients.

Il n'est pas guéri pour autant: son traitement continue, et pas question d'un "programme d'été complet". Ses engagements seront "soigneusement calibrés" en "concertation étroite avec ses médecins", a précisé le palais de Buckingham en annonçant vendredi la reprise d'un "certain nombre" d'engagements.

Le roi et la reine devraient aussi recevoir en juin à une date non précisée l'empereur Naruhito du Japon et son épouse l'impératrice Masako, pour une visite d'Etat à l'invitation du gouvernement britannique.

D'autres engagements possibles - Royal Ascot, 80 ans du D-Day, Trooping the Color en juin, traditionnelles garden parties - seront conditionnés à l'avis de ses médecins, plus près de leur date.

Selon Buckingham Palace, ces médecins sont "très encouragés par les progrès accomplis jusqu'à présent et restent optimistes sur la poursuite du rétablissement du roi".

Impatient de reprendre 

Neuf mois après son couronnement en mai 2023, le palais avait annoncé début février que Charles III souffrait d'un cancer, découvert après une opération de la prostate en janvier. Sa nature et son état d'avancement n'ont jamais été précisés, mais l'annonce de sa maladie était en soi une petite révolution, brisant l'omerta entourant jusque-là la santé du roi.

Charles III avait alors suspendu ses activités publiques, mais poursuivi ses tâches de monarque constitutionnel qui prévoient notamment qu'il signe les lois, s'entretienne régulièrement avec le Premier ministre et valide certaines nominations.

Le palais a régulièrement diffusé des photos ou très courtes vidéos de lui recevant des personnalités, préparant un discours, ou lisant des cartes de bon rétablissement.

Le roi, très actif avant son cancer, était apparemment impatient de reprendre ses activités publiques.

"Je pense qu'il est très frustré (...) de ne pas pouvoir faire tout ce qu'il veut être capable de faire", avait déclaré fin mars sur Sky News Australia son neveu Peter Phillips, fils de la princesse Anne, ajoutant que Charles III "poussait" son entourage, y compris ses médecins, pour en faire plus.

Le dimanche de Pâques, les traits tirés mais joyeux, le roi s'était ainsi offert un bref bain de foule soigneusement chorégraphié, au sortir des matines à la chapelle du château de Windsor.

L'année 2024 a été particulièrement difficile pour la famille royale britannique. Outre le roi, la princesse de Galles, Kate, souffre également d'un cancer, détecté après une grosse opération à l'abdomen en janvier.

La princesse de 42 ans, star de la famille royale, a annoncé sa maladie le 22 mars dans une émouvante vidéo, et indiqué qu'elle suivait une chimiothérapie préventive.

Elle n'a pas précisé la nature de son cancer. Aucune nouvelle n'a filtré depuis du palais de Kensington qui gère sa communication et celle de son époux le prince William, héritier du trône.

Le couple a fêté lundi ses 13 ans de mariage.

Il a trois enfants, George, 10 ans, Charlotte, 8 ans et Louis 6 ans.

La princesse avait précisé dans sa vidéo qu'après le "choc énorme" de son diagnostic, sa famille avait "besoin de temps, d'espace et d'intimité".

Elle n'a pas été vue en public depuis Noël, à part cette brève vidéo.

Le fil cadet du roi, Harry, qui vit désormais en Californie est par ailleurs attendu le 8 mai à Londres, pour marquer le dixième anniversaire des Jeux invictus, compétition multisports pour soldats et vétérans blessés. Nul ne sait s'il passera voir son père.


Afghanistan: six morts dans l'attaque armée d'une mosquée à Hérat

L'assaut n'avait pas été revendiqué mardi en fin de matinée dans ce pays fréquemment secoué par des attentats du groupe Etat islamique du Khorasan (EI-K), qui visent souvent la communauté chiite  (Photo, AFP).
L'assaut n'avait pas été revendiqué mardi en fin de matinée dans ce pays fréquemment secoué par des attentats du groupe Etat islamique du Khorasan (EI-K), qui visent souvent la communauté chiite (Photo, AFP).
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  • L'attaque de la mosquée a eu lieu à une quarantaine de minutes de route au sud de la capitale provinciale Hérat
  • Si la sécurité est globalement revenue en Afghanistan depuis le retour des talibans au pouvoir en août 2021, des centaines de personnes ont été tuées ou blessées depuis dans des attentats

HERAT: Six personnes ont été tuées et une blessée dans l'attaque par un homme armé d'une mosquée de la province de Hérat, dans l'ouest de l'Afghanistan, a annoncé le ministère de l'Intérieur tôt mardi.

