Les militants craignent une répression iranienne imminente contre la ville de Zahedan

Des manifestants dans la ville kurde iranienne de Boukan brûlent un drapeau national et scandent « Mort à Khamenei ». (Capture d’écran/Vidéo UGA)
Des manifestants dans la ville kurde iranienne de Boukan brûlent un drapeau national et scandent « Mort à Khamenei ». (Capture d’écran/Vidéo UGA)
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Publié le Dimanche 22 janvier 2023

Les militants craignent une répression iranienne imminente contre la ville de Zahedan

  • Plusieurs personnes ont déclaré au Guardian qu’au moins quinze points de contrôle avaient été établis à Zahedan, la capitale de la province du sud-est du Sistan-Baloutchistan, à majorité sunnite
  • Au moins 114 personnes auraient été détenues jusqu’à présent, une personne brutalement torturée et les familles seraient contraintes de se présenter devant les tribunaux dans l’espoir d’apercevoir leurs proches arrêtés

LONDRES: Des informations en provenance d’Iran suggèrent que les autorités sont sur le point de mener une répression contre la ville de Zahedan, où des agressions contre des manifestants ont fait plusieurs morts et blessés en 2022.

On sait que 66 personnes sont mortes après que les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des manifestants le 30 septembre. Ce jour sera connu par la suite sous le nom de « Vendredi sanglant » lors d’une manifestation pour protester contre la mort quelques jours plus tôt de la femme kurde de 22 ans, Mahsa Amini. Celle-ci était détenue par la police des mœurs du pays pour ne pas avoir porté correctement son hijab.

Plusieurs personnes ont déclaré au Guardian qu’au moins quinze points de contrôle avaient été établis à Zahedan, la capitale de la province du sud-est du Sistan-Baloutchistan, à majorité sunnite, et que de multiples arrestations avaient eu lieu.

Un homme du nom de Mohammed confie au journal: «Toutes les entrées et sorties vers et depuis la ville ont été bloquées et des points de contrôle ont été mis en place. Nous n’avons aucune idée du nombre de personnes détenues ou de l’endroit où elles ont été conduites.

Farzin Kadkhodaei, un militant des droits humains du Balouchistan, affirme que la police avait commencé à filmer les manifestants afin de les identifier et de les arrêter plus tard. «Les gens sont enlevés dans les maisons et les parcs et, depuis le 1er janvier, les forces de sécurité procèdent à des arrestations massives. Nous ne savons même pas s’ils sont vivants ou morts.»

M. Kadkhodaei dit qu’au moins 114 personnes avaient été détenues jusqu’à présent, qu’au moins une avait été brutalement torturée et que des familles étaient contraintes de se présenter devant les tribunaux dans l’espoir d’apercevoir leurs proches arrêtés.

«La libération des mineurs qui ont été arrêtés dépend entièrement de l’humeur des gardiens ce jour-là», insiste-t-il. «Ils ont libéré quelques adolescents et les autres sont toujours en prison.»

L’un des détenus, Shoaib Mirbaluchzehi-Regi, 18 ans, s’est vu refuser l’aide d’un avocat et aurait été torturé pour le pousser à avouer son appartenance à un groupe armé. Il risque maintenant la peine de mort, déclarent des militants au Guardian.

Le Sistan-Baloutchistan a subi le poids de la répression du régime iranien contre les manifestations.

Une manifestante, qui se fait appeler Sara, confie au Guardian: «Les forces de sécurité attaquent les zones baloutches depuis environ deux semaines. Au moins quinze points de contrôle ont été mis en place dans notre ville et autour de celle-ci cette semaine. Elles vont essayer de nous menacer et nous n’aurons pas peur.»

«Ce gouvernement défavorise les baloutches, les kurdes, les sunnites, les bahaïs et les autres minorités nationales depuis la mise en place de la République islamique. Mais ces discriminations sont plus douloureuses au Sistan-Baloutchistan, parce que les habitants sont à la fois baloutches et sunnites et que le Balouchistan est la région la plus pauvre d’Iran.»

Skylar Thompson, responsable du plaidoyer chez Human Rights Activists en Iran, déclare que les faits sur le terrain concernant la situation à Zahedan étaient difficiles à confirmer.

«Nous n’avons aucune information indiquant que la ville est assiégée, mais c’est le seul endroit en Iran où les manifestations se poursuivent», dit-elle au Guardian. «Il est cependant vrai que l’atmosphère de la ville est assez dangereuse. Nous avons noté qu’il y a plus de points de contrôle dans la ville. Mais je pense que cela est dû à la nomination d’un nouveau gouverneur.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.