La Palestine doit tripler ses efforts pour protéger son économie, ses idéaux et sa résilience, selon le président de sa Banque centrale

Le président de la Banque de Palestine s’exprime lors du Forum économique mondial de Davos jeudi. (Forum économique mondial)
Le président de la Banque de Palestine s’exprime lors du Forum économique mondial de Davos jeudi. (Forum économique mondial)
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Publié le Vendredi 20 janvier 2023

La Palestine doit tripler ses efforts pour protéger son économie, ses idéaux et sa résilience, selon le président de sa Banque centrale

  • Le gouvernement israélien le plus à droite de l’histoire est arrivé au pouvoir le mois dernier et le Premier ministre palestinien l’accuse de bloquer «même les moyens les plus pacifiques de combattre l’occupation»
  • «Si davantage de femmes occupent des postes dans l’élaboration des politiques et la prise de décision, nous pouvons assister à un changement transformationnel», dit le président de la Banque de Palestine

LONDRES: Les efforts pour protéger l’économie, la résilience et les idéaux palestiniens doivent être triplés au moment où la solution à deux États destinée à mettre fin au conflit avec Israël devient de plus en plus improbable, a déclaré jeudi le président de la Banque de Palestine, Hashim Shawa.

M. Shawa, qui s’exprimait dans le cadre d’une session intitulée «Pour l’amour de la paix: relancer l’économie palestinienne» organisée lors du Forum économique mondial de Davos, a affirmé que les Israéliens et les Palestiniens craignent que la solution à deux États ne se concrétise pas dans le climat politique actuel.

Le gouvernement israélien le plus à droite de l’histoire est arrivé au pouvoir le mois dernier et le Premier ministre palestinien l’a accusé de bloquer «même les moyens les plus pacifiques de combattre l’occupation».

«Nous sommes tous inquiets d’assister à la fin, ou peu s’en faut, d’une solution à deux États. Nous observons ce qui se passe après les récentes élections en Israël et je ne sais vraiment pas où vont les choses», a confié M. Shawa.

«Tout le monde attend de voir, mais la situation ne semble pas rassurante.»

«C’est pour cette raison que nous devons tirer la sonnette d’alarme. Non pour semer la panique, mais plutôt pour doubler, voire tripler nos efforts en vue de protéger nos idéaux ainsi que nos valeurs de démocratie et de droit international, en plus de préserver notre économie et notre résilience.»

Il a expliqué que pour chaque dollar d’aide reçu par la Palestine (1 dollar = 0,92 euro), 2,5 à 3 dollars ont été investis dans le secteur privé.

«N’oubliez pas qu’il y a sur le terrain cinq millions de Palestiniens qui poursuivent chaque jour leurs activités. Ils emmènent leurs enfants à l’école, les éduquent et investissent leur capital et leur richesse dans leurs entreprises, des plus petites aux plus grandes; et cela ne risque pas de changer», a-t-il ajouté.

«Cela nous donne de l’espoir. La banque et ses partenaires ont intensifié ces activités à tous les niveaux.»

M. Shawa a affirmé avec fierté que la banque est la première à fournir un certain équilibre entre hommes et femmes au niveau du conseil d’administration dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

«Si davantage de femmes occupent des postes dans l’élaboration des politiques, la prise de décision et les emplois importants, que ce soit dans le secteur public ou privé, nous pouvons assister à un changement transformationnel», a-t-il soutenu.

Le président a ajouté que le fait de structurer la banque de cette manière prouve qu’il est possible de bien le faire, de respecter l’équilibre entre les sexes, de réaliser beaucoup de profits, de réussir et d’être plus résistant, «même sous une occupation terrible qui vous prive de libertés».

«Ce sont les femmes qui souffrent le plus de l’occupation; dans tout conflit militaire, elles font face à de nombreux problèmes. Elles subissent toujours les pires conséquences», a-t-il déploré.

