Spotify va supprimer 6% de ses effectifs, nouvelle coupe chez un grand nom du Net

Le logo Spotify est représenté sur un baby-foot placé dans une salle de jeux au siège de l'entreprise à Stockholm, le 18 février 2015 (Photo, AFP).
Le logo Spotify est représenté sur un baby-foot placé dans une salle de jeux au siège de l'entreprise à Stockholm, le 18 février 2015 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 23 janvier 2023

Spotify va supprimer 6% de ses effectifs, nouvelle coupe chez un grand nom du Net

  • «Durant les prochaines heures, des entretiens individuels vont avoir lieu avec les employés concernés», a déclaré le directeur général
  • Si Spotify a été ponctuellement rentable, le groupe né à Stockholm accuse régulièrement des pertes depuis plusieurs années

STOCKHOLM: Le numéro un mondial des plateformes audio, le groupe suédois Spotify, a annoncé lundi la suppression de 6% de ses effectifs, soit près de 600 postes, dernier épisode d'une série de grands licenciements chez les géants du Net pour réduire leurs coûts.

"Durant les prochaines heures, des entretiens individuels vont avoir lieu avec les employés concernés", a déclaré le directeur général et cofondateur du fleuron de la musique en ligne, Daniel Ek, dans un message en ligne.

"Avec le recul, j'ai été trop ambitieux en investissant plus vite que notre croissance de chiffre d'affaires", écrit-il dans un message destiné aux employés. "Pour cette raison, nous réduisons nos effectifs d'environ 6% à travers le groupe", explique le patron du groupe coté à New York.

Si Spotify a été ponctuellement rentable, le groupe né à Stockholm accuse régulièrement des pertes depuis plusieurs années, malgré une croissance fulgurante du nombre de ses abonnés et une avance sur ses concurrents comme Apple Music.

"Comme vous le savez, nous avons fait un effort considérable ces derniers mois pour réduire nos coûts, mais ça n'a tout simplement pas été suffisant", a justifié Daniel Ek lundi.

L'annonce de Spotify, qui doit publier ses résultats annuels le 31 janvier, suit une série de plans de licenciements chez les géants mondiaux du net ces dernières semaines, même si ses effectifs sont bien moins importants.

Après des licenciements chez Amazon, Meta et Microsoft, Google a à son tour annoncé samedi 12 000 suppressions de postes dans le monde, soit un peu plus de 6% de ses effectifs. Microsoft avait lui annoncé mercredi 10 000 licenciements d'ici fin mars.


Les Qataris ont révisé leur offre de rachat de Manchester United

Le stade d'Old Trafford, terrain de l'équipe de football de Manchester United (Photo, AFP).
Le stade d'Old Trafford, terrain de l'équipe de football de Manchester United (Photo, AFP).
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  • Les candidats connus au rachat du géant du football européen sont désormais trois
  • D'autres candidats pourraient rester dans l'ombre pour le moment

LONDRES: Les Qataris, favoris pour le rachat de Manchester United, ont déposé une nouvelle offre dans la nuit de vendredi à samedi, rapportent samedi l'agence Press Association et le Guardian.

Les candidats connus au rachat du géant du football européen sont désormais trois. Outre les Qataris, conduits par le cheikh Jassim Bin Hamad al-Thani, président de la Qatar Islamic Bank (QIB), le milliardaire britannique Jim Ratcliffe, patron du groupe pétrochimique INEOS, et un homme d'affaires finlandais, Thomas Zilliacus, sont sur les rangs. D'autres candidats pourraient rester dans l'ombre pour le moment.

"Une source proche de la candidature dit que les Qataris restent confiants dans l'issue de (leur projet de) reprise en dépit de l'intérêt de Sir Jim Ratcliffe et de l'homme d'affaires finlandais Thomas Zilliacus", écrit Press Association.

Selon les médias britanniques, les offres des Qataris et de Ratcliffe tourneraient autour des 5 milliards de livres (5,7 mds EUR).

Cette somme, si elle se confirme, constitue un record mondial pour un club de sport collectif, mais reste en deçà des 6 milliards qu'espère la famille Glazer, les actuels propriétaires américains du club.

Jim Ratcliffe et des représentants du cheikh qatari ont visité séparément les installations du club et le stade d'Old Trafford la semaine dernière.

L'offre finlandaise, selon la presse, serait nettement inférieure, mais Thomas Zilliacus se propose de laisser 50% du capital du club entre les mains des supporters.

Après le premier tour d'enchères le mois dernier, le délai de dépôt d'une deuxième offre avait été fixé à mercredi soir, mais avait ensuite été allongé jusqu'à ce vendredi, selon la chaîne de télévision Sky.

Au moment du premier tour de février, la presse faisait état de huit repreneurs potentiellement intéressés.

Après la prise de contrôle en 2008 de Manchester City, champion d'Angleterre en titre, par le Cheikh Mansour, membre de la famille régnante d'Abu Dhabi, puis de Newcastle par l'Arabie saoudite en 2021, les investissements massifs de pays du Golfe en Premier League suscitent des controverses.

Récemment, l'ONG de défense des droits de l'homme Amnesty International a appelé la Premier League à renforcer ses règles pour éviter que l'actionnariat dans les clubs ne devienne "une opportunité de faire encore plus de +sportwashing+", le procédé qui permet à un pays d'améliorer sa réputation par l'intermédiaire du sport.


