Accusé de désinformation, Spotify tente d'éteindre l'incendie

Cette photo d'illustration prise le 19 avril 2018 montre le logo du service de musique en streaming Spotify affiché sur un écran de tablette à Paris. (Photo, AFP)
Cette photo d'illustration prise le 19 avril 2018 montre le logo du service de musique en streaming Spotify affiché sur un écran de tablette à Paris. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 31 janvier 2022

Accusé de désinformation, Spotify tente d'éteindre l'incendie

  • Le PDG Daniel Ek, a annoncé dans la soirée une série de mesures, dont l'introduction de liens dans tous ses podcasts évoquant la Covid, qui guideront ses utilisateurs vers des informations factuelles et scientifiquement sourcées
  • Le prince britannique Harry et son épouse Meghan Markle - qui ont signé avec la plateforme un accord estimé à 25 millions de dollars - ont fait savoir dimanche qu'ils avaient exprimé « leurs inquiétudes» à Spotify sur la question

STOCKHOLM : Accusé de laisser le champ libre à la désinformation sur la Covid-19 dans ses podcasts, le géant suédois du streaming audio Spotify a annoncé des mesures dimanche pour tenter de répondre à la controverse croissante menée par la légende du folk-rock Neil Young.

Le PDG et fondateur du numéro un mondial, Daniel Ek, a annoncé dans la soirée une série de mesures, dont l'introduction de liens dans tous ses podcasts évoquant la Covid, qui guideront ses utilisateurs vers des informations factuelles et scientifiquement sourcées. Une mesure effective "dans les prochains jours", a-t-il promis.

"Sur la base des retours que nous avons depuis ces dernières semaines, il est devenu clair pour moi que nous avions une obligation de faire plus pour fournir de l'équilibre et donner accès à une information largement acceptée des communautés médicales et scientifiques", a déclaré le milliardaire suédois dans un communiqué.

Spotify a également rendu publiques dimanche ses règles d'utilisation et affirme "tester des façons" de davantage signaler aux créateurs de podcasts "ce qui est acceptable", sans toutefois évoquer ouvertement de mécanisme de sanction ou d'exclusion.

Suffisant pour calmer le jeu? C'est Neil Young qui avait initié le mouvement contre le groupe suédois, en lui demandant de cesser d'héberger le controversé mais très écouté animateur américain Joe Rogan, numéro un des écoutes de podcasts sur Spotify l'an passé.

Ce dernier, dont le contrat signé avec le groupe suédois l'année dernière est estimé à 100 millions de dollars, est accusé d'avoir découragé la vaccination chez les jeunes et d'avoir poussé à l'utilisation d'un traitement non autorisé, l'ivermectine, contre le coronavirus.

Plus de 200 professionnels de santé américains avaient récemment tiré la sonnette d'alarme après qu'il eut reçu dans son émission un médecin très apprécié des anti-vaccins, Robert Malone. 

Faute d'obtenir gain de cause, Neil Young avait mis sa menace à exécution cette semaine. Dans un premier temps, Spotify s'était contenté d'exprimer ses "regrets" à propos du départ de la star américano-canadienne, dont le geste a été applaudi par le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Censure ?

"Spotify est devenu un lieu de désinformation potentiellement mortelle sur la Covid. Des mensonges vendus contre de l'argent", avait accusé Neil Young. 

La polémique a continué à prendre de l'ampleur: vendredi, c'est une autre chanteuse culte à millions d'abonnés, la Canadienne Joni Mitchell, qui avait annoncé son retrait de la plateforme. En parallèle, sur les réseaux sociaux, naissait un mouvement de désabonnement à Spotify.

Le prince britannique Harry et son épouse Meghan Markle - qui ont signé avec la plateforme un accord estimé à 25 millions de dollars - ont fait savoir dimanche qu'ils avaient exprimé "leurs inquiétudes" à Spotify sur la question.

Depuis son émergence spectaculaire du rang de start-up stockholmoise à celui de leader mondial coté à New York, le fleuron suédois a déjà été régulièrement critiqué par les artistes sur les montants qu'il leur verse, même si son rôle dans le redressement de l'industrie musicale est salué.

En se développant à coups de centaines de millions de dollars dans les podcasts ces dernières années, l'entreprise de Daniel Ek, 38 ans, voit aussi ses responsabilités d'hébergeur de contenus s'étendre au-delà de la musique.

Le nouveau créneau à succès met les plateformes de streaming face à de nouvelles responsabilités sur la désinformation, à l’instar des réseaux sociaux comme Facebook.

L'an dernier, Daniel Ek avait jugé sur un podcast d'Axios (Re:Cap) que la plateforme n'avait pas de responsabilité éditoriale pour le contenu. "Nous avons aussi des rappeurs (...) qui font des dizaines de millions de dollars, voire plus, chaque année sur Spotify. Et nous ne leur dictons pas ce qu'ils doivent mettre dans leurs chansons", avait-il soutenu.