Des habitants ont indiqué à l'AFP que la mosquée visée était chiite et ont fait état pour leur part de trois assaillants, mais divergé sur le nombre de tireurs.

Lundi "à 21H00 (16H30 GMT), une personne non identifiée a fait feu sur des fidèles dans une mosquée du district de Guzara de Hérat. Six civils ont été tués, un autre blessé", a annoncé le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Abdul Matin Qani, sur le réseau social X.

L'attaque de la mosquée a eu lieu à une quarantaine de minutes de route au sud de la capitale provinciale Hérat.

L'assaut n'avait pas été revendiqué mardi en fin de matinée dans ce pays fréquemment secoué par des attentats du groupe Etat islamique du Khorasan (EI-K), qui visent souvent la communauté chiite.

Sayed Murtaza Hussaini, 23 ans, a déclaré à l'AFP s'être précipité à la mosquée Imam Zaman après avoir reçu un appel l'informant de l'attaque.

"C'est arrivé au milieu de la prière, mais le nombre de fidèles était très limité", a-t-il dit, "ceux qui se trouvaient dans la mosquée ont été soit tués soit blessés".

"Cinq personnes sont mortes avant d'arriver à l'hôpital, dont un enfant de trois ans, et trois ont été blessées", a-t-il précisé, ajoutant: "Un des blessés est mort".

Selon lui, l'attaque aurait été menée par un assaillant, deux complices restant dans leur véhicule.

Imam tué 

Ibrahim Akhlaqi, 60 ans, a expliqué pour sa part à l'AFP que l'imam, Javid, qui était son frère, avait été tué. Lui aussi a été prévenu par un appel téléphonique.

"Quand je suis arrivé à l'hôpital, il était déjà mort", a-t-il dit. "Mon frère était l'imam de cette mosquée depuis six, sept ans".

"Nous exigeons de l'Emirat islamique (d'Afghanistan) qu'il arrête les tueurs", a-t-il ajouté.

Il a également fait état de trois assaillants, mais a indiqué que "l'un était resté dehors et que les deux autres étaient entrés dans la mosquée et avaient tiré sur les fidèles".

La communauté chiite est fréquemment visée par des attaques en Afghanistan et les bilans souvent minorés par les autorités talibanes.

L'EI-K avait revendiqué un attentat à l'explosif contre un minibus le 21 avril dans un quartier de Kaboul qui avait fait un mort et trois blessés.

Un mois avant, un attentat-suicide dans la ville méridionale de Kandahar, également revendiqué par l'EI-K, avait fait trois morts selon des sources officielles, mais 20 selon une source hospitalière contactée par l'AFP.

Le kamikaze avait déclenché sa ceinture explosive devant une banque où se trouvaient de nombreux fonctionnaires venus chercher leur salaire, dans ce fief historique des talibans.

Si la sécurité est globalement revenue en Afghanistan depuis le retour des talibans au pouvoir en août 2021, des centaines de personnes ont été tuées ou blessées depuis dans des attentats visant souvent des civils.


Etats-Unis: des étudiants pro-palestiniens de Columbia bravent l'ultimatum de l'université

Des policiers se tiennent devant l'entrée de l'université de Columbia, le 27 avril 2024, à New York. (AFP)
Des policiers se tiennent devant l'entrée de l'université de Columbia, le 27 avril 2024, à New York. (AFP)
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  • Columbia a commencé lundi soir à sanctionner des étudiants refusant de quitter, «sauf par la force», un campement installé depuis dix jours
  • Durant la nuit, des manifestants se sont barricadés dans le bâtiment Hamilton et d'autres l'ont entouré d'une chaîne humaine à l'extérieur

NEW YORK: Des étudiants de l'université Columbia à New York, d'où est parti un mouvement étudiant pro-palestinien aux Etats-Unis, ont occupé un bâtiment durant la nuit de lundi à mardi, bravant un ultimatum pour cesser leur mouvement.

Columbia a commencé lundi soir à sanctionner des étudiants refusant de quitter, "sauf par la force", un campement installé depuis dix jours.

Durant la nuit, des manifestants se sont barricadés dans le bâtiment Hamilton et d'autres l'ont entouré d'une chaîne humaine à l'extérieur, selon une vidéo postée sur les réseaux sociaux.