«En les incluant dans l’économie, en leur donnant accès au financement, en les responsabilisant et en les impliquant davantage dans la prise de décision, il est possible de faire preuve d’une approche équilibrée pour gérer l’entreprise et résoudre les problèmes.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Future Investment Initiative lancera sa 8e édition en octobre

L'événement annuel devrait accueillir plus de 5 000 invités et 500 conférenciers.
L'événement annuel devrait accueillir plus de 5 000 invités et 500 conférenciers.
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  • Le forum, prévu du 29 au 31 octobre, sera lancé sous le thème « Horizons infinis : investir aujourd'hui, façonner demain ».
  • Cet événement fait suite à l’édition 2023, où 19 milliards de dollars d’accords avaient été annoncés, selon le rapport annuel de l’entité.

.RIYAD : L'élaboration de nouvelles stratégies pour relever les défis mondiaux sera un sujet clé de la huitième édition de la Future Investment Initiative qui se déroulera à Riyad.

Le forum, prévu du 29 au 31 octobre, sera lancé sous le thème « Horizons infinis : investir aujourd'hui, façonner demain ». Cela facilitera les discussions sur la manière dont les investissements peuvent conduire à un avenir prospère et durable, repoussant les limites de ce qui est possible pour l’humanité, a rapporté l’agence de presse saoudienne.

L'événement annuel devrait voir plus de 5 000 invités et 500 conférenciers présenter sur divers sujets liés à la période d'investissement en cours. Cela comprend plus de 200 sessions centrées sur les questions de stabilité économique, de développement équitable et de lutte contre le changement climatique, ainsi que sur l'intelligence artificielle, l'innovation, la santé et les questions géopolitiques.

Cela correspond à la mission de FII de créer un présent utile et un avenir prometteur, ainsi qu’à sa vision de rassembler les esprits les plus brillants et les solutions les plus prometteuses pour servir l’humanité.

Cet événement fait suite à l’édition 2023, où 19 milliards de dollars d’accords avaient été annoncés, selon le rapport annuel de l’entité.

"Un horizon sans fin n'est pas seulement un slogan, mais plutôt une invitation claire à élargir notre vision collective et à embrasser les perspectives d'avenir illimitées où l'investissement ne connaît pas de frontières et à œuvrer pour un avenir meilleur pour tous", PDG et membre du conseil d'administration. de la FII, a déclaré Richard Attias.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 

 


Al-Falih: L'Arabie saoudite engagée à favoriser un environnement ouvert et compétitif

Khalid Al-Falih, ministre saoudien de l'Investissement, lors d'un entretien avec CNBC.
Khalid Al-Falih, ministre saoudien de l'Investissement, lors d'un entretien avec CNBC.
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  • Dans une entrevue accordée à CNBC, Al-Falih a souligné l'importance de la mondialisation et l'implication active de l'Arabie saoudite dans les forums et les discussions mondiales face aux incertitudes croissantes
  • Il a déclaré que le Royaume était conscient des risques et plaidait en faveur du "multilatéralisme, du commerce et de l'investissement"

RIYAD: Le ministre saoudien de l'Investissement, Khalid Al-Falih, a réitéré l'attachement du Royaume au multilatéralisme, soulignant son engagement à favoriser un environnement ouvert et compétitif.

Dans une entrevue accordée à CNBC, Al-Falih a souligné l'importance de la mondialisation et l'implication active de l'Arabie saoudite dans les forums et les discussions mondiales face aux incertitudes croissantes.

Il a déclaré que le Royaume était conscient des risques et plaidait en faveur du "multilatéralisme, du commerce et de l'investissement".

Al-Falih a souligné la participation du Royaume à des forums mondiaux et à des discussions bilatérales, affirmant que cela reflétait l'engagement du pays à promouvoir un environnement ouvert et compétitif.

"Nous pensons que la mondialisation survivra - elle doit survivre", a déclaré Al-Falih.

Commentant la baisse des taux d'intérêt dans le monde, le ministre a déclaré que "le baromètre du risque descend lentement".

Il a ajouté: "Nous sommes très vigilants en Arabie saoudite. Nous gérons nos risques. Nous sommes préoccupés par l'augmentation de la dette dans les pays développés comme dans les pays en développement".