Les experts interrogés par l'AFP reconnaissent que la question du contrôle des contenus n'est pas simple, tant du point de vue de la liberté éditoriale que des millions d'heures de propos disponibles sur une plateforme.

Neil Young, victime alors qu'il était enfant d'une attaque de poliomyélite dont il a gardé des séquelles toute sa vie, s'est défendu de toute volonté de censure concernant la Covid-19.

"Je l'ai fait parce qu'au fond de mon coeur, je n'avais aucun autre choix", a-t-il écrit.


La mannequin franco-algérienne Loli Bahia célèbre la vision mode de Pharrell Williams

La dernière fois que Bahia a défilé pour Louis Vuitton, c'était en octobre, pour présenter la collection printemps-été. (Getty Images)
La dernière fois que Bahia a défilé pour Louis Vuitton, c'était en octobre, pour présenter la collection printemps-été. (Getty Images)
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  • La mannequin franco-algérienne assiste à un défilé de mode masculine à Paris
  • Pharrell Williams s'associe au créateur de mode japonais Nigo

DUBAI : La mannequin franco-algérienne Loli Bahia continue de renforcer ses liens avec Louis Vuitton, quelques mois après avoir défilé pour la marque, en affichant son soutien à Pharrell Williams, son directeur de la création pour la mode masculine.

Cette semaine, Loli Bahia a assisté au défilé de mode masculine automne/hiver 2025-2026 lors de la Semaine de la mode de Paris, qui aura lieu jusqu'au 26 janvier.

Pharrell Williams a organisé l'événement dans une cour arrière du musée du Louvre, à la nuit tombée, et a planté le décor d'une collection automne-hiver vibrante qui a réimaginé le streetwear.

Les mannequins ont défilé sur le podium au rythme d'une musique de marche, arborant des tenues audacieuses : des costumes en laine épaisse, des blousons bombardiers courts, des bermudas en cuir, ainsi que des manteaux aux nuances pastel et automnales, sans oublier des versions psychédéliques des motifs emblématiques du logo de la marque.

Des sacs aux couleurs vives, des breloques en forme de pinces de homard, des ornements en perles, des bijoux imposants et des poches utilitaires en cuir suédé venaient parfaire les looks, ajoutant une touche d'originalité et de fonctionnalité à l'ensemble de la collection.

Bahia a partagé les moments forts du défilé sur son compte Instagram, offrant à ses followers un aperçu de la mode et de l'énergie de la soirée.

Pour cette collection, Williams, également reconnu pour sa carrière musicale, a collaboré avec son fidèle partenaire de longue date, le créateur de mode japonais Nigo, actuellement directeur créatif de la maison Kenzo, autre marque du groupe LVMH.

Les deux hommes, figures incontournables de la culture urbaine depuis des décennies, ont cofondé le label Billionaire Boys Club en 2003. Leur influence déterminante dans l'ascension du streetwear découle de leur fusion unique entre musique et mode, propulsant ainsi le mouvement à un niveau mondial.

Au premier rang, Bernard Arnault, PDG de LVMH, était assis entre sa femme, Hélène Mercier, et Victor Wembanyama, joueur de basket-ball de la NBA, que l'on voyait taper du pied au rythme de la musique.
Les stars hollywoodiennes Adrien Brody et Bradley Cooper, les stars de la K-pop J-Hope et Jackson Wang, ainsi que les légendes du rap Travis Scott, J Balvin et Future ont également assisté au spectacle.

La dernière fois que Bahia a défilé pour Louis Vuitton, c'était en octobre, pour présenter la collection printemps-été.

Elle a défilé vêtue d'une combinaison noire à la coupe décontractée et ajustée, avec un profond décolleté en V laissant apparaître un haut métallique et irisé. Le tissu brillant du haut, visible sur les manches et la poitrine, contrastait avec la texture mate de la combinaison.

Au-delà des défilés, Bahia est également apparue dans les campagnes de Louis Vuitton, notamment celle du printemps-été 2024 publiée en février 2024.

Dans le clip promotionnel, elle a sublimé les créations de la marque en associant un sac Dauphine orange vif en cuir souple à une robe blazer surdimensionnée, ornée de multiples boutons. L'ensemble était complété par des bas blancs et des talons. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


6 marques de bijoux à découvrir en 2025

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Qu'il s'agisse de créations minimalistes, d'influences culturelles ou de pièces personnalisables, ces six marques de bijoux du Moyen-Orient offrent une gamme variée de styles et de savoir-faire à découvrir cette année.

APOA

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Cette marque saoudienne, «imprégnée de l'ADN saoudien», s'inspire de la culture, de l'architecture, de la nature et des voyages. Elle a remporté le prix de la catégorie bijoux lors de l'édition 2024 des Fashion Trust Arabia Awards.

Ofa

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Fondée par l'influenceuse et entrepreneuse saoudienne Hala Abdullah, Ofa propose des bijoux contemporains au design minimaliste, notamment des pièces polyvalentes telles que des boucles d'oreilles, des colliers et des bagues à porter au quotidien.