"Les membres de la communauté de Columbia ont repris Hamilton Hall juste après minuit", a déclaré dans un communiqué le groupe étudiant Columbia University Apartheid Divest. Ils l'ont renommé "Hind's Hall" en l'honneur d'une fillette de six ans, Hind, tuée durant la guerre à Gaza.

"Prendre le contrôle d'un bâtiment est un petit risque comparé à la résistance quotidienne des Palestiniens à Gaza", ajoute le groupe.

"Nous avons commencé à suspendre (administrativement) des étudiants, dans le cadre de cette nouvelle étape pour assurer la sécurité de notre campus", avait annoncé à la presse lundi soir le vice-président chargé de la communication de Columbia, Ben Chang.

Après un week-end relativement calme sur le campus, où est installé un "village" de tentes, la présidente de Columbia Minouche Shafik a lancé lundi un ultimatum expirant à 18H00 GMT. Elle a exhorté 200 occupants d'un campement à partir, à la suite de l'échec de cinq jours de négociations pour une solution à l'amiable.

«Sauf par la force»

Ces étudiants et militants pro-palestiniens exigeant que Columbia, université privée, coupe les ponts avec des mécènes ou entreprises liés à Israël, avaient alors appelé à "protéger le campement".

"Nous ne serons pas délogés, sauf par la force", a crié lors d'un point de presse Sueda Polat, une dirigeante étudiante du mouvement. Une journaliste de l'AFP a dénombré une cinquantaine de personnes restantes lundi soir dans le petit campement dans une atmosphère détendue et sans présence policière.

Columbia avait assuré vendredi qu'elle ne ferait pas appel à la police de New York pour évacuer les tentes.

Mais pour Joseph Howley, professeur à Columbia, l'ultimatum lancé par la présidente Shafik équivaut à "céder aux pressions politiques externes".

La vague de protestation contre la guerre que conduit Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza s'étend dans les universités américaines depuis dix jours. Le mouvement est parti de Columbia où cent personnes avaient été interpellées le 18 avril.

Depuis, des centaines d'autres - étudiants, enseignants et militants - ont été interpellées, parfois arrêtées et poursuivies en justice dans plusieurs universités du pays.

Vietnam 

Les images de policiers anti-émeutes intervenant sur les campus, à la demande des universités, ont fait le tour du monde, rappelant des événements similaires aux Etats-Unis lors de la guerre du Vietnam.

Les manifestations ont ravivé le débat tendu depuis l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, sur la liberté d'expression, un droit constitutionnel et des allégations d'antisémitisme.

Cet hiver, les deux présidentes d'universités de Harvard et de UPenn ont dû démissionner après avoir été accusées devant le Congrès à Washington de ne pas faire assez contre l'antisémitisme.

D'un côté, des étudiants et enseignants accusent leurs universités de chercher à censurer la libre expression politique, de l'autre plusieurs personnalités, dont des élus républicains, estiment que les militants attisent l'antisémitisme.

Des étudiants juifs ont rejoint les rangs des mobilisations pro-palestiniennes.

Au cours du week-end, plus de 350 personnes ont été interpellées dans plusieurs universités à travers le pays et le campement de Boston a été démantelé.

A l'université du Texas à Austin, un campement a aussi été démantelé et quelques personnes interpellées. Lundi, la police a utilisé des bombes lacrymogènes au poivre. "Aucun campement ne sera autorisé", a déclaré le gouverneur conservateur du Texas, Greg Abbott, sur les réseaux sociaux.

L'avocat Paul Quinzi, qui défend à Austin des personnes détenues, a estimé pour l'AFP "à au moins 80 le nombre d'arrestations" qui "continuent".

A la Virginia Commonwealth University (VCU) de Richmond (nord-est), la police a poussé dehors des manifestants, selon des images des télévisions locales. Des étudiants ont accusé les forces de l'ordre d'avoir utilisé des gaz lacrymogènes.

La direction a déclaré sur X avoir donné à plusieurs reprises aux manifestants, "dont beaucoup n'étaient pas des étudiants", des possibilités de quitter les lieux et "ceux qui ne l'ont pas fait ont été arrêtés et sont en infraction".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël a promis de détruire le mouvement islamiste et sa vaste opération militaire dans la bande de Gaza a fait 34.488 morts, majoritairement des civils, selon le Hamas.