La piste TVA, la pique Hanouna: l'argent de l'audiovisuel public sur toutes les lèvres

Quelques mois après la fin de la redevance, le gouvernement vient de donner des pistes, au moment où l'animateur controversé Cyril Hanouna a relancé le débat sur la privatisation (Photo, AFP)
Quelques mois après la fin de la redevance, le gouvernement vient de donner des pistes, au moment où l'animateur controversé Cyril Hanouna a relancé le débat sur la privatisation (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 18 janvier 2023

La piste TVA, la pique Hanouna: l'argent de l'audiovisuel public sur toutes les lèvres

  • Pour compenser la suppression l'été dernier de la redevance, cette somme est désormais prélevée sur la TVA
  • La question a été relancée avec fracas par Cyril Hanouna, puissant et polémique animateur de «Touche pas à mon poste!» sur C8

PARIS: Quel financement pour l'audiovisuel public à l'avenir? Quelques mois après la fin de la redevance, le gouvernement vient de donner des pistes, au moment où l'animateur controversé Cyril Hanouna a relancé le débat sur la privatisation.

Pour 2023, l'Etat accorde 3,8 milliards d'euros à l'audiovisuel public, dont 2,4 milliards à France Télévisions, 623 millions à Radio France et 285 millions à France Médias Monde (le groupe tourné vers l'international, qui réunit France 24 et RFI).

Pour compenser la suppression l'été dernier de la redevance, cette somme est désormais prélevée sur la TVA. Un mécanisme censé être transitoire, jusqu'à fin 2024, mais qui pourrait durer.

"Regardons s'il est possible de pérenniser la solution actuelle (...), qui me paraît un bon équilibre", a déclaré la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, lundi au journal Le Monde.

Pour cela, il faut toutefois s'assurer que ce mécanisme soit compatible avec la loi organique relative aux lois de finances (Lolf), la "constitution financière" de la France.

"Le travail juridique (...) est en cours, nous devrions y voir plus clair prochainement", selon Mme Abdul-Malak.

 "Privatisez-moi ça!" 

Pour le secteur, un tel mécanisme a un gros avantage: il permet à l'audiovisuel public d'être financé par une enveloppe spécialement affectée, comme l'était la redevance, plutôt qu'être soumis aux aléas budgétaires.

Il s'agit d'une "garantie d'indépendance", avait assuré la présidente de France Médias Monde, Marie-Christine Saragosse, auditionnée le 9 janvier par le régulateur, l'Arcom.

Par ailleurs, le financement de l'audiovisuel public fait l'objet d'une mission à l'Assemblée nationale.

Parallèlement à ces réflexions, la question a été relancée avec fracas par Cyril Hanouna, puissant et polémique animateur de "Touche pas à mon poste!" sur C8.

"Privatisez-moi ça!", a-t-il lancé lundi, estimant que 3,8 milliards, c'était trop. Mardi soir, il a assuré qu'il visait surtout Radio France.

Nombre d'observateurs ont vu dans cette attaque une réponse à la ministre. Dans Le Monde, elle avait laissé entendre que les dérapages de Hanouna pourraient conduire l'Arcom à ne pas renouveler en 2025 l'autorisation d'émettre de C8.

Reste que cette charge a choqué. "La société du défouloir", a tweeté mardi la présidente de Radio France, Sibyle Veil. "Soutien à tout l'audiovisuel public", a renchéri mercredi son homologue de France Télévisions, Delphine Ernotte.

Cyril Hanouna "sait très bien que les financements publics, ça ne finance pas que France Télévisions: ça finance la création, le sport, le journalisme indépendant...", avait-elle rappelé mardi en marge d'un événement organisé par son groupe.

Parmi les sociétés de production qui vendent des programmes à France Télévisions, on compte d'ailleurs Banijay, dont Cyril Hanouna est actionnaire.

Engagements 

De fait, le financement des entreprises de l'audiovisuel public est conditionné à des engagements fixés par les Contrats d'objectifs et de moyens (COM) qu'elles passent avec l'Etat.

Ainsi, les investissements de France Télévisions "dans la création audiovisuelle et cinématographique sont passés de 482 millions d'euros en 2020 à 500 millions d'euros, à la suite du relèvement de son engagement annuel inscrit dans le COM", rappelait l'Arcom dans un rapport début octobre.

Toujours dans le cadre des COM, "les sociétés de l'audiovisuel public ont entrepris de stabiliser voire de réduire leur masse salariale, notamment au moyen de plans de départs volontaires". France Télévisions compte 9.000 salariés et Radio France 4.800.

Les COM actuels, pour 2020-2022, ont été prolongés en 2023 après la suppression de la redevance. Les prochains seront adoptés cet automne.