Malath Gallery Designs

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Cette marque originaire de Bahreïn, connue pour ses créations d'art vestimentaire, se distingue par ses motifs textuels inspirés des motifs islamiques, des versets du Coran et de la poésie.

Tharwa l'atelier

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Tharwa l'atelier est une marque libanaise de haute joaillerie qui propose des pièces en or et en diamant alliant un savoir-faire intemporel à un design moderne.

Myne the Label

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Cofondée par l'influenceuse libanaise Maya Ahmed, la marque propose des bijoux et des accessoires corporels conçus avec des pierres précieuses, des cristaux bruts et des signes du zodiaque.

Fabula Jewels

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Cette marque basée à Dubaï est spécialisée dans la haute bijouterie personnalisable et propose des modèles complexes tels que des colliers à nom, des bagues de naissance et des pièces empilables.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Andrew Garfield : « We Live in Time » est l'histoire de tout le monde

Andrew Garfield est à l'affiche de "We Live in Time". (Getty Images)
Andrew Garfield est à l'affiche de "We Live in Time". (Getty Images)
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  • Le dernier film d'Andrew Garfield, « We Live in Time » de John Crowley, actuellement à l'affiche dans les salles du Moyen-Orient, est un véritable casse-tête qui ne manquera pas de vous captiver dès la première scène
  • Le voyage de découverte de soi qui s'en est suivi a contribué à l'amélioration de son art d'acteur

DUBAI : Il n'est plus un secret que le dernier film d'Andrew Garfield, « We Live in Time » de John Crowley, actuellement à l'affiche dans les salles du Moyen-Orient, est un véritable casse-tête qui ne manquera pas de vous captiver dès la première scène.

Commençant par le diagnostic de cancer d'Almut (Florence Pugh), l'histoire la suit dans le temps pour raconter sa relation avec Tobias (Garfield), de leur première rencontre après un accident de la route à la naissance de leur fille dans une station-service, et plus encore.

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Grace Delaney, Andrew Garfield et Florence Pugh dans « We Live in Time » (Photo fournie).

"Je pense que l'intérêt de ce film est qu'il s'agit de l'histoire de tout le monde", a déclaré Andrew Garfield à Arab News. "Je pense qu'après un certain temps, tout être humain, s'il a de la chance, fait l'expérience d'une perte terrible. Je sais que c'est une façon étrange de formuler les choses, mais je considère que c'est un privilège d'aimer profondément et donc de perdre terriblement, de perdre l'autre, qu'il s'agisse d'un partenaire, d'une mère, d'un père ou d'un ami.

Alors qu'au cours des dernières années, Garfield a fait des pauses pour tenter de mieux se connaître, le scénario de Justine Wright l'a encouragé à revenir sur le plateau de tournage.

"J'étais dans un endroit très paisible et contemplatif de ma vie, je réfléchissais à tout et j'avais envie d'être créatif, mais pas nécessairement de me retrouver sur un plateau de tournage. Mais en lisant le scénario, je me suis dit que ce serait un processus créatif très naturel", a-t-il déclaré.
"Il y a eu un certain lâcher-prise, mais cette fois-ci d'un autre genre. Il s'agit d'un lâcher-prise après avoir trop réfléchi. J'ai eu l'impression d'un lâcher-prise très naturel, de ne pas travailler trop dur, de laisser le moment se définir par lui-même, de me laisser remplir et de croire que le moment était suffisant", a déclaré Garfield, qui a perdu sa mère des suites d'un cancer en 2019.

Le voyage de découverte de soi qui s'en est suivi a contribué à l'amélioration de son art d'acteur.

"C'est l'un des privilèges d'être un acteur, je pense, d'être un artiste, mais surtout d'être un acteur, c'est que, selon les rôles que vous jouez, vous accédez et trouvez et habitez des parties de vous-même que vous ne saviez pas être là et des capacités que vous ne saviez pas avoir. L'obscurité et la lumière, l'expressivité, l'expansion, la destruction et l'ombre. Alors, oui, je suis définitivement attiré par une connaissance de moi-même aussi complète que possible", a déclaré Garfield.

"Et oui, je cherche à être le plus possible en relation authentique avec moi-même, et donc avec les autres, avec le monde, et puis avec mon travail. Et parfois, c'est vraiment, vraiment douloureux, parce qu'il y a des aspects de moi-même que j'aimerais ne pas avoir, comme nous tous. Mais le danger est, je pense, que si nous essayons d'exiler ces parties de nous-mêmes, nous finissons par être dans le déni de ce dont nous sommes capables, et nous finissons alors par faire vraiment des dégâts et par élire les mauvaises personnes à la tête des pays. 

"Donc, oui, il me semble important de trouver toutes ces différentes parties, de les posséder et de les accueillir ; et donc d'être capable de les gouverner et de ne pas être gouverné par elles, parce qu'elles ne sont que des pulsions inconscientes."

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com