Le ministre a également évoqué les changements positifs intervenus dans le paysage économique mondial au cours des deux dernières années. Il a souligné qu'en 2022, le monde a été confronté à des défis importants, notamment les prix élevés de l'énergie, l'insécurité alimentaire, l'inflation élevée, la hausse des taux d'intérêt et les conditions d'emploi tendues.

Aujourd'hui, des améliorations significatives ont été constatées dans la résolution des problèmes économiques passés. L'inflation a été maîtrisée, les taux d'intérêt sont en baisse et les risques économiques globaux diminuent.

"En Arabie saoudite, nous avons maintenu notre ratio dette/produit intérieur brut en dessous de 30 pour cent… alors que notre économie augmentait, notre dette augmentait moins vite", a déclaré Al-Falih.

Le ministre a déclaré que le secteur des entreprises du Royaume restait robuste, avec un faible effet de levier, et que l'environnement commercial du Royaume était ouvert.

"Nous ne prenons pas de mesures protectionnistes sévères. C'est l'esprit de l'Arabie saoudite", a-t-il ajouté.

Al-Falih a souligné que pour atteindre des objectifs stratégiques, il ne suffisait pas de définir une vision et des cibles. Cela implique des efforts soutenus et une planification méticuleuse. Les stratégies doivent être divisées en plans sectoriels et en initiatives réalisables, avec la participation active de toutes les parties prenantes, en particulier le secteur privé en Arabie saoudite.

Le secteur privé "a été un contributeur clé, et les investisseurs mondiaux, les propriétaires de technologies, les marques et les parties prenantes de la propriété intellectuelle" doivent également être impliqués.

Il a ajouté qu'il était essentiel que le gouvernement "soit dirigé par un leader qui a la confiance du peuple".

Al-Falih poursuit: "Le peuple d'Arabie saoudite a été inébranlable, et son engagement envers la Vision (2030) et le leadership du pays, de la nation et du gouvernement est sans équivoque, alors que de nombreux autres pays et gouvernements étaient mis au défi, l'Arabie saoudite faisait un bond en avant".

En ce qui concerne le changement de perception, d'une économie à excédent de capitaux à une destination d'investissement attrayante, Al-Falih a fait remarquer que l'Arabie saoudite est connue comme une économie à excédent de capitaux depuis des décennies, mais qu'il n'a pas été trop difficile de changer les perceptions. Les investisseurs mondiaux recherchent des destinations présentant des paramètres clés tels que la stabilité et une vision à long terme, a-t-il ajouté.

Il a souligné que l'Arabie saoudite répondait désormais à ces critères, ce qui en fait un lieu attrayant pour les investissements internationaux.

"Ils (les investisseurs) veulent un pays jeune. Ils veulent du talent. Ils veulent avoir accès aux talents locaux sur le marché [...]. L'Arabie saoudite remplit toutes ces conditions", a déclaré Al-Falih.

Le ministre a également évoqué la stratégie de l'Arabie saoudite pour attirer les investissements internationaux, en se concentrant sur le fait de devenir une destination de choix pour la délocalisation et l'énergie verte.

Le "green shoring" combine plusieurs avantages en un seul lieu: accès aux matériaux et à l'énergie, logistique et infrastructure robustes, main-d'œuvre qualifiée et ressources financières.

Il a ajouté: "En Arabie saoudite, vous accéderez aux trois continents dont nous sommes l'intersection dans le cadre de la Vision 2030, et nous aborderons les questions de la chaîne d'approvisionnement mondiale et de la résilience alors que nous construisons une nouvelle économie mondiale qui est certainement en mouvement".

Al-Falih a souligné que l'Arabie saoudite avait de solides antécédents en matière d'exécution efficace et dans les délais de grands projets, et qu'elle suscitait l'intérêt d'un grand nombre d'investisseurs et d'annonces de projets à venir dans le cadre de la Vision 2030. Il a également souligné le rôle du Royaume dans la promotion de la stabilité régionale et mondiale, en mettant l'accent sur les efforts déployés dans diverses zones de conflit.