Les priorités devront être de renforcer "la coopération" entre les différentes entreprises, ainsi que leur "offre numérique", a souligné l'Arcom dans un avis fin novembre.

Dans Le Monde, Mme Abdul-Malak a dit souhaiter que la durée des COM "passe de trois à cinq ans" pour donner "le plus de visibilité possible aux entreprises de l'audiovisuel public".

Du point de vue de la gouvernance, cette visibilité est déjà acquise : Mme Veil puis Mme Saragosse viennent d'être reconduites jusqu'en 2028 et le mandat de Mme Ernotte court jusqu'en 2025.

 


Décès de Maria Kodama, veuve du célèbre écrivain argentin Jorge Luis Borges

Photo d'archive prise le 19 janvier 1983, l'écrivain argentin Jorge Luis Borges (à gauche) et son épouse Maria Kodama, accompagnés du photographe français François-Marie Banier (au centre), sont photographiés au Palais de l'Elysée à Paris après avoir reçu la Légion de Hommage du président français François Mitterrand (Photo, AFP).
Photo d'archive prise le 19 janvier 1983, l'écrivain argentin Jorge Luis Borges (à gauche) et son épouse Maria Kodama, accompagnés du photographe français François-Marie Banier (au centre), sont photographiés au Palais de l'Elysée à Paris après avoir reçu la Légion de Hommage du président français François Mitterrand (Photo, AFP).
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  • Mme Kodama était écrivaine, traductrice, collaboratrice et légataire universelle de l'œuvre de Borges
  • Sa relation avec Borges a commencé lorsqu'ils se sont découvert un amour commun pour la langue anglaise

BUENOS AIRES: Maria Kodama, veuve du célèbre écrivain argentin Jorge Luis Borges, est décédée dimanche à Buenos Aires en Argentine à l'âge de 86 ans des suites d'un cancer, a annoncé sa famille à la presse locale.

Mme Kodama était écrivaine, traductrice, collaboratrice et légataire universelle de l'œuvre de Borges, considéré par les critiques littéraires comme l'un des plus grands poètes, essayistes et nouvellistes de son temps.

Le célèbre auteur de Fictions s'était également éteint à l'âge de 86 ans, en juin 1986, dans la ville suisse de Genève, deux mois après avoir épousé Mme Kodama.

Sa passion pour la littérature ne s'est jamais démentie. Même malade, elle a pu écrire son dernier ouvrage, La divisa punzo (non traduit), dans lequel elle retrace l'histoire de l'homme d'État argentin controversé du XIXe siècle Juan Manuel de Rosas, en collaboration avec l'écrivaine Claudia Farias Gomez.

Sa relation avec Borges a commencé lorsqu'ils se sont découvert un amour commun pour la langue anglaise, le vieil anglo-saxon et l'islandais.

Elle l'a rencontré alors qu'elle n'avait que 16 ans et qu'elle était étudiante en littérature. Son père l'avait emmenée écouter une conférence de l'auteur.

"Borges me manque, ainsi que la façon dont nous nous amusions. Mes amis avaient l'habitude de me dire : +Sortir avec le vieil homme des labyrinthes (une image fréquente dans les œuvres de Borges), c'est effrayant+. Mais venez le rencontrer : c'est une personne hilarante et les labyrinthes me fascinent. J'ai passé un bon moment avec lui. Je ne suis pas masochiste, c'était quelqu'un de très aimable", a-t-elle déclaré lors d'une conférence à la Foire du livre de Guadalajara, au Mexique.

Sa définition de leur lien est sans détour : "Je n'ai jamais eu l'impression que l'homme me dominait ou que j'étais inférieure".

De l'époque où Borges était chaque année pressenti pour le prix Nobel de littérature, Mme Kodama se souvient que "tout le monde l'arrêtait dans la rue et lui disait : 'J'espère que vous allez le gagner'". Le prix ne lui a jamais été décerné.

La compagne inséparable de l'auteur de Fictions, Le livre de sable, L'Aleph ou encore Le Rapport de Brodie a créé, en 1988, la Fondation Jorge Luis Borges.


Des chorales du monde entier chantent pour la paix en Ukraine

L'événement, qui était retransmis en direct sur YouTube, était organisé par Choirs for Peace (Photo, Instagram).
L'événement, qui était retransmis en direct sur YouTube, était organisé par Choirs for Peace (Photo, Instagram).
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  • Sous un ciel clair et bleu, les chanteurs de 46 chorales de la capitale espagnole et de villes avoisinantes se sont rassemblés
  • Ils ont été relayés par des milliers de chanteurs en 80 lieux d'Europe et d'Amérique latine

MADRID: Des chorales du monde entier ont joint leurs voix en chantant dimanche pour la paix en Ukraine, avec notamment 300 personnes à Madrid où l'initiative a commencé il y a un an après le début de la guerre lancée par la Russie.