Les banques européennes «extrêmement solides», assure le patron de Société Générale

Credit Suisse a été repris en catastrophe par UBS dimanche dernier pour une fraction de sa valeur en Bourse (Photo, AFP).
Credit Suisse a été repris en catastrophe par UBS dimanche dernier pour une fraction de sa valeur en Bourse (Photo, AFP).
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  • «Toutes les banques européennes aujourd'hui sont extrêmement solides», a assuré M. Oudéa en marge d'un événement organisé à Paris
  • Première victime européenne, Credit Suisse a été repris en catastrophe par UBS dimanche dernier pour une fraction de sa valeur en Bourse

PARIS: Le directeur général de Société Générale Frédéric Oudéa a affirmé samedi sur BFM Business que les banques européennes étaient "extrêmement solides", sur fond de crise bancaire naissante après plusieurs faillites aux Etats-Unis et le rachat en catastrophe de Credit Suisse.

"Toutes les banques européennes aujourd'hui sont extrêmement solides", a assuré M. Oudéa en marge d'un événement organisé à Paris par l'association française des entreprises privées (Afep).

Les établissements bancaires "gagnent de l'argent dans l'accompagnement de leurs clients et dans des économies qui fonctionnement", a-t-il repris, ils sont "capables de faire face" à l'environnement actuel "incertain".

La faillite de la banque californienne Silicon Valley Bank (SVB) le 10 mars a généré des inquiétudes sur la solidité du secteur bancaire de part et d'autres de l'Atlantique.

Première victime européenne, Credit Suisse a été repris en catastrophe par UBS dimanche dernier pour une fraction de sa valeur en Bourse.

La "généralisation" à tout un secteur de ces deux événements "n'a pas de sens", a souligné M. Oudéa.

Mais les banques européennes restent sous pression, notamment en Bourse.

Après une brève accalmie en début de semaine, les valeurs bancaires ont de nouveau plongé vendredi: l'action Société Générale a par exemple cédé 6,13%, la plus forte baisse de l'indice CAC 40. Elle a perdu un quart de sa valeur depuis le 9 mars, veille de la faillite de SVB.

"Je pense qu"il n'y a aucune rationalité, aucune explication rationnelle à cette nervosité" sur les marchés, a indiqué M. Oudéa.

Vendredi, c'est la directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF) Maya Atig qui assurait à la Tribune que le système bancaire français était "très solide".


Liquider Credit Suisse aurait causé des dommages «considérables»

Selon un sondage publié vendredi par la radio-télévision suisse publique, une majorité de Suisses (54%) est en désaccord avec la reprise du Credit Suisse par UBS. (AFP)
Selon un sondage publié vendredi par la radio-télévision suisse publique, une majorité de Suisses (54%) est en désaccord avec la reprise du Credit Suisse par UBS. (AFP)
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  • Le rachat dans l'urgence de Credit Suisse par UBS pour une bouchée de pain et de solides garanties financières des autorités est fort critiqué en Suisse
  • «Toutes les autres options étaient, selon nous, plus risquées pour l'État, le contribuable, la place financière suisse et les marchés internationaux», affirme la ministre suisse des Finances

GENEVE: Liquider Credit Suisse aurait causé des dommages économiques "considérables", estime la ministre suisse des Finances Karin Keller-Sutter, dans un entretien publié samedi par le quotidien Neue Zürcher Zeitung (NZZ).

Le rachat dans l'urgence de Credit Suisse par UBS pour une bouchée de pain et de solides garanties financières des autorités est fort critiqué en Suisse.

"Toutes les autres options étaient, selon nous, plus risquées pour l'État, le contribuable, la place financière suisse et les marchés internationaux", affirme Mme Keller-Sutter.

Elle explique être arrivée à la conclusion ces dernières semaines que bien que liquider une banque d'importance systémique mondiale comme Credit Suisse soit possible sur le plan juridique grâce à la loi "too big to fail", "dans la pratique, les dommages économiques seraient considérables".

En outre, fait-elle valoir, "la Suisse aurait été le premier pays à liquider une banques d'importance systémique mondiale". "Ce n'était clairement pas le moment de faire des expériences".

Le gouvernement, la banque centrale suisse (BNS) et la Finma, le gendarme des marchés en Suisse, "étaient d'accord sur le fait qu'un assainissement ou qu'une faillite du CS avec une séparation des activités suisses, comme le prévoit le plan d'urgence +too big to fail+, aurait probablement déclenché une crise financière internationale", indique la ministre.

Selon un sondage publié vendredi par la radio-télévision suisse publique, une majorité de Suisses (54%) est en désaccord avec la reprise du Credit Suisse par UBS.

"Que beaucoup aient la rage au ventre, je le comprends très bien", assure la ministre. "J'avoue que j'ai moi aussi du mal à l'accepter. Surtout lorsque des erreurs de gestion ont contribué à cette situation", mais, poursuit-elle "la solution adoptée était celle qui protégeait le mieux tout le monde".

En cas de nationalisation, explique-t-elle, la Confédération aurait dû assumer tous les risques.

Mme Keller-Sutter affirme par ailleurs qu'aucune pression étrangère n'a été exercée sur la Suisse. "Personne ne nous a poussés dans une direction particulière. Mais il était clair pour tout le monde, y compris pour nous-mêmes, qu'un assainissement ou une liquidation du CS provoquerait de graves perturbations internationales sur les marchés financiers".

La ministre balaie également ceux qui accusent les autorités d'avoir agi trop tard alors que Credit Suisse était dans la tourmente depuis deux ans, empêtré dans une série de scandales.

"Mon département, la BNS et la Finma ont discuté de scénarios d'urgence dès janvier - lors de mon deuxième jour de travail en tant que ministre des Finances. Cela devait se faire en coulisses pour ne pas nuire à la confiance dans CS", assure-t-elle.

Et "j'ai informé l'ensemble du Conseil fédéral (gouvernement) des scénarios d'urgence début février", ajoute-t-elle.