Le ministre a déclaré que les efforts de l'Arabie saoudite allaient au-delà des questions politiques et de sécurité pour inclure la stabilité économique.

La Vision 2030 implique la population, en particulier les jeunes et les entrepreneurs, et sert d'exemple positif pour les pays voisins confrontés à des conflits, a-t-il ajouté.


Le déficit commercial de l'Égypte se réduit de 5,1 pour cent en juin

 Les données de l'Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques montrent que les importations ont baissé de 3,3 pour cent pour atteindre 6 milliards de dollars au cours du mois. Shutterstock
Les données de l'Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques montrent que les importations ont baissé de 3,3 pour cent pour atteindre 6 milliards de dollars au cours du mois. Shutterstock
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  • Depuis 2004, l'Égypte a toujours connu des déficits commerciaux, car la croissance des importations a dépassé celle des exportations
  • La valeur des exportations a toutefois diminué de 1,6 pour cent en glissement annuel pour atteindre 3,13 milliards de dollars

RIYAD: Le déficit commercial de l'Égypte a diminué de 5,1 pour cent en juin, atteignant 2,87 milliards de dollars, en raison de la baisse des prix du blé et d'autres produits de base.

Les données de l'Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques montrent que les importations ont chuté de 3,3 pour cent pour atteindre 6 milliards de dollars au cours du mois.

La baisse des importations est principalement due à la réduction des prix des produits de base: les prix du blé ont chuté de 21,5 pour cent, les médicaments et les préparations pharmaceutiques de 11,9 pour cent, les plastiques de 4,2 pour cent et le maïs de 28,6 pour cent. Ceci fait suite à une diminution de 10,3 pour cent du déficit commercial enregistré en mai, qui a également été attribuée à des valeurs d'importation plus faibles.

Depuis 2004, l'Égypte a toujours connu des déficits commerciaux, car la croissance des importations a dépassé celle des exportations, en grande partie à cause de l'augmentation des importations de pétrole et de blé, selon Trading Economics.

Les données de l'Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques (CAPMAS) ont également révélé quelques augmentations des importations en juin par rapport au même mois en 2023, y compris une augmentation de 49,8 pour cent des produits pétroliers, une augmentation de 33,6 pour cent des matières premières du fer et de l'acier, une augmentation de 5,8 pour cent des produits chimiques organiques et inorganiques, et une augmentation de 39,6 pour cent du gaz naturel.

La valeur des exportations a toutefois diminué de 1,6 pour cent en glissement annuel pour atteindre 3,13 milliards de dollars. Cette diminution est due à la baisse des prix des produits de base tels que les engrais (moins 42,9 pour cent), le pétrole brut (moins 64,6 pour cent), les tiges, barres, cornières et fils de fer (moins 23,7 pour cent) et les oignons frais (moins 25,4 pour cent). En revanche, les exportations de produits pétroliers ont augmenté de 56,3 pour cent, les vêtements de confection de 5,5 pour cent, les fruits frais de 24,3 pour cent et les pâtes et diverses préparations alimentaires de 12,4 pour cent.

L'Égypte vise à revitaliser son économie en augmentant ses exportations sur les différents marchés mondiaux. Cela implique une collaboration étroite entre les organismes gouvernementaux, les entreprises et les exportateurs afin d'améliorer la qualité et la compétitivité des produits. Le pays vise 100 milliards de dollars d'exportations annuelles de marchandises au cours des trois prochaines années afin de combler son déficit commercial.

Le Fonds monétaire international a noté en août que l'économie égyptienne montrait des signes de reprise, les mesures prises récemment par le gouvernement pour rétablir la stabilité macroéconomique commençant à donner des résultats positifs. Bien que l'inflation reste élevée, elle diminue.

L'examen du FMI a souligné que les réformes économiques de l'Égypte, y compris l'unification des taux de change officiels et parallèles en mars, étaient essentielles au maintien de la stabilité fiscale.