Sous un ciel clair et bleu, les chanteurs de 46 chorales de la capitale espagnole et de villes avoisinantes se sont rassemblés autour du musée de la Reine Sofia et ont commencé à chanter à midi (10h00 GMT).

Ils ont été relayés par des milliers de chanteurs en 80 lieux d'Europe et d'Amérique latine, un millier de chanteurs ukrainiens ajoutant leurs voix à celles de chœurs d'Argentine, du Brésil, de Colombie, du Danemark, d'Allemagne, du Portugal et du Venezuela.

À Madrid, le chœur a chanté "Dona Nobis Pacem" (Accorde-nous la paix), le "Chœur des esclaves" du Nabucco de Verdi, et terminé sur "Sing an Anthem For Our Peace", écrit pour l'occasion par le compositeur américain Jim Papoulis.

L'événement, qui était retransmis en direct sur YouTube, était organisé par Choirs for Peace, une initiative née en Espagne un mois après le début de la guerre lancée le 24 février 2022 par le président russe Vladimir Poutine contre l'Ukraine.


Maroc-Brésil: Une victoire historique et un record d'audience

Le milieu de terrain marocain Hakim Ziyech est marqué par le défenseur brésilien Alex Telles lors d'un match de football amical entre le Maroc et le Brésil au stade Ibn Batouta de Tanger le 26 mars 2023 (Photo, AFP).
Le milieu de terrain marocain Hakim Ziyech est marqué par le défenseur brésilien Alex Telles lors d'un match de football amical entre le Maroc et le Brésil au stade Ibn Batouta de Tanger le 26 mars 2023 (Photo, AFP).
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  • Dix millions de téléspectateurs ont assisté au duel épique entre les sélections de football du Maroc et du Brésil lors d'un match amical
  • Au grand stade Ibn Batouta de Tanger, les Lions de l'Atlas ont triomphé face à la Seleção (2-1) pour la première fois de leur histoire

CASABLANCA: Dix millions de téléspectateurs ont assisté au duel épique entre les sélections de football du Maroc et du Brésil lors d'un match amical, disputé dans la nuit de samedi à dimanche. La chaîne publique sportive Arryadia a révélé que ce chiffre englobait les téléspectateurs ayant regardé la rencontre sur les deux canaux de diffusion : Al Aoula et Arryadia, pour la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT).

Au grand stade Ibn Batouta de Tanger, les Lions de l'Atlas ont triomphé face à la Seleção (2-1) pour la première fois de leur histoire, offrant un spectacle mémorable à leur public lors de cette première rencontre à domicile depuis l'exploit historique au Mondial 2022 du Qatar. La ferveur des supporters marocains s'est manifestée par un stade comble, témoignant de l'engouement pour ce match.

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Des supporters marocains lors d'un match de football amical entre le Maroc et le Brésil au stade Ibn Batouta de Tanger (Photo, AFP).

Grâce à cette victoire, le Maroc devient la seconde équipe africaine à avoir vaincu le Brésil, après le Cameroun qui a réussi cet exploit en 2003 puis en 2022.

Regragui à la manoeuvre

L'entraîneur de la sélection nationale Walid Regragui a tenu à exprimer sa gratitude envers les supporters marocains, louant «l'amour qu'ils donnent à cette équipe et leur soutien inconditionnel aux joueurs». Bien qu'amicale, la rencontre a tenu toutes ses promesses. Les Lions de l'Atlas se sont démenés sur le terrain pour prouver que leur performance au Qatar n'était pas dûe à un coup de chance. Ils y sont parvenus en s'imposant face au Brésil pour la première fois de leur histoire (2-1), au grand stade de Tanger, samedi 25 mars.

En conférence de presse d'après-match, Walid Regragui a déclaré que le Onze national était «heureux de jouer à Tanger devant ce public». «Notre objectif est de jouer dans toutes les villes marocaines, parce que l'équipe nationale appartient à tous les Marocains», a-t-il souligné.

Cette victoire historique, et les éloges de l'entraîneur, ne font que renforcer l'unité et la fierté nationale qui entourent cette équipe prometteuse. Les Lions de l'Atlas continueront sans aucun doute à écrire l'histoire du football marocain et à inspirer les générations futures. Le match Maroc-Brésil restera gravé dans les mémoires comme un symbole d'audace, de talent et de détermination, illustrant parfaitement la beauté du sport et l'importance de croire en ses rêves.